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mardi 3 mai 2022
Maurice Zundel, mystique et prophète pour notre temps
jeudi 10 juin 2021
Sacrifice christique et déification de la nature de l'homme - cycle de la Rédemption de l'Incarnation à la Résurrection
Le Christ par son Incarnation (le "processus" de rédemption commence ici) dans un corps d'homme accomplit l'authentique destinée de l'homme (l'Union) et par son sacrifice assume la totalité de l'univers créé, donc assume la destinée de l'homme (tout en restant enhypostasié dans l'hypostase divine unique du Logos) et est vainqueur de cette réalité cosmique effrayante : la mortalité de l'homme, de fait de la corruption et du péché (le péché est une maladie spirituelle et non un héritage transmis par voie de génération selon une perspective augustinienne). Mais LE sacrifice n'est pas une réponse ou une obéissance à un "système juridique" où il y aurait des "coupables" à juger. (je vous ai expliqué ce que l'on pouvait entendre par "coupable", utiliser le mot pourquoi pas mais il faut savoir de quoi il retourne).
Parenthèse digressive : Remarquez l'autre fois, il y a bien un juriste (justement...) qui me disait qu'il lisait les Écritures en tant que JURISTE...Ce qui n'a aucun sens. Et pourquoi à la lumière de la psychanalyse ou du structuralisme (déjà fait ?!...)...
Quant au sort des nouveaux-nés et des handicapés...le Christ assumant la totalité de l'humanité, des hypostases, ne laisse personne à l'écart et la possibilité pour l'homme de réaliser sa nature véritable est toujours là.
mardi 29 mars 2016
Prière du coeur, Hésychasme et mensonges des gourous du Nouvel Âge
Il existe un
nombre considérable d'articles, de vidéos, de livres traitant en partie ou
totalement de la "Prière du cœur". Or parmi ces productions, un bon
nombre n'a absolument aucun rapport avec l'authentique "Prière du cœur",
celle transmise par les Pères de l'Eglise et relevant de l'orthodoxie
chrétienne. L'inculture religieuse crasse qui prévaut dans les milieux
"new age" spiritualistes est la raison de l'usurpation de
l'expression "Prière du cœur" qui au...cœur de la tradition
spirituelle hésychaste. Il est inutile de faire la liste de toutes les
niaiseries "nouvel âge" qui correspondent à ce que Oswald Spengler
appelait "religiosités secondaires" et qui loin d' annoncer un
renouveau spirituel au sein de ce que nous pouvions encore autrefois le
"monde occidental" (expression avec laquelle, nous
européens-eurasiatiques, devons rompre) est le prodrome de la disparition
imminente de toutes formes de traditions religieuses sérieuses
"enracinées". Dans le cadre de ces discours dans lesquels - cela dit
au passage - on relève généralement une haine presque totale, vomitive, envers
les traditions ecclésiales et un tas d'aberrations comme celle consistant à
dire que la prière ne présente pas forcément un caractère religieux. Il
convient de rappeler ici que ces bigots du "nouvel âge", ayant
élaboré une bouillie œcuménique totalement aberrante, excluent la plupart du
temps les traditions chrétiennes catholique et orthodoxe. Ces remarques
liminaires posées, passons à la définition et à l'explication de cette
"Prière du cœur" qui vise l'Union du fidèle avec Dieu. Cette
"prière du cœur" est aussi nommée "Prière de Jésus" et s'inscrit
au cœur de la tradition chrétienne de l'hésychasme. L'esychia, terme grec
signifiant "paix, silence", c'est la recherche de Dieu. Cette
pratique prend sa source dans les Evangiles, dans le message du Christ. La "Prière
du cœur" ou "Prière de Jésus" consiste en la répétition
permanente d'une phrase simple (avec des variantes) : "Seigneur, aie
pitié", "Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu, prends pitié de moi,
pêcheur", c'est le Kirie Eleison. Il n'est pas question ici de rabâcher
continuellement la même phrase. Il faut avoir conscience qu'il s'agit avant
tout d'une attitude du cœur, de contemplation, de désirer le Christ. Signalons
que c'est Joseph l'Hésychaste (1898-1959) qui rétablira le mode de vie
hésychaste au Mont-Athos. Mais c'est saint Syméon le
Nouveau Théologien qui définit cette méthode. Aux alentours de l'an 1000, il
décrit cette technique ainsi : "Pour prier, il faut fermer la porte de sa cellule, se mettre dans un état de tranquillité, s'asseoir, incliner la tête
sur sa poitrine, regarder vers le milieu du ventre, comprimer la respiration,
faire un effort mental pour trouver le "lieu du cœur", c'est-à-dire
pour se représenter cet organe, tout en répétant "l'épiclèse de
Jésus-Christ" ". On le voit, nous sommes très éloignés ici des
niaiseries "nouvel âge" qui consistent à définir la
"Prière du cœur" en évoquant cette vague notion d'amour universel,
d'intentions envoyées à ses frères humains et autres fadaises sentimentalistes petites-bourgeoises,
que sais-je encore...
Saint Grégoire
Palamas (cf. théologie palamite), moine du mont Athos qui deviendra évêque de Thessalonique, parmi
d'autres religieux
va défendre l'hésychasme. En 1782,
l'évêque Macaire de Corinthe écrit sa "Philocalie" (traduit par
"amour de la beauté") en se basant, notamment, sur l'œuvre des Pères
du désert. La "Prière de Jésus" est alors essentiellement réservée
aux moines. Au XIXe siècle, le livre "les Récits d'un pèlerin
russe", fait découvrir cette pratique spirituelle au plus grand nombre qui
connaît alors un très grand succès dans tout le monde chrétien orthodoxe.
Durant la période soviétique, malgré les persécutions religieuses et alors que
l'édifice ecclésiastique s'effondre, la "Prière du cœur" devient une forme de
résistance face au régime athée de Moscou.
Or donc, cette prière s'accompagne d'une technique basée sur le souffle, ce qui n'a rien d'anodin. Associée à la respiration, cette prière est donc très puissante et génère à terme une profonde modification physique et psychologique et finalement un changement de mode d'être au monde, une modification du régime existentiel du pratiquant qui progresse vers sa déification (divinisation de la nature de l'homme). L'homme psychique devient homme spirituel.
La prière du cœur une prière divino-humaine engendre progressivement un changement intérieur chez celui qui la pratique mais a aussi pour objectif de changer le statut ontologique du monde. Le néophyte doit donc veiller à prendre toutes les précautions nécessaires quand il se lance dans cette expérience. Le Royaume de Dieu est Jésus-Christ et c'est Marie qui conduit le prieur vers cette demeure. Marie est la maison de Dieu. C'est Elle qui a reçu l'homme-dieu en son sein. En nous offrant à Elle, à Marie qui est donc porte du Ciel, nous pouvons nous introduire en Christ. Il s'agit alors de s'abandonner à Elle avec une confiance parfaite. Cette prière doit alors permettre d'abolir la distance infinie entre le croyant et Jésus-Christ avec l'aide de la Theotokos et aboutir à la divinisation de l'homme. Il s'agit, dans un premier temps d'entrer en soi-même en faisant taire les bavardages mentaux, puis de dans un deuxième temps de trouver Dieu pour s'unir à Lui. Cette union à Dieu, cette divinisation est donc le but le plus élevé qui soit et demande un effort considérable en empruntant un chemin ardu où le risque de découragement est grand. Cette voie de salut s'oppose donc en tout point aux mensonges de tous les gourous du "nouvel âge" qui promettent à leurs brebis une transformation spirituelle spontanée en affirmant a priori la divinisation de l'homme alors que rien n'a été fait dans ce sens par le "disciple" pour atteindre cet état. Nous sommes, finalement, avec ces pseudo-maîtres spirituels, qui pullulent dans cette société sécularisée dans laquelle les authentiques traditions religieuses ont été oubliées, typiquement dans le mensonge bourgeois du monde post-chrétien du "tout est permis, tout est possible"...
Prière de Jésus en Roumain :
"Doamne Iisuse Hristoase, Fiul lui Dumnezeu, ai mila de mine,
pacatosul"
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