: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: trotskisme
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samedi 5 juillet 2025

Soutenance de thèse : avant, pendant, après... un cas de violence institutionnelle dans le milieu universitaire

Souvent, les victimes de la violence institutionnelle gardent le silence. Par peur pour leur carrière, par crainte de représailles, ou simplement pour éviter les ennuis, elles choisissent de se taire. Cette lâcheté n’est pas seulement individuelle : elle est inscrite dans le fonctionnement même du système. Elle est proverbiale, presque légendaire dans le milieu universitaire, où dénoncer les dysfonctionnements revient à se tirer une balle dans le pied.

Ce mécanisme d’autocensure entretient un climat toxique. En évitant la confrontation, chacun se protège à court terme, mais contribue à pérenniser des pratiques injustes, parfois destructrices. L’université, pourtant censée être un lieu de savoir et d’émancipation, devient un espace dominé par la peur, où la lâcheté collective alimente la violence institutionnelle. Ce mécanisme d’autocensure entretient un climat toxique.
En évitant la confrontation, chacun se protège à court terme, mais contribue à pérenniser des pratiques injustes, parfois destructrices.

L’université, pourtant censée être un lieu de savoir et d’émancipation, devient un espace dominé par la peur, où la lâcheté collective alimente la violence institutionnelle. Dans certains cercles universitaires, la logique est moins celle d’une institution républicaine que d’un clan, d'une tribu ou de tribus... Une véritable mafia, fondée sur la consanguinité idéologique, des réseaux fermés et la conjuration des médiocres. Ici, l’enjeu n’est pas la qualité des travaux mais la loyauté, le silence et la complicité. Ces réseaux protègent leurs membres, maintiennent les carrières par des renvois d’ascenseur et éliminent les voix discordantes.

C’est dans ce contexte que se jouent les destins : les parcours se font ou se défont, non selon le mérite, mais selon l’appartenance à ces clans fermés, des tribus, des meutes et malheur à celui qui n'en porte pas l'odeur pour paraphraser Maffesoli.

Une soutenance de thèse, moment clé du parcours universitaire, peut devenir un théâtre où s’exercent ces logiques.
Sous des apparences feutrées, se cachent des décisions implicites, des silences organisés, des blocages discrets.

Ce n’est ni un fait isolé ni une exception : c’est un symptôme d’un système verrouillé.

Dans la lignée des constats de François Garçon (enfin ici ce sera une charge façon heavy metal mais LOYALE), cette série d'articles dévoilera une facette sombre de l’université : un lieu où le vernis académique masque une mafia intellectuelle, où consanguinité idéologique et conjuration des médiocres étouffent le mérite et la liberté. Avec en guest star "Béatrice Migration".

J'en ferai sûrement plusieurs articles thématiques qui s'articuleront entre eux avec des mises en perspective (prise de recul pour aller au-delà du cas précis et montée en généralité), exemple :

1) à quoi sert un directeur de  thèse ? faut-il l'écouter ? est-il vraiment à sa place ? est-il, en moyenne, un gros cuck ?

2) la ménopause aide-t-elle les demi-moches directrices de recherche et de gauche à être de cruelles salopes en plus d'être odieuses ? 

3) Pourquoi les chercheurs en sciences sociales détestent-ils les faits, et finalement le réel rationnel ? (là c'est une vraie question...)

4)  Pourquoi les universitaires lisent-ils Foucault comme on sniffe du poppers : pour se relâcher l’esprit avant de se faire enculer par leur propre vide ?

Au passage, la beauté de Foucault, c’est qu’il ne demande pas d’enquête, pas de chiffres, pas d’expérience, juste un peu de lexique. Tu peux passer vingt ans à théoriser l’hôpital comme lieu de pouvoir, sans jamais avoir vu un malade autrement qu’en photo noir et blanc.

5) Pourquoi certaines étudiantes baisent tous les profs sauf leur directeur de thèse, ce pauvre con trop soumis qui regarde ça en mode spectateur triste, pendant qu’elles signent toutes leur embauche en tant que MCF avec un sourire en coin ?

6)  Est-ce que les soutenances ne sont qu’un spectacle pour masquer les vraies combines sexuelles qui décident des postes ?

7) Pourquoi donc le véritable pouvoir au CNU semble-t-il s’épanouir dans cette étrange comédie où l’on doit tour à tour bercer les vanités les plus poilues, offrir sa nuque aux morsures symboliques d’une soumission de circonstance, et dérouler le tapis rouge aux vermisseaux du système, pourvu qu’ils psalmodient, la bouche pleine de convenances, l’hymne stérile de la critique autorisée ? Pendant ce temps, la science -jadis quête noble et indomptée- se trouve réduite à un paravent moisi, dissimulant un théâtre de marionnettes où dansent les phallus hiérarchiques et les bulletins de paie, au rythme lent de la reconnaissance institué ?

8)  Est-ce que le CNU est la seule mafia où la carte de membre se gagne au lit ou à la délation ?

Non je déconne... ah ça t'a fait marrer p'tit cochon, surtout les deux dernières ? T'es ignoble... et c'est scandaleux tu as raison, lol... mais tu as déjà une petite idée du ton (évidemment que ça s'écrit comme ça Du***, lol) que ça prendra , si tu as fait l'effort de lire qqs pages de ce blogue...

Ce que je raconterai est vrai mais enrobé de chocolat et de sauce myrtille. Je flouterai, mais ceux qui savent reconnaîtront les ombres. Je prendrai le temps. Pas sûr que l'été suffise...

A SUIVRE DONC... 
 
 
 
 

jeudi 15 novembre 2012

Fausses subversions pour vrais bourgeois

"J'appelle bourgeois quiconque pense bassement..." Gustave Flaubert

Les opérations porno-punk du genre de celles des « pussy riot » financées par des officines « occidentales » spécialisées dans des tentatives de déstabilisation de certains régimes « par le spectacle ». (voir notre article notamment, http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-l-ideologie-dominante-de-la-121969 ne sont pas là pour « choquer le bourgeois ». Nous sommes dans ce contexte en Russie, dans un pays où le christianisme orthodoxe est encore très populaire comme dans de nombreux pays nommés autrefois « démocraties populaires » : Roumanie, Bulgarie, Serbie…
En effet, le bourgeois russe occidentalisé soutient généralement ce genre de manipulations grossières, justement parce qu’il a intégré tous les codes de ce nouvel ordre « vulgaire » : pornographie, chaînes cablées/satellitaires, sport-spectacle, chansons de variétés anglo-saxonnes (Lady Gaga, nouvelles ringardes à la Madonna, etc.), art contemporain (ce nouvel académisme), soumission pleine et entière au « profane » et détestation du « sacré ».
Considérer que les « performances » de ces « Pussy riot » sont là pour « indigner le bourgeois », c’est donc ne rien entendre à la situation de l’Eglise orthodoxe russe et n’avoir, de fait, aucune connaissance de l’origine sociale des chrétiens pratiquants, pour la plupart issus du « petit peuple » russe. Non, elles sont favorisées pour imposer un « nouvel ordre moral ». Or donc, contrairement à ce que certains ânonnent, le bourgeois dominant « mondialisé » fait systématiquement l’apologie de toutes les transgressions ou du si peu qu’il reste à transgresser dans nos « sociétés occidentales ».

En France, ce sont Charlie Hebdo, Canal + (qui se voulait à l’origine un « Hara Kiri » version télévisée…), les « animateurs radios jeunes » et leurs 70 mots de vocabulaire, les jeux télévisés, les rappeurs takfiro-capitalistes (dont un Besancenot et un des des fils Sarkozy sont visiblement « fans ») ou les « écrivains » à la Virginie Despentes par exemple, qui sont en charge de maintenir « l’ordre transgressif » et la bonne humeur, de « verrouiller le système » pour que n’émergent plus de réels subversifs qui donneraient un peu à penser...
D’ailleurs, toute personne invitée sur un de ces plateaux télévisés infâmes -où se côtoient dans le même temps le politique, l’écrivain, le comique, la star du porno- et qu’on soupçonne de faire preuve d’un peu d’intelligence (même de loin) sera systématiquement raillée par l’imbécile de service.
Or donc, un fait avéré est que les dénonciations des prises de positions de l’Eglise catholique romaine sur le mariage homosexuel http://www.charliehebdo.fr/images/couv2012/CH1064-01.jpg ou bien les blagues scato-porno-bobo canalplusiennes ou encore les pièces de Castellucci (« Sur le concept du visage du fils de Dieu» http://www.revuejeu.org/sites/default/files/imagecache/grande/images/4_sur_le_concept_du_visage_du_fils_de_dieu_cr_klaus_lefebvre_4441.jpg ) ne choquent plus personne ou presque (à part peut-être un Philippe Laguérie ou l’abbé Pagès ; laissant de marbre les curés de gauche… ). Ces « farces » sont aujourd’hui totalement consensuelles. Elles reflètent, désormais, simplement leur époque et sa vulgarité si répandue. Elles sont partie de la « doxa ».
La gaudriole, le « blasphème » semblent, d’ailleurs, de plus en plus lasser un certain public, toutes classes confondues… la « subversion » étant partout, celle-ci n’émeut plus une bonne part d’Occidentaux, parce que justement parfaitement conditionnés, accoutumés. De la lutte anti-cléricale de retard des gauchistes de Charlie Hebdo aux pièces scatophiles « blasphématoires » de Castellucci, rien de bien neuf. La même rengaine depuis plus de 100 ans en France, a fortiori depuis 40 ans. Servilité totale, sans retenue de ces « amuseurs » face au Système.
Sans doute, faudrait-il peut-être expliquer à ces personnes, s’ils leur arrivent de réfléchir et d’être en mesure de se remettre en cause (mais nous croyons faire preuve de trop d’optimisme) que les églises aujourd’hui en France sont vides, qu’une bonne part des citoyens français de moins de 40 ans n’ont jamais croisé un prêtre de leur vie et n’ont même pas idée de ce qu’est une religion organisée...
Il est un fait : les « libéraux-libertaires » ont gagné le combat culturel depuis environ 40 années. Si à l’origine, cet élan libertaire a pu apporter un peu de fraîcheur, d’insolence, d’irrévérence dans une société encore très marquée par un certain ordre conservateur, politiquement aussi bien défendu par un De Gaulle que par le Parti Communiste Français (i.e. le bipartisme issu du Conseil National de la Résistance), force est de constater, quatre décennies plus tard, que cette « libération des mœurs » n’était en réalité que le cache-sexe, le cheval de Troie d’un néo-capitalisme basé sur le désir, la séduction : un néo-fascisme, soit la collusion du libéral et du libertaire… Michel Clouscard l’avait compris dès 1968.

Il ne suffit plus de vouloir « bouffer du curé » pour prétendre bousculer l’ordre établi. Le travail est fait depuis des décennies. Les caricaturistes ou « humoristes » à la Charlie ou Canal Plus ne sont, plus aujourd’hui, que des relais d’une idéologie dominante, des valets aux ordres d’un pouvoir global qui demande une soumission, par la « séduction » (la publicité en est un des moyens) à ce néo-totalitarisme dont le « spectacle » (sens restreint) en est une des composantes. Un totalitarisme d’un genre nouveau qui impose la consommation transgressive (i-phone, écrans plats, pornographie, sport-télévisé, jeux vidéo, etc.), l’obligation d’hilarité devant des « comiques » à l’humour convenu, voire la fréquentation des « boîtes à partouzes » ou des « apéros Facebook »…

Ces « individus atomisés » –il n’est plus question de communauté nationale en France- que les médias dominants nous présentent comme « anticonformistes » sont pourtant doués d’un instinct grégaire fort dévéloppé. Apologistes de tout ce qu’ils prennent pour de la transgression. Qu’ils soient amateurs de pornographie gonzo ou qu’ils se passionnent pour la chanson française néo-réaliste des rebelles des beaux quartiers (Saez, Cali…), ils ne sont en réalité que de purs conformistes, des névrosés, soumis à ce « capitalisme de la séduction », autoritaire, totalitaire avec son obligation de jouissance (voir, par exemple, les récurrents articles sur les « clitoridiennes » dans la « presse » féminine-féministe).
Revenons sur un événement s’étant déroulé lors de l’une des représentations de la pièce de Castellucci « Sur le concept du visage de Dieu », très symptomatique de l’expression souvent autoritaire de ce « régime libéral-libertaire »… Nous avons alors vu des chrétiens catholiques romains être évacués par des policiers… « L’ordre libertaire » s’est révèlé « sécuritaire », botté et casqué.
C’est sous les applaudissements d’un public bourgeois (politiquement indifférencié/indifférenciable) que les quelques perturbateurs ont été sortis du théâtre pour que cette nouvelle aristocratie d’argent post-soixanthuitarde puisse continuer à déféquer sans être dérangée par ces « furieux réactionnaires », empêchant le spectacle libéral-libertaire de tourner en rond.
Le corollaire à cette mise en scène globale, c’est évidemment la « mauvaise éducation » qui devient une norme ; c’est le « citoyen » (terme aujourd’hui cuisiné à toutes les sauces) qui se sent obligé de se comporter « comme un con » (disparition des « civilités » élémentaires, langage relâché, cynisme, vulgarité et inculture revendiquées) pour coller à un air du temps et ne pas passer pour un « faible », un « soumis », c’est à dire simplement un être possédant des « qualités morales » (attention fascisme !!!), aux yeux du troupeau bêlant : « il est interdit d’interdire »…
Du fameux slogan affirmant que « le prof est une salope » https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFqemiJGSI337dBgKlNh4SBf114X2pGkmWqfs9LtFLlzS6XJEepHAU-OMU8xXhJm-E10-EhaaeG9i5YpAV60K2dCxcYjGTs-O8kzuXH2sADXJptKvKHQRTkBu2QpSJ7n3i5NStr5vK1Ns/s1600/graffiti68_05.jpg
des gosses sorbonnards de la bourgeoisie de gauche en 1968 au « casse toi pauv’ con » d’un Président français « de droite » ce sont, en quelques décennies, toutes les valeurs de ce peuple de France qui ont été piétinées par ce rouleau compresseur de la bêtise libérale-gaucharde, du spontanéisme « facebookien », du « c’est mon choix », du « calcul » souvent, mais surtout de l’arrogance et de la suffisance d’une poignée d’inquisiteurs ayant imposé un nouvel ordre (a-)moral, dénué d’un minimum de finesse, mais incroyablement efficace dans sa capacité à coloniser les esprits…

Du mépris des enfants mal-élevés de la bourgeoisie dominante à l’égard des petites gens n’appartenant pas à leur caste, à la violence (considérée comme « légitime » par les trotsko-libéraux) des sous-prolétaires (aspirants-bourgeois) des « cités », c’est l’injonction de manquement au minimum de règles qui régissent le fonctionnement « normal » (attention contestation du relativisme !!!) d’une société qui est valorisée, donnée en exemple à des individus aujourd’hui isolés, obligés de s’adapter à ces codes de conduite sous peine d’être marginalisés socialement, voire professionnellement… « Tu seras un con, mon fils ! »
…Une absence de valeurs (permettant de « faire société ») ou plutôt la promotion de « non-valeurs » cautionnée et favorisée par les « libéraux-libertaires » (et leurs émules), pseudo-révolutionnaires alliés objectifs de la droite économique/patronale, dont l'unique but en 68 (le « mai ouvrier » n’avait rien à voir avec cela) était de « normaliser la baise », de « jouir sans entraves »…
…la bite à gauche, le portefeuille bien à droite... une norme absolue, indépassable (?) désormais…
Au passage rappelons, que ce sont, d’ailleurs, ces ex-anarcho-trotsko-maoistes devenus néo-cons' qui soutiennent aujourd’hui, les chrétiens évangéliques américains dans leurs « guerres contre la Terreur »…tout comme ils furent des acteurs décisifs dans la décision du gouvernement français d’intervenir militairement en Serbie en 1999 …

De nos jours, une simple critique de ces états de fait tels qu’exposés dans cet article vaudra à son auteur une généreuse volée de bois vert… Lecteurs, que l’insulte soit généreuse !
Le Roumain Constantin Toiu, décédé récemment, écrivait dans son excellent roman « l’exclu » que l’Homme est doté d’une colonne vertébrale qui lui permet de rester droit, debout mais aussi…fier…et seul s’il le faut, quand tous les autres se sont soumis à la dictature du « on », à la « pensée dominante » (ou pensée unique), forcément molle et paresseuse… Mais à quel prix l’ « être-là », i.e. chacun de nous (pour reprendre Heidegger) peut-il conserver son authenticité par rapport au groupe, s’extraire de cette tyrannie sans tyran, de ce « on », c’est à dire cette collectivité indistincte ?

  par Jean-Michel Lemonnier