: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: Roumanie
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dimanche 17 septembre 2023

Psychologie du peuple roumain...

C'est un bouquin que j'ai présenté à plusieurs reprises en bibliographie de travaux universitaires. Les thèses de l'auteur que j'avais résumées dans mes "papiers" ont été rejetées, refusées sans que les "juges" (inquisiteurs) n'en prennent connaissance autrement dit sans avoir lu le bouquin. C'est ça l'université française* aussi aujourd'hui. Par pure IDEOLOGIE. Sous couvert de refus de l'essentialisation, on refuse de prêter attention à des travaux d'ethnopsychologie, de psychologie interculturelle qui pourraient (et c'est sujet à débat bien sûr, c'est tt ce qu'on demande) expliquer bien des choses, en Roumanie et ailleurs, ici par ex. Belle bande de guignols que certains de ces pseudo-chercheurs. Ils ne cherchent pas d'ailleurs, ils ont déjà trouvé.

 

Psihologia poporului român: profilul psihologic al românilor : într-o monografie cognitiv-experimentală

 Daniel David

 Polirom, 2015 - 395 pages

https://books.google.fr/books/about/Psihologia_poporului_rom%C3%A2n.html?id=_hGgnQAACAAJ&redir_esc=y&fbclid=IwAR3xhrdN5sWRIsdHmorqyme2GURl52lF470KOvgBDkxwIYnY1dcrqJmbaCA

*Je reviendrai un jour ou l'autre et avec force détails sur ma soutenance de thèse de doctorat, le comportement (la posture) de certains universitaires pendant et après ce travail de recherche... ça promet...

AJOUT :

Ici, c'est un pédopyschiatre qui va dans ce sens, avec mise en avant des facteurs psycho-culturels sur un autre sujet :  

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/maurice-berger-non-la-violence-gratuite-n-est-pas-due-a-la-ghettoisation-20191115?fbclid=IwAR1TIP0RnT9ziCQekaAMXfOnS7n6QpYCVUfdmP1ZqwCAV3p5ZB-ybEtmAzM

En creux, on lira l'échec lamentable de la gauche et de la droite (en majorité), soit les libéraux libertaires dans leur approche et compréhension de la fameuse question des dites "banlieues" devenues des ghettos ethnico-religieux pour certaines.

 

 

vendredi 25 février 2022

dimanche 19 décembre 2021

Ancienne centrale thermique de Brasov

Usine thermoélectrique, Brasov, Crédit : JM Lemonnier, 2021. D'autres photographies de 2006 et ultérieures permettent de constater que le paysage reste le même. Rien n'a changé depuis sa fermeture en 2014. 

Localisation/représentation schématique du site industriel CET Brasov et environnement proche. Réalisation  : JM Lemonnier, 2021, Fond : Google Maps


CET Braşov, ancienne centrale thermique de Brasov, suit le déclin de l'industrie datant de l'ère communiste en Roumanie. Elle est fermée en 2014. La reconversion du site, et finalement la production d'un nouvel espace affecté à d'autres usages ne semble pas d'actualité en 2021.

Voir aussi : https://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/2021/08/croquis-du-secteur-ouest-portion-de-la.html

jeudi 9 septembre 2021

J-P Belmondo, tournage en Roumanie, en 1970, à Brasov et notamment à Tarlungeni, commune proche

L'article confirme ce que me racontait il y a environ 10 ans un Roumain (Hongrois de Roumanie). Jean-Paul Belmondo avait tourné à Brasov et ses environs, en 1970, sans doute dans la commune de Tarlungeni (voir 1 post précédent) qui comporte 4  villages. Cet événement avait marqué la population locale. Le film était "Les mariés de l'an II". 

Le même homme m'avait parlé de Jean Marais venu tourner à la même époque sur les mêmes lieux, précisément trois ans avant Belmondo pour le film "Sept hommes et une garce". Mais, le film, gros succès commercial en Roumanie mais pas en France, semble avoir été tourné à Bucarest et son espace proche.

https://adevarul.ro/entertainment/film/aventurile-jean-paul-belmondo-cele-sase-luni-petrecute-romania-In-postura-aparut-brigada-diverse-1_560ed063f5eaafab2c3ffb88/index.htm

 

 

 

mardi 24 août 2021

Dépression de Brasov...(1)


 
Paysage pris en photographie (voir carte ci-dessus, vers le sud). Champs de maïs, les Carpates à l'arrière-plan, crédit : JM Lemonnier, 2021  

 Par manque de temps pas de texte. A venir ? Carte et photographie (rapidement) bien faites  se passent de commentaires...

A la jonction Carpates méridionales/Carpates orientales...



Réalisation : JM Lemonnier, Sources : enquêtes/observations, Google Maps (fond)

mercredi 11 août 2021

Nouveaux espaces du religieux orthodoxe - Transylvanie, Carpates méridionales et orientales 2006-2021

Production d'un espace religieux orthodoxe dans le nouveau quartier d'habitations polyfonctionnel Coresi Brasov 2021 (JM Lemonnier)

On a ici une production d'un nouvel espace religieux orthodoxe roumain : une église-paroisse orthodoxe. Située en plein coeur du nouveau quartier Coresi à Brasov, dans un quartier périphérique de la ville suivant un modèle d'urbanisme inspiré Europe occidentale. Cependant, l'église est, ici en Roumanie, un marqueur spatial bien spécifique introuvable dans les nouveaux quartiers d'habitations récents en Europe occidentale. Ces espaces religieux ne sont pas pour autant absents mais sont situés hors ces espaces selon d'autres logiques d'implantation/production. Voir these de doctorat en cours...

Autre article période 2006-2009 sur ce blogue où l'on montre également cette mutation de l'espace roumain transylvain avec ces photographies d'églises-paroisses en construction.

Voir : https://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/2012/05/blog-post.html

Production d'un espace religieux orthodoxe en Transylvanie


samedi 23 septembre 2017

Influence de la théologie augustinienne dans l'orthodoxie chrétienne en Transylvanie (exemple des fresques)

Extrait du livre de Jean Boboc, "La grande métamorphose. Éléments pour une théo-anthropologie orthodoxe", 2016. Livre majeur de et pour notre époque pour des raisons sur lesquelles il faudrait très longuement revenir, peut-être ici, un jour...Signalons que ce livre est absolument exceptionnel, novateur, bien loin des contorsions philosophiques-spectaculaires et des agitations littéraires bourgeoises stériles de notre époque...
Or donc. Dans ce passage, le père Jean Boboc, prêtre de la Métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale (MOREOM, diocèse du patriarcat roumain), docteur en médecine et en théologie rappelle cette contamination de l’Église orthodoxe par cette théologie catholique romaine (Augustin, Thomas d'Aquin, scolastique) et sa morale de refoulés à travers l'art sacré (qui ne l'est plus vraiment puisque dans ce cas parfaitement opposé à la théologie orthodoxe d'inspiration patristique, seule en mesure de produire un art sacré...).


Crédit photo. / JM Lemonnier

Fresque d'une entrée (porche) de cimetière "ORTHODOXE" en Transylvanie (village Carpates méridionales). Le thème peint ne se réfère, en aucun cas à la théologie orthodoxe, finalement celles des Pères dits "orientaux" (des théologiens typiquement orthodoxes ont vécu en "Occident" : saint Irénée, Hilaire de Poitiers...). On est très loin du véritable art sacré, celui des icônes, fresques d'églises et monastères authentiquement orthodoxes... 
Aceasta fresca la intrarea într-un cimitir din România (Carpați) marturiseste despre contaminarea crestinismului ortodox român prin teologia romano-catolica si a moralitatii sale perverse. (JML, 2017). 

La théologie aristotelo-augustino-thomiste a largement -et ce durant des siècles- infesté l'Eglise orthodoxe roumaine. Présence de l'Empire austro-hongrois, monarchie allemande "roumaine" du XIXe s., "latinité" et politique de déshéllénisation de l'Eglise orthodoxe roumaine sous A. I. Cuza sont autant de facteurs ayant permis l'introduction des erreurs doctrinales d'un st Augustin ou d'un Thomas d'Aquin.
En ce qui concerne la période récente, c'est par transfert de milliers de clercs (prêtres, évêques) et de fidèles issus des Églises uniates greco-catholiques (interdites durant la période communiste) vers l’Église orthodoxe roumaine qu'une contamination massive s'est produite...

samedi 8 octobre 2016

Guerre de et pour l'Eurasie : la Moldavie, un des "fronts de demain" (I)



La principauté de Moldavie créée au XIVe siècle passe sous domination ottomane au XVIe siècle.  Annexée par la Russie en 1812 après le Traité de Bucarest, le territoire qui passe sous domination russe est rebaptisé Bessarabie. En 1918, la "Grande Union" permet la création de la Grande Roumanie ou Roumanie intègre, acmé d'un processus qui débute en 1859 avec le Traité de Paris et permettant l'émancipation et l'unification des populations roumanophones empêchées pendant des siècles par différents empires (ottoman, austro-hongrois, russe). La Bessarabie est alors rattachée à la Roumanie. Durant 22 ans, de 1918 à 1940, la Roumanie connaît sa plus grande expansion territoriale. En 1940, grâce au pacte germano-soviétique, l'URSS - alors que le royaume de Roumanie est encore dans la camp Allié - annexe la Bessarabie, la Bucovine du Nord ainsi que l'arrondissement de Herța (dans actuel oblast ukrainien de Tchernivtsi).  Au même moment, la Hongrie s'empare de la Transylvanie et la Bulgarie de la Dobroudja du Sud. Le pacte germano-russe rompu, le maréchal Ion Antonescu arrivé au pouvoir en 1940, compte sur une alliance - purement pragmatique - avec l'Allemagne[1] pour récupérer les territoires roumains. Rapidement avec l'aide de la Wehrmacht, l'armée roumaine, qui participe à l'opération Barbarossa, reconquiert la Bessarabie en 1941 qui est rattachée à la Roumanie jusqu'en 1944. Durant cette période (1940-1944), les violences perpétrées dans les territoires sus-cités, aussi bien par un camp que par l'autre, sont inouïes. L'Armée rouge soviétique massacre les Roumains de Bucovine, certains d'entre eux sont déportés en Sibérie, puis c'est au tour de la Roumanie sous la direction du Maréchal Antonescu (dont la responsabilité dans l'holocauste des juifs de Roumanie est toujours discutée en Roumanie !) de détruire la communauté juive de Bucovine et d'organiser des déportations massives de juifs, mais aussi de Rroms et d'opposants au régime vers une Transnistrie récemment conquise qui sera le tombeau de ces "indésirables". A l'issue de la dernière guerre mondiale, la Roumanie perd la Bessarabie (Moldavie indépendante et Boudjak qui revient à l'Ukraine, oblast d'Odessa) ainsi que d'autres territoires (une partie de la Bucovine, de la Dobroudja) soit 58000 km2. Malgré son passage dans le camp des Alliés en 1944, elle est envahie par l'Union soviétique. C'est le début de l'ère communiste. Un communisme importé auquel les Roumains de souche n'avaient jamais adhéré. En effet, le Parti Communiste Roumain (PCR) jusqu'à l'immédiate après-guerre est le parti des minorités ukrainiennes, russes, hongroises et juifs. Il ne doit sa transformation en parti de masse qu'à la présence des armées russes sur le territoire roumain. De 1944 à 1991, la Bessarabie devient une république socialiste soviétique. Mais elle subit des modifications territoriales. Une partie du territoire, au nord et au sud est transférée à la république socialiste d'Ukraine et la Bessarabie reçoit le territoire oriental de Pridniestrovie (appellation russe) ou Transnitrie (dénomination roumaine). La Moldavie redevient indépendante en 1991 après la disparition de l'URSS. Durant la même période, s'opère un retour à l'alphabet latin dans la nouvelle république indépendante. Le territoire moldave correspond aux deux tiers du territoire de l'ancienne Bessarabie. Mais la partie orientale de l'ancienne Bessarabie, la République moldave du Dniestr, la Pridniestrovie ou Transnitrie prenant pour capitale Tiraspol, fait sécession avec Chișinău et reste sous domination russe. Il est bon de rappeler que les russophones représentent de nos jours un tiers de la population de Transnitrie, soit autant que les roumanophones et que les ukrainophones.
Un conflit de nature à la fois politique, symbolique et identitaire, armé mais de faible intensité éclate entre Moldaves roumanophones et les Russes de Transnistrie, après l'indépendance ; les nationalistes pro-Roumains soutenus par le BAO promettant, par ailleurs, de chasser les "Russes" de Moldavie. Une union de la Moldavie (territoire au-delà du Dniestr inclus) à la Roumanie aurait noyé les Slaves russophones dans un océan de latinité, mais surtout aurait mis fin à l'influence russe sur le territoire moldave. Le cessez-le-feu de 1992 puis le référendum de 1994 remporté par les partisans d'une Moldavie indépendante éclipsent durant des années le conflit entre nationalistes réclamant l'union de la Moldavie à la Roumanie et les pro-Russes. En 2007, le président roumain Traian Basescu permet, cependant, aux Moldaves qui le souhaitent d'acquérir la nationalité roumaine. Le conflit entre Moldaves pro-Roumains et Moldaves pro-Russes est latent...
Il convient de dire, que la Moldavie est d'une grande importance stratégique. Sa situation géographique, entre les Balkans à l'ouest et la Mer Noire, proche des Carpates et du Danube en fait une position avancée pour le contrôle du Danube et des détroits depuis le XIXe siècle et jusqu'à aujourd'hui. La rivalité entre la Roumanie et la Russie pour la maîtrise de cet espace n'a jamais cessé, a fortiori depuis l'intégration de la Roumanie à l'Europe communautaire et à l'OTAN. Les Etats-Unis et la Russie ont des visées sur la Moldavie. Washington est toujours dans sa stratégie de conquête de l'Europe de l'est et d'encerclement de la Russie et Moscou ne voit guère d'un bon œil le passage de la Moldavie, pas plus que celui de la Pologne ou des Pays Baltes, par ailleurs, dans l'aire d'influence du BAO. Ce rapprochement progressif de la Moldavie avec l'Europe euro-atlantique, officialisé par la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne en 2014 est évidemment condamné par  Moscou. Sur le plan de l'identité, diverses tendances traversent la société moldave. Une frange de la population est partisane d'une réunification du pays avec la Roumanie, une autre s'accroche à son particularisme et sans être hostile à son voisin préfère la formule "deux peuples, deux Etats" à celles "un peuple, deux Etats" ou "un peuple, un Etat". Sur le pan économique, la Moldavie ne s'est jamais remise de la dislocation de l'URSS et son indépendance lui a fait perdre de nombreux débouchés commerciaux. L'industrie lourde et productive se trouve dans cette Transnistrie sécessionniste. Malgré quelques investissements étrangers et une industrie légère axée sur l'agro-industrie, la situation économique est peu reluisante. Cette dernière provoquant un exil massif de Moldaves vers les pays du monde euro-américain...En outre, la Moldavie est largement dépendante de la Russie, en particulier en ce qui concerne l'énergie. Le gaz et le pétrole russe sont indispensables à la république et Bucarest n'a pas grand chose à proposer contre cette domination russe ni contre le chantage concernant la Moldavie.
Depuis la création de la république de Moldavie de nombreuses crises politiques ont jalonné sa jeune histoire. La plus récente et peut-être la plus aiguë est celle qui se déroule actuellement au regard de la situation géopolitique dans cette Europe centre-orientale, et précisément à cause de la guerre en cours en Ukraine, pays voisin de la Roumanie et de la Moldavie. Cette crise politique remonte au mois d'avril 2015 après la découverte d'une fraude financière évaluée de plus de 900 millions d'euros. Cette somme disparue de trois banques moldaves correspond à 15% du Produit Intérieur Brut de la Moldavie. Suite a cet énorme scandale, des manifestations populaires ont conduit à la démission du premier ministre Vlad Filat accusé d'avoir détourné 230 millions d'euros. Le 21 janvier 2016, plusieurs dizaines de millions de personnes expriment leur colère à Chisinau, la capitale moldave, après la nomination de Pavel Filip un européiste (pro-UE) et de son gouvernement approuvée par le parlement moldave. La Moldavie pays de 3,5 millions d'habitants, est ethniquement roumain à 78%, et russe à 12%. La société moldave souvent perçue, exagérément en Europe occidentale, par le biais déformant du journalisme de masse, comme clivée en deux avec d'un côté ses roumanophones, favorables à une entrée de leur pays dans l'Union européenne et/ou d'un rattachement avec la Roumanie, de l'autre des russophones hostiles à l'Europe communautaire et marqués par un tropisme pro-russe. Pourtant, récemment pro-russes et partisans de l'intégration de l'intégration de la Moldavie à l'Union européenne, forces politiques de droite comme de gauche, dans une sorte d'union sacrée, ont défilé côte à côté pour dénoncer la corruption du pouvoir. L'oligarque Vlad Plahotniuc, accusé d'avoir une influence profonde sur le pouvoir central fait partie des cibles de ce mécontentement populaire.  En moins d'un an, trois gouvernements ont été nommés. La situation en Moldavie en janvier 2016 est pré-insurrectionnelle. Le mécontentement populaire à l'égard d'un régime corrompu glisse lentement vers un point de non-retour. Tour à tour et selon les sources, on accuse la Russie ou les puissances du BAO de préparer un coup d'Etat en Moldavie. L'Ukraine orientale est déjà à feu et à sang, la Moldavie suivra-t-elle ce funeste chemin ? Comment réagirait la Roumanie membre de l'OTAN face à un guerre civile en Moldavie qui ne tarderait pas à contaminer la République moldave du Dniestr ? Il est impossible que la Russie laisse s'écarter celle-ci de son aire d'influence. A l'évidence,  toute déstabilisation politique et action militaire menée par les forces armées de la République de Moldavie, vraisemblablement soutenues par le BAO et la Roumanie entraineraient une réaction virulente de la Russie. Celle-ci soutiendrait les Russes de Pridniestrovie réclamant un rattachement du territoire de la rive gauche du Dniestr à la Russie. Seulement, un conflit en Moldavie et en Transnistrie  présenterait peu de similitudes avec le conflit russo-géorgien de 2008 ou russo-ukrainien depuis 2014. L'espace roumano-moldave a une histoire bien différente de celle de l'Ukraine par exemple. Nous sommes ici dans une aire culturelle, linguistique et ethnique très homogène occupée par des Roumains. Les russophones y sont le plus souvent perçus, à juste titre au regard de l'histoire, comme des envahisseurs.
Si le projet eurasiste ou eurasiatique d'un Poutine ou plus encore d'un Douguine (finalement mis à distance de l'université de Moscou à l'été 2014), proche par ailleurs de Sergueï Narychkine président de la Douma, est de fonder un espace continental puissant libéré de la domination thalassocratique euro-atlantique, une entrée en guerre directe ou indirecte contre le BAO en Moldavie ne va pas dans le sens de l'intérêt de ce projet. Le problème est de savoir quels sont les plans du BAO pour la Moldavie. Le site internet de l'OTAN indique qu'"Au sommet de l'OTAN qui s'est tenu au pays de Galles en septembre 2014, les dirigeants des pays de l’Alliance ont proposé de consolider la fourniture de soutien, de conseils et d'assistance à la République de Moldova dans le cadre de la nouvelle initiative de renforcement des capacités de défense et des capacités de sécurité s'y rapportant (DCB)"[2]. Il est également intéressant de lire sur ce même site que "la signature des accords d'association de l'UE avec la Géorgie, la République de Moldova et l'Ukraine (...) permettront de travailler en étroite collaboration pour consolider l'état de droit, faire progresser les réformes de l'appareil judiciaire, lutter contre la corruption, veiller au respect des libertés et des droits fondamentaux de même que pour renforcer les institutions démocratiques. Ce sont là des buts que l'OTAN partage et soutient au travers de ses propres partenariats avec ces pays et d'autres partenaires"[3]. Où l'on a la confirmation que le projet européen de Bruxelles rejoint celui de l'OTAN et que la question du sort de trois Etats (Géorgie, Moldavie, Ukraine) sur laquelle le BAO et la Russie s'affrontent indirectement depuis des années est loin d'être réglée.
(Extrait d'un livre non publié de Jean-Michel Lemonnier)


[1] L'Allemagne ne considérera la Roumanie, qu'elle occupe à partir de 1940, jamais autrement que comme une "base avancée" dans l'optique d'une invasion de l'URSS
[2] source : http://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_49727.htm, consulté le 06/02/2016
[3] http://www.nato.int/cps/fr/natohq/news_111484.htm?selectedLocale=fr, mis en ligne le 27/06/2014, consulté le 06/20/2016
VOIR AUSSI sur ce blogue : 
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/search/label/Moldavie
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2016/09/la-nature-eschatologique-de-la-guerre.html

mardi 13 septembre 2016

Les nouvelles relations magyaro-roumaines. Quelles conséquences politiques en Roumanie ? Retours historiques, situation actuelle, perspectives

Les nouvelles relations magyaro-roumaines. Quelles conséquences politiques en Roumanie ? Retours historiques, situation actuelle, perspectives 

The New Hungarian-Romanian Relations: What Will Be the Political Consequences in Romania? Historical Meanders, Actual Situations, Perspectives

Author(s): JEAN-MICHEL LEMONNIER
Subject(s): History
Published by: Universitatea »1 Decembrie 1918« Alba Iulia
Keywords: Central and Eastern Europe; Romanian political parties; Hungarians in Transylvania; Siculian regionalism; Viktor Orbán
Summary/Abstract: This paper focuses on the issue of the legitimacy of the Hungarian ethnic group in Transylvanian space, summarizing the partisan arguments of various historians. It discusses recent political events in Hungary since 2010, with Viktor Orbán’s return to power, exploring how the ruling political party, FIDESZ, occasionally reactivates discussion on the theme of Greater Hungary and various irredentist issues. Speeches from various Romanian political parties are also analysed, including the Romanian government’s official line in response to provocative statements by the Hungarian government and other political groups, such as the far-right nationalist party Jobbik, on the status of the Hungarian minority in Romania. These verbal interventions signal the reactivation within the public debate of pan-Romanianist concepts associated with Corneliu Zedea Codreanu’s Legion of the Archangel Michael (Iron Guard), the military junta of Ion Antonescu, and Nicolae Ceauşescu’s national communism. While Viktor Orbán seems to limit himself to verbal provocations and symbolical measures, some Romanian and Hungarian nationalists are reconnecting with the ethno-nationalist ideologies of the inter-war years, rejecting cosmopolitanism, internationalism and supranational bodies, finding a new audience among citizens hostile to the rulers of the post-communist era. The role of the Hungarian Democratic Union of Romania (HDUR), playing a double political partition in Romania, is also examined. This multifaceted nationalist resurgence, which can even be seen in moderate Romanian political organizations, is symmetrical to the discursive orientations of certain Hungarian political parties outside Romania and, to a lesser extent, within the country (HDUR party). We hypothesize that Viktor Orbán’s return to power and the political tropism toward nationalist themes is indirectly causing a reconfiguration of the Romanian political spectrum. The ideological lines of battle in this mutation-evolution are dominated by a broad anti-Liberal Front movement, which may presage the end of the post-communist era and, indeed, the gradual marginalization of communist dissidents who converted to social liberalism. In other words, the positions of certain Hungarian politicians regarding Hungarian minorities in Romania could herald, in response, the marginalization of the ruling Romanian political class, bringing medium to long-term benefits in terms of new poles of political perspective and a new political system.
LIEN VERS L'ARTICLE : https://www.ceeol.com/search/article-detail?id=426234


jeudi 8 septembre 2016

La marche irrésistible vers l'union de la Transnistrie à la Russie

Evgeni Chevtchouk, président de la Transnistrie (autrement nommée Pridnestrovie ou République moldave du Dniestr), vient de signer le décret d'application du résultat du référendum de 2006 favorable à l'adhésion de la Transnistrie, région historiquement roumaine et tardivement russifiée, à la Fédération de russie. Sans doute s'agit-il là de la réponse russe à la politique agressive de l'anglosphère et de son bras armé l'OTAN dans la région. A suivre :
Quelques liens en langue roumaine :
http://www.cotidianul.ro/transnistria-si-a-declarat-independenta-fata-de-moldova-si-alipirea-la-rusia-287521/
http://www.hotnews.ro/stiri-international-21277327-liderul-separatist-transnistrean-evghenii-sevciuk-demarat-procedura-aderare-transnistriei-federatia-rusa.htm
http://unimedia.info/stiri/evghenii-Sevciuk-a-demarat-procedura-de-aderare-a-regiunii-transnistrene-la-federatia-rusa-121201.html

VOIR AUSSI : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2016/02/roumanie-transnistrie.html




dimanche 24 avril 2016

Duminica Floriilor - christianisme cosmique - Dimanche des Rameaux

"Duminica Floriilor", fête pagano-chrétienne ou bien plutôt chrétienne-cosmique...A la réactualisation rituelle de l'entrée du Christ dans Jérusalem se mêle une fête  païenne célébrant le printemps, certainement d'origine daco-romaine mais vraisemblablement antérieure au moment de l'arrivée des Indo-européens en Europe. On rappelera que l'existence d'un calendrier litugique identique d'une année à l'autre, milite en faveur de l'existence d'une pensée mythico-cyclique au sein du christianisme, orthodoxe ou non par aillers. De surcroît, on sait, de manière quasi-certaine que nombre de réjouissances festives liées aux cycles bio-cosmiques existaient bien avant l'installation des Indo-aryens en Eurasie occidentale (nous incluons ici l'Europe centre-orientale et occidentale). La naissance  de ces  fêtes s'incrivant dans un calendrier bio-cosmique sont sans doute contemporaines des peuples néolithiques, voire paléolithiques.
En outre, à l'évidence, c'est la célébration chrétienne (les "Rameaux" ou "Palmes" chez les orthodoxes), réactualisation d'un événement de la vie de Jésus-Christ qui s'est superposée à cette fête païenne "des fleurs" (il existe d'autres fêtes de ce type, célébrant l'arrivée du printemps ou de l'été comme Saint-Jean/Sânziene en juin par exemple), donnant naissance à toutes ces créations originales que sont les fêtes chrétiennes roumaines et plus généralement européennes centre-orientales. C'est évidemment dans le monde rural que celles-ci ont été le mieux conservées. Aujourd'hui, elles subissent le funeste sort de toute tradition appartenant aux sociétés traditionnelles (archaïques) et qui subsistent en ces temps de modernité (avancée)...

samedi 23 avril 2016

Saint-Georges, Samedi de Lazare, Dimanche des Rameaux

Le 23 avril revêt une importance toute particulière dans la tradition écclésiale mais aussi populaire d'Europe centrale et orientale et notamment en Roumanie. Ce jour là, on fête le glorieux martyr saint George le tropeophore, c'est-à-dire celui qui "porte la victoire" mais aussi de ses compagnons et ses compagnons, Anatole, Protoleon, Athanase et Glykerios.
 Issu d'une famille originaire de Cappadoce, né au IIIe siècle, tribun de la garde impériale de Dioclétien, Georges refuse d'obéir à ce dernier lors de la grande persécution des chrétiens. Bien né, aristocrate, devant l'attitude politique de Dioclétien, il abandonne tous ses biens, affranchit ses esclaves et confesse sa Foi en Christ à l'empereur, ce qui lui vaudra d'être persécuté et torturé. Sa vie après sa rupture totale avec le monde païen romain est pleine de phénomènes extraordinaires. 
En Roumanie, selon la tradition populaire, la saison des strigoi ("vampires") débute à la Saint-André, le 30 novembre, date d'entrée dans l'Avent de Noël qui est une période Carême (voir la thèse sur les carences aliementaires provoquant des hallucinations -> vampires, durant les périodes de jeûne) et s'achève à la Saint-Georges. Sachons que lors de sa persécution, le martyr tropeophore, réussit à faire avouer aux démons possédant la statue de l'idôle Apollon que Jésus-Christ est le seul dieu véritable. Or,saint Georges est réputé pour avoir combattu un Dragon, soit symboliquement le Diable (Drac, Dracul en roumain) et Vlad Dracul est en quelque sorte le saint patron des strigoi (des "vampires"). La Saint-Georges, en Roumanie, marquerait donc la victoire des soldats du Christ sur les légions de Satan, sur le Diable (le "Drac").  
Mais nous avons aussi proposé une autre analyse sur la nature de Vlad Dracul ici qui contrarie cette interprétation, et par incidence cette catégorisation de Vlad Dracul (Tepes).

saint Georges

Tropaire, ton 4 
"Libérateur des captifs, toi qui assures aux pauvres ta protection,  en qui les malades trouvent aussi médecin  et les princes, leur Seigneur,  victorieux défenseur,  saint Georges, victorieux et grand martyr intercède auprès du Christ notre Dieu  pour le salut de nos âmes".
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Le 23 avril de cette année 2016 est aussi le samedi de Lazare...

A lire sur ce blogue :
Samedi de Lazare, Dimanche des Rameaux, entrée du Seigneur dans Jérusalem
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/04/sambata-lui-lazar-sarbatoarea-intrarii.html
La resurrection de Lazare et la régénération du monde moderne
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/03/lazare-et-la-regeneration-du-monde.html