: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: Russie et métahistoire

samedi 19 septembre 2015

Russie et métahistoire


C'est parce que l'Occident est mort que la Russie fascine. Que celle-ci soit perçue positivement ou négativement, la raison de cette fascination objective qui oscille entre deux extrêmes à peu près égales en stupidité (poutinolâtrie et haine imbécile d'un allié historique de la France) est moins logique que psychologique et métaphysique (l'athée n'étant, par ailleurs, qu'un croyant refoulé, révolté par le silence de Dieu). La décomposition de la "troisième Rome" par l'argent-marchandise est moins avancée que celle de l'espace euro-atlantique et de ses colonies. La Russie fait figure de rédemptrice, elle incarne ici et maintenant le bras lourd de Jésus-Christ que la Théotokos, la Mère des Douleurs, peine à retenir (voir La Salette). Pour entendre cela, il faut considérer l'existence d'intentions transhistoriques et rejeter les théories historicistes. Mais on peut parier sur l'infaisabilité d'une telle prise de position de la part de la plupart de nos contemporains. Qu'importe. 

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