Les demi-instruits des classes dominantes (universitaires pour une part*...) sont incapables de penser l'altérité radicale malgré leurs discours qui semblent affirmer le contraire (inclusion, diversité...) pour les raisons développées ici.
samedi 23 mars 2024
"Vous qui entrez ici, gardez l'espérance...", article de Denis Collin (et rapide commentaire)
vendredi 19 janvier 2024
Victoire ou défaite de l'Occident ?
Bien vu. Le gros problème du bon bouquin de Todd c'est son titre... et les conclusions qu'ils tirent de ses analyses intéressantes. Ne voit-on pas émerger partout (moins en Afrique) des nouvelles couches moyennes (au sens de Clouscard). C'est le vrai "symptôme" occidental, sa vraie patte et non les classes moyennes qui ont toujours existé d'ailleurs. Ces couches composées de l'archétype-individu mondial unique (IMU).
De l'arrogante "petite bourgeoisie" latino-américaine (faut connaître...) aux, non moins imbuvables, nouveaux consommateurs du "tertiaire" indiens, chinois, polonais, saoudiens, ou russes ayant enfin accès depuis 30 ans "au ludique, au libidinal et au marginal", le processus est le même qu'ici : l'abolition du "surmoi". Cette desctruction du "surmoi" cô idéal à atteindre et pas seulement cô censeur.
Foucault en fait une construction bourgeoise à éliminer... Que Foucault soit l'auteur favori et un des plus cités chez les universitaires en SHS qui produisent l'idéologie dominante ne doit plus étonner personne.
Si Todd perçoit ce phénomène, il ne tire pas toutes les conséquences de l'avènement d'un nouveau système qui est une révolution anthropologique (régression ?).
Ce ne sont ni le confucianisme, ni l'orthodoxie chrétienne, pratique marginale en Russie qui peuvent empêcher de réclamer son droit à la différence... de masse... L'orthodoxie n'a pas grand chose à opposer, pas plus que le catholicisme polonais (modèle devant lequel les cathos tradis sont en extase cela dit au passage) face à cette révolution (ou régression) anthropologique.
Ce nihilisme dont parle Todd c'est celui de ces couches moyennes (la lecture de Clouscard aurait tiré son livre vers l'excellence) c'est bien aussi la négation du producteur par ces mêmes couches moyennes. Tout cela au profit de nouveaux modèles d'émancipation qui doivent cependant éviter la criminalité (la consommation "marginale contrôlée" ). Drogue, porno, films US (qui regarde les films nigérians et indiens ?) musique rock,/rap, divorce, union libre et pillule voilà, entre autres, de quoi se composent les usages et le système d'objet du capitalisme du désir. Quel peuple résisterait à ça ? C'est comme si Todd n'allait pas au bout de l'analyse.
Même un Russe orthodoxe ou un mollah n'y résiste(ra) pas très longtemps (malgré les propagandes d'ici et là-bas qui présentent les choses de manière monolithique). La jeunesse dorée de St-Petersbourg, Moscou n'a pas grand chose à faire (ou seulement pour la forme) des discours des popes et ne fout jamais un pied à l'église. Même phénomène en Pologne, Ukraine... sous d'autres horizons on retrouve le même (le "retour du même") : Inde, Chine, Colombie, Emirats...
L'idéologie du désir (le capitalisme de la séduction) triomphe partout et elle est "occidentale" dans le sens où elle naît dans l'Occident historique (Europe/Amérique tardive) et ses extensions, périphéries ou nouveau(x) centre(s) (selon l'époque à laquelle on se réfère).
En dehors d'un catastrophe majeur qui ou quoi peut l'arrêter ?
Enfin cet "Occident" est introuvable désormais. Si le Japon, le Chili, les émirats ou la Russie ont une économie de type occidental et les couches moyennes qui vont avec, qu'est-ce que l'Occident sinon une vision du monde globalisée/mondialisée ?
samedi 29 novembre 2014
Christophe Guilluy et sa "France périphérique"...
Guilluy vise juste mais pas complétement. Déjà, le terme "périphérique" prête à confusion. On peut l'associer facilement à "périurbain" et on confondra périphérie sociale et périphérie spatiale.
samedi 20 septembre 2014
Notre époque...
...des classes moyennes peuplant le global state hypermoderne qui ont si bien intégré, les codes de cette existence spectaculaire qu'elles attendent des autres des comportements stéréotypés calqués sur ceux véhiculés par cet imaginaire "hollywoodien" (entendons par là toute l'industrie du loisir télé-perfusé, du blockbuster au jeu TV), désormais dans l'incapacité de distinguer le vrai du faux, le bien du mal, ravalés au rang d'animaux-objets, à la psyché écrasée, entretenus dans un nouvel obscurantisme "technicien" voulu par leurs maîtres pour mieux leur faire accepter leur statut d'esclaves modernes... par incidence ces classes moyennes, sans convictions politiques personnelles, s'adapteront sans difficultés à tous les régimes politiques...
...disparition des intellectuels critiques remplacés par des employés-guignols de la société spectaculaire-marchande qui adhèrent, eux aussi, parfois revêtus de l'attirail du néo-beauf (sweat à capuche, rap-U2 en boucle et à fond dans leur mp4, VTTistes pratiquants) (1), au spectacle de la rebellion et aux mythologies modernes du nouvel idéal du globalisme libéral, créées par les séries US (séries hospitalières, séries policières avec des super-flics mâles et femelles top-models brushingué-e-s, série sur la vie des hystéro-pouffes euro-américaines éternelles auto-lacano-psychanalysées, etc.)...
...intellectuels, faiseurs de "doxas" (malgré leur baratin sur leur indépendance, leur lutte contre la vulgate, les prénotions) au service de la propagande du pouvoir économique et politico-médiatique (complicité, copinage, cooptation, collusion entre l'économiste libéral et le chercheur en sciences sociales de gauche, cf; freudo-marxisme), qui défendent les "nouvelles sociabilités" de la beuverie, du vomi conviviaux et le "légitime droit au pétard" (2) et, pour qui le monde n'est plus qu'un décors au sein duquel ils peuvent mettre en scène leurs gigantissimes z'égos-zéros que la plus grande des galaxies ne suffirait même pas à contenir...
...et puis l'inévitable traduction médiatique de tout cela : Bergé, BHL, Onfray, Fourest, Sorman et cie, nécessaire à la diffusion cette idéologie néo-totalitaire, au maintien de cette "dictature molle" décadentiste...
vendredi 19 septembre 2014
Refuser de continuer à s'identifier à la valeur d'usage du néo-capitalisme et répression libérale-libertaire...
Le libertaire voit resurgir le fantasme enfantin de l'interdit et de la castration, il se fait alors sécuritaire...
En finir avec le capitalisme, c'est nécéssairement, aujourd'hui, après Mai 68 en finir avec le freudo-marxisme. Seule, une contestation totale de ce "fait social total" qu'est le capitalisme, i.e. autant un mode de gestion de la propriété/production qu'un imaginaire (donc des valeurs et un mode de vie) peut mettre les hommes et femmes en révolte contre le système actuel, sur la voie du véritable socialisme : le socialisme décent, autrement dit un socialisme défendant les valeurs du don/contre-don, du "bon sens" (café du commerce ! retour de la bête immonde ! jounalisme ! s'indigneront les universitaires de gauche), etc.
Et c'est sur ce point que l'on se rend compte du niveau dramatique de culture politique de certains intellectuels dits de gauche et dits constestataires et par incidence de celui de tous les militants porte-valises quand ils invoquent la bourgeoisie en tant que catégorie figée. Et on comprend, de même, pourquoi la pseudo-critique du néo-capitalisme portée par l'hédoniste dionysiaque Michel Onfray obtient autant de succès auprès des classes moyennes et des petits-bourgeois radicaux de gauche. Ignorer cette mutation de la bourgeoisie depuis quelques décennies, c'est donc ignorer la mutation fulgurante du capitalisme depuis 70 ans, (la bourgeoisie traditionnelle catholique de type "gaulliste-bonapartiste" ou maurassienne n'existe donc plus), par suite tout positionnement anti-capitaliste ignorant ces paramètres n'est qu'un palliatif discursif encourageant le maintien du système politique et économique en l'état.
Crédit photo. : http://www.ifcfilms.com/films/something-in-the-air
(1) Le même genre d'ostrogoths toujours prêts, aussi parfois, à donner des leçons au gosse de prolo, au travailleur pauvre sur la valeur du travail, de l'argent, etc. ça dit aussi toute la violence symbolique, psychologique (la véritable et la plus répandue des violences c'est celle-ci) diffusée par certains des plus beaux specimens qui défendent ce "système"...
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