TEXTE DE 2016
(sans corrections)
1- Les
opérations de subversion des officines spécialisées
Gene
Sharp, philosophe et politologue étasunien, fondateur de l'Albert Einstein
Institution est à l'origine de ces techniques basées par la non-violence visant
la déstabilisation des gouvernements non-alignés sur la politique étasunienne.
Il est véritablement le père de l'Agitprop (contraction
d'agitation-propagande). L'Institut Albert Einstein a participé avec les officines du
milliardaire George Soros, créateur des hedge funds, à la réussite des
"révolutions colorées" ou "fleuries", noms génériques donnés
aux mouvements insurrectionnels qui ont
éclaté en Europe centrale et orientale, en Asie Centrale, au Proche-Orient ou
en Afrique du Nord. La révolution de velours en Tchécoslovaquie en 1989, la révolution des roses en Géorgie en 2003,
la révolution orange ukrainienne en 2004, la révolution des tulipes au
Kirghizistan en 2004, la révolution de jasmin en Tunisie ou encore la
révolution ayant entrainé la chute de Slobodan Milošević parmi d'autres encore
sont téléguidées par ces ONG. Toute la stratégie de Gene Sharp est exposée dans
ce livre "From Dictatorship to Democracy".
Il s'agit de mener des actions de déstabilisations sociale, politique et
économique, selon différentes modalités : manifestations pacifiques, grèves,
utilisation d'internet et des réseaux sociaux. Si Gene Sharp et ses affidés,
mettent en avant le rôle d'ONG qui ne seraient là que pour appuyer les révoltes
populaires devant mener à plus de démocratie et à la libération des peuples du
joug d'"affreux dictateurs", selon Eva Golinger activiste proche de
feu Hugo Chavez (et selon toute évidence) : "En réalité,
derrière ce langage, il y a les acteurs qui cherchent à récupérer le
pouvoir dominant pour réprimer le peuple, utilisant la jeunesse comme
protagoniste, à l’avant-garde des 'rébellions populaires', afin de convaincre l’opinion
publique internationale".
Ces officines et opérations de subversion qui
conduisent aux fameuses "révolutions de couleur" ou "révolutions
des fleurs" font partie du plan global géostratégique de l'anglospère. Les organisations
non-gouvernementales font partie intégrante de la stratégie étasunienne de
déstabilisation des Etats "non-alignés". En Ukraine, c'est,
notamment, à la Polish-Ukrainian Cooperation Foundation (PAUCI) financée par l'United States
Agency for International Development (USAID) et administrée par Freedom House,
qu'est assignée ce rôle déstabilisateur. Sur le site PAUCI, on peut lire : "The Polish-Ukrainian Cooperation Foundation - PAUCI was established in April 2005 as a legacy organization
to the Poland-America-Ukraine Cooperation Initiative. Since 1999, this
initiative served as a unique tri-lateral program aimed at sharing the best
practices of Poland´s successful transition from a centrally planned economy to
a liberal, market-oriented democracy. The mission of the PAUCI Foundation is to
build the capacity of Ukraine to integrate more closely with the European Union
and NATO through the application of Polish and European experience and to
facilitate extensive cross-border dissemination of knowledge and experience in
key areas that impact human capital and civil society". Les intentions sont claires. Les
objectifs de la fondation rejoignent les intérêts étasuniens définis par Brzezinski. Créer un axe Pologne-Ukraine favorable
aux intérêts de Washington (voir chapitre II-6). De la Serbie dans les années
1990 à l'Ukraine dans les années 2000, on retrouve bon nombre des mêmes ONG et
autres officines directement connectées à l'Etat étasunien et aux banquiers,
financiers, milliardaires, pesant sur la politique étrangère de la Maison
Blanche depuis des décennies.
Il faut insister sur le rôle de l'Open Society Foundation de George Soros
qui regroupe un ensemble d'officines spécialisées qui opèrent dans différentes
parties du monde et dont l'influence est considérable. OTPOR
"résistance" créée en 1998 est l'une d''elles. OTPOR s'est appuyé sur les étudiants réclamant le départ de Slobodan Milošević.
Ce
groupuscule avec l'aide d'autres ONG transnationales a été très actif dans la
campagne de déstabilisation du régime de Slobodan Milošević alors président de
la République Fédérale de Yougoslavie (ou de ce qu'il en restait) et qui avait
réussi la synthèse entre nationalisme, ce qui restait de l'appareil communiste
d'Etat yougoslave et le christianisme orthodoxe, religion majoritaire en Serbie.
Or donc, derrière les agitateurs d'OTPOR, nous trouvons également George Soros,
dont la fondation a tenu un rôle fondamental lors des révolutions de couleurs
des années 2000 en Ukraine ou en Georgie notamment, mais aussi Gene Sharp et
son "Albert Einstein fundation" ou encore "Freedom house"
qui fournissent le matériel idéologique subversif anti-communiste et anti-chrétien
à OTPOR et financent ce dernier mouvement.
La
National Endowment for
Democracy (NED) (qui a également financé OTPOR) a investi des milliards de
dollars pour financer les opposants au président ukrainien Loukachenko renversé
en 2005. Freedom House de l'ancien directeur de la CIA, James Woolsey est
également un autre groupe d'influence d'une puissance redoutable. La Fondation
Stefan Bathory, fondée en 1988, est une autre création de l'Open Society
Foundations de Soros devant empêcher le retour du communisme en Pologne. Soros
a de plus financé des blogueurs influents lors du "printemps arabe"
en organisant des sessions de formations (Techcamps). Cette stratégie aurait
aussi été utilisée pour favoriser la guerre civile en Ukraine. De plus, le milliardaire Soros est à
l'origine du Gayfest de Bucarest.
De la Yougoslavie à la Tunisie, de l'Irak à
l'Ukraine, ce sont quasiment les mêmes officines et les mêmes hommes qui sont
aux commandes : James Woolsey, Steve
Forbes, Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld, Peter Ackerman, Jeane Kirkpatrick, Bzrezinski, Samuel Huntington, tous ayant fait partie de Freedom
House à un moment ou à un autre.