: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: théologie catholique
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jeudi 10 juin 2021

Sacrifice christique et déification de la nature de l'homme - cycle de la Rédemption de l'Incarnation à la Résurrection

 Jean-Michel Lemonnier

Sur LE sacrifice  la déification.

Le Christ par son Incarnation (le "processus" de rédemption commence ici) dans un corps d'homme accomplit l'authentique destinée de l'homme (l'Union) et par son sacrifice assume la totalité de l'univers créé, donc assume la destinée de l'homme (tout en restant enhypostasié dans l'hypostase divine unique du Logos) et est vainqueur de cette réalité cosmique effrayante : la mortalité de l'homme, de fait de la corruption et du péché (le péché est une maladie spirituelle et non un héritage transmis par voie de génération selon une perspective augustinienne). Mais LE sacrifice n'est pas une réponse ou une obéissance à un "système juridique" où il y aurait des "coupables" à juger. (je vous ai expliqué ce que l'on pouvait entendre par "coupable", utiliser le mot pourquoi pas mais il faut savoir de quoi il retourne).
Parenthèse digressive : Remarquez l'autre fois, il y a bien un juriste (justement...) qui me disait qu'il lisait les Écritures en tant que JURISTE...Ce qui n'a aucun sens. Et pourquoi à la lumière de la psychanalyse ou du structuralisme (déjà fait ?!...)...

Quant au sort des nouveaux-nés et des handicapés...le Christ assumant la totalité de l'humanité, des hypostases, ne laisse personne à l'écart et la possibilité pour l'homme de réaliser sa nature véritable est toujours là.

samedi 17 novembre 2018

La perte de l'esprit dans le christianisme occidental

Il y a eu, durant des siècles, une lutte au sein du christianisme occidental entre deux visions anthropologiques, (dualiste/ternaire), avant que la première ne l'emporte sur la seconde, avec les conséquences désastreuses que l'on connaît (idéologies matérialistes athées), tuant toute vie spirituelle (éclipse de l'esprit et de l'Esprit saint). L'Occident est d'ailleurs, sans doute, mort de cela...Chronologiquement, on ne peut pas dire qu'il y a eu d’abord une "mort de Dieu", puis une "mort de l'homme" puisque que cette négation de l'esprit (anthropologie dualiste) est négation de l'Esprit donc du Dieu trine. Dieu est mort en même temps que l'homme, puisque la négation de l'esprit nie la possibilité pour l'homme d'avoir une vie spirituelle (seule réellement accessible dans le cadre de cette anthropologie tripartite corps-âme-esprit) et de permettre son achèvement : passage de l'homme psychique à l'homme spirituel (déification/theosis/divinisation), de devenir réellement et totalement une personne divino-humaine. En Occident, seul(e)s certain(e)s mystiques témoignent -échappant comme par...miracle à ce fatum- de cette possibilité d’accomplissement (homme total divinisé).

N.B. sur la perte de l'esprit à partir du XIIIe siècle - dualisme mortifère contre théo-anthropologie ternaire révélée (Fromaget, Boboc). L'involution spirituelle (à partir) du XIIIe siècle évidemment jamais enseignée nulle  part, puisque les matérialistes (nos pseudo-maîtres) sont dualistes.
 On peut comprendre la cassure catastrophique sur le plan spirituel en Occident, simplement en comparant l'art roman à l'art gothique (sans jugement de valeur sur les qualités esthétiques de ces arts).

Voir l'ouvrage de Michel Fromaget "Corps-âme-esprit. Introduction à l'anthropologie ternaire", éd. Almora et Jean Boboc "La grande métamorphose. Éléments pour une théo-anthropologie orthodoxe" , éd. Cerf

samedi 29 septembre 2018

Immaculée conception - position chrétienne orthodoxe (examen rapide)


Au sujet de l’Immaculée Conception. Faut-il évoquer "Lourdes" ? Peut-être. Car une appréhension honnête de l'événement (en admettant que l'épisode soit véridique) mettrait fin à tout débat. L'expression "Immaculée conception" outre son aberration syntaxique, ne concernerait en réalité que le Christ (oui, le dogme latin de l’immaculée concerne la Vierge et sainte Mère de Dieu mais nous supposons, nous, que non…). La Théotokos prononce la fameuse phrase le 25 mars...La Théotoque exprimerait par-là que c'est la conception du Christ qui est immaculée. ça semble réglé.

Ensuite, l'expression est aussi aberration ontologique, Marie est créée (donc par les voies naturelles propres au monde déchu), elle subit donc les conséquences du péché originel (mais n’est pas, comme tous les hommes, responsable de ce péché, contrairement à ce qu’affirment les dits "catholiques") aussi la Mère de Dieu sort de la chaîne des conséquences alors elle n'est plus humaine, elle n'appartient plus au genre humain, l'Incarnation n'a plus aucun sens. Elle devient égale à Dieu et l'homme ne peut devenir Dieu à son tour puisque face à une dichotomie absolue : les dieux d'un côté, les hommes de l'autre. Tout l'édifice du christianisme authentique s'effondre. Dieu ne s'est pas fait homme réellement (il est alors pleinement Dieu/Esprit) et l'homme ne peut plus devenir Dieu à son tour. C'est une hérésie absolue qui mène au désespoir. .

Sa lutte contre le péché (et son absence chez elle) est bien le fait de sa coopération avec Dieu contre le Mauvais. Elle reçoit bien une « grâce » (Marie pleine de grâce). Le problème est le moment où cette grâce se manifeste en elle. A l'Annonciation ou avant, cela change tout. Si elle est dotée de la "grâce originelle" comme l’affirme les scolastiques germano-(franco)-latins (dits romains) le Credo tombe à plat. Dieu ne peut s'être fait homme, l’acte d’humilité suprême de Dieu qui s’incarne dans la chair n’en est plus un, puisque Marie n’est pas pleinement femme mais quelque chose comme une  demi-déesse  avec des dons préternaturels...

De même l'épisode de la dormition de Marie perd son sens. Si elle a en elle cette "grâce originelle" dès sa conception alors elle ne peut mourir comme les hommes.

Pour autant, aucun orthodoxe ne dit que le corps de Marie a connu la corruption, mais seulement qu'elle est morte comme tous les hommes. Ses organes vitaux ont cessé de fonctionner. Seulement ce n'est pas cette grâce originelle (la grâce « scolastique » ?) qui empêche cette corruption. L'action de Dieu en son être a lieu pleinement après l'Annonciation. Marie n’est pas l’Immaculée conception à la manière dont l’affirment les Germano-latins.

lundi 21 mai 2018

Aristote, Averroès, st Thomas d'Aquin : une catastrophe pour le christianisme germano-latin occidental

La découverte d'Aristote par Thomas d'Aquin via Averroès : une catastrophe pour l'Occident chrétien.
Alors que des théologiens mystiques chrétiens occidentaux avaient réussi, bon gré mal gré, à contenir le poison augustinien, l'assaut contre la foi des Pères, autrement dit le christianisme authentique, a été donné par Thomas d'Aquin fasciné par Aristote (et son dieu païen). Funeste destin pour le christianisme latin que n'a heureusement pas connu le christianisme (grec) orthodoxe (malgré le succès, ici et là, des tentatives de latinisation dans le monde orthodoxe). C'eut été sinon la mort définitive du christianisme...

Extrait tronqué pour des raisons de droits d'auteur



lundi 22 janvier 2018

Critique du discours autour d'une Expérience de Mort Provisoire (M. De Solemne)

   Bon. Elle raconte n'importe quoi. Je ne parle pas de son expérience mais de son discours sur les religions. "Tout ce que disent les religions est faux", "des gens exceptionnels comme Jésus, Bouddha ou Mandela"(sic)... Bref. Il faudrait déjà savoir ce qu'elle sait de ces religions mais ce qu'elle laisse deviner de sa culture sur le sujet semble assez catastrophique. Elle parle d’apophatisme mais est incapable de reconnaître de quoi ce qu'elle dit la rapproche. Elle utilise les mots "Lumière" et "Amour" mais affirme que ça n'a rien à voir avec le christianisme***.
    Elle décrit en fait une participation aux énergies divines incréées. On est en pleine théologie (orthodoxe) palamite. Mais bon, elle a aussi certainement peur d'effrayer le chaland en utilisant les mots qu'il faut et par là empêcher quelques ventes de bouquins...
***"Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu." (Jean, prologue), "Dieu est amour" (Jean)...

  Ailleurs, https://www.youtube.com/watch?v=5SLERnIOr7g (vidéo de 2017) elle parle d'une entité "Ilça"..eh oui ça s'invente...et ça sent la psychologie new-age...Mais bon, je crois que c'est représentatif d'une époque. Compenser sa propre ignorance (religieuse) par des substituts (psychanalytico-citoyennistes universalisants) niaiseux. Cette religiosité postmoderne, très individualiste (on remarquera qu'elle insiste beaucoup,à la suite d'autres, sur les capacités créatrices refoulées ou non développées de l'individu) est aussi "conceptuellement" d'une pauvreté affligeante.
    Et puis il y a toujours cette arrogance terrible, ce mépris haineux à l'égard des méchantes  religions instituées qui ont le monopole de l'intolérance. Bien que ces gens en soient totalement dénués (de haine et de colère), comme il s'agit des monothéismes, ils ont le droit de se lâcher un peu, c'est légitime...Toute la tradition des Pères (par ex. avec parmi eux d'authentiques mystiques), est foutue à la jaille parce que ces "explorateurs de l'au-delà" ont découvert LA vérité.

 Un des nombreux symptômes du libéralisme, de l'hyper-individualisme. 

Mais encore aussi un refus de jouir dans la domination du logos masculin...d'où l'émergence du mythos féminin pour le meilleur et souvent le pire (la spiritualité psycho-sexuée nouvel-âge à base d'âââmour et d'êtres intérieurs qui parlent et contestent les affreux dogmes des religions PATRIARCALES établies)...
  Sur l'au-delà, pour ce qui est des "témoignages" de trépassés...on lira plutôt avec grand intérêt les lettres de Pierre Monnier (7 tomes) et les messages de Roland de Jouvenel.




samedi 23 septembre 2017

Influence de la théologie augustinienne dans l'orthodoxie chrétienne en Transylvanie (exemple des fresques)

Extrait du livre de Jean Boboc, "La grande métamorphose. Éléments pour une théo-anthropologie orthodoxe", 2016. Livre majeur de et pour notre époque pour des raisons sur lesquelles il faudrait très longuement revenir, peut-être ici, un jour...Signalons que ce livre est absolument exceptionnel, novateur, bien loin des contorsions philosophiques-spectaculaires et des agitations littéraires bourgeoises stériles de notre époque...
Or donc. Dans ce passage, le père Jean Boboc, prêtre de la Métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale (MOREOM, diocèse du patriarcat roumain), docteur en médecine et en théologie rappelle cette contamination de l’Église orthodoxe par cette théologie catholique romaine (Augustin, Thomas d'Aquin, scolastique) et sa morale de refoulés à travers l'art sacré (qui ne l'est plus vraiment puisque dans ce cas parfaitement opposé à la théologie orthodoxe d'inspiration patristique, seule en mesure de produire un art sacré...).


Crédit photo. / JM Lemonnier

Fresque d'une entrée (porche) de cimetière "ORTHODOXE" en Transylvanie (village Carpates méridionales). Le thème peint ne se réfère, en aucun cas à la théologie orthodoxe, finalement celles des Pères dits "orientaux" (des théologiens typiquement orthodoxes ont vécu en "Occident" : saint Irénée, Hilaire de Poitiers...). On est très loin du véritable art sacré, celui des icônes, fresques d'églises et monastères authentiquement orthodoxes... 
Aceasta fresca la intrarea într-un cimitir din România (Carpați) marturiseste despre contaminarea crestinismului ortodox român prin teologia romano-catolica si a moralitatii sale perverse. (JML, 2017). 

La théologie aristotelo-augustino-thomiste a largement -et ce durant des siècles- infesté l'Eglise orthodoxe roumaine. Présence de l'Empire austro-hongrois, monarchie allemande "roumaine" du XIXe s., "latinité" et politique de déshéllénisation de l'Eglise orthodoxe roumaine sous A. I. Cuza sont autant de facteurs ayant permis l'introduction des erreurs doctrinales d'un st Augustin ou d'un Thomas d'Aquin.
En ce qui concerne la période récente, c'est par transfert de milliers de clercs (prêtres, évêques) et de fidèles issus des Églises uniates greco-catholiques (interdites durant la période communiste) vers l’Église orthodoxe roumaine qu'une contamination massive s'est produite...