: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: anglosphere
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samedi 26 novembre 2022

En finir avec l'Occident

La notion même d'Occident mobilisée par les journalistes et par la Russie nous empêche de poser les termes du débat correctement. Ouest-France, il y a qqs semaines, via un de ses editos récents mettait (timidement) en avant le fait que les valeurs de l'Occident étaient largement rejetées par les puissances émergentes PVD PMA etc. Mais le politologue qui ecrivait ne remettant pas le mot en cause. Alors cela paraît être un débat secondaire et pourtant : si la Russie englobe l'UE et les Anglo-étasuniens c'est qu'il y a une raison. 

Créer volontairement un ennemi composé de puissances regroupées sous ce terme. Et pour le coup c'est en partie pertinent. Pourtant les PECO inclus dans cette notion savent ne pas appartenir à un supppsé 'bloc occidental'. Ce terme est au mieux un paradigme (d'un point de vue économique, en matière de modes de consommation, le Japon est largement "occidental(-isé)" comme l'Arabie Séoudite et pas moins que la Russie***...) mais ne correspond pas à une réalité culturelle et si peu politique ou géopolitique. La France par ex. n'a pas hésité en 2003 à s'exclure du prétendu 'camp occidental' pour former le temps d une guerre (Irak) une nouvelle formule géostratégique avec l'Allemagne et la Russie. 

En finir avec l'Occident voilà aussi un enjeu de taille pour en finir avec les guerres en Europe notamment mais aussi avec une 'tutelle' Anglo-étasunienne.

***Le discours de certaines élites russes, du Kremlin ou de l'Eglise orthodoxe sur un prétendu "Occident dégénéré" ne manque pas de piquant, sachant que nombre des enfants de ces élites voire les élites elles-mêmes ont fait leur études en Europe occidentale (et pas en Chine ou en Inde), ou bien encore ont largement profité de l'attrait (visiblement) des Etats démo-libéraux en matière de commerce, d'appropriation de l'espace (résidences, châteaux), ou de tourisme...

Note de moi-même rédigée initialement sur un autre site (support totalement inadapté pour cela, et puis l'air du temps étant aux messages de 140 caractères...) et légèrement complétée.

dimanche 27 février 2022

Les opérations de subversion des officines spécialisées en Ukraine (guerres pour l'Eurasie) - suite

 TEXTE DE 2016 (sans corrections)

1- Les opérations de subversion des officines spécialisées

Gene Sharp, philosophe et politologue étasunien, fondateur de l'Albert Einstein Institution est à l'origine de ces techniques basées par la non-violence visant la déstabilisation des gouvernements non-alignés sur la politique étasunienne. Il est véritablement le père de l'Agitprop (contraction d'agitation-propagande). L'Institut Albert Einstein  a participé avec les officines du milliardaire George Soros, créateur des hedge funds, à la réussite des "révolutions colorées" ou "fleuries", noms génériques donnés aux  mouvements insurrectionnels qui ont éclaté en Europe centrale et orientale, en Asie Centrale, au Proche-Orient ou en Afrique du Nord. La révolution de velours en Tchécoslovaquie en 1989,  la révolution des roses en Géorgie en 2003, la révolution orange ukrainienne en 2004, la révolution des tulipes au Kirghizistan en 2004, la révolution de jasmin en Tunisie ou encore la révolution ayant entrainé la chute de Slobodan Milošević parmi d'autres encore sont téléguidées par ces ONG. Toute la stratégie de Gene Sharp est exposée dans ce livre "From Dictatorship to Democracy"[1]. Il s'agit de mener des actions de  déstabilisations sociale, politique et économique, selon différentes modalités : manifestations pacifiques, grèves, utilisation d'internet et des réseaux sociaux. Si Gene Sharp et ses affidés, mettent en avant le rôle d'ONG qui ne seraient là que pour appuyer les révoltes populaires devant mener à plus de démocratie et à la libération des peuples du joug d'"affreux dictateurs", selon Eva Golinger activiste proche de feu Hugo Chavez (et selon toute évidence) : "En réalité, derrière ce langage, il y a les acteurs qui cherchent à récupérer le pouvoir dominant pour réprimer le peuple, utilisant la jeunesse comme protagoniste, à l’avant-garde des 'rébellions populaires', afin de convaincre l’opinion publique internationale".

Ces officines et opérations de subversion qui conduisent aux fameuses "révolutions de couleur" ou "révolutions des fleurs" font partie du plan global géostratégique de l'anglospère. Les organisations non-gouvernementales font partie intégrante de la stratégie étasunienne de déstabilisation des Etats "non-alignés". En Ukraine, c'est, notamment, à la Polish-Ukrainian Cooperation Foundation (PAUCI) financée par l'United States Agency for International Development (USAID) et administrée par Freedom House, qu'est assignée ce rôle déstabilisateur. Sur le site PAUCI, on peut lire : "The Polish-Ukrainian Cooperation Foundation - PAUCI was established in April 2005 as a legacy organization to the Poland-America-Ukraine Cooperation Initiative. Since 1999, this initiative served as a unique tri-lateral program aimed at sharing the best practices of Poland´s successful transition from a centrally planned economy to a liberal, market-oriented democracy. The mission of the PAUCI Foundation is to build the capacity of Ukraine to integrate more closely with the European Union and NATO through the application of Polish and European experience and to facilitate extensive cross-border dissemination of knowledge and experience in key areas that impact human capital and civil society"[2]. Les intentions sont claires. Les objectifs de la fondation rejoignent les intérêts étasuniens définis par Brzezinski. Créer un axe Pologne-Ukraine favorable aux intérêts de Washington (voir chapitre II-6). De la Serbie dans les années 1990 à l'Ukraine dans les années 2000, on retrouve bon nombre des mêmes ONG et autres officines directement connectées à l'Etat étasunien et aux banquiers, financiers, milliardaires, pesant sur la politique étrangère de la Maison Blanche depuis des décennies.

Il faut insister sur le rôle de l'Open Society Foundation de George Soros qui regroupe un ensemble d'officines spécialisées qui opèrent dans différentes parties du monde et dont l'influence est considérable. OTPOR "résistance" créée en 1998 est l'une d''elles. OTPOR s'est appuyé sur les étudiants réclamant le départ de Slobodan Milošević. Ce groupuscule avec l'aide d'autres ONG transnationales a été très actif dans la campagne de déstabilisation du régime de Slobodan Milošević alors président de la République Fédérale de Yougoslavie (ou de ce qu'il en restait) et qui avait réussi la synthèse entre nationalisme, ce qui restait de l'appareil communiste d'Etat yougoslave et le christianisme orthodoxe, religion majoritaire en Serbie. Or donc, derrière les agitateurs d'OTPOR, nous trouvons également George Soros, dont la fondation a tenu un rôle fondamental lors des révolutions de couleurs des années 2000 en Ukraine ou en Georgie notamment, mais aussi Gene Sharp et son "Albert Einstein fundation" ou encore "Freedom house" qui fournissent le matériel idéologique subversif anti-communiste et anti-chrétien à OTPOR et financent ce dernier mouvement.

La National Endowment for Democracy (NED) (qui a également financé OTPOR) a investi des milliards de dollars pour financer les opposants au président ukrainien Loukachenko renversé en 2005. Freedom House de l'ancien directeur de la CIA, James Woolsey est également un autre groupe d'influence d'une puissance redoutable. La Fondation Stefan Bathory, fondée en 1988, est une autre création de l'Open Society Foundations de Soros devant empêcher le retour du communisme en Pologne. Soros a de plus financé des blogueurs influents lors du "printemps arabe" en organisant des sessions de formations (Techcamps). Cette stratégie aurait aussi été utilisée pour favoriser la guerre civile en Ukraine.  De plus, le milliardaire Soros est à l'origine du Gayfest de Bucarest.

De la Yougoslavie à la Tunisie, de l'Irak à l'Ukraine, ce sont quasiment les mêmes officines et les mêmes hommes qui sont aux commandes : James Woolsey, Steve Forbes, Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld, Peter Ackerman, Jeane Kirkpatrick, Bzrezinski, Samuel Huntington, tous ayant fait partie de Freedom House à un moment ou à un autre.



[1] traduit en français et disponible en ligne à l'adresse : http://www.aeinstein.org/wp-content/uploads/2013/09/FDTD_French.pdf. L'ouvrage est libre de droits...

[2] source : http://pauci.pl/index.php?option=com_content&view=article&id=1&Itemid=8&lang=en, consulté le 7 mars 2016

 Guerres pour l'Eurasie

 VOIR sur ce blogue :  

http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/search/label/géopolitique
https://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/search/label/Eurasie

mardi 25 septembre 2012

Serbie, 1999 : calomnies, trahisons, et ingérence humanitaire (première partie)

La guerre contre la Serbie (ce qui reste, à l'époque, de la République yougoslave : i.e. Serbie, Montenegro, Kosovo-et-Métochie) émane, principalement des postures idéologiques des « Liberal hawks » américains. Cette politique étrangère américaine rejoint les positions allemandes au sujet de la reconnaissance des Etats issus de la dislocation de la Yougoslavie. Positions qui consistent donc à justifier, dès 1991, l'existence de nouveaux Etats : Slovénie, Croatie.
Avec cette guerre dirigée par l’OTAN contre la Nation serbe qui débute le 24 mars 1999, il s’agit du deuxième acte du processus de démantèlement de la Yougoslavie ; celle qui couvre la période 1999-2008, succédant au démembrement de la période 1990-1996 donnant l’indépendance tant souhaitée par la gauche libérale européenne à la Slovénie et à la Croatie.

Dans cet article, qui en appelle un deuxiéme concernant les développements ayant suivi les bombardements de 1999 par l’OTAN, nous nous intéresserons,essentiellement à cette période 1999-2008, avec de brefs mais nécessaires rappels concernant la période de dislocation de la Yougoslavie dans la première partie des années 90.

Or donc, sous le fallacieux prétexte de mettre fin à un « génocide » que les Serbes auraient été en train de commettre sur la population albanaise de la province du Kossovo "cœur historique de la Serbie" (expression détestée des libéraux-libertaires), et de fait, faire entrer la Serbie dans le concert des « nations démocratiques » (comprendre se soumettre à l’Empire global), l'OTAN (une coalition internationale menée par l’administration étatsunienne) est intervenue sur le territoire d'un État européen souverain.
« Génocide », « Holocauste », références systématiques aux régimes totalitaires des années 30 et 40 du XXe s.(Milosevic comparé à Hitler), le monde politico-médiatique est à l’unisson : il faut abattre la « bête immonde », dont le ventre est encore fécond : Bill Clinton (bien embarrassé par Monica), Madeleine Albright (peu reconnaissante envers ces Serbes résistants au nazisme qui la sauvèrent d’une mort certaine dans les années 40), Tony Blair, Bernard Kouchner, Cohn-Bendit, Bernard Henry-Levy (1) n’en finissent plus d’éructer. Les défenseurs de la « démocratie de marché » se déchaînent à l’égard du régime Milosevic, néo-nationaliste ayant réussi la synthèse entre ce qu’il reste de l’appareil communiste yougoslave et l’orthodoxie chrétienne. L’existence d’une Serbie souveraine, voulant conserver ses frontières et son territoire intègres, refusant l’hégémonie globale euro-anglo—américaine est insupportable aux yeux de l’hyper-classe mondiale. Il faut s’en débarrasser... En persuadant, par de grossiers procédés (2) les opinions occidentales de l'existence d'un génocide perpétré par les forces de police et l'armée yougoslave de Milosevic à l'encontre des Albanais du Kosovo, les manipulateurs libéraux-libertaires cyniques, s’assurent du soutien d’une opinion dont ils savent qu’elle peut contribuer à faire perdre des guerres (« l’expérience vietnamienne » a été bien retenue).

Ces manipulations politico-médiatiques commencent, d’ailleurs, dès le début des premières « guerres d'indépendance » en Yougoslavie. C'est ce genre de procédés qui fera basculer l'opinion publique « occidentale » en faveur d'une intervention armée contre la Serbie en 1999. Par exemple, cet échange entre Bernard Kouchner et Alija Izetbegovic, président de la Bosnie-Herzégovine (décédé en 2003), tiré de l'ouvrage « Kouchner (B.), Les guerriers de la paix, 2004 » accable ces « publicitaires », « chefs marketing » du « business guerrier » impérialiste anglo-américain :
- Kouchner : C'étaient d'horribles lieux, mais on n'y exterminait pas systématiquement. Le saviez-vous ?
- Izetbegovic : Oui. L'affirmation était fausse. Il n'y avait pas de camp d'extermination quelle que fût l'horreur des lieux. Je pensais que mes révélations pourraient précipiter les bombardements."
Concernant, le Kosovo, c’est « l'affaire de Racak », qui en rappelle d’autres, non moins funestes, disons obscènes car mises en scène au service du « spectacle militaro-totalitaire » : celle des « charniers de Timisoara » en Roumanie (3), celle des « enfants tués dans des couveuses » par des soldats irakiens au début des années 90, ou plus récemment l’accusation de détention d’armes de destructions massives par le régime de Saddam Hussein. Ces manipulations sont, en tout cas, analogues de par l'impact fulgurant qu'elles eurent sur les opinions publiques occidentales.

Or donc, c'est encore, un soi-disant massacre qui précipite les « bombardements humanitaires » sur la République de Yougoslavie, en 1999. Une quarantaine d'Albanais, habillés en civils, sont retrouvés morts dans le village de Racak au Kosovo. Le diplomate américain, chef de mission l’OSCE, William Graham Walker, qualifie alors l'événement de « massacre de civils » qui aurait été le fait de policiers serbes.

Le docteur finlandais Helena Ranta, chef d'une équipe internationale d'enquêteurs dans « l’affaire Racak », révèle en 2008 que le rapport qu'elle avait rédigé dans le cadre de sa mission d'expertise de médecine légale était volontairement mensonger. Elle affirme avoir subi des pressions émanant à la fois de ce fameux William G. Walker et du Ministère finlandais des Affaires étrangères. Elle a, aussi, tenu des propos allant dans ce sens à la télévision russe. A l'époque, la femme se dit incapable d'affirmer si les corps des défunts sont ceux d'habitants du village ou de savoir où ils ont été tués. Selon ses révélations, les corps retrouvés à Racak étaient ceux de terroristes de l'UCK (l’armée de libération du Kosovo terroristo-mafieuse) tués lors d'une opération anti-terroristes menée par la police yougoslave (pluritethnique) et accompagnée, de témoins (les membres d'une équipe de télévision).

Aujourd'hui nous savons, donc, que les événements se déroulèrent ainsi : des Albanais de l'UCK ouvrirent le feu sur les policiers yougoslaves qui après avoir lancé une contre-offensive sont contraints de se replier. Après le combat, les rebelles albano-kosovars récupèrent, alors 40 à 45 des corps de leurs camarades décédés, les habillent en civils et les déposent dans un champ situé dans le village. Les autres combattants kosovars abattus sont enterrés dans un village voisin. Walker eut, à ce moment, l'occasion de transformer cette rixe mortelle en « crime de guerre » entraînant l'indignation de l'opinion publique mondiale, ce qui put, ainsi, hâter le processus de mise en marche de la machine de guerre de l'OTAN contre la Serbie.

La guerre contre la République Yougoslave (Serbie) est sans doute une des meilleures illustrations de l'application de ce concept d' « interventionnisme humanitaire » (ou « bombardements humanitaires »). En outre, ces expressions et d’autres telles que « guerre propre », « frappes chirurgicales » par exemple, qui relèvent de cette novlangue (newspeak d’Orwell) ont été incroyablement efficaces de par leur capacité à coloniser les esprits. Cet impérialisme symbolique relevant de la logique (néo-)libérale a ainsi largement permis d’abolir le jugement critique des peuples, bien plus que les grossières reductio ad hitlerum habituelles visant à disqualifier les adversaires d’un « système », en l’occurrence la Serbie de Milosevic.
Cependant, cette agression informationnelle constante de la période des guerres yougoslaves aura eu du mal à occulter le résultat de cette intervention de l’OTAN en 1999 : des centaines [milliers] de morts civils, des hôpitaux, des écoles, des infrastructures détruites… A ce propos, la magistrate Carla del Ponte (4), considère que les bombardements de l’OTAN, qui ont duré 78 jours, supposés atteindre les centres névralgiques militaro-industriels et politiques du pays, mais ayant bien évidemment touché les civils serbes sont bien des crimes de guerre.In fine, la république fédérale yougoslave ne menaçait personne. En outre, nous savons parfaitement que des crimes de guerres, des atrocités ont autant été le fait de certains soldats serbes, que des terroristes-collaborationnistes alliés de l’OTAN.

Il faut, par ailleurs, insister avec force sur le fait que la France, grande amie de la Serbie trahit cette dernière, en s’impliquant militairement dans le conflit aux côtés des Anglo-américains. Plus qu’une alliance ancestrale, c’est une véritable amitié entre les peuples français et serbes qui est alors brisée. Les propos de François Mitterrand, indépendamment du jugement que l’on pourrait porter sur son action en tant que Chef d’Etat dans d’autres domaines, sont à cet égard intéressants. En effet, au milieu des années 90, il assène au mondain Bernard Henry-Levy réclamant sa « guerre juste », ce lapidaire : « Moi vivant, jamais, vous m'entendez bien, jamais la France ne fera la guerre à la Serbie. » L'arrivée au pouvoir de Jacques Chirac changera la donne concernant les relations franco-serbes. Au printemps 1999, ce même Bernard Henry-Levy exultera alors à l'annonce de l'entrée en guerre de la France contre la Serbie : « Huit ans trop tard, la juste guerre contre Milosevic »...(Le point, 27 mars 1999)

Nous savons que les tenants et aboutissants de ces guerres yougoslaves sont très complexes. Nous n’aurions pu traiter un tel sujet en quelques lignes. Il aurait été intéressant, par exemple, de montrer comment les Etats-Unis ont favorisé l’importation de jihadistes du Moyen-orient et d’Asie centrale en Bosnie-Herzégovine pour combattre aux côtés de l’armée régulière bosniaque musulmane…de montrer, de fait, à quel point une bonne part de cet islam bosniaque modéré –un « islam slavisé » avec ses convertis par « nécessité » sous l’occupation ottomane- n’a que peu à voir avec cet islam wahhabo-salafiste d’importation, donc… et qu’Izetbegovic, l’ami des Occidentaux et de Ben Laden, n’a jamais condamné… ce même Izetbegovic, qui avait favorisé l’organisation de mouvements SS musulmans alliés aux Oustachis croates (fascistes) durant la seconde guerre mondiale...

Nous verrons dans un prochain article quelles ont été les motivations (cachées aux opinions occidentales) de cette guerre d’agression envers la République fédérale de Yougoslavie qui mènera à l’indépendance de la province du Kosovo-Métochie en 2008, devenu État fantoche , économiquement non-viable, dirigé par des mafieux tels Hashim Thaçi … qui procèdent à un nettoyage ethnique des Serbes présents au Kosovo…
Nous mettrons, également, en exergue que si la logique de guerre contre la Serbie diffère, en apparence, de ces « guerres contre la terreur » ou plutôt « ces guerres de terreur », menées par les néo-conservateurs depuis 2001 et poursuivies sous le règne d’Obama, il reste des invariants, des fondamentaux dans les orientations de la politique étrangère américaine et que la destruction de la République fédérale de Yougoslavie préparait les « croisades » impériales anglo-américaines de ce début de XXIe siècle… suivant la logique du « Nation Buiding »
.
 
(1) Ce même individu n'a, sans doute, jamais écrit une seule ligne au sujet des exactions commises par les forces armées croates de l'ère Tudjman envers les Serbes de Krajina, entre autres nombreux exemples de crimes perpétrées dans les Balkans à l'encontre du peuple serbe...

(2) On se souviendra de cette piteuse campagne de publicité affichant côte à côte Milosevic et Hitler.

(3) sur TF1, fin 1989, on entendit : « Ceausescu, atteint de leucémie, aurait eu besoin de changer son sang tous les mois. Des jeunes gens vidés de leur sang auraient été découverts dans la forêt des Carpates. Ceausescu vampire ? Comment y croire ? La rumeur avait annoncé des charniers. On les a trouvés à Timisoara. Et ce ne sont pas les derniers » Inutile de se perdre en commentaires sur la nullité de ces propos...

Disons simplement, qu'en réalité, les opposants au régime de Ceausescu ont réalisé une mise en scène en déterrant une vingtaine de cadavres dans le cimetière de la ville, situé à l'extrême ouest de la Roumanie. Sur le cliché, objet du scandale, pris par un Américain apparaissent trois personnes. Un bébé, victime de la mort subite du nourrisson, un homme qui n'est pas le père de ce dernier et une femme décédée d'une cirrhose, qui n'est pas la mère de l'enfant.
(4) Magistrate, occupant la fonction de procureur dans les Tribunaux spéciaux pour l’Ex-Yougoslavie (TPIY)

  par Jean-Michel Lemonnier