Selon Deleuze et les freudo-marxistes en général, l'inconscient produit les flux
révolutionnaires du désir. Ce sont donc ces flux qu'il faut libérer pour renverser la "vieille société capitaliste répressive". Pourtant, à l'épreuve des
faits, le discours de rejet des valeurs répressives n'aboutit pas à une remise
en cause de l'ordre capitaliste. Bien au contraire, la permissivité et la
prétendue libération des mœurs (mai 68 dans sa variante
bourgeoise-estudiantine) permet le
sauvetage d'un capitalisme en crise, celui de l'après-guerre : introduction de
l'idéologie libertaire dans la consommation (création de nouveaux marchés), le monde de l'entreprise. Fini
le "vieux con", le patron sévère et vaguement misanthrope en
costard qui va à l'église le dimanche, lecteur de Mauriac et amateur de musique
baroque, place aux "jeunes ordures" du néo-capitalisme libidinal,
sociables et narcissiques, en jean's et baskets qui fréquentent les boites d'Ibiza,
fans de David Guetta et des Beatles...
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