: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: catholicisme
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lundi 21 mai 2018

Aristote, Averroès, st Thomas d'Aquin : une catastrophe pour le christianisme germano-latin occidental

La découverte d'Aristote par Thomas d'Aquin via Averroès : une catastrophe pour l'Occident chrétien.
Alors que des théologiens mystiques chrétiens occidentaux avaient réussi, bon gré mal gré, à contenir le poison augustinien, l'assaut contre la foi des Pères, autrement dit le christianisme authentique, a été donné par Thomas d'Aquin fasciné par Aristote (et son dieu païen). Funeste destin pour le christianisme latin que n'a heureusement pas connu le christianisme (grec) orthodoxe (malgré le succès, ici et là, des tentatives de latinisation dans le monde orthodoxe). C'eut été sinon la mort définitive du christianisme...

Extrait tronqué pour des raisons de droits d'auteur



lundi 13 mars 2017

Le 13/03/2017, dimanche de Grégoire Palamas

Hier le 13/03/2017, dimanche de Grégoire Palamas. C'est l'occasion de faire connaissance - pour ceux qui ne soupçonnaient pas son existence - avec l’œuvre de ce (très grand) père de l’Église. 
Ici un exposé de Jean-Claude Larchet, éminent théologien orthodoxe français, sur la théologie des énergies divines de Grégoire Palamas, inconnue de la grande majorité des fidèles catholiques, et méprisée par bon nombre de théologiens catholiques "latins". 
Les écrits de saint Grégoire Palamas sont vraiment indispensables pour le chrétien, notamment ceux concernant donc les "énergies divines" et la "déification  de l'homme" (Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu), un enseignement-fondement de la foi chrétienne totalement ignoré par...les catholiques romains !...C'est dire le fossé qui sépare la théologie orthodoxe authentiquement chrétienne de la théologie catholique païenne et matérialiste aristotelo-thomiste...




dimanche 12 juin 2016

Quand les expériences mystiques valident la théologie orthodoxe (à partir d'un témoignage extrait du livre du Père Brune, "Les morts nous parlent" )

Dans son ouvrage "Les morts nous parlent, Tome 2" (rééd. 2005), le Père Françaois Brune relate une expérience mystique particulièrement intéressante confirmant la théologie orthodoxe comme la plus authentique. Il y en a eu d'autres durant des siècles, celle-ci date 1985 et concerne Vassula Ryden une grecque, orthodoxe, non "pratiquante" ou disons non messalisante. Cette femme raconte qu'un jour une force s'empare d'elle. Cette force se présente comme étant son ange gardien et se fait appeler Daniel. Plus tard, Mme Ryden affirme que qu'à nouveau une force suprahumaine vient en elle ou entre en elle (ou qu'elle entre dans cette "force"), mais cette fois il s'agit du Christ...Celui-ci lui apprend alors qu'elle ne doit plus se penser comme une personne séparée de LUI, autrement dit de Dieu, mais bien comme faisant partie de LUI ou inversement que le Christ fait partie d'elle. Mme Ryden rapporte, alors qu'elle achète un ticket de bus, que le Christ "proteste" et lui dit : "On est un, on est un seul". 
La mystique ira raconter cette expérience au Père Laurentin. Et dans l'attitude du Père Laurentin, catholique romain, théologien et spécialiste des mystiques, il y a quelque chose de tout à fait symptomatique (sinon pathologique) dans le comportement et la compréhension de Dieu et du but final de l'existence chrétienne chez les théologiens catholiques romains. En effet, face au récit de la femme qui lui rapporte la Parole du Christ ("On est un, on est un seul"), le Père Laurentin a cette question : "Unis ou un" ? Vassula Ryden répond alors très justement : "Unis et un". Si le Père Laurentin pose cette question c'est qu'il est totalement imprégné de cette désastreuse théologie catholique directement issue des écrits de saint Thomas d'Aquin, de saint Augustin mais aussi de la métaphysique d'Aristote dans lesquelles l'homme en son ultime accomplissement reste séparé de Dieu et le...contemple simplement...Une telle réponse de la part de la mystique grecque est donc considérée comme du panthéisme (le "Grand Tout") ou du panchristisme, finalement de l'hérésie, donc du mensonge par des catholiques de l'Eglise latine. C'est, sans doute, cela qui fait enrager nombre de catholiques romains traditionalistes ou modernistes (voir plus en avant)...
Nous pouvons donc sérieusement conclure que le Père Laurentin ne saisit tout simplement pas l'expérience dernière à laquelle est appelé à participer le chrétien. Et, il y a là quelque chose de tout simplement monstrueux...Laurentin - comme tant d'autres traditionalistes ET modernistes dans l’Église catholique romaine - ignore purement et simplement la parole des Pères de l’Église : "Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu à son tour". Dans le même temps, l'expérience de Vassula Ryden prouve la véracité des écrits patristiques affirmant que le but ultime, dernier, de la vie chrétienne est la divinisation, la déification de l'homme et non pas, donc, la seule contemplation de la Face de Dieu. 
A travers cette expérience, nous avons également et nécessairement la confirmation de la réalité et de la possibilité de l'union hypostatique de deux natures, humaine et divine sans séparation mais sans mélange ou confusion, en une seule personne, union dont le modèle exemplaire est bien sûr celui du Christ...
Il faut signaler, cependant, que de nombreuses polémiques concernent la mystique. Nous ne jugeons pas ces prises de positions. Seulement, il faut noter (voir lien : http://www.pseudomystica.info/tliginterviewdermine_fr.htm) que l'autorité du Père Laurentin est évoquée (invoquée) ici. Or, nous avons montré dans ce petit article que celui-ci n'est pas en mesure de juger  "l'expérience Vassula" et, à l'évidence, d'autres expériences mystiques à l'aune de sa théologie. Le lecteur est bien sûr totalement libre de rejeter le témoignage de Vassula Ryden concernant "sa vraie vie en Dieu". Nous avons seulement montré ici que la théologie catholique est inapte à saisir complètement certaines expériences ayant rapport avec le monde suprahumain. Rappelons, par ailleurs, à tout hasard pour ceux qui l'ignoreraient, que l’Église orthodoxe ne fait pas la distinction entre nature et surnature, et que, pour ce qui nous concerne ici, nombre de membres des Églises orthodoxes accordent du crédit à l'expérience de Mme Ryden...


vendredi 27 mai 2016

Entretien avec le père François Brune "l'orthodoxe"

Il faut passer ce générique particulièrement énervant et abrutissant avant d'accéder au début de l'entretien vers 30 s.

Entretien avec le père François Brune. 
Catholique iconoclaste ? Plutôt catholique iconodoule... Il a accompli sa mission de soldat du Christ à la marge de l’Église catholique romaine (ECR). Critique de la théologie de saint Thomas d'Aquin soit celle de l'ECR (d'ailleurs reconnue comme fausse par son auteur), par incidence de celle de saint Augustin, lien entre les expériences des mystiques chrétiens occidentaux, les expériences de mort provisoire et l'orthodoxie chrétienne, la théologie de l'icône chez les orthodoxes...
Le Père François Brune a parfaitement compris la rupture entre Orient et Occident chrétien qui porte évidemment sur la question de l'infaillibilité du pape ou encore, évidemment, l'ajout du Filioque par les catholiques (au sens de ceux qui se rattachent à l’Église catholique romaine, on doit en outre toujours préciser que les orthodoxes confessent leur croyance en la sainte Église catholique et apostolique, il faudrait revenir sur ce point) qui a des conséquences théologiques graves. Saint Augustin (IVe s.) et à sa suite saint Thomas d'Aquin (XIIIe s.) sont les principaux penseurs à avoir dessiné la voie funeste sur laquelle les chrétiens occidentaux se sont engagés depuis des siècles. Le Filioque mais aussi la place limitée qu'occupe le Saint-Esprit (la Vierge Marie l'a quasiment remplacé) chez les catholiques romains sont le fait d'Augustin. C'est à lui que l'on doit également une théologie de la Grâce, source d'un profond désaccord entre catholiques romains et orthodoxes. Augustin  a dans sa pensée introduit la notion de "nature pure" , même si l'expression n'est pas utilisée telle quelle. Il distingue deux ordres, celui de la nature et celui de la grâce et montre par là la profonde contamination de son œuvre par le dualisme platonicien. La grâce se surajoute à la nature, la première rachetant la seconde. Cette positon est intenable pour les orthodoxes qui ne font pas de différences entre nature et surnature et n'ont guère besoin de faire appel à l'idée de "nature pure". Nous donnons ici quelques éléments d'explications que nous serons à amener à développer dans une future publication...
Or donc, le point de vue orthodoxe dit contre saint Augustin que nous subissons les conséquences du péché originel mais que nous n'en sommes pas responsables. Par contre, nous sommes bien responsables de nos fautes présentes. En outre, pour les chrétiens orthodoxes, Adam n'est pas un être parfait puisqu'il commet l'erreur. Or, les catholiques sous l'influence d'Augustin l'envisagent donc comme un être de perfection et considèrent que la liberté absolue a été détruite par le péché originel. Nous pouvons affirmer que c'est  la doctrine la Grâce de saint Augustin (piètre théologien puisque...philosophe), qui engendrera la désastreuse théologie de saint Thomas d'Aquin mais aussi des siècles plus tard la philosophie des Lumières. En somme, un chrétien qui dénoncerait l'idéologie des Lumières mère de la catastrophe anthropologique actuelle (engendrée par le freudo-nietzschéo- marxisme)  sans dénoncer l'augustinisme et le thomisme, comme c'est souvent le cas, n'a pas fait le début même d'un travail critique...

VOIR AUSSI sur ce BLOGUE : 
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/01/dieu-de-voltaire-dieu-de-st-thomas-et.html
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/p/francois-brune.html

samedi 9 avril 2016

Satanisme au Vatican





Revenons sur la "croix renversée", symbole largement utilisé par les satanistes. Nous savons que, selon ce que nous dit la tradition chrétienne  - par Eusèbe de Césarée (vers 265-339) - Pierre ou Simon-Pierre, disciple de Jésus de Nazareth, mourra crucifié sur ordre de Néron à Rome autour des années 64-70. Or, Pierre demanda à être crucifié tête en bas ne s'estimant pas digne d'adopter la position du Christ lors de sa crucifixion sur le mont Golgotha.

Lors d'une visite en Israël en l'an 2000, la pape  Jean-Paul II s'assoit sur un trône dont le dossier est marqué par cette croix renversée. Il n'en fallut pas plus, dans les milieux protestants et surtout évangéliques, pour désigner l’Église apostolique romaine comme "satanique". La preuve en image était là pour confirmer, définitivement, les propos de Martin Luther le fondateur du protestantisme, qui déclara en 1520, "Nous avons la conviction que la papauté est le siège du véritable et réel Antéchrist" ou ceux de Jean Calvin, "Certaines personnes pensent que nous sommes trop sévères et critiques lorsque nous qualifions d’Antéchrist le pontife romain. Mais ceux qui émettent cette opinion ne se rendent pas compte qu’ils accusent ainsi l’apôtre Paul, qui en dit autant (…) Je démontrerai brièvement que les mots de Paul dans 2 Thessaloniciens 2 ne peuvent être démontrés autrement qu’en les appliquant à la papauté".  

Sans entrer dans ces débats autour des supposés fourvoiements de l’Église de Rome qui remontent aux premiers temps de la Réforme protestante, il est un fait qu' aujourd'hui des auteurs (Réformés ou non) réactualisent ces anathèmes en proposant une littérature interprétant le texte de l'Apocalypse de Jean de Patmos, dans lequel ils voient tous les signes de la corruption de l’Église, à travers notamment  ces extraits où une correspondance est effectuée entre Rome (le Vatican) et Babylone : "La grande Babylone, la mère des impudicités et des abominations de la terre" ou encore avec cette femme  "vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses, et de perles" qui "tenait à la main une coupe d'or, pleine des abominations de l'impureté de sa prostitution" qui ferait référence aux cardinaux et évêques du Vatican… une femme assise sur 7 montagnes :"Pourquoi t’étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, celle qui a 7 têtes et 10 cornes (...) les 7 têtes sont 7 montagnes sur lesquelles la femme  est assise". Selon ces exégètes improvisés qui pullulent sur Internet et au rayon ésotérisme de la FNAC qui reprennent des interprétations plus anciennes, la femme serait donc le Vatican et les 7 têtes donc les 7 montagnes, les 7 collines de Rome. 

Néanmoins, il est tout à fait intéressant de lire les propos du Père Dom Gabriele Amorth qui rejoignent en partie ces analyses en faisant état de l'existence de sectes sataniques au sein du Vatican. Des propos d'un prêtre, théologien, n'ayant rien à voir avec les spéculations douteuses relevant de la manipulation autour de cette croix inversée présente, outre sur une photographie de Jean-Paul II, sur différents édifices chrétiens sur lesquels est figurée la crucifixion de Pierre. Dans son livre  "Confessions. Mémoires de l’exorciste officiel du Vatican" (2010), Dom Amorth consacre un petit chapitre de son livre aux "satanistes du Vatican". Sans détours il affirme : "Même au Vatican, on trouve des membres de sectes sataniques", parmi lesquels des prêtres, des évêques et des cardinaux ! L’exorciste déclare avoir obtenu ces informations par l’intermédiaire de personnes dont il ne nous dit pas grand-chose et… "du démon lui-même" lors d’un exorcisme (Amorth, 2010 : p.257).  

Le père Amorth fait le lien entre ces satanistes et la déclaration de Paul VI du 29 juin 1972 sur cette fumée de Satan qui est bel et bien entrée dans l’Église : "Devant la situation de l’Église d'aujourd'hui, nous avons le sentiment que, par quelques fissures, la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu. (...) On croyait qu'après le concile, le soleil brillerait sur l’Église, mais au lieu du soleil, nous avons eu les nuages, la tempête, les ténèbres, la recherche, l'incertitude. (...) Une puissance adverse est intervenue, dont le nom est le diable : cet être mystérieux dont saint Pierre fait allusion dans sa lettre. (…) Nous croyons à l'action de Satan qui s'exerce aujourd'hui dans le Monde, précisément pour troubler, pour étouffer les fruits du concile œcuménique et pour empêcher L’Église de chanter sa joie d'avoir repris pleinement conscience d'elle-même…". Ces propos font écho à ce qui se serait déroulé le 13 octobre 1884, lors du règne de Léon XIII. A la fin de la Messe célébrée au Vatican, le pape tombé en extase devant l'autel aurait entendu cette conversation entre Satan et le Seigneur des chrétiens : " -Je peux détruire ton Église! dit Satan. -Tu peux ? Alors, fais-le donc!  répondit le Seigneur  -Pour cela, j'ai besoin de plus de temps et de pouvoir -Combien de temps ? Combien de pouvoir ? -75 à 100 ans et un plus grand pouvoir sur ceux qui se mettent à mon service -Tu as le temps, tu auras le pouvoir. Fais avec cela ce que tu veux". termina Jésus-Christ. (Revue de l'ordre séculier de saint-Augustin, décembre 1981, New-York). Aussitôt après, sorti de son état extatique, Léon XIII rédigea une prière de protection dédiée à l'Archange saint Michel : "Saint Michel Archange, défendez-nous dans les combats. Soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu lui commande, nous L'en supplions, et Vous, Prince de la milice céleste, par le pouvoir qui vous a été confié, précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Ainsi soit-il." A la suite de cet événement surnaturel où le monde suprahumain semble s'être manifesté, le pape rédigea également un manuel d'exorcisme "contre Satan et les anges rebelles" et encouragea autant les laïcs que les ministres du culte à réciter les prières contenues dans le manuel. En 1985, soit à peu près 100 ans après cette expérience mystique, le Vatican interdira la récitation des prières de délivrance aux laïcs sur d'autres personnes.

Le pape François a tenu des propos sans équivoque sur le combat à mener contre les "forces du mal" dans sa première homélie : "Quand nous ne confessons pas Jésus Christ me vient en tête cette phrase de Léon Bloy: celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable. Et quand nous ne confessons pas Jésus-Christ, nous confessons la mondanité du diable, la mondanité du démon." Il poursuit et déclare devant des cardinaux surpris par la fermeté du ton du nouvel évêque de  Rome :  "Quand nous cheminons, sans la croix, quand nous construisons sans la croix, quand nous confessons avec le Christ mais sans la croix, nous ne sommes pas les disciples du Seigneur. Nous sommes des mondains. Nous sommes des évêques, des prêtres, des cardinaux, des papes, tout, mais nous ne sommes pas des disciples du Seigneur…". Un jour seulement après son élection ces propos du pape François surnommé le "pape des pauvres" (mais comment pourrait-il en être autrement pour un pape?) sonnent comme un rappel à l'ordre doublé d'une mise en garde à l'égard d'un haut clergé dont il soupçonne, à n'en pas douter, des comportements intolérables au regard de leurs fonctions...Si Satan est entré, réellement ou symboliquement, au Vatican, a-t-il enfin réellement trouvé un ennemi décidé à le chasser et le détruire : le pape argentin François ?... 


Père Gabriele Amorth : Maçonnerie et sectes sataniques vaticanes