L'anarchiste conservateur, le libertarien (libertarian) minarchiste anti-guerres partisan de la désobéissance civile à la Thoreau, l'ouvrier communiste attaché aux valeurs du catholicisme, l'ouvrier gaulliste, le socialiste patriote, etc. ce sont autant de profils socio-politiques RÉELS ravalés au rang d'aberrations par les analphabètes politiques de gauche du post-Occident.
Pour le progrès social ET contre l'avortement... Gros bug chez la féministe de gauche par exemple.
On doit remercier la production pseudo-scientifique en sciences sociales ds le monde euro-américain, aujourd'hui à peu près nulle (au sens de mauvaise) qui a été incapable de penser le mouvement des gilets jaunes (le cadre monarchiste qui sympathise avec le petit fonctionnaire trotskiste et l'artisan patriote ex-RPR) et, même avant, l'arnaque du libéralisme LIBERTAIRE et bien sûr toujours aussi inepte quand elle prétend dire quelque chose du phénomène TRUMP.
Michéa part
d'un constat : la pensée de gauche contemporaine
est un immense champ de ruines. Loin de se limiter à quelques critiques
superficielles qui effleureraient à peine le sujet, il établit une sorte de
généalogie, bien plus encore une carte génétique (sa démarche est
philosophique) du libéralisme pour y trouver les causes premières de la
situation présente. Il rend alors
compte du fait que la gauche telle qu'elle se présente de nos jours (de
Hollande, à Emmanuelle Cosse en passant par Mélenchon), suivant à la lettre la
formule de Michel Foucault selon laquelle tout l'héritage du socialisme est bon
à mettre à la jaille, n'a jamais été que l'Incarnation du versant culturel du
libéralisme. Derrière ce GRAND renoncement, qui pour paraphraser Jean-Claude était de toute façon, consubstantiel à la stratégie de cette gauche
sorbonnarde-mitterrandienne-pétard-caviar, il y a un projet
"total"-itaire : faire du "citoyen" une
machine désirante (libérer les flux libidinaux !, les fascistes historiques
auraient parlé de force vitale !), autrement
dit un consommateur abruti et un employé servile, sans conscience politique et
le priver de l'héritage de contestation radicale de ses ascendants (qui n'est
que fascisme selon cette "nouvelle" gauche pour qui le confusionnisme
et l'inversion accusatoire sont des modes d'opérer systématiques), sans racines
donc, sans passé et finalement sans "qualités" (Musil).
En lieu et place, de cette radicalité contestataire
réellement subversive car "ENRACINEE", puisqu'il est désormais hors
de question d'en finir avec le "capitalisme", la gauche libérale
butlero-derrido-deleuzienne propose-impose à ce nouveau type anthropologique
parfaitement immature (mâle ou femelle), nourri aux films de cet abruti de
Tarentino et qui continue de jouer à la console Nintendo après 40 balais,
lesslogans les plus creux les plus
apolitiques et d'adhérer tous les couillonneries de la révolte mise en
spectacle : de la techno-parade aux apéros festifs parrainés par Nike et les Inrocks, du "changement
c'est maintenant" à la lutte anti-fascistes sans fascistes, du rebelle
abruti techno-rapoïde qui gigote du cul dans les émissions de Canal + auxétudes sur le
"gender-post-porno-queer" et autres bavardages pervers
déconstructionnistes, etc.
Être dans l'air du temps, vivre avec son époque...toute
forme de nostalgie ou références à propos d'un certain mode vie qui exclurait,
de facto, un bon nombre de parasitages mentaux actuels, toute contestation du
mode de production capitaliste ne pouvant être que réactionnaire,
"d'essence barrésienne" (Michéa citant Pascal Lamy à propos des
déviants qui se posent deux ou trois questions au sujet d'unemondialisation basée sur la croyance en une
croissance infinie dans un monde aux ressources limitées), chacun est, par
incidence, sommé d'adhérer au slogan : "il n'y a pas d'alternatives (au
capitalisme)". Nier la réalité de la lutte des classes, écraser la
psyché, salir les âmes ! Penser et vivre comme des porcs finalement...C'est le projet libéral-libertaire, un contrat à tacite reconduction
entre la gauche et la droite depuis 40 ans, parfaitement respecté, par exemple,
à travers l'alliance du sociologue de gauche et de l'économiste de droite...
Ceci étant dit, Michéa n'oublie pas la critique du
marxisme (et des marxistes) en montrant la parfaite indigence de son
anthropologie et son adhésion a-critique à l'idéologie du progrès (et cette
stupide conception de l'histoire des sociétés : passage du stade de
l'enfance à celui de l'âge adulte qui est la même chez les libéraux), au productivisme,
à l'idée de croissance infinie, etc.
Excellente "une" du numéro de décembre du journal "La décroissance". Inutile de se perdre en commentaires. La figure (l'ange ?) tutélaire du néo-capitalisme "à la cool" (jean's et baskets New Balance obligatoires), Steve Jobs et la logorrhéique Judith Butler, pasionaria de la troublée et oligophrène gauche libérale.
Joseph et Marie (ou Marie et Joseph), le couple "divin" (la paire divine?) du libéralisme-libertaire, acquéreur-propriétairecréateur du nouvel Adam, du post-humain augmenté et logotisé de la fin de l'Histoire, fabriqué dans une usine sordide de poules pondeuses exploitées à produire du rêve dé-localisée dans le Tiers monde un pays du Sud, atelier d'esclaves un pays émergé, à l'économie ouverte...
Mépris pour l'histoire à la mode structuraliste ou à la sauce éliadéenne, mépris pour ce "stupide XVIIIe siècle", pour ces bourgeois libéraux à la Voltaire tout autant que pour certains de ces communistes qui en sont encore crétinement (ou cyniquement), à se revendiquer des Lumières, de la révolution française ? Peut-être bien...et pourquoi pas?!...Voltaire"ce géniteur de lieux communs en tous genres : 'Forcez les
hommes au travail, vous les rendrez honnêtes gens.' Oh ! laudateur de la
liberté, comment ne voyait-il pas qu'il annonçait les camps de
concentration?" (Jacques Ellul)... Le guerrier aristocrate progressivement remplacé jusqu'à disparition totale par le bourgeois commerçant (mais on pourra nous rétorquer que l'organisation tripartite de la société médiévale est déjà "in-volution"). L'Eglise petit à petit corrompue par la morale bourgeoise et qui finira par justifier théologiquement l'exploitation de l'homme par son semblable. Les révolutionnaires du XIXe s., puis la classe ouvrière occidentale ("l'aristocratie ouvrière"...) contaminés par le mythe bourgeois du travail libérateur...La désacralisation définitive du cosmos (le rationalisme...) arrivée à son terme au XIXe s. qui condamne l'homme à vivre dans un monde sans sens supérieur, soumis à la technique, à la technoscience, à la quête exclusive de son petit intérêt. Il est inutile de comptabiliser le nombre de personnes que cette dernière assertion fera ricaner ou plutôt enrager car il y ici le crime primordial, fondateur de l'"Occident moderne", dont l'histoire est un long processus devant aboutir à rendre le cosmos parfaitement inerte (Lemonnier, 13 juin 2014).
Les groupes tribalites amazoniens, les sociétés traditionnelles : la phase paradisiaque de l'humanité ? Rouseausisme vous répondra-t-on ! Entendu un milliard de fois. Mais Rousseau c'est le "contrat social", il écrit ainsi que l'homme à l'état de nature est un être"stupide et borné". L'état de nature pour Rousseau, Hobbes ou Locke, c'est une "hypothèse de travail"...
Bref, ici la bande-annonce du célèbrissime film de John Boorman, en ce jour d'ouverture des jeux du cirque mondialisés au Brésil...
"Dans la société primitive, société par essence égalitaire, les hommes
sont maîtres de leur activité, maîtres de la circulation des produits de
cette activité : ils n’agissent que pour eux-mêmes, quand bien même la
loi d’échange des biens médiatise le rapport direct de l’homme à son
produit. Tout est bouleversé, par conséquent, lorsque l’activité de
production est détournée de son but initial, lorsque, au lieu de
produire seulement pour lui-même, l’homme primitif produit aussi pour
les autres, sans échange et sans réciprocité." Pierre Clastres, La société contre l'Etat, 1974
"Ils vivent comme les oiseaux du ciel, de ce que leurs femmes peuvent cueillir dans la forêt, ou de ce qu'ils chassent eux-mêmes à l'arc. Nomades, ils ne s'attachent à rien. Ils vivent uniquement dans le présent, en dehors de "l'histoire". Mircea Eliade à propos des Pygmées, 20 janvier 1946, Fragments d'un journal.
Un autre regard sur la nature selon le même John Boorman :Délivrance-1972
Quelques notes inspirées, après être tombé sur un "nid de buses progressistes-productivistes" (1)niant l'existence des "classes moyennes" et focalisé sur le clivage classe ouvrière/bourgeoisie (et donc incompréhension de l'idée du travailleur collectif, ensemble organique réunissant le manuel et l'intellectuel). Il va sans dire que ce discours méprisant le "réel actuel" relève du crétinisme marxiste-léniniste dogmatique et poussiéreux (2). Les analyses de Clouscard -que ces idéologues ignorent royalement- ont bien montré l'existence de cette classe moyenne, certes hétérogène (il faut donc parler de classes moyennes, de couches moyennes), aujourd'hui hégémonique, clientèle du "marché du désir" selon la formule chère à l'auteur et qui, de par sa toute puissance, a entraîné un nouveau clivage centré sur la division production/consommation depuis des décennies (à partir de la date symbolique de 1968). Clouscard est, certes, un progressiste-productiviste et de ce point de vue là, il reste fidèle au "marxisme prométhéen" (pléonasme?), mais tout son mérite est d'avoir montré que d'une part, le projet marxiste est compatible avec la démocratie et d'autre part d'avoir démontré qu'un certain nombre de positions sectaires lénino-staliniennes n'ont plus à rien à faire dans les mouvements politiques qui se réclament de Marx.
Cependant, on a AUSSI le droit de douter d'un certain nombre de ses positions. A titre d'exemple significatif, les raisons avancées par Clouscard expliquant les raisons pour lesquelles on dégraisse dans les entreprises et on délocalise ne sont pas validées par les évolutions des politiques économiques actuelles. Ainsi, on ne délocalise pas, de plus en plus pour des raisons de destruction de l'environnement dues aux productions industrielles et la pollution générée par celles-ci (disons qu'elles peuvent constituer une excuse et il est vrai que le discours "écologiste" émerge politiquement et médiatiquement en pleine crise du capitalisme dans les années 60, l'idéologie 68arde viendra à son secours avec son discours "idéaliste" et "libérateur") mais bien plutôt et toujours exclusivement pour des raisons de coût de la main-d'oeuvre. Inutile de dire que Clouscard fustigeait tous les mouvements décroissantistes (qu'on ne confondra pas, comme prennent plaisir à le faire les économistes libéraux, keynésiens et les pseudo-écolos "durables" de gouvernements, avec l'absence de croissance actuelle ou la récession) et est resté sur cette ligne dure productiviste... Si l'industrialisation et la machine (sanctifiéés par les marxistes et les capitalistes)(3) ont permis à l'homme de le mettre à l'abri de la pénurie (c'est loin d'être vrai partout, cf. l'ex-bloc communiste), on peut douter que celles-ci continuent très longtemps à assurer cette "protection". Comment croire, aujourd'hui, à la croissance d'une production industrielle illimitée (pour produire quoi, d'ailleurs?) dans un monde aux ressources naturelles limitées, à une croissance infinie dans un monde fini ? Il reste que Clouscard est assurément un des rares penseurs marxistes qui nous soit contemporain à avoir produit une somme d'analyses parfaitement géniales et fulgurantes concernant la nature du néo-capitalisme dont l'origine est à rechercher dans l'imposition du le Plan Marshall et qui s'affirme de manière autoritaire et sans fard par mutation dans la contre-révolution capitaliste de Mai 68. Nous connaissons la suite...
Il faut alors, à l'évidence, porter une attention particulière aux propos de Michéa qui défend le socialisme sans le "progrès" et qui remet à leur place les "progressistes" (sociaux-démocrates ou (néo-)marxistes révolutionnaires) en leur "demandant" de faire preuve de plus d'humilité, les considérant comme dogmatiques et figés, croyants fanatiques dans le "culte du progrès" et du demain sera toujours meilleur qu'aujourd'hui et des lendemains qui chantent... En effet, à l'épreuve de l'histoire, cette "religion du progrès" est loin d'avoir fait montre d'une réelle pertinence. Et là, il faut considérer avec intérêt les thèses des décroissants anti-productivistes qui ont, forcément, aussi à voir avec cette "décence commune" (cf. paragraphe 4). Autant dire que la figure du "producteur" au sens marxiste ne fait l'objet d'aucun culte parmi les décroissants. En tout cas, le "producteur" pour les décroissants n'est pas de même nature que celui des progressistes. Certains hurlent à la réaction, au poujadisme à la lecture des thèses décroissantistes, pourtant Poujade le défenseur du petit commerçant parasitaire qui accumule du capital sans produire est bien loin de l'idéal prôné par ceux qui refusent la croissance illimitée (et la croissance du capital, fait en effet partie de ces "croissances non désirables ou désirées"). Il y a beaucoup à dire à ce sujet...
Par ailleurs, les progressistes ont toujours fait comme si l'être humain était dénué de toute âme, de tout désir de transcendance ou d'attachements à des lieux, à des personnes à des traditions, des valeurs et on sait à quel point Marx, par exemple, méprisait ces paysans dont les "comportements conservateurs" ne pouvaient s'expliquer que par l'abrutissement propre à une existence campagnarde. Finalement, sur ce point le discours libéral de droite ou de gauche est le même. que celui de Marx et de nombre de marxistes. Ces progressistes n'ont d'ailleurs toujours pas saisi que ce petit peuple (4) méprise et méprisait ces adorateurs du progrès du fait de leurs discours ethnocidaires. Il faut, ici, rappeler le rejet des thèses des révolutionnaires français chez une large part des paysans de l'ouest de la France...ou de celles des communistes est-européens par les petits paysans des Balkans ou des Carpates... Enfin, on dira que le militantisme à gauche (voire le militantisme tout court) a toujours séduit ceux que la "vie intérieure" terrifie...
Lisons donc Michéa, et ce passage tiré de son dernier livre qui illustre et synthétise fort bien sa pensée :
"S'il y a une chose qui devrait être universellement claire -après un siècle d'errements et d'échecs du mouvement révolutionnaire- c'est que le monde ne pourra véritablement changer en bien (et aucun "sens de l'histoire" ni aucune théorie du "progrès" ne peuvent garantir mécaniquement cette issue désirable) que s'il change simultanément par en bas et par en haut, et que si chacun, par conséquent, est disposé, dans sa vie quotidienne à y mettre un peu du sien. Les révolutionnaires "professionnels" qui ne rêvent quant à eux, que de 'saisie jacobine de l'Etat' (Guy Debord) devraient bien plutôt s'interroger sur leur propre rapport personnel à la volonté de puissance et à la common decency (décence ordinaire)"Michéa J-C, Les mystères de la gauche, De l'idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu, Flammarion
Michéa nous dit -sans rejeter Marx, mais les marxistes certainement- l'intérêt qu'il y a à (re-)découvrir les penseurs du socialisme, du syndicalisme révolutionnaire, de l'anarcho-socialisme, tels Georges Sorel ou Pierrre Joseph Proudhon et en général les socialistes pré-marxistes ou utopiques en se réfèrant donc, en partie (car l'idée d'un progrès continu présent dans ces doctrines doit être remise en cause, plutôt Fourier que Cabet donc sur ce point) aux théoriciens pronant une révolution socialiste pacifique. Une des idées- forces de ces doctrines est que la création de communautés socialistes au sein de la société capitaliste permettrait la disparition de cette dernière. Michéa ne considère pas, pour autant que ces "communautés intentionnelles" seraient suffisantes pour "renverser" le système capitaliste. Les expériences menées dans "communautés néo-rurales" et autres les "communautés hippies", par exemple, ont, en effet, largement montré leurs limites et, surtout, leur dimension "petite-bourgeoise" mais aussi "parasitaire" (installation dans la misère rurale grâce à l'exode post-1945). La sortie du capitalisme selon Michéa est donc bien un compromis entre deux "intentions" (cf. supra) et passe obligatoirement par une révolution anthropologique totale. (1)Finalement, j'y ai retrouvé le discours bien trop fréquent du bon gros beauf bien con et d'autres frustrès (toutes étiquettes politiques confondues, soyons justes) qui méprisent le travail et les professions intellectuels et... surtout les "humanités"et dans ce cas, avec pour seule "culture" celle du militant de gauche radicale (tout est dit). Et on sait à quel point cette engeance, si prompte à "fasciser" ce qui s'écarte seulement d'un iota de sa ligne idéologique, a toujours eu la mentalité policière... On n'insistera pas sur la dimension "bouffe-curé" du discours de ces personnes. Simplement, l'anticléricalisme (comprendre anti-catholique ; le catholicisme étant à peu près la seule branche confessionnelle du christianisme dont ils aient entendu parler) en 2014 en France, c'est plus qu'une lutte de retard, cela relève, bien plus, de la pathologie, de la névrose obsessionnelle...disons même de la connerie la plus crasse.
(2) "La vérité est que les innombrables intellectuels anglais [NDA : français conviendrait très bien] qui baisent le cul de Staline ne sont pas différents de la minorité qui fait allégeance à Hitler ou Mussolini, ni des spécialistes de l'efficacité qui, dans les années vingt, prêchaient le "punch", le "nerf", la "personnalité" et le "soyez un loup!" Orwell, G.
(3)Quel que soit le mode de production l'abrutissement du travailleur reste le même. Collectivisation = fordisme=toyotisme=technicisme=aliénation. Ajoutons que les pays dits "socialistes" (Europe centrale et orientale + URSS) n'ont jamais dépassé le stade de la "dictature du prolétariat", en réalité celle du Parti donc d'une clique de profiteurs-parasites (4)On ne fera pas non plus de ce "petit peuple" une figure christique, lui aussi compte son lot de racistes, de crétins à préjugés et d'irrécupérables prêts à tendre le bras de manière à faire un angle de 45° avec l'horizon devant le premier chef vaguement charismatique qui se présentera à lui. Seulement, Orwell et Michéa considèrent que c'est parmi ce "petit peuple" que l'on trouve le plus fréquemment ces comportements de "décence ordinaire", d'authencité et d'adhésion à ce concept fondamental maussien du "donner, recevoir et rendre"...On sait également que Guy Debord était beaucoup moins optimiste que Michéa quant à la fréquence de l'adhésion de ce "petit peuple" à ces valeurs...