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mercredi 2 mars 2016
Entretien avec Horia Sima en exil et discours de H. Sima et I. Antonescu (documents rares)
lundi 17 mars 2014
Quelques mots sur l'histoire de la Roumanie durant la seconde guerre mondiale : tragédies et lâchetés diverses
"La
Roumanie a une contribution insigne à la fin de la guerre" (Radio
New-York, 18 septembre 1944)
Le passage de
la Roumanie dans le camp des alliés "a produit un renversement du
front extrêmement dangereux qui ménerait non seulement à la perte de La
Roumanie mais aussi à celle de la Bulgarie, de la Yougoslavie et de la Grèce,
mettant en danger toute l'armée allemande des Balkans"
d'après Keitel et Guderian, maréchaux allemands dans un rapport envoyé à
Hitler
Et pourtant...
Malgré ce fait
historique décisif évident, la Roumanie n'a pas été
"récompensée" par les vainqueurs de la seconde guerre
mondiale. En réalité, elle aura été constamment manipulée par les grandes
puissances de la fin des années 30 jusqu'à l'invasion soviétique à la fin de la
guerre.
Carol II et sa camarilla laisseront faire les nazis et les soviétiques qui dépècent la Roumanie en 1940.
Hitler impose le diktat de Vienne et oblige la Roumanie à revoir ses frontières de 1918-1920 (Union et Traité de Trianon) également avec la Bulgarie et la Hongrie. La Roumanie est parfaitement isolée
après la défaite française de 1940, totalement impuissante face aux visées
irrédentistes de ses voisins.
Le Roi Carol II finit par laisser sa place (il
ne prononcera jamais le mot abdication) à son fils Michel Ier sur ordre du
Maréchal Antonescu (1), héros de la première guerre (le "Pétain roumain") qui crée l'Etat national-légionnaire en formant une coalition éphémère avec la Garde de Fer (2) ou mouvement légionnaire du défunt
Codreanu assassiné en 1938 sous le règne de... Carol II. Hitler fait miroiter à
Antonescu -qui n'adhère pas au nazisme rappelons-le- la récupération des
territoires perdus et lui laisse administrer la Transnistrie (pas d'annexion
roumaine).
Or donc, du pacte
Molotov-Ribbentrop à l'accord Churchill-Staline en 1944, le bilan est
catastrophique sur plusieurs points. La Grande Roumanie (2) (la Roumanie
intégre ou complète) disparaît, laissant la place à une Roumanie amputée de la
Bessarabie et de la
Bucovine, soit une perte territoriale d'environ 58000 km2.
La coût humain
de la guerre est monstrueux : presque 800000 morts. L' économie du pays est
ruinée, ses ressources naturelles dévastées et, cette Roumanie qui rejoint
pourtant le camp allié à la fin de la guerre est dans l'obligation
d'entretenir l'armée d'occupation soviétique et de payer des réparations aux
vainqueurs. De plus, l'URRS se servira de la chair des soldats roumains
en les envoyant au front exposés en première ligne contre les Allemands après
1944. Et encore, la Roumanie devra fournir 100000 ouvriers à l'URSS, des Saxons ou des Souabes, i.e. principalement la minorité allemande de Roumanie/Transylvanie. Ils seront déportés en Sibérie qui sera un tombeau pour beaucoup...
Et ce, malgré
les tentatives du roi Michel Ier (Roi "sous tutelle" de 1927 à 1930
puis en septembre 1940 alors qu'il n'a que 19 ans) d'apaiser les souffrances de son peuple en engageant
des négociations avec les Alliés pour obtenir une capitulation "exclusive" face aux Anglo-étasuniens et en déclarant la guerre aux puissances de l'axe le 23 août 1944 (cf. infra Dialogue entre Antonescu et le Roi) une fois Antonescu destitué. En vain, la Roumanie est aux mains des
Soviétiques en 1944. La "Grande Roumanie", tellement prometteuse sur le plan
culturel notamment (voir la période l'entre-deux-guerres) et promise à devenir
une puissance européenne importante devra subir une soviétisation-satellisation forcée...au moins jusqu'au règne du francophile Ceausescu qui tentera de réhabiliter des figures importantes de la scène culturelle roumaine et mondiale et faire "rentrer au pays" certaines d'entre elles (en vain...)...Enfin, faut-il rappeler que le P.C.R. accueillit en son sein de nombreux fascistes roumains après accords passés avec Ana Pauker ministre communiste juive orthodoxe ? Une Ana Pauker accusée ensuite de "déviance dextriste" (!) et "excommuniée" lors du tournant antisémite des partis staliniens au début des années 1950.
(3) Le Traité
de Trianon en 1920 officialise l'Union de tous les pays roumains. Le géographe
français Emmanuel de Martonne sera chargé du traçage des frontières du Royaume
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