Affichage des articles dont le libellé est sociétés archaïques. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est sociétés archaïques. Afficher tous les articles
jeudi 21 juillet 2016
Publication scientifique : Un dialogue fécond entre société archaïque et monde moderne : Brânduş et Agrippine dans la nouvelle « La fille du capitaine » de Mircea Eliade
vendredi 13 mai 2016
La véritable révolution de la protohistoire : l'apparition de l'Etat (notes)
Pour Pierre Clastres, la
véritable révolution dans la protohistoire n'est pas à chercher du côté de
l'apparition de l'agriculture au néolithique mais au moment de l'émergence de
l'Etat. Ce dernier événement marque le véritable passage de la protohistoire à
l'histoire et la disparition des sociétés traditionnelles. En effet,
l'existence de sociétés agricoles n'est pas synonyme de bouleversement dans l'organisation
sociale des groupes humains archaïques. Et, pour empêcher l'apparition de
l'Etat - Clastres nomme ces sociétés premières,
sociétés contre l'Etat et non pas sans Etat, évitant ainsi le
positionnement ethnocentrique de l'observateur occidental moderne et qui
consisterait à dire qu'il manquerait quelque chose à ces sociétés - on fait la guerre. La violence - des conflits intertribaux- a pour fonction de faire
obstacle à la modification de l'ordre social et politique : empêcher
l'apparition d'un chef avec un pouvoir. S'il existe bien un chef dans ces
sociétés archaïques, celui-ci occupe un rôle symbolique au sein de celles-ci.
Tant que ce chef de pacotille existe, aucun cacique avec un pouvoir véritable
sur la communauté ne peut surgir. Il existe bien des personnages importants tel
le shaman, dans ces communautés amérindiennes, bénéficiant d'un certain prestige.
Celui-ci n'a, pour autant aucun pouvoir politique. Et bien qu'il soit, d'une
certaine manière le maître de la vie et de la mort, s'il échoue dans sa
mission, il est impitoyablement éliminé. En somme, ces sociétés contre l'Etat
sont les sociétés de l'ordre sans le pouvoir, autrement dit égalitaires, non
hiérarchisées empêchant, de fait, l'apparition de classes sociales. Contre les
marxistes, Clastres affirme donc que c'est bien l'exercice du pouvoir,
autrement dit l'Etat qui engendre la division sociale et le travail aliéné.
Les sociétés archaïques contre l'Etat
sont donc d'authentiques sociétés
acratiques, sans autorité(s), sans classes, sans rapports de
dominations/soumissions. Et même, s'il y a division de l'espace, avec des lieux
réservés aux femmes (le campement) et d'autres aux hommes (le domaine de la
chasse, la forêt), l'occupation de l'espace ne reflète pas ici une hiérarchie
entre les sexes. Aucun pouvoir ne
s'exerce pas ici. L'ensemble de la communauté est régie par des règles, certes,
mais elles existent pour maintenir la cohésion du groupe et non pas pour qu'un
individu ou un groupe d'individus puisse avoir l'ascendant sur un autre. Le
conservatisme dans ces sociétés est ou plutôt était (des Guayakis, il ne reste
plus rien par exemple) une condition de leur préservation. Tout ceci est
valable dans le cadre de petits groupes humains. (Voir notamment CLASTRES (P.). 2011, La société contre l'Etat,
Les Editions de Minuit). On peut également dire un mot sur l'opposition entre (les soi-disant) sociétés de la peur de la pénurie (pré-modernes ou anti-modernes) et sociétés d'abondance, à rebours du discours marxiste. Sur ce point l'anthropologue Marshall Sahlins rejoint Pierre Clatres. Ainsi les sociétés de chasseurs-collecteurs n'ont jamais été des sociétés de la peur de la pénurie, mais des sociétés d'abondance donnant, de fait, à ce dernier terme une définition totalement différente de celle communément admise dans nos sociétés des modernités. Ces sociétés archaïques produisent le nécessaire permettant de satisfaire les besoins du groupe. Pierre Clastres, l'anthropologue anarchiste confirme cet état de fait. L'activité productrice des sociétés traditionnelles indivisées socialement est limitée à la satisfaction des besoins alimentaires quotidiens sans qu'apparaisse la frustration du ventre. Et si des surplus sont dégagés, ils ne sont utilisés qu'à des fins socio-politiques (cérémonies, rituels initiatiques, visites d'étrangers etc.)...Pierre Clastres en
étudiant les groupes tribalites du Paraguay, les Guayakis "Rats
féroces" ou Aché, c'est-à-dire les personnes silencieuses et invisibles,
nous dit donc quelque chose de fondamental sur la société de l'être véritable...
à suivre...
Voir aussi sur ce BLOGUE : Pierre Clastres et Mircea Eliade :
dimanche 24 avril 2016
Duminica Floriilor - christianisme cosmique - Dimanche des Rameaux
"Duminica Floriilor", fête pagano-chrétienne ou bien plutôt chrétienne-cosmique...A la réactualisation rituelle de l'entrée du Christ dans Jérusalem se mêle une fête païenne célébrant le printemps, certainement d'origine daco-romaine mais vraisemblablement antérieure au moment de l'arrivée des Indo-européens en Europe. On rappelera que l'existence d'un calendrier litugique identique d'une année à l'autre, milite en faveur de l'existence d'une pensée mythico-cyclique au sein du christianisme, orthodoxe ou non par aillers. De surcroît, on sait, de manière quasi-certaine que nombre de réjouissances festives liées aux cycles bio-cosmiques existaient bien avant l'installation des Indo-aryens en Eurasie occidentale (nous incluons ici l'Europe centre-orientale et occidentale). La naissance de ces fêtes s'incrivant dans un calendrier bio-cosmique sont sans doute contemporaines des peuples néolithiques, voire paléolithiques.
En outre, à l'évidence, c'est la célébration chrétienne (les "Rameaux" ou "Palmes" chez les orthodoxes), réactualisation d'un événement de la vie de Jésus-Christ qui s'est superposée à cette fête païenne "des fleurs" (il existe d'autres fêtes de ce type, célébrant l'arrivée du printemps ou de l'été comme Saint-Jean/Sânziene en juin par exemple), donnant naissance à toutes ces créations originales que sont les fêtes chrétiennes roumaines et plus généralement européennes centre-orientales. C'est évidemment dans le monde rural que celles-ci ont été le mieux conservées. Aujourd'hui, elles subissent le funeste sort de toute tradition appartenant aux sociétés traditionnelles (archaïques) et qui subsistent en ces temps de modernité (avancée)...
samedi 9 janvier 2016
Marxisme, capitalisme : deux faces d'une même pièce pour Russel Means, Amérindien Lakota - Commentaires
Traduction d'un discours de l'Amérindien Russel Means, Lakota-Oglala, décécé en 2012 : http://partage-le.com/2015/05/le-marxisme-est-aussi-etranger-a-ma-culture-que-le-capitalisme-russell-means/
Quelques unes de mes réflexions générales à propos de son discours :
A bien y regarder, Russel Means ne dit pas autre chose que Pierre Clastres :
refus de la fusion politique, rejet de l’État. Contre ça, on fait ou faisait la
guerre entre tribus. R. Means fut membre du parti libertarien US. On est loin
du "communisme primitif" amérindien avec Ron Paul et son État
minimal, évidemment, mais il y a de ça...Une société sans État ne peut fonctionner, a priori, que dans le cas de
petit(e)s groupes humains/sociétés.
Et là, les marxistes se plantent complètement dans leur "compréhension" des sociétés et mentalités "primitives". C’est Pierre Clastres, l’ethno-anthropologue qui a raison face aux
marxistes sur ce point. On comprend mieux alors la détestation de R. Means envers le marxisme (1) et
son "application historique" (État dirigé par une classe
sociale, dictature du prolétariat) qu’il met sur le même plan que le capitalisme
(traduction politique : État dans les mains d’une classe dominante :
bourgeoisie). Le sous-entendu permanent dans son discours c'est : pas d’
État !
Il faut préciser quand même que il n’y a pas un monde amérindien homogène.
L’empire de l’Inca hiérarchisé face aux Shuars, ça n’a pas grand chose à voir
par exemple. L’« Indien »’ reste une invention coloniale.
Cela dit, l’histoire des peuples amérindiens avant l’arrivée des Européens
n’est sûrement pas l’histoire de la lutte des classes en ce qui concerne les
petits groupes amérindiens : pas d’Etat, révocabilité du chef (sans
pouvoir au sens où les Européens l’entendent), pas de classes sociales et là la
grille de lecture marxiste est ; très souvent, parfaitement inadaptée pour comprendre ces
sociétés. C’est peut-être vrai uniquement dans le cas d’empires centralisés de
type Inca...
De même, la conception du temps linéaire qui est autant celle du capitalisme
que du marxisme (demain sera mieux qu’aujourd’hui, la ligne du
« progrès ») était étranger à ces populations (conception
cyclique/mythique du temps). De plus, ces sociétés se caractérisent(-saient) par leur grand
conservatisme et conformisme pas de place pour les "rebelles", pas
de "révolutionnaires".
Et encore, pour citer Clastres qu’ont les marxistes à dire sur les religions autochtones-cosmqiues ? Le mythe est l’opium est du
peuple ? Si Marx n'a jamais saisi la fonction protestataire de la religion, mais seulement sa dimension attestaire ("La religion est le soupir...", etc.) Ensuite, peut-être qu’après les tragiques "rencontres" avec le monde européen
(et sa vision réductrice des sociétés amérindiennes "les Indiens")
on peut voir quelque chose en rapport avec une lutte des classes.
Certains amérindiens n’ont plus pas qu’à rejoindre les mouvements
révolutionnaires marxistes. D’autres, en Amérique du Nord. se sont accommodés :
casinos sur les réserves, d’autres refusent. Mais là encore, différentes
utilisations de l’argent des jeux. : parfois redistribué à la communauté. Concernant les jeux, environ les 3/4 des bénéfices sont
redistribués à des firmes non-amérindiennes qui ont aidé à construire les
"casinos". Et seulement 1% (j'ai lu autre part : proportion à hauteur
d'1/3) des nations amérindiennes des EUA bénéficient des retombées financières
liées à ces jeux. Nombre de casinos des réserves sont d'ailleurs fréquentées par
des amérindiens pauvres, la plupart du temps. Une plaie aussi donc, ces
casinos.
Mais - et c’est fondamenta l- en Amérique du sud, il existe toujours des sociétés
amérindiennes qui sont étrangères (et implictemeent allergiques) à l’organisation en classes
sociales. Grande variété de situations. Souvent, un pied dans la
modernité : rejoindre la société dominante ? Combattre contre elle,
mais sous quelle forme en privilégiant quoi ? La dimension ethnique (les rouges
contre les blancs), sociale (opprimés contre exploiteurs), etc. ?
Enfin, je pense à une anecdote : une ONG qui souhaitait installer des
latrines au sein d’une communauté Kogi (Colombie) : le "développement" !
Les gens là vivaient depuis des lustres sans ces toilettes. Comment faisaient-ils depuis des siècles et des
siècles ? C’est risible, sans doute, mais ça montre bien que là encore, le
petit blanc qui pense venir en aide à ces peuples ne se rend même pas
compte de son ethnocentrisme, de sa connerie, du poison qu'est sa charité de dame patronnesse qui a conduit à la mort des milliers de peuples dits "premiers"...
Bref, les Blancs du monde euro-américain doivent en rabattre avec leurs idéologies
diverses...Donc R. Means (seul un gauchiste crétin peut penser qu'il raisonne comme un bourgeois) est parfaitement légitime dans son rejet à la fois du
marxisme et du capitalisme, tout en sachant que d’autres Amérindiens d'Indo-Amérique, du Nord ou du Sud ont fait des choix différents des siens...
(1) Ailleurs dans les Amériques, lors des renaissances amérindiennes des années 1970/panindianisme, on appellera "crime de la gauche marxiste" le fait de nier le culturel, l’ethnique, le religieux.
mardi 15 décembre 2015
La "Roumanie éternelle" face au fascisme technocratique bruxellois
Une image vaut mille mots...Parfois...C'est le cas ici...
Destruction des dernières sociétés et paysanneries traditionnelles, nouvel acte :http://www.francetvinfo.fr/politique/
Les protestations des bergers devraient être prises en compte...http://republica.ro/oierii-au-luat-cu-asalt-parlamentul-imaginile-zilei, mais ce n'est que partie remise. L'Europe communautaire atlantiste et ses défenseurs (des commissaires aux petits exécutants locaux, intellectuels européistes natiophobes y compris) n'ont que mépris pour ces dernières communautés agro-pastorales incarnées par ces bergers roumains et leur mode d'être au monde particulier...De Nicolae Ceausescu à Jean-Claude Juncker, le même projet totalitaire homogénéisant. Toute trace d'"archaïsme", tout particularisme culturel, ethnique ou religieux doivent être effacés. Ces sociétés traditionnelles, ou ce qu'il en reste, sont considérées comme des freins au développement, à la "nécessaire" modernisation...Marxistes (qui peuvent n'avoir jamais lu une seule ligne de Marx) et libéraux-fascistes se serrent la main...
VOIR sur ce blogue : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2013/09/le-paysan-roumain-homme-religieux.html
Destruction des dernières sociétés et paysanneries traditionnelles, nouvel acte :http://www.francetvinfo.fr/politique/
Les protestations des bergers devraient être prises en compte...http://republica.ro/oierii-au-luat-cu-asalt-parlamentul-imaginile-zilei, mais ce n'est que partie remise. L'Europe communautaire atlantiste et ses défenseurs (des commissaires aux petits exécutants locaux, intellectuels européistes natiophobes y compris) n'ont que mépris pour ces dernières communautés agro-pastorales incarnées par ces bergers roumains et leur mode d'être au monde particulier...De Nicolae Ceausescu à Jean-Claude Juncker, le même projet totalitaire homogénéisant. Toute trace d'"archaïsme", tout particularisme culturel, ethnique ou religieux doivent être effacés. Ces sociétés traditionnelles, ou ce qu'il en reste, sont considérées comme des freins au développement, à la "nécessaire" modernisation...Marxistes (qui peuvent n'avoir jamais lu une seule ligne de Marx) et libéraux-fascistes se serrent la main...
VOIR sur ce blogue : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2013/09/le-paysan-roumain-homme-religieux.html
mardi 30 juin 2015
Daniel Everett, linguiste (ancien du S.I.L.*) et la langue pirahã - Peuple Pirahã
Peuple amazonien, anhistorique, sans mythes, sans cosmogonie, sans dieu(x), vivant dans un éternel présent...Liens entre la langue et leur régime existentiel...
Articles scientifiques, de vulgarisation et journaux :
Dictionnaire pirahã-françaishttp://www.omniglot.com/writing/piraha.php
http://itre.cis.upenn.edu/~myl/languagelog/archives/001387.html
Number as a cognitive technology: Evidence from Pirahã language and cognition q Michael C. Frank a , Daniel L. Everett b , Evelina Fedorenko a , Edward Gibson a, *
Le site d'Everett
http://daneverettbooks.com/wp-content/uploads/2014/04/Everett.CA_.Piraha.pdf
Piraha Exceptionality: a Reassessment Andrew Ira Nevins, David Pesetsky, Cilene Rodrigues June 2009
http://www.theguardian.com/education/2004/oct/21/research.highereducation1
http://hypescience.com/o-misterioso-povo-pirarra-e-o-idioma-mais-estranho-do-mundo/
http://www.elmundo.es/elmundo/2007/05/07/ciencia/1178524552.html?a=6cf50976dcb4ee8dea6c135a37ed6316&t=1178540872
http://pib.socioambiental.org/en/povo/piraha
Tribe Helps Linguist Argue with Prevailing Theory
http://www.survivalfrance.org/textes/3163-entretien-avec-dan-everett
http://www.courrierinternational.com/article/2008/12/04/missionnaire-sans-foi
*Le summer institute of linguistics (SIL) est sans aucun doute l’institution missionnaire protestante la plus puissante et la plus répandue dans toute l’Amérique latine, présente dans douze pays et ayant une influence considérable sur le monde amérindien, particulièrement en Colombie. Sous couvert de recherches scientifiques, d’étude des langues indigènes et d’aide humanitaire, elle oeuvre en fait pour l’évangélisation des communautés où elle s’implante. Cet organisme à pour fondement les croyances millénaristes évangéliques, basées sur la conquête religieuse du monde (Voir aussi page "peuples autochtones" sur ce blogue).
vendredi 5 juin 2015
"20 ans chez les Indiens YANOMAMI" documentaire radiophonique (extrait), 1988
dimanche 31 mai 2015
Jivaros/Shuars - images rares, expédition française de 1936 - "Tsantsas"
samedi 23 mai 2015
Ascension : explications, implications, symbolisme (religions archaïques, christianisme), 21 mai 2015 - orthodoxie
"Le Christ s'est Élevé !", "En vérité, Il s'est Élevé !"
Lire Luc (XXIV, 36-53) : "Tandis qu’il [...] bénissait [les disciples ] , il fut emporté au ciel".
Lire Luc (XXIV, 36-53) : "Tandis qu’il [...] bénissait [les disciples ] , il fut emporté au ciel".
Quarante jours après Pâques, le Christ quitte définitivement le monde terrestre, le monde sensible mais il promet aux apôtres la venue de l'Esprit saint. Ce sera La Pentecôte. L'Ascension c'est aussi l'annonce du futur retour de Jésus-Christ sur Terre et la garantie pour les croyants ("élus") de trouver une place aux côtés du Christ à la droite du Père. Selon la tradition chrétienne, Jésus-Christ n'est pas le seul à monter au Ciel. L'Assomption de la Vierge Marie (fêtée le 15 août) est un autre exemple remarquable d'élévation. Celle-ci conserve son corps physique non corrompu qui est ascensionné. L'ancien testament mentionne qu'Hénoch et Elie sont emportés au Ciel dans un char de feu. Selon la légende dorée, Jean et André, "le premier appelé" par Jésus, montent également au Ciel dans un nuage de lumière. Il s'agit dans tous les cas d'une élévation vers un autre niveau "cosmique", spirituel.
Le régime existentiel des ces êtres est bouleversé. Leur vie terrestre irréprochable les conduit à accéder aux plus hautes sphères ou "galaxies" du monde divin ; Jésus se situant évidemment sur un plan supérieur à celui de tous les autres ascensionnés dans l'espace suprahumain. Son espace est celui de la plus haute "qualité".
Après avoir accepté cet acte de suprême humilité, cette "chute" dans la matière, à savoir vivre la condition des hommes, après avoir été rabaissé, ayant subi toutes les humiliations, martyrisé, crucifié, Jésus descendu dans les profondeurs des ténèbres s'élève au-dessus de tous. L'ascension est ainsi l'acmé d'un processus qui débute dès l'Incarnation dans la chair. On pourrait cependant discuter de cette idée du Dieu fait homme qui trôneraît au-dessus de toute l'humanité, car, chez les orthodoxes il est clairement dit que : "Dieu s'est fait homme pour que l'homme se fasse Dieu à son tour"...Aussi, chaque chrétien est invité à imiter Jésus-Christ et non pas à "se prendre pour Dieu ou un dieu" (et cela dans une prespective narcissique, égotique) mais bien au contraire à effectuer une métanoia, une renovatio totale de son propre être et accéder à un mode d'être supérieur, au mode d'être "suprême", à une condition "toute autre"...
Après avoir accepté cet acte de suprême humilité, cette "chute" dans la matière, à savoir vivre la condition des hommes, après avoir été rabaissé, ayant subi toutes les humiliations, martyrisé, crucifié, Jésus descendu dans les profondeurs des ténèbres s'élève au-dessus de tous. L'ascension est ainsi l'acmé d'un processus qui débute dès l'Incarnation dans la chair. On pourrait cependant discuter de cette idée du Dieu fait homme qui trôneraît au-dessus de toute l'humanité, car, chez les orthodoxes il est clairement dit que : "Dieu s'est fait homme pour que l'homme se fasse Dieu à son tour"...Aussi, chaque chrétien est invité à imiter Jésus-Christ et non pas à "se prendre pour Dieu ou un dieu" (et cela dans une prespective narcissique, égotique) mais bien au contraire à effectuer une métanoia, une renovatio totale de son propre être et accéder à un mode d'être supérieur, au mode d'être "suprême", à une condition "toute autre"...
Ajoutons que par la récitation de cette phrase "Notre Père qui êtes aux Cieux" (inclus dans une des principales prières chrétiennes), le fidèle répète la parole la plus fréquemment prononcée parmi la communauté des chrétiens. Le "Notre Père", prière chrétienne qui mentionne pourtant un des grands motifs archétypaux qu'on retrouve dans nombre de traditions religieuses antérieures au christianisme : le Ciel, les cieux, le monde céleste ou bien encore le monde des "ancêtres".
Par ailleurs, l'élévation au Ciel ou la descente aux Enfers peuplent les mythes européens ou extra-européens, archaïques (chamanisme) ou plus récents. Parmi les figures qui permettent d’accéder à ces espaces suprahamains ou ces sur-mondes on trouve le "pilier cosmique" qui est centre du monde, souvent représenté par un poteau, un arbre. Ceux-ci peuvent être considérés à la fois comme des médiateurs entre l'humanité, i.e. le monde terrestre et le monde divin, céleste, ou comme l'incarnation ou la représentation du dieu. Dans les sociétés archaïques, ce sont des êtres célestes qui escaladent le "pilier" pour transmettre, les messages des hommes, au(x) dieu(x) ou bien à un ancêtre mythique. Un aïeul mythique qui, en outre, a fourni, à la communauté, des gestes archétypaux, des modèles exemplaires, les seuls qui soient authentiques car sacrés donc vrais et qui régissent donc la vie de la tribu.
Le poteau, l'arbre sacré s'inscrivent dans un système de croyances complexes incluant des rites initiations. L'escalade du "poteau" permet au novice, parfois au "prêtre", une fois arrivé au sommet de communiquer avec le monde supraterrestre. L'ascensionné prie et reçoit alors des visions, des révélations. L'ascension est un des moyens les plus anciens permettant de communiquer avec "l'autre monde". Le chaman, l'homme-médecine, êtres de la "qualité" aux comportements extra-ordinaires, et qui sont en mesure à s'élever au Ciel par l'extase sont des modèles parfaits de l'homme religieux que doit imiter le novice dans le cadre des rites initiatiques. L'escalade ou l'ascension (concrètement ou en esprit, symboliquement) par le biais du pilier cosmique (ou sa représentation concrète), qui relie les différents niveaux spirituels, permet d’accéder à des espaces de qualités différentes, et de fait, de modifier son statut ontologique, d'effectuer une transmutation de son mode d'être au monde.
Par ailleurs, l'élévation au Ciel ou la descente aux Enfers peuplent les mythes européens ou extra-européens, archaïques (chamanisme) ou plus récents. Parmi les figures qui permettent d’accéder à ces espaces suprahamains ou ces sur-mondes on trouve le "pilier cosmique" qui est centre du monde, souvent représenté par un poteau, un arbre. Ceux-ci peuvent être considérés à la fois comme des médiateurs entre l'humanité, i.e. le monde terrestre et le monde divin, céleste, ou comme l'incarnation ou la représentation du dieu. Dans les sociétés archaïques, ce sont des êtres célestes qui escaladent le "pilier" pour transmettre, les messages des hommes, au(x) dieu(x) ou bien à un ancêtre mythique. Un aïeul mythique qui, en outre, a fourni, à la communauté, des gestes archétypaux, des modèles exemplaires, les seuls qui soient authentiques car sacrés donc vrais et qui régissent donc la vie de la tribu.
Le poteau, l'arbre sacré s'inscrivent dans un système de croyances complexes incluant des rites initiations. L'escalade du "poteau" permet au novice, parfois au "prêtre", une fois arrivé au sommet de communiquer avec le monde supraterrestre. L'ascensionné prie et reçoit alors des visions, des révélations. L'ascension est un des moyens les plus anciens permettant de communiquer avec "l'autre monde". Le chaman, l'homme-médecine, êtres de la "qualité" aux comportements extra-ordinaires, et qui sont en mesure à s'élever au Ciel par l'extase sont des modèles parfaits de l'homme religieux que doit imiter le novice dans le cadre des rites initiatiques. L'escalade ou l'ascension (concrètement ou en esprit, symboliquement) par le biais du pilier cosmique (ou sa représentation concrète), qui relie les différents niveaux spirituels, permet d’accéder à des espaces de qualités différentes, et de fait, de modifier son statut ontologique, d'effectuer une transmutation de son mode d'être au monde.
"Hristos s-a înălţat!"
VOIR sur ce blogue : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/05/constantin-le-grand-et-sa-mere-helene.html
Inscription à :
Articles (Atom)