vendredi 8 novembre 2024
TRUMP et l'homme ordinaire
jeudi 29 décembre 2022
La "Karen", au-delà de l'hystérie féminine supposée et du racisme
La "Karen"* c'est quoi ? La définition normée qui en fait une cinquantenaire raciste, vindicative passe à côté de l'essentiel. La "Karen" telle que définie appartient à un ensemble plus large : un archétype, l'individu mondial unique (IMU). Cette définition venue des milieux de la gauche libérale, plus globalement libéraux libertaires (qui fait la presse dominante ? qui sont ses relais sinon ses lecteurs et disciples ?) ignore volontairement** un phénomène bien plus englobant et non exclusivement féminin. La "Karen" peut manifestement être un homme.
La "Karen" est donc surtout la métaphore de l'individu de la société libérale peu et mal éduqué et très mal instruit (même s'il a fait quelques études), intelligence médiocre (à force de végéter dans un environnement désintéressé de la vie de l'"esprit", la famille déglinguée*** post-68, pourtant première instance de socialisation) incapable de mettre les choses en perspective et de les hiérarchiser. Incapable de saisir le coeur d'un propos et s'attardant sur des détails.
Incapable aussi de comprendre la complexité du monde et qui préfère s'en prendre à son voisin, son collègue de travail**** ou la caissière du supermarché du coin, parce que justement incapable d'autre chose, comme de s'en prendre à un système qui lui a promis tellement de merveilles. La "Karen" essaiera de prendre tout propos qui la contrarie (qu'elle ne comprend pas) à contre-pied ; justicière, redresseuse de torts née. Elle est prête pour la guerre de tous contre tous (logique libérale avancée). Prête pour le procès systèm(-at)ique.
Peut-on lui en vouloir ? On
lui a fait croire tellement de choses sur ses capacités intellectuelles, son avenir*****, son
pouvoir réel qu'elle se prend pour la maîtresse du monde (qui ne connaît pas dans son entourage une insuportable 'grande gueule' perpétuellement insatisfaite, affectivement immature ?). Ce n'est pourtant qu'un petit être frustré et agressif, empli de peur et de colère à qui on a menti. Là, il faudrait aborder d'autres épineuses questions pour être complet dans l'analyse (ce blogue regorge d'articles intéressants, ici par ex.: https://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/2015/03/la-gauche-au-milieu-des-ruines.html ; https://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/2016/02/la-vraie-vie-lecole-education-et-neo.html )
C'est finalement le Narcisse de Christopher Lasch.
Quelques exemples à prendre avec précaution, entre prises de vues authentiques "sur le vif" et montages (invérifiables) : lien
On acceptera assez facilement que celui ou celle qui filme renvoie à la même logique de Narcisse
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*L'article n'a strictement rien à voir avec le groupe ethnique des Karens
**Cela permet ainsi de se focaliser sur le racisme supposé STRUCTUREL du petit Blanc (petite Blanche) des "nouvelles couches moyennes" purs produits du néo-capitalisme ("idéologie du désir") et de ne pas toucher aux fondements de la société libérale, a fortiori de ce néo-capitalisme qui naît dans les années 60 du XXe siècle (voir Clouscard)
***Certains seront choqués par le jugement de valeur et c'est bien cela le problème : ne rien vouloir entendre (lire en l'ocurrence) de cette réalité monstrueuse au nom d'une neutralité axiologique qui relève de la pure escroquerie intellectuelle
****Son camarade de classe (sociale)
*****C'est à "Karen" que s'adresse cette réplique du film "Fight club" (1999) : "La télévision nous a appris à croire qu’un jour on serait tous des
millionnaires, des dieux du cinéma ou des rockstars, mais c’est faux, et
nous apprenons lentement cette vérité." Le film a d'autres prétentions sur lesquelles je ne m'attarderai pas ici... La formule clouscardienne lapidaire "Tout est permis, rien n'est possible" renvoie à cela également.
jeudi 8 décembre 2022
Rocky Balboa, l'homme (ordinaire) de la décence commune
vendredi 23 novembre 2018
Les gilets jaunes et la communauté de l'être
L'OEUVRE DE MIRCEA ELIADE : ENTRE NOSTALGIE DES ORIGINES ET VOIE POUR L'INSURRECTION DE L'ÊTRE CONTRE L'HYPERMODERNITÉ
mercredi 10 février 2016
"La vraie vie à l'école", éducation et néo-totalitarisme déconstructionniste dans le monde euro-américain
Cette lecture a été d'autant plus énervante que la thèse développée dans l'ouvrage nous a été présentée à plusieurs reprises, et ce dans un laps de temps très court, pratiquement sinon comme une "voie alternative de salut", une analyse innovante du système scolaire suivie de propositions en rupture avec le modèle sur lequel il est bâti. Or, il n'est rien, bien évidemment. Il faut toujours garder à l'esprit que le vaste domaine de la littérature des "sciences" de l'éducation est avant tout un marché et l'ouvrage de Lacadée n'en est qu'un énième produit. Lacadée ou comment continuer à être dans la norme tout en se réclamant de la marge. L'auteur est proche de Philippe Mérieu et trouve admirable le film de François Bégaudeau "Entre les murs"...La messe est dite...
Ce qu'écrit Lacadée, certes - on en convient - auteur bien moins médiatique et idéologue que certains autres "experts", on le retrouve en substance dans nombre d'ouvrages consacrés aux sciences de l'éducation :
-partir des connaissances des élèves et considérer leur "culture" (sans rire et là encore il y a un sous-entendu monstre et parfaitement méprisant de la part de ce psy, VOIR ICI : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/12/trahison-des-elites-et-instruction-au.html) pour les amener à la culture savante, soit en cours de français partir de Joey Starr pour arriver à Du Bellay...(Toujours cette fascinatioin des classes moyennes et de la bourgeoisie libérale post-68 pour les voyous et les abrutis. Par ailleurs, personnellement, je n'ai jamais vu un rapport même lointain entre une chanson de rap et la poésie, la littérature en général)
-privilégier les modes d'organisations socio-spatiaux horizontaux, rhizomatiques (deuleuzianisme),
-maintenir en vie la comateuse école "foucaldienne" inclusive,
-persévérer dans la voie du relativisme-constructivisme interactionniste, etc.
Enfin, on a du mal à comprendre le titre du livre, une fois que l'on s'est attardé sur le contenu ? "La vraie vie à l'école ?" Vraiment ? L'Ecole, si sa mission est d'instruire, doit effectuer une critique radicale du spectacle de la marchandise, or ce Lacadée ne fait à la suite d'autres ses semblabes (bourgeois libéraux et "libertaires") qu'encourager la dictature démocratique de la merde, de la police du spectacle, le maintien de l'illusion de l'anti-vie par l'Ecole...Ce qu'écrit cet auteur lacanien (à la suite de son maître et de sa pensée de psychotière) s'inscrit impeccablement dans la longue lignée des verbiages des flicaillons freudo-lacano-marxistes, kapos du camp de concentration spectaculaire marchand globalisé.
Ce qui suit ne s'éloigne pas, à proprement parler, du sujet. Nous restons toujours dans le cadre de ce néo-totalitarisme pédocentré. Ici en Norvège, nous avons plusieurs exemples de l'application de ce mélange de féminisme autoritaire (matriarcat, facho-féminisme) et pensée déconstrutionniste.
- Un premier cas où des parents (un père roumain, une mère norvégienne) se sont vus retirer la garde de leurs enfants car ces derniers recevaient de temps à autre une petite fessée.
- Un second cas : une mére russe qui avait aidé son enfant à faire tomber sa dent de lait a été "signalée" (fiche S?) aux servives sociaux norvégiens, sur dénconciation de l'institutrice à laquelle l'enfant avait confié cette histoire...
Ces affaires peuvent paraître aberrantes pour toute personne possèdant encore un peu de "bon sens", expression détestée des bourdieusiens et autres derrido-foucaldo-deleuziens, freudo-marxistes ou marxistes culturels, car le "bon sens" pour ces idéologues, c'est le préjugé, le fascisme en germe. Pour les comprendre, il faut bien réaliser que de leur point de vue, le pouvoir, la domination, donc (encore une fois) le fascisme sont partout et notamment dans les valeurs que peuvent transmettre les parents à leurs enfants...
http://stirileprotv.ro/stiri/international/familia-bodnariu-si-a-vazut-pentru-prima-data-copiii-dupa-2-luni-cazurile-similare-care-vorbesc-despre-un-stat-in-stat.html
Ici, un directeur d'école de nationalité roumaine installé en Norvège, explique à des journalistes roumains, à quel point le système éducatif (au sens large) norvégien et "occidental" en général est catagogique (des enfants illettrés, des adultes qui n'ouvrent jamais un livre, des individus qui méprisent le savoir...) et crée des ordures narcissiques (narcissisme au sens de C. Lasch) à la chaîne. Cet homme n'a pas voulu placer ses enfants dans ces écoles transformées en pétaudières où je cite "les élèves font absolument ce qu'ils veulent", et a donc préféré les laisser grandir en Roumanie... http://stirileprotv.ro/stiri/international/familia-bodnariu-si-a-vazut-pentru-prima-data-copiii-dupa-2-luni-cazurile-similare-care-vorbesc-despre-un-stat-in-stat.html
Ici un article intéressant sur les nazis-féministes en Suède :
http://www.lauraagustin.com/extremist-feminism-in-swedish-government-something-dark
VOIR AUSSI sur ce BLOGUE :
Trahison des élites et instruction au rabais :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/12/trahison-des-elites-et-instruction-au.html
Socialisme clouscardien contre gauche deleuzienne :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/08/socalisme-clouscardien-contre-gauche.html
et tous les articles marqués Michel Foucault :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/search/label/Michel%20Foucault
provocations langagières, provocations langagières, provocations langagières, provocations langagières, provocations langagières,
jeudi 13 août 2015
La gauche au milieu des ruines...
mercredi 22 octobre 2014
Michéa et les "autres"...
à lire : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/09/deconstructions-mortelles.html
mercredi 24 septembre 2014
Karl Marx, Michel Clouscard et Jean-Claude Michéa contre la gauche
Par ailleurs, ajoutons que les belles âmes de gauche ont, visiblement, grand mal à comprendre que critiquer la gauche ne veut absolument pas dire être de droite, si cette distinction a un sens...Et, c'est tout le travail, finalement, des deux sus-cités que de confirmer l'obsolescence de cette distinction, voire sa facticité.
vendredi 14 mars 2014
Marxisme-léninisme, marxisme clouscardien, socialisme anti-progressisme : filiations et ruptures radicales
Par ailleurs, les progressistes ont toujours fait comme si l'être humain était dénué de toute âme, de tout désir de transcendance ou d'attachements à des lieux, à des personnes à des traditions, des valeurs et on sait à quel point Marx, par exemple, méprisait ces paysans dont les "comportements conservateurs" ne pouvaient s'expliquer que par l'abrutissement propre à une existence campagnarde. Finalement, sur ce point le discours libéral de droite ou de gauche est le même. que celui de Marx et de nombre de marxistes. Ces progressistes n'ont d'ailleurs toujours pas saisi que ce petit peuple (4) méprise et méprisait ces adorateurs du progrès du fait de leurs discours ethnocidaires. Il faut, ici, rappeler le rejet des thèses des révolutionnaires français chez une large part des paysans de l'ouest de la France...ou de celles des communistes est-européens par les petits paysans des Balkans ou des Carpates...
Enfin, on dira que le militantisme à gauche (voire le militantisme tout court) a toujours séduit ceux que la "vie intérieure" terrifie...
Michéa nous dit -sans rejeter Marx, mais les marxistes certainement- l'intérêt qu'il y a à (re-)découvrir les penseurs du socialisme, du syndicalisme révolutionnaire, de l'anarcho-socialisme, tels Georges Sorel ou Pierrre Joseph Proudhon et en général les socialistes pré-marxistes ou utopiques en se réfèrant donc, en partie (car l'idée d'un progrès continu présent dans ces doctrines doit être remise en cause, plutôt Fourier que Cabet donc sur ce point) aux théoriciens pronant une révolution socialiste pacifique. Une des idées- forces de ces doctrines est que la création de communautés socialistes au sein de la société capitaliste permettrait la disparition de cette dernière. Michéa ne considère pas, pour autant que ces "communautés intentionnelles" seraient suffisantes pour "renverser" le système capitaliste. Les expériences menées dans "communautés néo-rurales" et autres les "communautés hippies", par exemple, ont, en effet, largement montré leurs limites et, surtout, leur dimension "petite-bourgeoise" mais aussi "parasitaire" (installation dans la misère rurale grâce à l'exode post-1945). La sortie du capitalisme selon Michéa est donc bien un compromis entre deux "intentions" (cf. supra) et passe obligatoirement par une révolution anthropologique totale.
(1) Finalement, j'y ai retrouvé le discours bien trop fréquent du bon gros beauf bien con et d'autres frustrès (toutes étiquettes politiques confondues, soyons justes) qui méprisent le travail et les professions intellectuels et... surtout les "humanités" et dans ce cas, avec pour seule "culture" celle du militant de gauche radicale (tout est dit). Et on sait à quel point cette engeance, si prompte à "fasciser" ce qui s'écarte seulement d'un iota de sa ligne idéologique, a toujours eu la mentalité policière... On n'insistera pas sur la dimension "bouffe-curé" du discours de ces personnes. Simplement, l'anticléricalisme (comprendre anti-catholique ; le catholicisme étant à peu près la seule branche confessionnelle du christianisme dont ils aient entendu parler) en 2014 en France, c'est plus qu'une lutte de retard, cela relève, bien plus, de la pathologie, de la névrose obsessionnelle...disons même de la connerie la plus crasse.
(4) On ne fera pas non plus de ce "petit peuple" une figure christique, lui aussi compte son lot de racistes, de crétins à préjugés et d'irrécupérables prêts à tendre le bras de manière à faire un angle de 45° avec l'horizon devant le premier chef vaguement charismatique qui se présentera à lui. Seulement, Orwell et Michéa considèrent que c'est parmi ce "petit peuple" que l'on trouve le plus fréquemment ces comportements de "décence ordinaire", d'authencité et d'adhésion à ce concept fondamental maussien du "donner, recevoir et rendre"...On sait également que Guy Debord était beaucoup moins optimiste que Michéa quant à la fréquence de l'adhésion de ce "petit peuple" à ces valeurs...