Affichage des articles dont le libellé est idéologie dominante. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est idéologie dominante. Afficher tous les articles
lundi 11 avril 2016
dimanche 5 avril 2015
Capitalisme libidinal, suite n° X...
Selon Deleuze et les freudo-marxistes en général, l'inconscient produit les flux
révolutionnaires du désir. Ce sont donc ces flux qu'il faut libérer pour renverser la "vieille société capitaliste répressive". Pourtant, à l'épreuve des
faits, le discours de rejet des valeurs répressives n'aboutit pas à une remise
en cause de l'ordre capitaliste. Bien au contraire, la permissivité et la
prétendue libération des mœurs (mai 68 dans sa variante
bourgeoise-estudiantine) permet le
sauvetage d'un capitalisme en crise, celui de l'après-guerre : introduction de
l'idéologie libertaire dans la consommation (création de nouveaux marchés), le monde de l'entreprise. Fini
le "vieux con", le patron sévère et vaguement misanthrope en
costard qui va à l'église le dimanche, lecteur de Mauriac et amateur de musique
baroque, place aux "jeunes ordures" du néo-capitalisme libidinal,
sociables et narcissiques, en jean's et baskets qui fréquentent les boites d'Ibiza,
fans de David Guetta et des Beatles...
samedi 29 novembre 2014
Christophe Guilluy et sa "France périphérique"...
Je "recycle" (c'est la mode...), un de mes commentaires posté sur un autre site...
Guilluy vise juste mais pas complétement. Déjà, le terme "périphérique" prête à confusion. On peut l'associer facilement à "périurbain" et on confondra périphérie sociale et périphérie spatiale.
Guilluy vise juste mais pas complétement. Déjà, le terme "périphérique" prête à confusion. On peut l'associer facilement à "périurbain" et on confondra périphérie sociale et périphérie spatiale.
Guilluy
fait du "périurbain", l'espace de relégation des "petits blancs" pas
forcément "de souche" d'ailleurs (Français de branche issus de
l'immigration espagnole, portugaise post-45, etc.). En gros, on peut
reprocher au géographe, d'essentialiser certains espaces. Le problème
c'est que ses détracteurs des milieux académiques, des pontes comme
Jacques Levy en font autant. Ce dernier avec ses "gradients d'urbanité",
une thèse plein de sous-entendus idéologiques attribue aux "centres",
aux métropoles qui profitent de la mondialisation des caractéristiques
discutables. Ces espaces centraux dans lesquels on trouverait à la fois
des fortes densités de populations, une forte concentration d'activités,
etc. seraient aussi les espaces de la tolérance et du bien vivre
ensemble, contrairement au périurbain qui serait l'espace du repli sur
soi. Plus le gradient est élevé plus l'ouverture sur l'autre et sur le
monde est grande. C'est très critiquable. Très idéologiquement de
gauche...
Guilluy et Levy ne prennent pas en compte la diversité
du périurbain. De fait, ils se rejoignent pour attribuer des qualités
uniques au(x) périurbain(s). Il n'y a pas, en effet, un périurbain mais
des périurbains. Ces derniers sont de plus en plus divers : socialement,
ethniquement, etc., certains espaces sont des espaces de conflits, mais
pas uniquement. On sait qu'une petite-bourgeoisie, dirons-nous, issue
de l'immigration africaine existe en France et vit dans certains
territoires périurbains et côtoie, sans soucis, des "de souche" de
même niveau socio-économique.
On peut même imaginer à terme, un
embourgeoisement, d'un périurbain victime lui aussi d'une certaine
gentrification. Il y a en France, un périurbain qui tend à s'autonomiser
et qui de fait n'est plus réellement "périphérique" (ni spatialement
donc par rapport aux grands centres urbains, ni socialement...). Le
terme périurbain perdrait alors son sens concernant ces territoires.
La
perte de diversité, contrairement à ce que semble écrire Levy se fait
dans les hypercentres des grandes villes, on y pratique l'entre-soi
choisi, on veut certes bien côtoyer la diversité humaine, et un
bourgeois de gauche ou de droite "de souche" ne verra aucun inconvénient
à vivre aux côtés d'un Français issu de l'immigration nord-africaine à la seule condition
que celui-ci ait le même niveau et le même genre de vie. Les autres
moins ou pas "fortunés" devront se contenter des quartiers périphériques
des villes.
Il y en encore beaucoup de choses à dire. On
s'arrête ici. Mais sur ces questions de l'organisation socio-spatiale du territoire français, résultat à la fois du laisser-faire libéral et de
l'incurie des aménageurs, planificateurs dirigistes d'après-guerre, on
pourrait soulever longuement la question de la "mobilité géographique",
qui est un peu le cheval de bataille de la gauche. Plus on est mobile,
plus on est moderne, adapté au monde actuel. Or, c'est sans doute le cas
pour l'hyperclasse et les cadres sup' +++' qui passent leur vie entre
hôtels, TGV et aéroports pour assister à des conférences ou effectuer
des missions à l'étranger, mais cette mobilité est le plus souvent
contrainte, perturbante et déracinante pour les classes sociales
économiquement faibles.
Et on a là tout la tartufferie de gauche
qui se dévoile. La mobilité géographique (laissons de côté cet autre
problème des migrations journalières) n'est pas synonyme de mobilité
sociale. Aller chercher un CDD de 6 mois payé au Smic à 800 bornes de
chez soi, je ne vois pas en quoi c'est une ouverture sur le monde ou une
promotion...C'est uniquement une adaptation à la nécessite
capitaliste...à développer longuement...comme la question de l'étalement
urbain (cauchemardesque), des formes urbaines, du prix du foncier (que
fait la gauche à ce sujet ?)...
samedi 22 novembre 2014
Neutralité philosophique théorique et hypocrisie du discours de gauche
Dans une société prétendument philosophiquement neutre, avec par incidence un Etat qui n'intervient pas pour porter des jugements de valeurs ou moraux en dehors des quelques limites sur lesquelles les membres d'une telle société peuvent s'accorder (crime, pédophilie, viol, racisme et antisémitisme véritables et non fantasmés par quelques uns, etc.) -mais pour encore combien de temps encore?- il est impossible de déterminer la part du bien de celle du mal. ça, c'est pour la théorie.
Mais dans les faits, on achoppe rapidement sur des problèmes insolubles. Qui pourra dire, par exemple, où s'arrête/commence la liberté des uns et des autres dans une société soit-disant axiologiquement neutre. Outre le fait qu'un tel modèle de société peut conduire n'importe qui au tribunal pour réclamer, contester, dénoncer, se défendre etc., on voit bien que l'Etat, en matière de justice, doit forcément en faveur de telle ou telle partie. Donc il prend position, il n'est pas neutre. Et c'est finalement le rapport de forces du moment qui fait la différence. Autrement dit l'idéologie dominante, autrement dit encore "l'air du temps" impose sa LOI. On voit bien, en effet, que notamment la gauche française (même dans sa version marxiste ou ce qu'il en reste), par exemple, se croit dépositaire de la vérité et du côté du bien. Sur le plan de la méthode, on sait comment ces gauches fonctionnent : anathèmes, intimidations, confusionnisme (1) etc. A titre d'exemple, l'usage abusif des termes "fasciste" ou "réactionnaire" sert à disqualifier toute pensée divergente de cette doxa qui depuis une quarantaine d'années se nomme freudo-lacano-marxisme et basée plus encore que sur un compromis, une alliance se traduisant par deux faits essentiels pour comprendre le jeu politique actuel : la permissivité des moeurs défendue par la gauche et le laisser-faire économique à droite.
Cette gauche (ou ces gauches) dont l'émergence a été possible grâce la liquidation du marxisme (cela dit, les quelques marxistes qui survivent en France ne valent même pas la peine d'être défendus puisque la stratégie de stigmatisation de leurs adversaires est identique à celle des freudo-marxistes) qui s'indigne à chaque évocation de principes moraux, de références à des valeurs que partagent encore un bon nombre de citoyens français, passe pourtant son temps à exclure, pointer du doigt les "déviants idéologiques". On confondra ainsi le conservatisme sur un certain nombre de questions sociétales avec des thèmes authentiquement fascistes, on jouera sur le registre de l'émotion sans faire intervenir la raison : on use d'une sorte de stratégie du choc, finalement, pour empêcher un authentique débat d'idées.
(1) Où l'on a la confirmation que le discours des universitaires de gauche est du même niveau niveau que ceux des magazines comme le Point ou de l'Express. D'ailleurs, pour un certain nombre d'entre eux c'est un des seuls moyens d'exister et d'être vus : voir aussi le journal Libération et ses tribunes tenues par ces universitaires...
Inscription à :
Articles (Atom)