: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: livre sur la musique metal
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vendredi 25 septembre 2015

Deliverance - 23 (réf. psaume) heavy metal chétien, islam et heavy metal...

Paroles
Psaume 23 : L'Eternel est mon berger
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"Muslim metal"...Révolte contre le monde moderne en niqab. La guitariste du groupe Spectrus, Gisele Marie, porte le niqab et non pas une burqa contrairement à ce qu'annonce le journal Le Monde :
http://www.dailymotion.com/video/x37ll5g_gisele-marie-guitariste-de-heavy-metal-en-burqa_music
Musicalement, ça n'a pas grand intérêt. Site officiel du groupe Spectrus : http://www.spectrusofficial.com/



mercredi 25 février 2015

dimanche 9 novembre 2014

Yngwie Malmsteen - I'll See The Light Tonight - Marching Out (1985)

C'est Mark Boals qui figure dans le clip, mais la voix est bien celle de Jeff Scott Soto, le chanteur avec qui Malmsteen a travaillé sur ses premiers album en solo "Rising force" et "Marching Out". 
Ce n'est pas ce genre de clip qui peut mettre fin à l'incompréhension agressive du très grand public (hyper-)moderne vis-à-vis de ce genre musical "discriminant"  (comprenne qui pourra...) qui aborde des thèmes hors du temps...en même temps qu'il renoue avec la technique et la virtuosité musicales. C'est tant mieux...

jeudi 18 septembre 2014

De DEATH - Evil dead, album "Scream bloody gore" (1987), de la sorcellerie, de l'occultisme et des guérisseurs...

Un exemplaire du Necronomicon en Nouvelle-Angleterre ?
le vrai-faux Necronomicon et commentaires :
http://fr.scribd.com/doc/99028/ebook-FR-French-Francais-Occultisme-LE-NECRONOMICON
http://presse.bragelonne.fr/BRAGELONNE/Necronomicon/MEP_Necronomicon_DEF-1.pdf

Plus sérieux, des ouvrages de la véritable tradition occultiste :

Les véritables clavicules de Salomon d'Eliphas Levi : 
http://www.tarot.org.il/Library/Levi/Clavicules%20de%20Salomon.pdf
Les secrets admirables d'Albert le Grand : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5461909r.r=Les+secrets+admirables+d%27Albert+le+Grand+.langFR
et les secrets merveilleux de la magie naturelle et cabalistique du petit Albert : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5579947f.r=Les+secrets+admirables+d%27Albert+le+Grand+.langFR
 le dragon rouge ou l'art de conjurer les esprits : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5849675m.r=Le+dragon+rouge.langFR
 voir aussi la poule noire...

Notice sur les livres de sorcellerie :

http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/49/96/45/PDF/halshs00499645_PatrickGaboriau_CEF1987.pdf

Ne pas oublier de mettre en relation la "chasse aux sorcières et aux guérisseurs" avec l'évolution du capitalisme depuis le Bas Moyen Âge. Sans doute que les intellectuels et les capitalistes de la "brillante" Renaissance des XVe et XVIe s. ont joué un rôle fondamental dans cette lutte contre sorciers et guérisseurs parce qu'il s'agissait, autant, à travers celle-ci, de faire disparaître la société du Don que de lutter contre certaines prétendues superstitions et croyances gênantes pour le pouvoir politico-religieux de l'époque...
milice céleste, orthodoxie chrétienne...import Roumanie...Lemonnier, 2011

un livre dont j'ai un exemplaire, dédicacé par l'auteur lors  d'un festival annuel qui a lieu "chez moi"... il y a quelques années...
Guérisseurs de Bretagne - INA, 1990
Magie, sorcellerie, guérisseurs - Dominique Camus entretien









vendredi 13 septembre 2013

Musiques metal et temps du mythe (2)

Pour certains penseurs néo-marxistes (Clouscard), répétition machinale, linéarité sont les caractéristiques de la musique rock, considérant  celle-ci comme la musique du "grand capital". Une musique rock opposée au jazz et son rythme naturel. Le rythme du corps : le swing. "Le rock c'est le jazz sans le swing". Le rythme du rock serait le rythme du capitalisme. Mais aujourd'hui "la marque du rythme, répétitif, saccadé fébrile de la machine" (que Clouscard assignait au rock au début des années 80) sont les caractéristiques propres au rap. Le rythme du rap (mais aussi de la techno) c'est le rythme du capitalisme, n'en déplaise aux "gauches". Mais ce n'est pas uniquement le rythme qui en fait une musique du capital...

La musique rock des années 2000 semble n'avoir plus grand chose à voir, en apparence, avec les formes primitives du  rock 'n' roll des années 50 et 60. C'est faux pour "le rock ou la pop 3 accords" qui inondent les stations de radio FM,  ça l'est beaucoup moins pour ce que l'on peut considérer comme des formes évoluées de rock  tel le heavy metal instrumental (qui naît dans les années 1980 véritablement et ignoré ou inconnu plutôt par ces marxistes) qui nous intéresse particulièrement ici.  Le rythme originel du rock' n roll et ce "retour du même" sont balayés par ces néo-virtuoses de cette forme particulière de rock...ou plutôt de "jazz". Le rock, inspiré par la musique dite "classique", joué comme du jazz : création du hard rock instrumental. De fait, cette forme descendante lointaine du rock n'est plus "récupération" du jazz, temporalité abrutissante mais émancipation. 
Fin de la répétition.

Pourquoi ? Parce que nous allons autrement et autre part en affirmant, que le rock n'est pas uniquement une question d'absence de swing, de "jazz sans son âme" que le rock ou metal instrumental présente ces particularités : rupture avec la linéarité du temps profane ou "déchirure" dans le temps linéaire par définition irréversible et passage dans un temps que faute de mieux on  nommera "parallèle" pour la durée que dure l'écoute d'une composition.  Remonter à l'origine du temps ou d' un événement qui s'est déroulé in illo tempore, chose permise à certains élus pour retrouver un état d'avant la "chute".

Le rythme pathologique de la modernité, l’irréversibilité du temps (le fameux temps linéaire du "progrès") qui est autant celui du  stalinisme, sinon du marxisme, que du capitalisme est défié, combattu sinon vaincu.

 Sur le plan musicologique l'utilisation de certains modes (improvisation modale) permet cette différenciation, et cette émancipation de certaines formes de musiques metal par rapport à un "rock basique". Décloisonnement. Dissonant par moment certes, donc "moderne" et pathologique par endroit mais cependant contestataire  vis-à-vis de cette (post-)modernité. Ce genre metal instrumental est devenu autonome et n'est plus sous la dépendance du "rock primitif" binaire, forme  la plus répandue de musique rock encore aujourd'hui. Il  accomplit, abolit et dépasse les structures primitives du rock n' roll et combat, de fait, la "cadence folle du néo-capitalisme". Basculement.

L’œuvre musicale arrache donc l'auditeur à la "quotidienneté" du temps commun, du temps de l'histoire, de son histoire. Nous pourrions tout aussi bien évoquer la lecture de certaines œuvres, ou le visionnage d'un film ou d'une pièce de théâtre qui  offrent au lecteur ou au spectateur l'occasion de réintégrer le "grand temps". Ce comportement s'apparente à une volonté de revivre d'une manière quasi-mystique un événement qui eut lieu à un moment donné dans le passé. Il ne s'agit de "voyager" dans le passé mais d’attirer ce passé vers le présent ; deux temps qui finissent alors par se confondre. 
Le metal est-il de gauche, "marxiste" (2) ? C'est ce qui préoccupe ces pourfendeurs du rock, du hard rock et des musiques metal (mais ils ont la réponse depuis bien  longtemps). Mais c'est hors-sujet pour nous. Ce que l'on peut dire c'est qu'il n'est pas "capitaliste". 
Ce que les marxistes (certains) ont voulu voir dans le jazz, c'est une (au contraire du rock) adhésion à leur courant de pensée. Le jazz c'est la révolte (histoire de l'esclavage, de la ségrégation raciale) au contraire du rock qui ne serait, au mieux, que contestation. Ils ont désiré en faire leur musique. Une bande sonore pour  accompagner l'émergence de "l'homme nouveau". Démonstration limitée.

La rébellion authentique n'est donc peut-être (et même certainement) pas, d'une part, dans le "rythme avec le swing" et, d'autre part, plus uniquement dans une rage anti-système exprimée à renforts d'anathèmes, de blasphèmes (aujourd'hui relativement communs) (1) mais dans cette volonté de (ré-)intégrer un temps fabuleux possiblement lié à une nostalgie des origines. Nous avons ici une manière confuse, non-exprimée, de dépasser sa condition humaine et de recouvrer la condition divine ou d'adopter un comportement,t mythologique. Et c'est cette condition perdue que le "moderne" chercherait à  retrouver sans en avoir conscience à travers l'écoute de certaines musiques. 

Mais cela n'intéresse pas le marxiste, le bourgeois (au sens de Flaubert) matérialiste ou le gauchiste. Même si l'individu appartenant à une des catégories ne rejette pas le metal, il ne le perçoit pas de cette manière. Pour lui, ce n'est, au mieux, que "ludicité-beuverie", s'il "accepte" cette musique.

(1) Il faudra revenir sur ce sujet. Les thématiques encore "subversives" des chansons au XXIe siècle, sont uniquement présentes dans certaines formes de hard rock ou de metal. La subversion ne vient absolument pas de la promotion d'un "individualisme" qui ne serait pas accepté ou acceptable dans une société occidentale comme l'affirment certains "spécialistes" du metal (ce dernier est entré à l'université comme objet d'étude, assurément signe de déclin d'un genre ou de genres désormais de plus en plus acceptés normalisés et donc récupérés, mais la réalité est peut-être un peu plus complexe, il faudra discuter de ce constat). Cet individualisme qui n'est pas strictement égal à l'égoïsme, n'a pas un caractère rare et est tout  à fait accepté.

(2) Pour en revenir aux analystes "marxistes" faisant du rock, la musique de la "petite bourgeoisie", fermée sur elle-même, on pourrait discuter de ce qu'est le "fan de jazz" : un petit ou moyen-bourgeois élitiste et méprisant, un sinistre personnage  nietzscheo-debordien qui s'approprie la musique noire-américaine...Il est vrai que la révolte ou la simple contestation à travers la musique ont, en effet, toujours fasciné les bourgeois. Le succès du rock, de la pop-music, du rap chez les classes moyennes ou les milieux de la bourgeoisie blanche occidentale est réel. On sait que le rap a été imposé "par le haut". Le rock, en partie.

Mais il nous faut aller au-delà de ces formules et catégorisations  lapidaires (à suivre)  

Pour aller plus loin : Musique metal et satanisme


 Lien vers :

Tony MacAlpine - Rusalka Album Premonition 

mercredi 11 septembre 2013

Musiques metal et temps du mythe



Durant la décennie 80 du siècle dernier, un phénomène particulier émerge dans le monde du hard rock et du heavy metal. Des virtuoses -ou "shredders" même si le terme n'est pas tout à fait synonyme, il est parfois employé indifféremment pour désigner ces musiciens- c'est-à-dire des instrumentistes possédant un bagage technique bien supérieur à tous ceux qui les ont précédés  (Malmsteen, Satriani, Macalpine, V. Moore et quelques d'autres...) retiennent les leçons de musiciens de hard rock et heavy metal comme Ritchie Blackmore, Randy Rhoads, Eddie Van Halen précurseurs voire prophètes dont ils accomplissent, abolissent et dépassent les œuvres en s'imprégnant de musique ancienne (mal nommée "classique")  sortent du carcan pentatonique-accords de puissance en allant fouiller dans la discographie de musiciens de jazz-rock ou fusion (Allan Holdsworth, Al di Meola...). La plupart sont étasuniens (ou naturalisés) mais les influences viennent, très souvent, des musiques savantes européennes. Pas vraiment des "rebelles" au sens ou le vulgaire peut l'entendre.  La musique avant tout. Mais en (ré-)introduisant de la "beauté" dans le metal, ils se distinguent fortement de ces cliques de groupes de suiveurs qui pataugent (déjà au milieu des années 80) dans la provocation porno-sataniste de buveurs de mauvaise bière. Là se situe véritablement la dimension subversive de ces musiciens et de leurs compositions dans la mesure où ils remettent en cause la "doxa" en matière de jeu de guitare et de compositions. Pour prétendre devenir musicien de heavy metal, il ne suffira plus désormais de ressortir des plans pentatoniques interchangeables. Concernant ce dernier point, il est évident que nombre de musiciens ne dépoussiéreront pas leur jeu pour autant, mais c'est pourtant une véritable révolution dans l'histoire du monde du rock en général (et bien au-delà) qui se produit à cette époque.

 On peut dire que la musique de ces virtuoses permet à l'auditeur de sortir du temps linéaire induit par l'homme-dieu qui s'incarne dans l'histoire (c'est bien le Christ qui a imposé une conception du temps en Occident et ailleurs) et d'entrer dans le temps sacré, mythique, fabuleux trans-historique, c'est-à-dire où présent et passé se confondent. A chaque écoute d'une pièce purement instrumentale -c'est à l'évidence la même chose qui se produit avec l'écoute d'une pièce de musique ancienne ou savante- l'auditeur réintègre non pas à proprement parler le temps que l'on réintègre à l'écoute un récit mythique dans une société traditionnelle, mais un temps fabuleux... 


Écouter une pièce de musique, qu'elle soit "classique" ou "métallique" (a fortiori instrumentale) c'est se révolter contre le temps de l'individu, se révolter contre le temps historique, transcender son propre temps et adopter un comportement mythologique.  Ce temps mythique, cyclique, n'est, d'ailleurs, pas nécessairement le temps du paganisme. Les chrétiens utilisent, en effet, des catégories de la pensée mythique. Nombre d’éléments qui apparaissent propres au christianisme relèvent de la cyclicité : l'année liturgique par exemple. Le comportement du fidèle qui réitère rituellement la naissance, la vie et la mort du Christ appartient bien à cette catégorie.

 On pourrait évoquer les différents sous-genres ou courants dérivés du heavy metal : le thrash, le death subissant tous les deux, l'influence des guitaristes virtuoses, mais surtout le black metal autre manière d'intégrer un temps fabuleux, mais aussi forme de régression musicale (il ne s'agit pas d'un jugement de valeur), de rejet de la "technique" qui se développe parallèlement au courant du metal instrumental, mais qui est pourtant aussi une forme artistique de rejet du temps de l'homme d'attitude moderne. 


Le black metal (on n'évoquera pas ici les thèmes propres à ce genre) qu'on n'opposera pas forcément à la démarche des "virtuoses"est sûrement, à sa manière, une forme de destruction d'un langage artistique, une force d'épuration, une manière de créer un chaos qui doit aboutir à un renouvellement, une nouvelle création, s'apparentant à la création d'une nouvelle cosmogonie. Un nouvel ordre cosmique succédant au chaos...
Évidemment, nous pourrions considérer qu'il en est, également, ainsi concernant l'écoute de toute pièce musicale "moderne" (metal ou pas), pour la lecture d'un roman, etc.

suite :  musique-metal-et-temps-du-mythe-2