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vendredi 2 octobre 2015
La Transfiguration de la Roumanie - Emil Cioran
samedi 13 septembre 2014
Oui à l'indépendance de l'Ecosse, non à celle du Kosovo
Tout
ce qui peut nuire à la Couronne est bon pour la France, tout ce qui
peut déranger, affaiblir et hâter l'effondrement de l'anglosphère (et de
l'axe anglo-germano-étasunien) est souhaitable pour la France et les
peuples d'Europe.
Oui à l'indépendance de l’Écosse, non à celle du Kosovo (nation building) par exemple.
Refuser
de soutenir l'indépendance ou l'autonomie de certaines régions d'Europe
au nom du refus de l'éclatement de l'Europe (Euro-balkanisation, Europe
des régions, etc.) ça revient à dire, ni plus ni moins, qu'il
faut (fallait) soutenir Thatcher, Albright, Merkel ou les femmes
gardiennes de camps de concentrations parce que ce sont des femmes et
qu'"on" est féministe ("le pouvoir aux femmes" voilà bien un slogan pour
écervelé-e-s)...
...ou encore à défendre
les désastreuses "politiques-idéologies" de Taubira, Belkacem, Dati ou
Obama au nom de l'antiracisme, parce que des décérébré-e-s les insultent
et les attaquent sur leur couleur de peau, leur appartenance
religieuse ou tout autre chose n'ayant aucun rapport avec la
politique...
(pour les mal-comprenants qui lisent : je n'écris pas qu'il faut pour
autant défendre les "sorties" racistes de ces lobotomisé-e-s qui doivent
être évidemment condamnés, le propos est suffisamment clair j'espère
mais j'insiste car plus rien ne m'étonne...).
Le positionnement dialectique contre le catéchisme, le chantage idéologique, le dogme, qui relèvent de l'apolitisme donc de la bêtise crasse intellectuellement castratrice.
De Gaulle c'était une certaine (haute) idée de la France, une hauteur de vue géopolitique, on en est très loin avec certains néo-gaullistes qui réclament son héritage...et qui "ne voient rien" au sujet de l'Ecosse...
Le positionnement dialectique contre le catéchisme, le chantage idéologique, le dogme, qui relèvent de l'apolitisme donc de la bêtise crasse intellectuellement castratrice.
De Gaulle c'était une certaine (haute) idée de la France, une hauteur de vue géopolitique, on en est très loin avec certains néo-gaullistes qui réclament son héritage...et qui "ne voient rien" au sujet de l'Ecosse...
Crédit photo. : http://www.comece.eu/europeinfos/fr/archives/numro155/article/5333.html |
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samedi 1 février 2014
Ukraine : nouvelle agression impérialio-messianique au coeur de l'Europe
I-L'administration étasunienne et les ONG manipulent les "Euro-maïdan"
Les barbares de Washington-Bruxelles(-Berlin) sont une nouvelle fois complices, sinon les fomenteurs, d'une guerre civile, cette fois en Ukraine. Ils propagent encore le choléra "orange-brun", nouvelle tentative, cette fois-ci plus musclée de faire tomber, un régime dorénavant favorable à la Russie.
Qu'ont à voir les Etasuniens dans cette histoire ? C'est simple. Ils
ont "partout". Relisons d'abord ce qu'écrivait Zbigniew Brzezinski dans
son ouvrage "Le Grand Echiquier" (1997) : " Sans
l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire, mais elle le devient
automatiquement avec une Ukraine subornée, puis subordonnée ". Mais aussi "l'Eurasie reste l'échiquier sur lequel se déroule la lutte pour la primauté mondiale (...) quiconque contrôle ce continent contrôle la planète".
L'objectif des Etasuniens est avoué et parfaitement clair. Encercler la
Russie, contrôler le Rimland. Tels sont les buts de la puissance
thalassocratique étatsunienne. Un "bloc eurasiatique" uni porterait un
coup d'arrêt à la politique impérialiste etasunoccidentale. En décembre,
le sénateur républicain et ancien candidat à la présidentielle
américaine John McCain était en Kiev et a déclaré aux insurgés
pro-euro-atlantistes (1) qu'ils avaient "le soutien des Etats-Unis". C'est ce même cow-boy qui, en Lybie en 2011, avait appelé les Russes "à s’armer et à tuer Poutine comme l’avait été Kadhafi"...Cela ne fait que confirmer les buts de dominations avoués par Brzezinski.
L'Association Project on Transitional Democraties qui a financé
toutes les "révolutions colorées'" (Ukraine, Georgie, Kirghizstan)
s'appuie sur l'USAID ( Agence des Etats-Unis pour le développement
international), et des ONG (Fondation Soros,
Freedom House) pour "arroser" de millions de dollars les activistes
anti-russes favorables aux intérêts atlantistes, mais aussi la "presse
d'opposition indépendante" (sic), et les instituts de sondages lors des
échéances électorales...Ces organisations sont évidemment toujours
actives en Ukraine.
Sans l'Ukraine (pour les Russes le peuple ukrainien est un peuple
frère), la Russie perd un accès à la Mer Mediterranée et aux "mers du
sud" via la Mer Noire (importance de la Crimée). Plus de 60% des
échanges commerciaux ukrainiens se font avec la Russie. La question
énergétique est aussi centrale dans la relation entre les deux Etats. Si
on change d'échelle, on sait que la Russie essaie de créer une entente,
en partie réalisée, avec d'anciennes républiques socialistes
soviétiques : l'Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan. En somme, les
enjeux géopolitiques ou géostratégiques sont énormes pour la Russie et
l'Ukraine orthodoxe russophone.
L'Ukraine est donc bien au cœur de ce "nouvel" affrontement
Est-Ouest (avait-il seulement cessé depuis 1991 ?). Les élections de
2010 ayant été un échec pour les nervis "orange-brun" suppôts de l'union
euro-atlantiste, ces guerriers impérialistes appellent désormais à
l'insurrection en Ukraine. Les EUA et l'Union européenne ont, en effet,
perdu leur agent en 2010 : le président atlanto-européiste Viktor
Iouchtchenko qui, au passage, a réhabilité durant son mandat la figure
du nazi ukrainien Bandera (2). Les oligarques qui ont
soutenu le président Ianukovitch tant qu'il allait dans le sens de leurs
intérêts (tournés vers l'Euroccident) l'ont désormais lâché face à la
volonté du chef d'Etat de défier Bruxelles et se tourner vers
Moscou. Cette clique oligarchique soutient désormais les opposants au
régime en place, et Vitali Klitchko est le nouveau poulain des barbares
euro-mondialistes.
La géographie électorale de l'Ukraine atteste d'une division du pays.... sur laquelle les fauteurs de guerre habituels vont s'appuyer et... manipuler. Cette géographie électorale reflète assez bien les clivages socio-ethnico-religieux du pays. Les opposants à Ianukovicth résident majoritairement dans la partie ouest de l'Ukraine nationaliste, catholique qui est la plus occidentalophile. Dans la partie orientale chrétienne orthodoxe, la plus russophone et russophile, on trouve les meilleurs soutiens au chef d'Etat actuellement en place. Une zone orientale à la culture ouvrière fortement enracinée et plutôt nostalgique de l'Union soviétique. Le centre de l'Ukraine est quant à lui peuplé de populations de religion grecque-catholique ou uniate.
Document 2 :Ukraine 2010- cartographie votes pour Yanukovich
Document 3 : carte ethnolinguistique de l'Ukraine
La stratégie du nation building pourrait fonctionner encore une fois dans ce contexte ukrainien.
Et, même si Poutine semble mépriser le président actuel le trouvant bien trop affairiste et manipulateur à son goût, la Russie a bien compris le danger de laisser-faire ces factions séditieuses téléguidées par Washington et leurs sous fifres d'Europe occidentale.
IV-Le monde chrétien orthodoxe est une des cibles privilégiées du bloc euro-germano-étasunien
Des contre-révolutions de la fin des années 80 dans les démocraties
populaires et URSS à la crise ukrainienne actuelle en passant par
l'agression militaire contre la Serbie ("une agression du plus pur style hitlérien " selon Zinoviev) par le bloc euro-germano-étasunien, les mêmes acteurs sont à la manoeuvre.
Alors pourquoi cet acharnement de la part des barbares anglo-saxons, germains et de leurs sous-fifres ?
Alors pourquoi cet acharnement de la part des barbares anglo-saxons, germains et de leurs sous-fifres ?
Parce que les valeurs de l’orthodoxie chrétienne sont incompatibles
avec le projet messianique de "nouvel ordre mondial". Zbigniew
Brezinski, élément majeur de l’Etat profond étasunien affirmait, par
exemple, en 2007 que : "Le principal ennemi de l’Amérique est désormais l’Eglise orthodoxe russe".
N'en déplaise aux matérialistes (marxistes ou bourgeois) purs et
durs, l'orthodoxie chrétienne est le ciment de nombreuses nations
est-européennes. C'est bien l'appartenance religieuse et donc ce vieux
fond pagano-chrétien orthodoxe propre aux civilisations rurales d'Europe
centrale et orientale qui prime sur la conscience de classe, malgré
l'arrogance des nouvelles aristocraties d'argent qui ont émergé dans ces
pays dans les années 1990 et malgré toutes les humiliations subies par
ces populations du fait de l'avènement du capitalisme sauvage. Ce sont
peut-être les valeurs de l'orthodoxie chrétienne qui seront le fer de
lance des révolutions anti-capitalistes futures dans ces ex-démocraties
populaires et en Russie...et qui gênent, de fait, les matérialistes
bourgeois euroccidentaux.
Ici, l'analyse marxiste montre donc toutes ses limites. Les attaques
de natures diverses (par la guerre civile larvée ou la
séduction/protection de l'OTAN-UE) à l'encontre d'Etats de culture
chrétienne orthodoxe sont une constante. Que nous le souhaitions ou non,
nous sommes face à un conflit civilisationnel et nos médias et
politiciens euro-étasuniens veulent d'ailleurs absolument nous
convaincre de sa réalité. Certains en ont décidé ainsi. Lire la
situation actuelle en Ukraine à la lumière de cette grille de lecture ne
signifie pas souhaiter ou adhérer à ce "choc". Force est d'admettre,
pourtant, que c'est bien cette vision géopolitique qui guide la
politique étrangère étasunienne aujourd'hui (3). Plus
que des sytèmes économiques ou des "modes de production" antagonistes
qui s'affronteraient, c'est bien un impérialisme matérialiste
euroccidental (on incluera les Etats matérialistes arabo-wahabites) qui a
pour projet de détruire un monde spiritualiste (malgré l'imprégnation
de l'occidentisme capitalo-communiste dans l'aire civilisationnelle
est-orthodoxe) de type chrétien orthodoxe (et en partie mulsulman).
En conclusion : des questions.
Jusqu'où iront ces agents subversifs américains, leurs amis nazis
manipulant bon nombre de ces manifestants pro-UE ? Comment réagira la
Russie si le président actuel est destitué au profit de Klichtko ou tout
autre nervi euro-atlantiste ? Se dirige-t-on vers un scénario à la
Yougloslave ? Plus encore. Les Etats-Unis ruinés, au bord de l'implosion
et du chaos social veulent-ils porter -avec la complicité des l"Europe
communautaire- la "guerre civile" en Europe qui leur permettrait de
sauver leur système militaro-totalitaire et le culte du veau d'or ?
(1) Qui se pose la question de savoir pourquoi des Ukrainiens auraient massivement le désir de rejoindre une Europe communautaire à l'agonie ?
(1) Qui se pose la question de savoir pourquoi des Ukrainiens auraient massivement le désir de rejoindre une Europe communautaire à l'agonie ?
(2) Bandera est la figure tutélaire du parti
Svoboda, parti national-socialiste qui fait partie de la coalition
hétéroclite hostile au pouvoir actuel.
(3) Précisons, toutefois, qu'Huntington ne mentionne
pas originellement la "civilisation orthodoxe" et qu'il souhaitait une
politique étrangère US pro-russe au début des années 90. En outre, la
Grèce incluse dans le monde euro-étasunien selon ce même géopolitologue
est fortement liée au monde chrétien héritier de Byzance. Ajoutons
qu'Huntington réduit le "monde musulman" à un bloc uni, ce qui ne
correspond pas à la réalité objective. En somme, on ne peut pas dire que
les administrations américaines (et l'Etat profond) aient suivi à la
lettre ce que le politologue préconisait.
lundi 8 octobre 2012
Serbie, 1999 : de la dislocation de la Yougoslavie au projet de « Grand Moyen-Orient » (deuxième partie)
Cet article est la suite de celui-ci : https://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/2012/06/serbie-1999-calomnies-trahisons-et.html
Dans un premier temps, nous revenons sur les événements de la
période 1999-2008, puis nous mettons ensuite en exergue les points
communs qui existent à la fois entre la logique des « guerres
humanitaires » des années 1990, celle des « guerres contre la terreur »
menées depuis 2001 par les différentes administrations américaines et le
« printemps arabe ».
Avons-nous besoin de faire ce détour (ou retour c’est au choix)
historique sur la légitimité (au regard de l’histoire) des Serbes sur
l’espace kosovar ? Nécessairement. L'idée d'un Kosovo, cœur historique,
spirituel de la Serbie est loin de se justifier à des seules fins de
propagande anti-Albanaise.
Nous dirons, simplement, que l’immense majorité des toponymes du
territoire kosovar (98%) sont d’origine serbe. De cette géographie (une
toponymie qui a du mal à mentir), aux faits historiques vérifiables par
les écrits d’historiens byzantins qui remontent au IXe siècle affirmant
l’autochtonie du peuple serbe dans cette région… de la bataille du Champ
des Merles en 1389 qui marque le début de la domination ottomane (et
son illégitimité de fait) dans les Balkans à la création ex-nihilo d’un
État kosovar fantoche en l’an 2008, dont le territoire est recouvert
d’églises, de monastères chrétiens orthodoxes, la légitimité du peuple
serbe sur ces terres de Kosovo-et-métochie n’est même plus à prouver. «
Aucun des peuples chrétiens n’a eu dans son histoire ce que les Serbes
ont au Kosovo » déclarait l’évêque de Prizren au début des années 1990.
Pec située au Kosovo pouvant être considérée comme « la Jérusalem serbe
» est depuis 1346 le siège du Patriarcat de l’Eglise orthodoxe de
Serbie.
La déclaration de Barack Obama, au début de son mandat, qui
promettait, le soutien des Etats-Unis à un Kosovo « multiethnique,
indépendant et démocratique » apparaît à la lumière des faits comme
réellement grotesque, toute emprunte de cette arrogance étasunienne...
Les Albanais sont majoritaires au Kosovo ; ils l’étaient déjà depuis
des décennies, contrairement ce que certains media ont pu déclarer au
moment de l’agression anti-Serbes. L'histoire de ce territoire, depuis
son occupation par les Turcomans, à partir du XVème siècle, est
intimement liée à une volonté des différents régimes d'occupation, avec
l'appui des populations albanaises locales, sinon d'éradiquer toute
présence Serbe, au moins de la « contenir ». Les « ratonnades »
anti-Serbes se perpétuent, par ailleurs, sous le régime Titiste. Tito le
leader yougoslave a ,en effet, favorisé les migrations de populations
venues de l’Albanie voisine du Kosovo. Par ailleurs, cette mise en
minorité progressive des Serbes au Kossovo a été aussi largement
favorisée par les crimes de masses des milices SS albano-kosovares de
sinistre mémoire, formées par les Nazis en 1944 à Pristina (21e
Waffen-Gebirgs-Division der SS Skanderbeg). Ces SS albanais tuèrent 10
000 Serbes, en expulsèrent 100 000 autres et les « remplacèrent » par 75
000 Albanais. Les dynamiques de peuplement du Kosovo ont donc fortement
évolué en faveur des Albanais au XXe siècle. Il faut ajouter à ces
faits, le taux de natalité élevé chez ces populations albanaises et
enfin la fuite des Serbes après 1999, puis suite aux pogroms de 2004 qui
ont fait des Serbes une minorité ethnique (menacée de disparition
totale) dans une large partie du Kosovo. En mars 2004 sous l’œil
impassible de la KFOR et de la MINUK, des nationalistes albanais
assassinent plusieurs dizaines de Serbes, font environ 600 blessés. 30
églises et monastères sont brûlées, des villages incendiés ; des
événements qui ont forcé, une nouvelle fois, depuis 1999, des milliers
de serbes à fuir le Kosovo-et-Metochie.
Au vrai, depuis 1999, les Kosovars albanophones (dialecte guègue),
musulmans « modérés » (sunnites) pour la plupart mènent une politique
sur la « question ethnique » qui fait figure de réponse analogue à celle
de la Serbie des années Milosevic, déclenchée suite aux bombardements
de l'OTAN. Une grande part des 200000 Serbes (mais aussi des populations
Rroms) qui résidaient au Kosovo ont été contraints à se réfugier en
Serbie. Incendies, destructions de monastères chrétiens orthodoxes,
intimidations et exécutions sommaires sont à mettre sur le compte des
membres des milices albanaises.Les Etatsuniens, de par leur « ingérence »
en Serbie/Kosovo, ont donc, dans le même temps, favorisé les
persécutions envers les Serbes et d’autres minorités ethniques présentes
sur le territoire Kosovar, et les revendications pan-albanaises
soutenues par la Turquie « néo-ottomane ».
Il reste que le nord de cette ancienne province serbe échappe,
cependant, encore aujourd’hui au contrôle du gouvernement kosovar. Les
Serbes majoritaires sur cet espace-nord demandent leur rattachement à la
Serbie, Belgrade refusant toujours de reconnaître ce nouvel Etat «
protectorat américain ».
In fine, depuis, les bombardements de 1999, à Pec, siège du
Patriarcat de l’Eglise orthodoxe serbe il n’y a plus de Serbes… En 13
ans, 150 lieux de culte chrétiens orthodoxes ont été profanés, saccagés
ou ou totalement détruits selon l’agence de presse russe Ria Novosti. En
outre, 350 000 chrétiens orthodoxes étaient présents au Kosovo jusuq’à
la fin des années 1990. Seuls 100 000 chrétiens orthodoxes sont toujours
présents au Kosovo « la Jérusalem serbe ». A Pristina, capitale du
nouvel État Kosovar il reste quelques dizaines de Serbes… Une ville qui
en comptait 40000 en 1999…
Il faut, évidemment, insister sur le fait que des Serbes ont été
enlevés durant la période 1998-1999 dans le cadre d’un trafic d’organes
organisé par les mafieux albano-kosovars. 2000 Serbes du Kosovo sont
toujours portés disparus. Des disparitions avec lesquelles nous pouvons, raisonnablement,
faire le lien avec l’économie mafieuse de cette ancienne province serbe.
Nous pouvons nous poser effectivement la question de la viabilité, mais
surtout de la nature, de l’ économie ce nouvel Etat, dont le revenu par
habitant est proche de celui d'un pays comme l'Ethiopie, dont les
infrastructures ont été détruites lors de la « guerre de libération » de
1999 et dont 45% de la population active est au chômage et...qui fait
transiter de l'héroïne selon un axe Afghanistan-Turquie-Albanie-Kososo ;
une économie de la drogue alimentant à hauteur de 70% les trafiquants
d'Europe de l'Ouest...
L’Etat dont l’existence légale a été reconnue, à ce jour, par
uniquement 91 pays membres de l’ONU sur les 193 que compte
l’organisation. Le premier pays à avoir reconnu cet Etat
est...l'Afghanistan. Au sein de l’Union européenne, 5 Etats refusent
toujours d’établir des relations diplomatiques avec ce pays. La
Roumanie, par exemple, s’oppose à sa reconnaissance, assurément du fait
de la présence d’une minorité hongroise transylvaine (Sicules, Magyars),
et de ses vélléités autonomistes-séparatistes, galvanisée d’ailleurs
depuis des mois par les appels incantatoires ethno-nationalistes
pantouraniens de Victor Orban (prêt à délivrer des passeports hongrois
comme des prospectus aux minorités magyares de Roumanie et Slovaquie)
(1)
Du fait de l’absence d’une majorité suffisante reconnaissant cet
État comme légitime, le Kosovo n’est reconnu ni par l’ONU ni par l’Union
européenne.
De la dislocation de Yougoslavie à la reconfiguration territoriale
d’un « Grand Moyen Orient » sur des des bases ethno-religieuses : la
même logique au final...
La République fédérale de Yougoslavie n’a à aucun moment menacé un
Etat membre de l’OTAN. Pourquoi alors l’OTAN décide-t-elle d’intervenir
contre la République Fédérale de Yougoslavie de Slobodan Milosevic ?
L’objectif géopolitique des Etats-Unis dans ce conflit est de
profiter de l’affaiblissement évidente de la Russie de Boris Eltsine,
dans ces années 90, en l’empêchant de conserver (ou renouer) avec sa
zone d’influence traditionnelle. La question de la domination du «
Heartland », i.e. le centre du monde (l’Eurasie), et du « Rimland » sont
centrales dans les motivations américaines à intervenir militairement
dans de nombreuses régions du monde (Spykman, Mackinder). La politique
étrangère étatsunienne se réfère, effectivement, à cette phrase de
Mackinder « Celui qui domine l’Europe de l’Est commande le Heartland.
Celui qui domine le Heartland commande l’Ile-Monde. Celui qui domine
l’Ile-Monde commande le Monde ». Nous savons désormais, tout à fait
clairement, que la stratégie d’encerclement de la Russie, dont l’OTAN
est un des moyens, mais pas le seul (nombre d’officines spécialisées
sont des moyens de déstabilisation de régimes est-européens, sans avoir
recours à la force armée) passe entre autres par la destruction de la
Fédération yougoslave, dans ces années 1990.
La conquête et la soumission du Kossovo fut donc un moyen pour les
Etats-Unis de s’étendre vers l’Est. L’indépendance (disons la mise sous
tutelle par les Américains) du Kosovo avait essentiellement pour but de
s’installer dans les Balkans et donc d’étendre une zone influence sur un
espace laissé vacant par des Russes.
Le soutien aux séparatistes kosovars et la construction camp
américain de Bondsteel (7000 hommes) au Kossovo, qui s’étend sur plus de
55O hectares, a permis le déplacement de troupes américaines sur
l’espace balkanique pour se rapprocher du Moyen-Orient. Bondsteel est
une des deux plus grandes bases militaires américaines situées en dehors
du territoire des Etats-Unis d’Amérique. En Bosnie-Herzégovine une
autre base similaire (Tuzla) a été créée en 1995. Nous retrouvons, par
ailleurs, dans les anciennes « démocraties populaires » cette même
implantation de bases militaires. Leur installation démontre bien, s’il
était encore nécessaire, la désastreuse soumission des gouvernements des
Etats post-communistes d’Europe de l’Est à la politique étrangère
étatsunienne. Cette vassalisation de pays comme la Roumanie ou la
Bulgarie a été d’autant plus facile que, pour une bonne part des
opinions publiques est-européennes, les Etats-Unis sont apparus dans les
années 1980 comme les « grands libérateurs » des peuples soumis aux
régimes autoritaires des Ceausescu et autres Jivkov.
Le camp Bondsteel (premier employeur du Kosovo !) a servi, sert et
servira, de base arrière (ou avancée c'est au choix) pour les opérations
de « guerres de terreur » de l’Armée étatsunienne et de ses alliés en
Afghanistan, Irak, Syrie, Iran… ou dans le Caucase ou « Balkans
caucasiens », le « ventre mou » de la Russie selon l’expression du trop
célèbre Zbigniew Brzeziński (3), politologue américain, qui dans son
livre « Le Grand Échiquier » (1997) prône le soutien de l’administration
américaine aux moudjahidines, par pure pragmatisme, contre quiconque
menacerait l’hégémonie américaine. Si l’Islam radical est depuis 2001,
un ennemi, un adversaire militaire, il reste un allié politique pour
l’Administration américaine, un moyen de déstabiliser des États
réfractaires à l’hégémonie anglo-américaine.
Au passage, signalons la « naïveté » (ou le cynisme, toujours la
même interrogation) de certains universitaires et leurs amis politiques
(Cohn-Bendit par exemple) ayant vu dans l’intervention euro-américaine
de 1999, une défense d’un islam autochtone qui aurait été victime de la «
barbarie nationaliste » chrétienne orthodoxe serbe. Les mêmes qui,
aujourd’hui, applaudissent à la destruction des États arabes laïcs…
En outre, il existe d’autres raisons, quant à cette intervention militaire contre la Serbie en 1999 et à la création de l’Etat kosovar.
L’une d’elles tient à la question énergétique. Si le pétrole est
absent du sous-sol du Kosovo, le projet AMBO (Albanian Macedonian
Bulgarian Oil) de pipeline associant Albanais, Bulgares, Macédoniens et
Etasuniens, transportant du pétrole de la mer Caspienne à l’Adriatique,
devait conduire à écarter les Serbes (donc les Russes) de cette partie
de l’espace balkanique. Ajoutons que si le Kosovo n’a pas de pétrole,
ses ressources minérales (lignite, or, argent, etc.) sont conséquentes…
Or donc, nous voyons désormais, assez facilement, le lien existant
entre cette « ingérence balkanique » des années 90 et la liquidation
systématique des gouvernements des États du « Grand Moyen-Orient »,
couvrant ce vaste espace de la Tunisie à l’Asie centrale. Nous évoquions
-de manière très elliptique- en conclusion d’un précédent article
cette stratégie américaine du « Nation Building », celle-là même qui
sous-tend les bouleversements géopolitiques liés à ce « printemps arabe »
devant mener à l’émergence d’un nouveau « Grand Moyen-Orient »,
c'est-à-dire, en réalité, à une reconfiguration de cet espace amenant à
la création d’entités territoriales sur des bases ethno-religieuses…
pour le plus grand plaisir de l’ami israélien. Nous laissons au lecteur
le soin de prendre le temps de bien analyser la carte, s’il ne la
connaît pas encore, au regard des événements actuels se déroulant de la
Tunisie à l’Asie centrale, en passant par les « fameux » « Balkans
caucasiens » de Brzeziński. http://lejournaldusiecle.files.wordpress.com/2012/08/project-for-the-new-middle-east.jpg?w=600&h=430 (Carte sous Copyright 2006 du Lieutenant-colonel Ralph Peters).
De la destruction de la Yougoslavie sous prétextes humanitaires à
ces guerres d’agressions (Guerres contre la Terreur) de l’Irak à la
Libye, ayant abouti à la disparition de ces Etat laïcs, socialistes et
nationalistes qui avaient réussi à contenir les fondamentalismes
religieux, l’impérialisme anglo-américain a favorisé la montée en
puissance d’islamistes dans les Etats pré-cités. Hier, la partition de
la Yougoslavie, celle aujourd'hui en cours de la Libye et de l'Irak et
de d'autres États encore permettront la prise de contrôle définitive de
l'Heartland et du Rimland...donc du monde.
Nous retrouvons cette même logique du « diviser pour mieux régner ».
Qu’un terrorisme de basse intensité, des conflits larvés, des
assassinats, des destructions de lieux de cultes persistent sur ces
territoires violés (volés) après le passage de la monstrueuse machine de
guerre anglo-américaine n’empêchent pas de « faire des affaires » ou de
s’approprier les ressources du sous-sol, par exemple. Au contraire ces
phénomènes participent à empêcher la réalisation du cauchemar américain :
l’avènement d’un monde multipolaire…
Mais des puissances comme la Russie ou la Chine se
contenteront-elles de regarder encore longtemps la mise en place
progressive de ce nouvel ordre global unipolaire ? La réponse est
évidemment : non... Très fermes sur le « dossier syrien » et menaçantes
envers les États-Unis et leurs alliés en cas d'intervention militaire
contre le régime Assad, le rêve d'hégémonie globale étasunien est loin
d'être concrétisé...
(1) Orban appelant ces « Hongrois de l’extérieur » (les Magyars, peuple « semi-asiatique », descendants des Huns (sic)), à rejoindre la mère patrie en revisitant au passage l’Histoire récente par la remise en cause de la légitimité du Traité de Trianon (1920), ayant permis à la Roumanie de récupérer cette Transylvanie qui lui revenait pour des raisons historiques évidentes...
(2) « OTPOR » soutenue par la CIA présente en Serbie, également derrière l’opération « Pussy Riot » est un de ces nombreux vecteurs de déstabilisation. Voir un de nos articles précédents : "De l'idéologie dominaante..."
(3) Brzeziński inventeur du concept de « tittytainment ».
par Jean-Michel Lemonnier
http://jean-michellemonnier.blog.fr/2012/06/11/serbie-1999-de-la-dislocation-de-la-yougoslavie-au-projet-de-grand-moyen-orient-deuxieme-partie-16306000/
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mardi 25 septembre 2012
Serbie, 1999 : calomnies, trahisons, et ingérence humanitaire (première partie)
La guerre contre la Serbie (ce qui reste, à l'époque, de la
République yougoslave : i.e. Serbie, Montenegro, Kosovo-et-Métochie)
émane, principalement des postures idéologiques des « Liberal hawks »
américains. Cette politique étrangère américaine rejoint les positions
allemandes au sujet de la reconnaissance des Etats issus de la
dislocation de la Yougoslavie. Positions qui consistent donc à
justifier, dès 1991, l'existence de nouveaux Etats : Slovénie, Croatie.
Avec cette guerre dirigée par l’OTAN contre la Nation serbe qui débute le 24 mars 1999, il s’agit du deuxième acte du processus de démantèlement de la Yougoslavie ; celle qui couvre la période 1999-2008, succédant au démembrement de la période 1990-1996 donnant l’indépendance tant souhaitée par la gauche libérale européenne à la Slovénie et à la Croatie.
Avec cette guerre dirigée par l’OTAN contre la Nation serbe qui débute le 24 mars 1999, il s’agit du deuxième acte du processus de démantèlement de la Yougoslavie ; celle qui couvre la période 1999-2008, succédant au démembrement de la période 1990-1996 donnant l’indépendance tant souhaitée par la gauche libérale européenne à la Slovénie et à la Croatie.
Dans cet article, qui en appelle un deuxiéme concernant les
développements ayant suivi les bombardements de 1999 par l’OTAN, nous
nous intéresserons,essentiellement à cette période 1999-2008, avec de
brefs mais nécessaires rappels concernant la période de dislocation de
la Yougoslavie dans la première partie des années 90.
Or donc, sous le fallacieux prétexte de mettre fin à un « génocide »
que les Serbes auraient été en train de commettre sur la population
albanaise de la province du Kossovo "cœur historique de la Serbie"
(expression détestée des libéraux-libertaires), et de fait, faire entrer
la Serbie dans le concert des « nations démocratiques » (comprendre se
soumettre à l’Empire global), l'OTAN (une coalition internationale menée
par l’administration étatsunienne) est intervenue sur le territoire
d'un État européen souverain.
« Génocide », « Holocauste », références systématiques aux régimes
totalitaires des années 30 et 40 du XXe s.(Milosevic comparé à Hitler),
le monde politico-médiatique est à l’unisson : il faut abattre la « bête
immonde », dont le ventre est encore fécond : Bill Clinton (bien
embarrassé par Monica), Madeleine Albright (peu reconnaissante envers
ces Serbes résistants au nazisme qui la sauvèrent d’une mort certaine
dans les années 40), Tony Blair, Bernard Kouchner, Cohn-Bendit, Bernard
Henry-Levy (1) n’en finissent plus d’éructer. Les défenseurs de la «
démocratie de marché » se déchaînent à l’égard du régime Milosevic,
néo-nationaliste ayant réussi la synthèse entre ce qu’il reste de
l’appareil communiste yougoslave et l’orthodoxie chrétienne. L’existence
d’une Serbie souveraine, voulant conserver ses frontières et son
territoire intègres, refusant l’hégémonie globale euro-anglo—américaine
est insupportable aux yeux de l’hyper-classe mondiale. Il faut s’en
débarrasser... En persuadant, par de grossiers procédés (2) les opinions
occidentales de l'existence d'un génocide perpétré par les forces de
police et l'armée yougoslave de Milosevic à l'encontre des Albanais du
Kosovo, les manipulateurs libéraux-libertaires cyniques, s’assurent du
soutien d’une opinion dont ils savent qu’elle peut contribuer à faire
perdre des guerres (« l’expérience vietnamienne » a été bien retenue).
Ces manipulations politico-médiatiques commencent, d’ailleurs, dès
le début des premières « guerres d'indépendance » en Yougoslavie. C'est
ce genre de procédés qui fera basculer l'opinion publique « occidentale »
en faveur d'une intervention armée contre la Serbie en 1999. Par
exemple, cet échange entre Bernard Kouchner et Alija Izetbegovic,
président de la Bosnie-Herzégovine (décédé en 2003), tiré de l'ouvrage «
Kouchner (B.), Les guerriers de la paix, 2004 » accable ces «
publicitaires », « chefs marketing » du « business guerrier »
impérialiste anglo-américain :
- Kouchner : C'étaient d'horribles lieux, mais on n'y exterminait pas systématiquement. Le saviez-vous ?
- Izetbegovic : Oui. L'affirmation était fausse. Il n'y avait pas de camp d'extermination quelle que fût l'horreur des lieux. Je pensais que mes révélations pourraient précipiter les bombardements."
- Kouchner : C'étaient d'horribles lieux, mais on n'y exterminait pas systématiquement. Le saviez-vous ?
- Izetbegovic : Oui. L'affirmation était fausse. Il n'y avait pas de camp d'extermination quelle que fût l'horreur des lieux. Je pensais que mes révélations pourraient précipiter les bombardements."
Concernant, le Kosovo, c’est « l'affaire de Racak », qui en rappelle
d’autres, non moins funestes, disons obscènes car mises en scène au
service du « spectacle militaro-totalitaire » : celle des « charniers de
Timisoara » en Roumanie (3), celle des « enfants tués dans des
couveuses » par des soldats irakiens au début des années 90, ou plus
récemment l’accusation de détention d’armes de destructions massives par
le régime de Saddam Hussein. Ces manipulations sont, en tout cas,
analogues de par l'impact fulgurant qu'elles eurent sur les opinions
publiques occidentales.
Or donc, c'est encore, un soi-disant massacre qui précipite les «
bombardements humanitaires » sur la République de Yougoslavie, en 1999.
Une quarantaine d'Albanais, habillés en civils, sont retrouvés morts
dans le village de Racak au Kosovo.
Le diplomate américain, chef de mission l’OSCE, William Graham Walker,
qualifie alors l'événement de « massacre de civils » qui aurait été le
fait de policiers serbes.
Le docteur finlandais Helena Ranta, chef d'une équipe internationale
d'enquêteurs dans « l’affaire Racak », révèle en 2008 que le rapport
qu'elle avait rédigé dans le cadre de sa mission d'expertise de médecine
légale était volontairement mensonger. Elle affirme avoir subi des
pressions émanant à la fois de ce fameux William G. Walker et du
Ministère finlandais des Affaires étrangères. Elle a, aussi, tenu des
propos allant dans ce sens à la télévision russe. A l'époque, la femme
se dit incapable d'affirmer si les corps des défunts sont ceux
d'habitants du village ou de savoir où ils ont été tués. Selon ses
révélations, les corps retrouvés à Racak étaient ceux de terroristes de
l'UCK (l’armée de libération du Kosovo terroristo-mafieuse) tués lors
d'une opération anti-terroristes menée par la police yougoslave
(pluritethnique) et accompagnée, de témoins (les membres d'une équipe de
télévision).
Aujourd'hui nous savons, donc, que les événements se déroulèrent
ainsi : des Albanais de l'UCK ouvrirent le feu sur les policiers
yougoslaves qui après avoir lancé une contre-offensive sont contraints
de se replier. Après le combat, les rebelles albano-kosovars récupèrent,
alors 40 à 45 des corps de leurs camarades décédés, les habillent en
civils et les déposent dans un champ situé dans le village. Les autres
combattants kosovars abattus sont enterrés dans un village voisin.
Walker eut, à ce moment, l'occasion de transformer cette rixe mortelle
en « crime de guerre » entraînant l'indignation de l'opinion publique
mondiale, ce qui put, ainsi, hâter le processus de mise en marche de la
machine de guerre de l'OTAN contre la Serbie.
La guerre contre la République Yougoslave (Serbie) est sans doute
une des meilleures illustrations de l'application de ce concept d' «
interventionnisme humanitaire » (ou « bombardements humanitaires »). En
outre, ces expressions et d’autres telles que « guerre propre », «
frappes chirurgicales » par exemple, qui relèvent de cette novlangue
(newspeak d’Orwell) ont été incroyablement efficaces de par leur
capacité à coloniser les esprits. Cet impérialisme symbolique relevant
de la logique (néo-)libérale a ainsi largement permis d’abolir le
jugement critique des peuples, bien plus que les grossières reductio ad
hitlerum habituelles visant à disqualifier les adversaires d’un «
système », en l’occurrence la Serbie de Milosevic.
Cependant, cette agression informationnelle constante de la période
des guerres yougoslaves aura eu du mal à occulter le résultat de cette
intervention de l’OTAN en 1999 : des centaines [milliers] de morts
civils, des hôpitaux, des écoles, des infrastructures détruites… A ce
propos, la magistrate Carla del Ponte (4), considère que les
bombardements de l’OTAN, qui ont duré 78 jours, supposés atteindre les
centres névralgiques militaro-industriels et politiques du pays, mais
ayant bien évidemment touché les civils serbes sont bien des crimes de
guerre.In fine, la république fédérale yougoslave ne menaçait personne.
En outre, nous savons parfaitement que des crimes de guerres, des
atrocités ont autant été le fait de certains soldats serbes, que des
terroristes-collaborationnistes alliés de l’OTAN.
Il faut, par ailleurs, insister avec force sur le fait que la
France, grande amie de la Serbie trahit cette dernière, en s’impliquant
militairement dans le conflit aux côtés des Anglo-américains. Plus
qu’une alliance ancestrale, c’est une véritable amitié entre les peuples
français et serbes qui est alors brisée. Les propos de François
Mitterrand, indépendamment du jugement que l’on pourrait porter sur son
action en tant que Chef d’Etat dans d’autres domaines, sont à cet égard
intéressants. En effet, au milieu des années 90, il assène au mondain
Bernard Henry-Levy réclamant sa « guerre juste », ce lapidaire : « Moi
vivant, jamais, vous m'entendez bien, jamais la France ne fera la guerre
à la Serbie. » L'arrivée au pouvoir de Jacques Chirac changera la donne
concernant les relations franco-serbes. Au printemps 1999, ce même
Bernard Henry-Levy exultera alors à l'annonce de l'entrée en guerre de
la France contre la Serbie : « Huit ans trop tard, la juste guerre
contre Milosevic »...(Le point, 27 mars 1999)
Nous savons que les tenants et aboutissants de ces guerres
yougoslaves sont très complexes. Nous n’aurions pu traiter un tel sujet
en quelques lignes. Il aurait été intéressant, par exemple, de montrer
comment les Etats-Unis ont favorisé l’importation de jihadistes du
Moyen-orient et d’Asie centrale en Bosnie-Herzégovine pour combattre aux
côtés de l’armée régulière bosniaque musulmane…de montrer, de fait, à
quel point une bonne part de cet islam bosniaque modéré –un « islam
slavisé » avec ses convertis par « nécessité » sous l’occupation
ottomane- n’a que peu à voir avec cet islam wahhabo-salafiste
d’importation, donc… et qu’Izetbegovic, l’ami des Occidentaux et de Ben
Laden, n’a jamais condamné… ce même Izetbegovic, qui avait favorisé
l’organisation de mouvements SS musulmans alliés aux Oustachis croates
(fascistes) durant la seconde guerre mondiale...
Nous verrons dans un prochain article quelles ont été les
motivations (cachées aux opinions occidentales) de cette guerre
d’agression envers la République fédérale de Yougoslavie qui mènera à
l’indépendance de la province du Kosovo-Métochie en 2008, devenu État
fantoche , économiquement non-viable, dirigé par des mafieux tels Hashim
Thaçi … qui procèdent à un nettoyage ethnique des Serbes présents au Kosovo…
Nous mettrons, également, en exergue que si la logique de guerre contre la Serbie diffère, en apparence, de ces « guerres contre la terreur » ou plutôt « ces guerres de terreur », menées par les néo-conservateurs depuis 2001 et poursuivies sous le règne d’Obama, il reste des invariants, des fondamentaux dans les orientations de la politique étrangère américaine et que la destruction de la République fédérale de Yougoslavie préparait les « croisades » impériales anglo-américaines de ce début de XXIe siècle… suivant la logique du « Nation Buiding ».
Nous mettrons, également, en exergue que si la logique de guerre contre la Serbie diffère, en apparence, de ces « guerres contre la terreur » ou plutôt « ces guerres de terreur », menées par les néo-conservateurs depuis 2001 et poursuivies sous le règne d’Obama, il reste des invariants, des fondamentaux dans les orientations de la politique étrangère américaine et que la destruction de la République fédérale de Yougoslavie préparait les « croisades » impériales anglo-américaines de ce début de XXIe siècle… suivant la logique du « Nation Buiding ».
(1) Ce même individu n'a, sans doute, jamais écrit une seule ligne
au sujet des exactions commises par les forces armées croates de l'ère
Tudjman envers les Serbes de Krajina, entre autres nombreux exemples de
crimes perpétrées dans les Balkans à l'encontre du peuple serbe...
(2) On se souviendra de cette piteuse campagne de publicité affichant côte à côte Milosevic et Hitler.
(3) sur TF1, fin 1989, on entendit : « Ceausescu, atteint de leucémie, aurait eu besoin de changer son sang tous les mois. Des jeunes gens vidés de leur sang auraient été découverts dans la forêt des Carpates. Ceausescu vampire ? Comment y croire ? La rumeur avait annoncé des charniers. On les a trouvés à Timisoara. Et ce ne sont pas les derniers » Inutile de se perdre en commentaires sur la nullité de ces propos...
(2) On se souviendra de cette piteuse campagne de publicité affichant côte à côte Milosevic et Hitler.
(3) sur TF1, fin 1989, on entendit : « Ceausescu, atteint de leucémie, aurait eu besoin de changer son sang tous les mois. Des jeunes gens vidés de leur sang auraient été découverts dans la forêt des Carpates. Ceausescu vampire ? Comment y croire ? La rumeur avait annoncé des charniers. On les a trouvés à Timisoara. Et ce ne sont pas les derniers » Inutile de se perdre en commentaires sur la nullité de ces propos...
Disons simplement, qu'en réalité, les opposants au régime de Ceausescu ont réalisé une mise en scène en déterrant une vingtaine de cadavres dans le cimetière de la ville, situé à l'extrême ouest de la Roumanie. Sur le cliché, objet du scandale, pris par un Américain apparaissent trois personnes. Un bébé, victime de la mort subite du nourrisson, un homme qui n'est pas le père de ce dernier et une femme décédée d'une cirrhose, qui n'est pas la mère de l'enfant.
par Jean-Michel Lemonnier
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