L'article longtemps disponible librement ne l'est plus gratuitement. https://orthodoxie.com/compte-rendu-de-lecture-%E2%80%89la-grande-metamorphose-elements-theo-anthropologie-orthodoxe%E2%80%89-de-jean-boboc/ C'était il y a presque 3 ans.
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mardi 29 septembre 2020
Message de Jean Boboc suite à ma recension de son livre en 2017 - "La grande métamorphose. Eléments pour une théo-anthropologie orthodoxe".
dimanche 28 juin 2020
Orthodoxie chrétienne et christianisme celtique
Ni Francs, ni Romains. La thèse des druides au contact du monachisme
oriental (non réfutée) puis convertis et évangélisateurs (1) de l'espace
celtique occidental est très intéressante. L'autoritarisme et le
centralisme de Rome a, dans tous les cas, mis un terme à ce
christianisme celtique orthodoxe (monachiste) ignorant jusqu'au 12ème
siècle les influences mortifères que l'on connaît : Augustin, Grégoire
1er incompréhensiblement vénéré par l'Eglise orthodoxe....
Ci-dessous, une tentative de reconstruction :
http://www.eoc-coc.org/eglise-orthodoxe-celtique-accueil/accueil/?fbclid=IwAR2urMsPUQgtu6TnMO9raIu_BXIqQwqcaeWRWpFuRBHNP8ARDqckF2kDF_I
(1) Sinon vecteurs de cette translation de la plus pure Orthodoxie chrétienne via la monachisme de l'Orient vers l'Occident
Intéressant mais rien sur les liens entre monachisme oriental, druides et christianisme celtique :
https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/les_chretientes_celtiques.asp
Sur saint Aristobulus : http://oodegr.com/english/biographies/arxaioi/Aristobulus_Apostle.htm
Ci-dessous, une tentative de reconstruction :
http://www.eoc-coc.org/eglise-orthodoxe-celtique-accueil/accueil/?fbclid=IwAR2urMsPUQgtu6TnMO9raIu_BXIqQwqcaeWRWpFuRBHNP8ARDqckF2kDF_I
(1) Sinon vecteurs de cette translation de la plus pure Orthodoxie chrétienne via la monachisme de l'Orient vers l'Occident
Intéressant mais rien sur les liens entre monachisme oriental, druides et christianisme celtique :
https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/les_chretientes_celtiques.asp
Sur saint Aristobulus : http://oodegr.com/english/biographies/arxaioi/Aristobulus_Apostle.htm
jeudi 4 juin 2020
L'imposture théologique du concile d’Orange (529). Comment un concile régional a rejetté l'authentique Orthodoxie chrétienne et contribué au déclin spirituel de l'Eglise occidentale.
L'imposture théologique du concile d’Orange (529) présidé par Césaire d'Arles, ici un commentaire affirmant l'orthodoxie de ce concile : Le concile de la grâce ou réflexions théologiques sur la concile d' Orange
Préférer Augustin et l'augustinisme aux moines de St Victor et aux moines lériniens, au grand saint Jean Cassien, disciple d'Evagre le Pontique (qui inspira les conférences de Jean Cassien), mais aussi à saint Honorat, St Vincent et St Hilaire d'Arles et alors que l'immense majorité de l'épiscopat de Gaule se rangeait du côté des Lériniens, serait donc une marque de la plus grande Orthodoxie.
C'est ce qui est écrit dans le texte par un catholique (ci-joint). Il faudrait donc préciser que signifie "orthodoxie" ds ce contexte. Par rapport au Concile de Trente ? Certainement, à la théologie latine obligatoirement.
Ce même concile s'opposait de fait à St Jean Chrysostome (Homélies sur l’Evangile de Matthieu) s'opposant lui-même en tout point à Augustin sur la prédestination.
Jean Cassien que les augustinistes-pseudo-orthodoxes (parlons clairement ici majoritairement des dits "Vieux-Croyants orthodoxes" en France) occultent systématiquement et catapulté "semi-pélagien" par des clercs profondément ignares alors que Cassien s'inscrivait parfaitement dans cette théologie qui a en son centre la déification de la nature de l'homme...Des "orthodoxes", par ailleurs, étrangement plus préoccupés de plaire à des catholiques traditionalistes plutôt que de retrouver la communion des Eglises orthodoxes...
Et ça, si ce n'est pas un désaveu de la doctrine augustinienne, avant qu'elle ne naisse, à se demander si Augustin avait lu les pères antenicéens :
Saint Irénée de Lyon, un des plus proches de la tradition apostolique ;
Il manque à la liste Saint Ephrem le Syrien, St Grégoire de Nazianze,
et finalement St Grégoire de Nysse :
Il en reste...
La position d'Augustin sur l'élection s'oppose radicalement, c'est une évidence, à la DOCTRINE DE LA THEOSIS.
La France aurait-elle pu rester orthodoxe sans ces évêques et théologiens ignares et manipulateurs ? La question est sans réponse. D'autant plus que l'ajout du Filioque (Récarède le Wisigoth/Toléde en 589 et surtout Charlemagne/Léon III) est un autre coup fatal porté des siècles plus tard à l'Orthodoxie occidentale.
Les orthodoxes n'ont pas connu cette polémique autour d'Augustin parce qu'ils ignorent fondamentalement Augustin contrairement à ce que racontent 2 ou 3 illuminés à la suite d'une poignée de théologiens malheureusement. Les thèses d'Augustin étaient fondamentalement ignorées jusqu'au 17e siècle dans le monde orthodoxe. L'uniatisme, le poison théologique infusé par l'Ecole de Kiev, la théologie russe d'importation du XVIIIe s. dans l'Eglise orthodoxe ont changé la donne.
Il est vrai qu'Augustin est cité au Ve concile œcuménique mais ça ne prouve rien. 3000 évêques "grecs" au total et 25, "latins", ont participé aux 7 conciles. Peu d'entre eux ont laissé une œuvre théologique , alors qu'en est-il d'Augustin ? Les évêques mentionnés sont en accord avec les concluions des conciles. Point. Quant à la qualification de père de l'Eglise, l'Eglise orthodoxe ne connaît pas le formalisme de l'Eglise dite catholique romaine (au passage l'Eglise orthodoxe revendique légitimement cette catholicité et romanité) et cette liste de pères de l'Eglise n'est pas le fait de l'Eglise. L'Eglise orthodoxe ne reconnaît, en outre, pas dans les catégories de saints ou bienheureux le même formalisme que l'Eglise latine. Un Orthodoxe parlera souvent du bienheureux Augustin ou n'en parlera pas, considérant qu'il existe un nombre considérable de théologiens bien plus intéressants que celui-ci dont l’œuvre brouillonne (Augutin ne se corrige pas, il jongle avec ses contradictions énormes) ne fait pas le poids face à celle d'un Jean Cassin, Grégoire le Théologien, Maxime le Confesseur et bien d'autres.
Séraphim Rose, malgré ses grandes qualités de théologien, dans sa fidélité à l'Ecole de Kiev tente une réhabilitation malheureuse d'Augustin en faisant la distinction entre pères selon la piété, catégorie à laquelle appartiendrait Augustin, et pères selon le dogme défendu. On saisit le malaise de ce théologien et sa difficulté à nous faire accepter Augustin comme relevant de la plus pure Orthodoxie.
Préférer Augustin et l'augustinisme aux moines de St Victor et aux moines lériniens, au grand saint Jean Cassien, disciple d'Evagre le Pontique (qui inspira les conférences de Jean Cassien), mais aussi à saint Honorat, St Vincent et St Hilaire d'Arles et alors que l'immense majorité de l'épiscopat de Gaule se rangeait du côté des Lériniens, serait donc une marque de la plus grande Orthodoxie.
C'est ce qui est écrit dans le texte par un catholique (ci-joint). Il faudrait donc préciser que signifie "orthodoxie" ds ce contexte. Par rapport au Concile de Trente ? Certainement, à la théologie latine obligatoirement.
Ce même concile s'opposait de fait à St Jean Chrysostome (Homélies sur l’Evangile de Matthieu) s'opposant lui-même en tout point à Augustin sur la prédestination.
Jean Cassien que les augustinistes-pseudo-orthodoxes (parlons clairement ici majoritairement des dits "Vieux-Croyants orthodoxes" en France) occultent systématiquement et catapulté "semi-pélagien" par des clercs profondément ignares alors que Cassien s'inscrivait parfaitement dans cette théologie qui a en son centre la déification de la nature de l'homme...Des "orthodoxes", par ailleurs, étrangement plus préoccupés de plaire à des catholiques traditionalistes plutôt que de retrouver la communion des Eglises orthodoxes...
Et ça, si ce n'est pas un désaveu de la doctrine augustinienne, avant qu'elle ne naisse, à se demander si Augustin avait lu les pères antenicéens :
Saint Irénée de Lyon, un des plus proches de la tradition apostolique ;
"Contre les Hérésies" (fin-IIe s.) :
Cette parole : Que de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, et vous n'avez pas voulu (Mt.; 23, 37) illustrait bien l'antique loi de la liberté de l'homme. Car Dieu l'a fait libre, possédant, dès le commencement, sa propre faculté de décision, tout comme sa propre âme pour user du conseil de Dieu volontairement et sans être contraint par celui-ci. (...) Tous sont de même nature, capables de garder et de faire le bien, capables aussi de le rejeter et de ne pas le faire. (...) Dieu donne toujours à l'homme de quoi faire le bien (...) aussi celui-ci est-il jugé justement s'il ne le fait pas, puisqu'il pouvait le faire ; s'il le fait, il est justement récompensé, puisqu'il pouvait ne pas le faire. (IV ; 37, 1)
Et ce n'est pas seulement dans les actes, mais jusque dans la foi, que le Seigneur a sauvegardé la liberté de l'homme et la maîtrise qu'il a de soi-même : Qu'il te soit fait selon ta foi (Mt. ; 9, 29) dit-il, déclarant ainsi que la foi appartient en propre à l'homme par là même que celui-ci possède sa décision en propre. (IV; 37, 5)
Ce n'est pas l'art de Dieu qui est en défaut (...) mais celui qui ne se plie pas à cet art, celui-là est la cause de son propre inachèvement. (...) Ceux qui se sont séparés de la Lumière du Père et ont transgressé la loi de la liberté se sont séparés par leur faute, puisqu'ils avaient été faits libres et maîtres de leur décision. (IV ; 39, 3)"
Cette parole : Que de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, et vous n'avez pas voulu (Mt.; 23, 37) illustrait bien l'antique loi de la liberté de l'homme. Car Dieu l'a fait libre, possédant, dès le commencement, sa propre faculté de décision, tout comme sa propre âme pour user du conseil de Dieu volontairement et sans être contraint par celui-ci. (...) Tous sont de même nature, capables de garder et de faire le bien, capables aussi de le rejeter et de ne pas le faire. (...) Dieu donne toujours à l'homme de quoi faire le bien (...) aussi celui-ci est-il jugé justement s'il ne le fait pas, puisqu'il pouvait le faire ; s'il le fait, il est justement récompensé, puisqu'il pouvait ne pas le faire. (IV ; 37, 1)
Et ce n'est pas seulement dans les actes, mais jusque dans la foi, que le Seigneur a sauvegardé la liberté de l'homme et la maîtrise qu'il a de soi-même : Qu'il te soit fait selon ta foi (Mt. ; 9, 29) dit-il, déclarant ainsi que la foi appartient en propre à l'homme par là même que celui-ci possède sa décision en propre. (IV; 37, 5)
Ce n'est pas l'art de Dieu qui est en défaut (...) mais celui qui ne se plie pas à cet art, celui-là est la cause de son propre inachèvement. (...) Ceux qui se sont séparés de la Lumière du Père et ont transgressé la loi de la liberté se sont séparés par leur faute, puisqu'ils avaient été faits libres et maîtres de leur décision. (IV ; 39, 3)"
Il manque à la liste Saint Ephrem le Syrien, St Grégoire de Nazianze,
et finalement St Grégoire de Nysse :
"Celui qui a la libre disposition
de toutes choses, poussant jusqu’à l’extrême son respect de l’homme, a
permis que nous ayons aussi notre domaine propre, dont chacun serait
seul maître : c’est la volonté, faculté qui ignore l’esclavage, qui est
libre et fondée sur l’indépendance de notre raison.
Dieu pouvait, s’Il le voulait, amener de force les récalcitrants à accepter la bonne nouvelle ? Où serait alors le libre arbitre ?
Si la volonté n’intervient pas, la vertu disparaît nécessairement, entravée par l’inertie de la volonté. Chacun pourrait rétorquer : Rien ne dépend de notre volonté ; c’est une puissance supérieure qui conduit les volontés humaines à se ranger à la décision du souverain"
Dieu pouvait, s’Il le voulait, amener de force les récalcitrants à accepter la bonne nouvelle ? Où serait alors le libre arbitre ?
Si la volonté n’intervient pas, la vertu disparaît nécessairement, entravée par l’inertie de la volonté. Chacun pourrait rétorquer : Rien ne dépend de notre volonté ; c’est une puissance supérieure qui conduit les volontés humaines à se ranger à la décision du souverain"
Il en reste...
La position d'Augustin sur l'élection s'oppose radicalement, c'est une évidence, à la DOCTRINE DE LA THEOSIS.
La France aurait-elle pu rester orthodoxe sans ces évêques et théologiens ignares et manipulateurs ? La question est sans réponse. D'autant plus que l'ajout du Filioque (Récarède le Wisigoth/Toléde en 589 et surtout Charlemagne/Léon III) est un autre coup fatal porté des siècles plus tard à l'Orthodoxie occidentale.
Les orthodoxes n'ont pas connu cette polémique autour d'Augustin parce qu'ils ignorent fondamentalement Augustin contrairement à ce que racontent 2 ou 3 illuminés à la suite d'une poignée de théologiens malheureusement. Les thèses d'Augustin étaient fondamentalement ignorées jusqu'au 17e siècle dans le monde orthodoxe. L'uniatisme, le poison théologique infusé par l'Ecole de Kiev, la théologie russe d'importation du XVIIIe s. dans l'Eglise orthodoxe ont changé la donne.
Il est vrai qu'Augustin est cité au Ve concile œcuménique mais ça ne prouve rien. 3000 évêques "grecs" au total et 25, "latins", ont participé aux 7 conciles. Peu d'entre eux ont laissé une œuvre théologique , alors qu'en est-il d'Augustin ? Les évêques mentionnés sont en accord avec les concluions des conciles. Point. Quant à la qualification de père de l'Eglise, l'Eglise orthodoxe ne connaît pas le formalisme de l'Eglise dite catholique romaine (au passage l'Eglise orthodoxe revendique légitimement cette catholicité et romanité) et cette liste de pères de l'Eglise n'est pas le fait de l'Eglise. L'Eglise orthodoxe ne reconnaît, en outre, pas dans les catégories de saints ou bienheureux le même formalisme que l'Eglise latine. Un Orthodoxe parlera souvent du bienheureux Augustin ou n'en parlera pas, considérant qu'il existe un nombre considérable de théologiens bien plus intéressants que celui-ci dont l’œuvre brouillonne (Augutin ne se corrige pas, il jongle avec ses contradictions énormes) ne fait pas le poids face à celle d'un Jean Cassin, Grégoire le Théologien, Maxime le Confesseur et bien d'autres.
Séraphim Rose, malgré ses grandes qualités de théologien, dans sa fidélité à l'Ecole de Kiev tente une réhabilitation malheureuse d'Augustin en faisant la distinction entre pères selon la piété, catégorie à laquelle appartiendrait Augustin, et pères selon le dogme défendu. On saisit le malaise de ce théologien et sa difficulté à nous faire accepter Augustin comme relevant de la plus pure Orthodoxie.
samedi 18 avril 2020
Prohodul Domnului - The Lord's Lamentations - Tronos Choir - Mihail Buca
jeudi 31 octobre 2019
Messianisme et eschatologie dans le monde musulman
Messianisme
et eschatologie dans le monde musulman
On peut identifier deux types de visions ou
d'attentes eschatologiques, parfaitement irréconciliables, chez les musulmans.
La première est celle des islamistes radicaux
sunnites et ne s'éloigne guère de celle des protestants sionistes étasuniens.
Dans celle-ci, la Russie est le bras armé de l'Antéchrist, de
Dajjal contre les musulmans. L'alliance de Moscou et de Téhéran est
perçue comme la confirmation des écrits prophétiques. Les Russes alliés aux
Chiites hérétiques forment cette armée de l'Antéchrist et combattront contre
les authentiques et seuls véritables soldats de Dieu dans une lutte finale
apocalyptique. Où l'on se rend compte que l'attente eschatologique des
islamistes ressemble fortement à celle des protestants évangéliques et à celle
des sionistes en général. Dans chacune de ces "visions", la Russie - le
monde orthodoxe - et l'Iran sont les ennemis communs des sionistes et des
islamistes. On sait, par ailleurs, à quel point les protestants-sionistes
profitent du clivage au sein du monde musulman qu'on ne doit, par ailleurs, pas
uniquement réduire à la seule opposition sunnite/chiite. On peut donc dire que
l'attente eschatologique protestante et sioniste rejoint celle des islamistes
et confirme l'analyse proposée par les musulmans eurasistes ou continentalistes
(chiites, certains sunnites, soufis) qui appellent à l'union avec les chrétiens
orthodoxes contre le BAO, bloc incluant donc les grandes puissances occidentales
sous domination des Anglo-Etasuniens, les monarchies du Golfe arabo-persique,
la Turquie et Israël.
La seconde attente
messianico-eschatologique est caractéristique de musulmans radicalement opposés
aux islamistes. Dans celle-ci, et selon le prophète Mohamed, Constantinople
doit revenir aux chrétiens orthodoxes après la grande guerre de la Fin des
temps qui doit opposer les authentiques musulmans (chiites mais aussi pour
partie des sunnites, entre autres) alliés des chrétiens orthodoxes, de certains
catholiques et de certains juifs. La prise de Constantinople par Mehmet II en
1453 est donc l'œuvre du Dajjal et non pas le fruit d'une conquête faite par
des musulmans. C'est le point de vue du théologien musulman sunnite hanafite, Scheik
Imran Hosein. Selon lui, s'appuyant sur une lecture attentive et une
connaissance des forces profondes de l'histoire, l'Empire ottoman puis la
Turquie n'ont jamais été que des serviteurs de l'Antéchrist et cet Occident de
culture judéo-chrétienne perpétuellement en lutte contre la civilisation
orthodoxe et le monde de la véritable tradition islamique. Les monarchies du
Golfe arabo-persique sont également aux mains d'hérétiques et sont les alliées
du BAO.
Ainsi, à la Fin des temps, la Turquie sera vaincue par la Grande Armée
musulmane porteuse de la Foi droite, permise par la coalition de l'Iran, de la
Syrie et de l'Egypte. Constantinople redeviendra pleinement chrétienne orthodoxe. Puis, cette armée de
musulmans s'alliera à celle de chrétiens orthodoxes pour vaincre l'Occident
judéo-chrétien donc le BAO lors de l'ultime guerre qui se déroulera en Syrie.
Cette prédiction se base sur une interprétation particulière de la Sourate 30
Ar-Rum (les Romains) du Coran. Pour Imran Hosein, le mot Rum de la Sourate 30
du Coran, dérivé de Rome, correspond à la Troisième Rome, à Moscou donc à la
Russie héritière de Byzance c'est-à-dire au monde orthodoxe et non pas à la
Rome entendue comme étant l'Occident. "Les
Romains ont été vaincus dans le pays voisins , et après leur défaite ils seront
les vainqueurs" annonce la sourate. Dans la perspective de cette
géopolitique eschatologique, cette Rome là est l'alliée des musulmans
défenseurs de l'islam traditionnel. Dans "Une vue islamique de Gog et Magog dans le Monde
Moderne",
Imran Hosein décrit une guerre nucléaire opposant Gog et et Magog qui "sera un affrontement entre la Russie, et l’alliance Occidentale Anglo-Américano-Israélienne.
Une guerre nucléaire tellement gigantesque entre les Gog et les Magog, de
laquelle résulterait une fumée (40 jours durant ?) (Voir Coran, Al Dukhan44
:10-11) qui réduirait la population mondiale de manière significative, et qui
transformerait de vastes territoires de la planète stériles, n’est pas exagérée"[1].
Imran Hosein évoque
l'imposture que constitue cet Etat qu'est l'Arabie Saoudite et la raison de
cette collusion entre le clan séoudien et la secte wahhabite qui "(...) ont conspiré pour créer un état client
Anglo-Américano-Saoudien en Arabie qu’ils ont audacieusement nommé Arabie
Saoudite. Par ce procédé de création d’Etat client, ils ont détruit Dar al
Islam (la terre d’Islam) et le Califat (c.à.d. l’état Khilafah ) que le Prophète
béni avait lui-même établi. Ils ont été dupé par le Dajjal dès lors que leur
trahison envers l’Islam avait ouvert le chemin aux Gog et Magog vers
l’accomplissement de leur rôle étrange décrit dans le Coran (al-Anbiyah’:95-96).
L’alliance Saoudo-Wahhabite a aussi rejoint celle des Judéo-chrétiens d’Europe,
les préférant ainsi à la solidarité fraternelle avec ceux qui ont proclamé leur
foi en l’Islam"[2].
Puis il révèle la nature d'Israël, sa fonction sur le plan de la géopolitique
eschatologique, et nous renseigne sur la nature de Gog et Magog : " le Dajjal (...) a exploité les Juifs Sionistes ainsi que leurs alliés Chrétiens tout
en défiant la totalité des lois morales et religieuses dans le but de
poursuivre cet entêtement à faire d’Israël 'l’Etat dirigeant' du monde. Cet
effort a été mené par le biais de 'l’ordre mondial des Gog et Magog'. A la fin
de tout cela, tous les Juifs du monde qui persistent dans l’oppression et dans
la 'guerre contre l’Islam' feront face au Messie qu’ils ont rejeté et pour lequel
ils ont requis la crucifixion. A ce moment précis, Allah le Très Haut, (...)
détruira Lui-même cet ordre mondial
injuste. Le Prophète Mohammad (...) a
prédit qu’une invincible armée avancera vers Jérusalem en libérant tous les
territoires sur leur chemin. Le 'Saint' Etat d’Israël remplacera l’actuel
imposteur, les oppresseurs seront punis et l’Histoire terminera alors avec le
triomphe de la Vérité sur le mensonge, et de la justice sur l’oppression et
l’esclavage (...)"[3].
Les analyses géopolitiques de ces musulmans à la Imran Hosein rejoignent donc
celles des Européens, Russes ou non-Russes, partisans d'une union continentale
eurasiatique, mais aussi de certains Américains du Nord ou de Latino-américains[4],
d'Asiatiques, d'Africains qui considèrent que cette guerre en cours ne doit pas
se résumer à un affrontement entre chrétiens et juifs d'un côté et musulmans de
l'autre.
Extrait d'un livre non publié (JM Lemonnier, 2016)
ARTICLES LIES : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/search/label/g%C3%A9opolitique
ARTICLES LIES : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.com/search/label/g%C3%A9opolitique
[1] Hosein, I. N. (2009).
Une vue islamique de Gog et Magog dans le
Monde Moderne. http://imranhosein.org/media/books/ivgmmw-french.pdf,
traduction française, numéro des pages non indiqués, consulté le 05/03/2016
[2]
Idem
[3]
Idem
[4]
Il n'y a pas lieu de faire
dans ce livre l'état des forces anti-BAO présentes ailleurs qu'en Eurasie.
Libellés :
BAO,
Christianisme orthodoxe,
eschatologies,
Eurasie,
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sionisme,
Syrie,
troisième guerre mondiale,
Turquie
vendredi 18 octobre 2019
Père Jean Boboc : La Science et le Christianisme Orthodoxe
vendredi 5 avril 2019
Naissance au Ciel du père Jean Boboc 04/04/2019 - Mémoire éternelle !
La naissance au Ciel du père Jean Boboc est une grande perte (doux
euphémisme) pour nous qui restons ici à l'état anti-naturel dans ce
monde déchu. L’œuvre de ce théologien, sans équivalent dans le monde
catholique (et encore moins évidemment chez les protestants) est d'une
profondeur et d'une qualité rare.
Jean Boboc est notamment le traducteur d'une partie de l’œuvre de l'immense théologien Dumitru Staniloae. Spécialiste de ce que nos propagandistes modernes nomment "bioéthique", le père Jean a parfaitement compris l'époque que nous vivons qui est "Le temps du suicide anthropologique", de l’éclipse de l'esprit et finalement de la mort de l'homme qui marquent la faillite définitive de la funeste anthropologie dualiste occidentale.
Mais il ne s'est pas contenté de décrire ou d'accuser il a proposé des solutions ou LA solution à travers son onto-théo-anthropologie orthodoxe révélée (forcément ternaire et seule permettant la déification de la nature de l'homme par la pneumatisation de tout son être).
"La grande métamorphose. éléments pour une théo-anthropologie orthodoxe", livre tiré de sa thèse de doctorat en théologie est, à l'évidence, la pierre d'angle de son œuvre.
Jean Boboc est notamment le traducteur d'une partie de l’œuvre de l'immense théologien Dumitru Staniloae. Spécialiste de ce que nos propagandistes modernes nomment "bioéthique", le père Jean a parfaitement compris l'époque que nous vivons qui est "Le temps du suicide anthropologique", de l’éclipse de l'esprit et finalement de la mort de l'homme qui marquent la faillite définitive de la funeste anthropologie dualiste occidentale.
Mais il ne s'est pas contenté de décrire ou d'accuser il a proposé des solutions ou LA solution à travers son onto-théo-anthropologie orthodoxe révélée (forcément ternaire et seule permettant la déification de la nature de l'homme par la pneumatisation de tout son être).
"La grande métamorphose. éléments pour une théo-anthropologie orthodoxe", livre tiré de sa thèse de doctorat en théologie est, à l'évidence, la pierre d'angle de son œuvre.
dimanche 24 février 2019
Christianisme et authentique subversion : remarques...
Mettre en avant la fonction protestataire du christianisme qui n'est pas
une religion d'esclaves (comme l'affirme Nietzsche) mais précisément le
contraire puisque le christianisme conduit nécessairement à briser les
chaînes de toutes les aliénations (en cela le calvinisme est adversaire
parfait du christianisme) c'est très bien. C'est intéressant mais cette
lecture matérialiste des évangiles en appauvrit considérablement le
sens. Elle aboutit à une anthropologie d'une pauvreté
absolue, et c'est finalement celle qui nous poursuit depuis le XIIIe
siècle. Une anthropologie qui nie l'esprit en niant l'Esprit, parce
qu'elle nie Dieu tout simplement. Elle valorise l'homme
psychique...C'est ne rien comprendre au sens de l'Incarnation christique
et au "mécanisme" de l'authentique rédemption ("Dieu s'est fait homme
pour que l'homme devienne Dieu")...et réduire le Christ à un Che Guevara
de qualité (morale) supérieure...Négation de l'homme total,
impossibilité pour l'homme d'accéder à la déification par la
pneumatisation de tout son être corps-âme-esprit, seule voie de Salut.
Qui plus est, voir dans les conciles une simple "institutionnalisation" du christianisme c'est passer à côté de la fonction régulatrice, épuratrice de ceux-ci. En écrasant les hérésies christologiques, les premiers conciles réaffirment bien au contraire le sens de l'Incarnation et le caractère subversif du christianisme. Le chrétien n'obéit qu'à Dieu (ni au roi ni à l'empereur - Quelle est la part de Constantin dans l’édification des doctrines ?), au Christ à deux natures non séparées et distinctes et non pas à un "Christ-homme".
La question de l'obéissance est même H.S. car le chrétien vise l'Union à Dieu pas l’imitation par génuflexion. Enfin cette "institutionnalisation" ne sépare en rien l'homme du cosmos puisque la liturgie (instituée), avec ses codes, elle-même est liturgie cosmique, elle abolit toutes la catégories du temps et de l'espace et réconcilie l'homme avec la Création, et l'aide à retrouver sa véritable condition ; notre état en ce monde étant anti-naturel.
Bref, une telle lecture plaisante pour la psyché n'en reste pas moins une poésie vitaliste anti-théologique (le logos est bien autre chose que le logos grec) qui dit "oui à la vie" sans trop envisager le sens vrai de cette existence humaine.
Commentaires inspirés par Engels et...Cousin :
Contributions à l'Histoire du Christianisme primitif Friedrich Engels (1894)
Qui plus est, voir dans les conciles une simple "institutionnalisation" du christianisme c'est passer à côté de la fonction régulatrice, épuratrice de ceux-ci. En écrasant les hérésies christologiques, les premiers conciles réaffirment bien au contraire le sens de l'Incarnation et le caractère subversif du christianisme. Le chrétien n'obéit qu'à Dieu (ni au roi ni à l'empereur - Quelle est la part de Constantin dans l’édification des doctrines ?), au Christ à deux natures non séparées et distinctes et non pas à un "Christ-homme".
La question de l'obéissance est même H.S. car le chrétien vise l'Union à Dieu pas l’imitation par génuflexion. Enfin cette "institutionnalisation" ne sépare en rien l'homme du cosmos puisque la liturgie (instituée), avec ses codes, elle-même est liturgie cosmique, elle abolit toutes la catégories du temps et de l'espace et réconcilie l'homme avec la Création, et l'aide à retrouver sa véritable condition ; notre état en ce monde étant anti-naturel.
Bref, une telle lecture plaisante pour la psyché n'en reste pas moins une poésie vitaliste anti-théologique (le logos est bien autre chose que le logos grec) qui dit "oui à la vie" sans trop envisager le sens vrai de cette existence humaine.
Commentaires inspirés par Engels et...Cousin :
Contributions à l'Histoire du Christianisme primitif Friedrich Engels (1894)
jeudi 17 janvier 2019
Père François Brune (1931-2019) - Mémoire éternelle !
Libellés :
au-delà,
Christianisme orthodoxe,
déification,
EFM,
EMI,
Jésus-Christ,
monde suprahumain,
NDE,
Père Brune,
TCI,
théologie de l'icône,
théologie orthodoxe,
theosis,
Theotokos
samedi 17 novembre 2018
La perte de l'esprit dans le christianisme occidental
Il y a eu, durant des siècles, une lutte au sein du christianisme occidental entre deux visions anthropologiques, (dualiste/ternaire), avant que la première ne l'emporte sur la seconde, avec les conséquences désastreuses que l'on connaît (idéologies matérialistes athées), tuant toute vie spirituelle (éclipse de l'esprit et de l'Esprit saint). L'Occident est d'ailleurs, sans doute, mort de cela...Chronologiquement, on ne peut pas dire qu'il y a eu d’abord une "mort de Dieu", puis une "mort de l'homme" puisque que cette négation de l'esprit (anthropologie dualiste) est négation de l'Esprit donc du Dieu trine. Dieu est mort en même temps que l'homme, puisque la négation de l'esprit nie la possibilité pour l'homme d'avoir une vie spirituelle (seule réellement accessible dans le cadre de cette anthropologie tripartite corps-âme-esprit) et de permettre son achèvement : passage de l'homme psychique à l'homme spirituel (déification/theosis/divinisation), de devenir réellement et totalement une personne divino-humaine. En Occident, seul(e)s certain(e)s mystiques témoignent -échappant comme par...miracle à ce fatum- de cette possibilité d’accomplissement (homme total divinisé).
N.B. sur la perte de l'esprit à partir du XIIIe siècle - dualisme mortifère contre théo-anthropologie ternaire révélée (Fromaget, Boboc). L'involution spirituelle (à partir) du XIIIe siècle évidemment jamais enseignée nulle part, puisque les matérialistes (nos pseudo-maîtres) sont dualistes.
On peut comprendre la cassure catastrophique sur le plan spirituel en Occident, simplement en comparant l'art roman à l'art gothique (sans jugement de valeur sur les qualités esthétiques de ces arts).
Voir l'ouvrage de Michel Fromaget "Corps-âme-esprit. Introduction à l'anthropologie ternaire", éd. Almora et Jean Boboc "La grande métamorphose. Éléments pour une théo-anthropologie orthodoxe" , éd. Cerf
samedi 29 septembre 2018
Immaculée conception - position chrétienne orthodoxe (examen rapide)
Au
sujet de l’Immaculée Conception. Faut-il évoquer "Lourdes" ?
Peut-être. Car une appréhension honnête de l'événement (en admettant que
l'épisode soit véridique) mettrait fin à tout débat. L'expression
"Immaculée conception" outre son aberration syntaxique, ne concernerait
en réalité que le Christ (oui, le dogme latin de l’immaculée concerne la
Vierge et sainte Mère de Dieu mais nous supposons, nous, que non…). La Théotokos prononce la fameuse
phrase le 25 mars...La Théotoque exprimerait par-là que c'est la conception du Christ
qui est immaculée. ça semble réglé.
Ensuite,
l'expression est aussi aberration ontologique, Marie est créée (donc par les
voies naturelles propres au monde déchu), elle subit donc les conséquences du
péché originel (mais n’est pas, comme tous les hommes, responsable de ce péché,
contrairement à ce qu’affirment les dits "catholiques") aussi la
Mère de Dieu sort de la chaîne des conséquences alors elle n'est plus humaine,
elle n'appartient plus au genre humain, l'Incarnation n'a plus aucun sens. Elle
devient égale à Dieu et l'homme ne peut devenir Dieu à son tour puisque face à
une dichotomie absolue : les dieux d'un côté, les hommes de l'autre. Tout
l'édifice du christianisme authentique s'effondre. Dieu ne s'est pas fait homme
réellement (il est alors pleinement Dieu/Esprit) et l'homme ne peut plus
devenir Dieu à son tour. C'est une hérésie absolue qui mène au désespoir. .
Sa
lutte contre le péché (et son absence chez elle) est bien le fait de sa
coopération avec Dieu contre le Mauvais. Elle reçoit bien une
« grâce » (Marie pleine de grâce). Le problème est le moment où cette
grâce se manifeste en elle. A l'Annonciation ou avant, cela change tout. Si
elle est dotée de la "grâce originelle" comme l’affirme les
scolastiques germano-(franco)-latins (dits romains) le Credo tombe à plat.
Dieu ne peut s'être fait homme, l’acte d’humilité suprême de Dieu qui s’incarne
dans la chair n’en est plus un, puisque Marie n’est pas pleinement femme mais
quelque chose comme une demi-déesse avec des dons préternaturels...
De
même l'épisode de la dormition de Marie perd son sens. Si elle a en elle cette "grâce
originelle" dès sa conception alors elle ne peut mourir comme les hommes.
Pour
autant, aucun orthodoxe ne dit que le corps de Marie a connu la corruption,
mais seulement qu'elle est morte comme tous les hommes. Ses organes vitaux ont
cessé de fonctionner. Seulement ce n'est pas cette grâce originelle (la grâce « scolastique » ?)
qui empêche cette corruption. L'action de Dieu en son être a lieu pleinement
après l'Annonciation. Marie n’est pas l’Immaculée conception à la manière
dont l’affirment les Germano-latins.
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