vendredi 8 novembre 2024
TRUMP et l'homme ordinaire
dimanche 19 mai 2024
La gauche contre le peuple & les Gilets jaunes
La gauche dans sa quasi-totalité (de la CGT/FO au PS en passant par LFI sauf exceptions) a rejeté les Gilets jaunes anathémisés (beaufs, ivrognes, nazis, prédateurs, etc.).
De l'universitaire petit bourgeois au rond de cuir syndicaliste, du Xavier Gorce (l'immonde) à l'emplumé mondain BHL (ou Goupil), toutes les composantes de la Gauche ont montré la même aversion. Incapacité à identifier la nouvelle lutte des classes...
Outre les outrances d'un Martinez ("c'est l'extrême droite"), sur le plan de la (pseudo-) analyse, on a entendu des Michel Wieviorka*** et autres spécialistes des mouvements sociaux affirmer qu'il n'y avait pas de dimension classiste dans ce mouvement. C'est dire l'abrutissement et l'incompétence de ces gens.
jeudi 16 mars 2023
Loïc Chaigneau sur le dit "wokisme" et commentaires sur Sandrine Rousseau
Article sous formes de notes successives...
A écouter. Ex. Sandrine Rousseau avec sa sorcière et son intuition féminine « Le monde crève de trop de rationalité (...), je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR. » Elle montre qu'elle est une pure réactionnaire comme les bécasses qui reprennent son discours. On voit tout le mépris de l'histoire chez cette gauche-"écolo", la haine du producteur, des forces sociales en mouvement qui font l'histoire.
La critique qui en est faite dans la presse https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/du-feminin-sacre-aux-pseudo-medecines-comment-les-sorcieres-ont-usurpe-le-feminisme?fbclid=IwAR2CB_g3-hgQBR9ql2UaweacW181r3AgqOLwYdjZOr2ixD9DLkqbtI7SN-8
est, en général, très mauvaise et passe à côté de l'essentiel (les journalistes n'ont pas le niveau mais qui en doute ?) : le rejet de la raison, de l'approche historique (matérialisme historique), de fait apologie de l'irrationalité ("fabriquer des abrutis", Clouscard), du subjectivisme de l'abruti pulsionnel nietzchéen, etc. Elle n'est pas folle, elle n'est pas anodine (vice-présidente d'université), elle incarne ce postmodernisme, ce libéralisme culturel, complètement pervers qui nient jusqu'à l'existence du sujet. LIRE Clouscard est nécessaire. Il a tout dit à ce propos.
S. Rousseau (suite). Elle ESSENTIALISE donc la femme qui "jette des sorts", fait de la magie, de la voyance ou des merdes de ce genre, est intuitive et donc incapable de s'inscrire dans le proces de production... Quand la GAUCHE DONNE RAISON AUX PIRES REACTIONNAIRES. Si à GAUCHE il y avait encore des INTELLECTUELS DIGNES de ce nom alors il y aurait dû avoir une levée de boucliers et un rejet définitif de cette femme (? lol) HORS de leur camp. Mais non... soit la gauche n'est qu'un TAS DE CONS, soit son projet est celui de Rousseau Sandrine.
jeudi 29 décembre 2022
La "Karen", au-delà de l'hystérie féminine supposée et du racisme
La "Karen"* c'est quoi ? La définition normée qui en fait une cinquantenaire raciste, vindicative passe à côté de l'essentiel. La "Karen" telle que définie appartient à un ensemble plus large : un archétype, l'individu mondial unique (IMU). Cette définition venue des milieux de la gauche libérale, plus globalement libéraux libertaires (qui fait la presse dominante ? qui sont ses relais sinon ses lecteurs et disciples ?) ignore volontairement** un phénomène bien plus englobant et non exclusivement féminin. La "Karen" peut manifestement être un homme.
La "Karen" est donc surtout la métaphore de l'individu de la société libérale peu et mal éduqué et très mal instruit (même s'il a fait quelques études), intelligence médiocre (à force de végéter dans un environnement désintéressé de la vie de l'"esprit", la famille déglinguée*** post-68, pourtant première instance de socialisation) incapable de mettre les choses en perspective et de les hiérarchiser. Incapable de saisir le coeur d'un propos et s'attardant sur des détails.
Incapable aussi de comprendre la complexité du monde et qui préfère s'en prendre à son voisin, son collègue de travail**** ou la caissière du supermarché du coin, parce que justement incapable d'autre chose, comme de s'en prendre à un système qui lui a promis tellement de merveilles. La "Karen" essaiera de prendre tout propos qui la contrarie (qu'elle ne comprend pas) à contre-pied ; justicière, redresseuse de torts née. Elle est prête pour la guerre de tous contre tous (logique libérale avancée). Prête pour le procès systèm(-at)ique.
Peut-on lui en vouloir ? On
lui a fait croire tellement de choses sur ses capacités intellectuelles, son avenir*****, son
pouvoir réel qu'elle se prend pour la maîtresse du monde (qui ne connaît pas dans son entourage une insuportable 'grande gueule' perpétuellement insatisfaite, affectivement immature ?). Ce n'est pourtant qu'un petit être frustré et agressif, empli de peur et de colère à qui on a menti. Là, il faudrait aborder d'autres épineuses questions pour être complet dans l'analyse (ce blogue regorge d'articles intéressants, ici par ex.: https://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/2015/03/la-gauche-au-milieu-des-ruines.html ; https://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/2016/02/la-vraie-vie-lecole-education-et-neo.html )
C'est finalement le Narcisse de Christopher Lasch.
Quelques exemples à prendre avec précaution, entre prises de vues authentiques "sur le vif" et montages (invérifiables) : lien
On acceptera assez facilement que celui ou celle qui filme renvoie à la même logique de Narcisse
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*L'article n'a strictement rien à voir avec le groupe ethnique des Karens
**Cela permet ainsi de se focaliser sur le racisme supposé STRUCTUREL du petit Blanc (petite Blanche) des "nouvelles couches moyennes" purs produits du néo-capitalisme ("idéologie du désir") et de ne pas toucher aux fondements de la société libérale, a fortiori de ce néo-capitalisme qui naît dans les années 60 du XXe siècle (voir Clouscard)
***Certains seront choqués par le jugement de valeur et c'est bien cela le problème : ne rien vouloir entendre (lire en l'ocurrence) de cette réalité monstrueuse au nom d'une neutralité axiologique qui relève de la pure escroquerie intellectuelle
****Son camarade de classe (sociale)
*****C'est à "Karen" que s'adresse cette réplique du film "Fight club" (1999) : "La télévision nous a appris à croire qu’un jour on serait tous des
millionnaires, des dieux du cinéma ou des rockstars, mais c’est faux, et
nous apprenons lentement cette vérité." Le film a d'autres prétentions sur lesquelles je ne m'attarderai pas ici... La formule clouscardienne lapidaire "Tout est permis, rien n'est possible" renvoie à cela également.
lundi 10 octobre 2022
Romain Goupil est toujours vivant
Je vous épargne la présentation d'un des personnages, sans doute, les plus détestés de France avec Cohn-Bendit (ce "[gros] tas de chair libertaire qui sert de présentoir au 'marché du désir' - Michel Clouscard) et BHL.
Je tombe là-dessus plus de 6 mois après sa diffusion par l'imMonde (la référence médiatico-cultureuse pour la (pitoyable) petite-bourgeoisie intellectuelle française). Une simple recherche par mots-clés. J'étais persuadé de tomber sur un article de cet acabit.
On connaît la chanson guerrière de cet "ancien" trotskard, pur culturo-mondain. Bref, ce que la France a fait de pire depuis 50 ans.
Une seule remarque concernant ce billet : plus la Russie sera affaiblie, plus elle sera menaçante. Si elle arrive au point de rupture politique (tentation de renversement du pouvoir, voire dislocation du pays), elle engendrera des hommes bien plus dangereux que Poutine.
Ces trotskards, libéraux libertaires comme Goupil, sont loin d'être les idéalistes qu'ils prétendent être. En plus d'être d'un égocentrisme inconnu (sans doute) dans toute l'hsitoire de l'humanité "Après MOI MOI MOI, le déluge", ce sont les pires cyniques. Goupil s'est déjà lourdement trompé avec l'Irak et son soutien aux Anglo-étatsuniens. Mais cette engeance ne se corrige jamais...Les Goupil et cie se sont plantés sur tout, ça ne les empêche pas de s'arroger le ministère moral depuis 5 décennies. Répugnant.
Conférence pour la paix et la sécurité en Europe/Eurasie, hic et nunc, avec la Chine et l'Inde, deux grandes puissances en mesure aujourd'hui d'infléchir les décisions de Moscou. La surenchère guerrière [1] est un suicide pour l'Europe. Déjà écrit et répété...
Nous ne sommes pas dans les années 30 du XXe siècle [Au passage et sans aucn rapport avec l'objet de cet article : ce type de formulation "années... du 20e siècle" a été corrigé dans un article que je proposais à une revue scientifique, tout comme l'expression "Moldaves roumains". Nous sommes entourés de prix Nobel et de beaux incompétents au plus haut niveau, dormez tranquillement; Mieux vaut en rire, hein ?..]
NB : Goupil comme les Ursula Von der leyen sont bien sûr favorables à un embargo total sur les hydrocarbures russes sans se soucier, évidemment, des conséquences d'une telle décision sur des ménages qui ont déjà du mal à s'en sortir en "temps normal". Ce mépris de classe toujours là ! Mais cet embargo sur les hydrocarbures russes se révélera aussi un désastre pour l'industrie française et plus largement ouest-européenne. Van der Leyen comme plus modestement des idiots utiles (mais très nuisibles) à la Goupil et sa clique marchent pour une Europe totalement inféodée à Washington.
L'objectif : empêcher la création d'une GRANDE EUROPE de Reykjavik à Vladivostok, d'une EURASIE POLITIQUE. Le bon kairos pour les Atlantistes est cette guerre...
[1] C'est aussi la position d'un Raphaël Glucksman fidèle aux idées de son père...
Pour une mise en perspective (mai 68 petit bourgeois vs mai juin ouvrier) :
https://comptoir.org/2018/03/28/romain-goupil-aurait-il-mieux-fait-de-mourir-a-trente-ans/
dimanche 13 décembre 2020
"Frustré" (film) : "Tout est permis, rien n'est possible"
Sans doute l'un des meilleurs films français de ces 20 dernières années (en même temps ce n'est pas compliqué en dehors de qqs raretés : 36 quai..., La French, Le daim...). En soi, le film est une horreur à tous les niveaux (en soi ce n'est pas une critique) mais alors la dimension politique à contre-courant... C'est un signal envoyé, un constat, une volonté de révéler ce qu'il y a au bout du chemin du fameux "tout est permis mais rien n'est possible" de Michel Clouscard. Dans la veine du Houellebecq "Extension du domaine de la lutte".
C'est la fin de queue des désillusions liées à la pseudo-libération des moeurs 68arde, un coup de chevrotine dans ce monstre schizophrène, alliance du féminisme puritain castrateur et de la pornographie de masse. Même le vide horrifique des relations sociales en système libéral (après l'effondrement des corps intermédiares, du PCF et de la CGT) est impeccablement décrit : la virago chef de service, les QI d'huîtres enfants de Meirieu, de la Star academy et de Koh Lanta qui composent le personnel, les humiliations continuelles pour un salaire de merde...
Ce film évidemment incompris (par les petits-bourgeois, voir certaines critiques qui en font un film/portrait d'un vulgaire socio-pyschopathe) est un film politique qui dit que le libéralisme libertaire une fois qu'il n'arrive plus à séduire, à maintenir toutes les illusions qui font Ssystème depuis 50 ans ne peut mener qu'à des comportements anarcho-fascisants, à la folie ou au suicide. 7 ans après sa non sortie en salle, il est encore plus que jamais d'actualité...C'est pour cela que le discours néo-féministe (l"homme prédateur", metoo, balancetonporc) est plus que jamais agressif. Il n'est plus possible de cacher la réalité de ce système, les escroqueries du libéralisme culturel/des moeurs et la révolte qui pointe...Alors intervient l'Inquisition...
dimanche 29 janvier 2017
Les rustauds du mondain...
lundi 11 avril 2016
dimanche 10 avril 2016
Conte de fées moderne : extension du domaine de la lutte...Twilight love...
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2016/04/trois-metres-au-dessus-du-ciel-long.html
et éventuellement ceci : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/08/socalisme-clouscardien-contre-gauche.html
"Trois mètres au-dessus du ciel", long métrage en dessous de tout : une petite page d'histoire de la civilisation du néo-capitalisme
Le petit-bourgeois rebelle et sa grosse...bourge |
mercredi 10 février 2016
"La vraie vie à l'école", éducation et néo-totalitarisme déconstructionniste dans le monde euro-américain
Cette lecture a été d'autant plus énervante que la thèse développée dans l'ouvrage nous a été présentée à plusieurs reprises, et ce dans un laps de temps très court, pratiquement sinon comme une "voie alternative de salut", une analyse innovante du système scolaire suivie de propositions en rupture avec le modèle sur lequel il est bâti. Or, il n'est rien, bien évidemment. Il faut toujours garder à l'esprit que le vaste domaine de la littérature des "sciences" de l'éducation est avant tout un marché et l'ouvrage de Lacadée n'en est qu'un énième produit. Lacadée ou comment continuer à être dans la norme tout en se réclamant de la marge. L'auteur est proche de Philippe Mérieu et trouve admirable le film de François Bégaudeau "Entre les murs"...La messe est dite...
Ce qu'écrit Lacadée, certes - on en convient - auteur bien moins médiatique et idéologue que certains autres "experts", on le retrouve en substance dans nombre d'ouvrages consacrés aux sciences de l'éducation :
-partir des connaissances des élèves et considérer leur "culture" (sans rire et là encore il y a un sous-entendu monstre et parfaitement méprisant de la part de ce psy, VOIR ICI : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/12/trahison-des-elites-et-instruction-au.html) pour les amener à la culture savante, soit en cours de français partir de Joey Starr pour arriver à Du Bellay...(Toujours cette fascinatioin des classes moyennes et de la bourgeoisie libérale post-68 pour les voyous et les abrutis. Par ailleurs, personnellement, je n'ai jamais vu un rapport même lointain entre une chanson de rap et la poésie, la littérature en général)
-privilégier les modes d'organisations socio-spatiaux horizontaux, rhizomatiques (deuleuzianisme),
-maintenir en vie la comateuse école "foucaldienne" inclusive,
-persévérer dans la voie du relativisme-constructivisme interactionniste, etc.
Enfin, on a du mal à comprendre le titre du livre, une fois que l'on s'est attardé sur le contenu ? "La vraie vie à l'école ?" Vraiment ? L'Ecole, si sa mission est d'instruire, doit effectuer une critique radicale du spectacle de la marchandise, or ce Lacadée ne fait à la suite d'autres ses semblabes (bourgeois libéraux et "libertaires") qu'encourager la dictature démocratique de la merde, de la police du spectacle, le maintien de l'illusion de l'anti-vie par l'Ecole...Ce qu'écrit cet auteur lacanien (à la suite de son maître et de sa pensée de psychotière) s'inscrit impeccablement dans la longue lignée des verbiages des flicaillons freudo-lacano-marxistes, kapos du camp de concentration spectaculaire marchand globalisé.
Ce qui suit ne s'éloigne pas, à proprement parler, du sujet. Nous restons toujours dans le cadre de ce néo-totalitarisme pédocentré. Ici en Norvège, nous avons plusieurs exemples de l'application de ce mélange de féminisme autoritaire (matriarcat, facho-féminisme) et pensée déconstrutionniste.
- Un premier cas où des parents (un père roumain, une mère norvégienne) se sont vus retirer la garde de leurs enfants car ces derniers recevaient de temps à autre une petite fessée.
- Un second cas : une mére russe qui avait aidé son enfant à faire tomber sa dent de lait a été "signalée" (fiche S?) aux servives sociaux norvégiens, sur dénconciation de l'institutrice à laquelle l'enfant avait confié cette histoire...
Ces affaires peuvent paraître aberrantes pour toute personne possèdant encore un peu de "bon sens", expression détestée des bourdieusiens et autres derrido-foucaldo-deleuziens, freudo-marxistes ou marxistes culturels, car le "bon sens" pour ces idéologues, c'est le préjugé, le fascisme en germe. Pour les comprendre, il faut bien réaliser que de leur point de vue, le pouvoir, la domination, donc (encore une fois) le fascisme sont partout et notamment dans les valeurs que peuvent transmettre les parents à leurs enfants...
http://stirileprotv.ro/stiri/international/familia-bodnariu-si-a-vazut-pentru-prima-data-copiii-dupa-2-luni-cazurile-similare-care-vorbesc-despre-un-stat-in-stat.html
Ici, un directeur d'école de nationalité roumaine installé en Norvège, explique à des journalistes roumains, à quel point le système éducatif (au sens large) norvégien et "occidental" en général est catagogique (des enfants illettrés, des adultes qui n'ouvrent jamais un livre, des individus qui méprisent le savoir...) et crée des ordures narcissiques (narcissisme au sens de C. Lasch) à la chaîne. Cet homme n'a pas voulu placer ses enfants dans ces écoles transformées en pétaudières où je cite "les élèves font absolument ce qu'ils veulent", et a donc préféré les laisser grandir en Roumanie... http://stirileprotv.ro/stiri/international/familia-bodnariu-si-a-vazut-pentru-prima-data-copiii-dupa-2-luni-cazurile-similare-care-vorbesc-despre-un-stat-in-stat.html
Ici un article intéressant sur les nazis-féministes en Suède :
http://www.lauraagustin.com/extremist-feminism-in-swedish-government-something-dark
VOIR AUSSI sur ce BLOGUE :
Trahison des élites et instruction au rabais :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/12/trahison-des-elites-et-instruction-au.html
Socialisme clouscardien contre gauche deleuzienne :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/08/socalisme-clouscardien-contre-gauche.html
et tous les articles marqués Michel Foucault :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/search/label/Michel%20Foucault
provocations langagières, provocations langagières, provocations langagières, provocations langagières, provocations langagières,
lundi 7 décembre 2015
Monde moderne, décérébration universelle, Russie et eurasisme
jeudi 3 décembre 2015
Vampires psychiques
Dans le domaine de la post-littérature, ça donne Christine Angot, Virginie Despentes ou Catherine Millet...De la baise petite-bourgeoise à laquelle on aime donner des dimensions cosmiques, des bruits de gros intestin irritable dont on voudrait faire des symphonies lyriques, alternativement "ça pète ou ça roucoule" ! Ces biographies de sous-préfets, ces confessions de notaires libertins, ces ragots de dame pipi éconduites ne devraient jamais franchir le périmètre des cabinets des psys.
Malheureusement, ces vampires psychiques, qui profitent très facilement de l'empathie leurs interlocuteurs, immatures affectifs, éternels insatisfaits donc forcément agressifs, exhibitionnistes et indécents, incapables de se décentrer, de faire la différence entre eux et leur environnement à l'image du petit enfant s'imaginant omnipotent et qui une fois devenu grand n'aurait pas dépassé ses fantasmes archaïques, ont le désir (ah, ce foutu désir des soixantehuitards et de leurs rejetons idéologiques !) de se manifester. Alors, ça se répand, ça appelle en tapant du pied, ça se confie même quand personne n'a rien demandé...Leurs tromperies, leurs mesquineries, leurs mensonges, forcément foncièrement honteux ne peuvent, donc, avoir la virilité de ceux du Grand Bouc. On les prend la main dans le sac ? Ils répondent par une attitude de petite fille vexée à mort.
Une société composée de machines désirantes bercées par l'illusion de la possibilité de satisfaction de tous leurs désirs, de l'illimité, des identités mouvantes, de la table rase, tend naturellement vers le "fascisme". Ce n'est pas le vieux fascisme à pépé, c'est celui engendré par les thèses du deleuzianisme et d'autres débris libidineux à la Michel Foucault. Du point de vue socio-politique, si le vote FN progresse, ce n'est pas à cause d'une poussée de fièvre nationaliste et d'un amour soudain pour la France d'un nombre de plus en plus important d'électeurs (ce qui en soit n'est pas condamnable), c'est parce que des franges entières de la population ont été exclues du marché du désir qui est aussi celui du Grand mensonge du "tout est possible". Et, ces exclus du "grand festin" veulent désormais leur part du gâteau...
vendredi 23 octobre 2015
Constantin Léontiev par Nicolas Berdiaev et commentaires...
Léontiev fait partie de ces écrivains prophétiques. Comment ne pas adhérer à sa vision de la "modernité européenne" ? Comment ne pas penser avec lui que l'homme des modernités aux centres d'intérêt limités, à l'égo boursouflé, narcisse qui ne supporte pas la frustration et la critique, incapable de faire face son vide intérieur, n'est qu'un individu terne dont le prétendu individualisme n'est qu'un moutonisme, dont la singularité renvendiquée (qui n'a jamais entendu ce fameux récurrent "je ne suis pas comme les autres" !) relève de la plus effroyable des banalités, et qu'absolument plus rien ne transcende. Comment le sentiment du sacré (voir simplement un peu d'"esprit") pourrait-il, de toutes façons, émerger d'une fosse à purin ? Or donc, le "pas comme les autres" n'est, dans la plupart des cas, qu'un pauvre type (pauvre femme) mal élevé(-e) qui pensant défier la norme en se comportant comme un porc (une truie), ne fait cependant qu'adhérer à celle-ci.
A propos de gorets... le livre de Gilles Châtelet "Vivre et penser comme des porcs" sorti à la fin des années 90 du XXe s., aussi amusant dans sa forme que tragiquement réaliste sur le fonds, témoigne de la présence réelle de l'homo porcus en ce monde...On peut vérifier cet état de fait quotidiennement.
Il s'ensuit que chez ce pousse-caddie la capacité d'émerveillement devant la Création ne peut être que, de toute évidence, totalement absente. Pour paraphraser Clouscard qui, malgré le sentiment qui pourrait émaner d'une lecture très superficielle de son oeuvre n'avait rien d'un anti-moderne ou d'un réactionnaire, le voyage au bout de la nuit, parsemé d'indigestes introspections, que revendique l'individu d'attitude moderne n'est, finalement, qu'une promenade pantouflarde dans le jardin des idées reçues...Ici, Clouscard rejoint Léontiev...
L'homme religieux est le seul à pouvoir assumer la totalité du monde, de l'existence y compris cet événement angoissant qu'est la Mort. Savants et pseudo-savants reculent à l'évocation de cette dernière. Ils n'ont absolument rien à dire à son sujet...et ne veulent rien en savoir... Au mieux, peut-on s'attendre de leur part à la récitation des éternels poncifs relativitives... relatifs à l'autonomie du sujet, la liberté de conscience (un pas de côté...).
lundi 17 août 2015
Socalisme clouscardien contre gauche deleuzienne
Publié le 22:08/2015 sur Agoravox : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/socialisme-clouscardien-contre-170978
jeudi 13 août 2015
La gauche au milieu des ruines...
lundi 13 juillet 2015
De la lutte des places...
Les lieux de cultes (hors saison et sans curés chanteurs de variétés...), les bibliothèques malheureusement de moins en moins épargnées par l'invasion thématico-festive et de plus en plus inclues dans d'horribles médiathèques et autres Nouveaux Equipements Culturels, bâtiments à l'architecture hybride fusion entre le modèle stalinien et le tas de boue postmoderne (1) et les hôpitaux psychiatriques sont sans doute les derniers espaces publics de la modernité post-historique où l'on peut encore trouver silence, apaisement et réflexions non conditionnées.
Le bord de mer ? Peut-être, mais alors en hiver et par gros temps, quand les "
Le reste de l'espace public ? Occupé par l'individu/machine-désirante, merveilleusement bien dressé pour servir (bien malgré lui?) les intérêts de l'hyper-classe, qui fait valoir son droit à une certaine "spatialité", DJ' de ses mobilités-"mobilitudes" multiples, qu'il soit porteur de murs des cités artificielles mais plus encore libéral-libertaire consommateur d'espaces et de biens matériels (3), tertiarisé, apéritifisé, nomadisant d'un espace "requalifié" signifiant (signifiant pour lui ; car ce signifiant ne renvoie qu'à lui-même et à sa "tribu") à un autre. Autrement dit, dans le dernier cas cet espace public urbain hypermoderne "festivisé" est investi par l'héritier direct du petit-bourgeois gauchiste-hippy spontanéiste ; il est l'ultime expression du parasitage néo-colonialiste du bourgeois culturel. Donner l'impression de re-tisser du lien social, de renouer avec des solidarités authentiques alors que seuls certains groupes (qui, certes, donnent l'impression du plus grand nombre) s'approprient, dans une perspective purement égotique, des pans de plus en vastes de l'espace public...
De l'occupation libidineuse et ludique des villes en temps de paix... Destruction de l'intimité, place à l'intimisme de foule...à l'ère des masses (anomiques)...
L'unique fonction de ces pantins subjectivistes à roulettes -la boîte à outils foucaldienne sous le bras- enfonceurs de "portes ouvertes" (festives...) qui ne circulent plus qu'en "site propre" (4) est de donner une forme vaguement philosophique aux lieux communs de leur époque, de justifier un statu quo. Et avec quelle arrogance ! Il faut avoir fréquenté un de ces techno-populistes yuppies, néo-scientistes mystiques pour prendre la mesure de cette autoritaire connerie satisfaite (Ah, comment évoquer ce perpétuel petit air supérieur et agacé, si caractéristique de ces hystériques dont la volonté de toute-puissance infantile n'a jamais été contrariée ?!...). Des maquisards mondains, pour qui, toute désagrégation des valeurs qui permettaient de vivre dans un monde signifiant et familier est un formidable pas de plus vers ce que les adjudants de la pensée appellent "émancipation".
L'explosion de la cellule familiale remplacée par les "connaissances" et la bande de potes -quel horrible mot !- (ah, ces listes d'"amis", de véritables annuaires !), l'arrachement des individus à la terre de leurs ancêtres, la négation de la "nature humaine" qui ne serait qu'une construction sociale visant à imposer et légitimer des dispositifs de "normalisation" par incidence l'apologie des identités multiples ("Je" est un autre, Gilles Deleuze écrira que "je" n'existe pas, ce qui est encore plus radical), de la confusion-superposition de l'usage des lieux et des genres, mais aussi des temps (de travail, de loisirs...à foison) autrement dit la promotion de la déresponsabilisation et du parasitisme socio-spatial participent donc de cette reconfiguration du vécu spatio-temporel d'une violence inouïe, désormais sans limites fixes et évidemment impossible à assumer pour l'individu : confusionnisme, mélangisme, "shizoïdie", de quoi fournir une patientèle intarissable à tous les praticiens des métiers "psy".
Simple question rhétorique : comment ces intellectuels progressistes peuvent-ils ignorer que toute cette contestation ludique, toutes ces transgressions ne servent qu'à implanter et normaliser le marché du néo-capitalisme ? Parce qu'ils ne sont, tout simplement, consciemment ou non (très souvent l'inconsistance de leur culture politique milite en faveur de la seconde hypothèse), qu'une face de la pièce de ce néo-capitalisme qui ne peut guère s'embarrasser d'interdits pour étendre son Marché à l'infini.
L'échec de toutes les idéologies laisse un "Moi vide" au milieu d'un champ de ruines intellectuel, à la merci de tous les simulacres, de toutes les campagnes "marketing", toutes les impostures novlangagières, toutes les logorrhées de mutants, de toutes les théories fumeuses qui doivent combler un trou noir idéologique qui s'étend inexorablement...occuper l'espace... Désormais, anxiété chronique, dépression nerveuse, névrose personnelle et objective, psychose attendent n'importe qui au bout du chemin de l'après-histoire... Des solutions ? La personne contre la masse, l'esprit contre la matière, le Don contre le Marché, le "cosmos" contre le chaos, la qualité contre la quantité, la réalité et la vie contre le simulacre et le spectacle.
(1) jusqu'à quand l'un des derniers havres d'anti-bruitisme ne sera plus préservé de la présence de jongleurs, de joueurs de djembés et des cracheurs de feux au nom du "pas de temps mort", "pas d'immobilisme"...pas de réactions ?
(2)souvenir d'une visite de la nécropole des rois de Saint-Denis : des shorts Nike qui recouvraient des viandes logotisées, faces
(3) on "consomme" ainsi tout autant de la place publique consacrée à des événements ponctuels tels les apéros "intervilles" (demain les partouzes Tweeter sponsorisées (parrainées !) par Les Grandes Gueules de RMC, NRJ12 et Bouygues Telecom ?) à destination d'une clientèle particulière et limitée, qu'on pratique la consommation ludique et libidinale dans des shopping malls, accessible à cette même clientèle : les nouvelles classes moyennes d'argent principalement ; les plus pauvres, forcément frustrés, devant se contenter des miettes du festin-festif...Exciter l'envie sans jamais la satisfaire...
(4) on fera peu cas du fait que tout en défendant les transports doux, certains parmi eux prennent l'avion, parfois, 6 fois dans l'année
Publié sur Agoravox ; http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-la-lutte-des-places-170135