: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: France
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dimanche 5 octobre 2014

La Roumanie dans le projet continentaliste (1)

On peut identifier deux options géopolitiques majeures pour la Roumanie :
1) L'une actuelle et tendancielle : intégration au Bloc (Américano-)Atlanto-Occidentaliste ou euroccidental-euroétasunien, selon deux modalités indissociables, approfondissement du processus d'intégration à l'Union européenne (et la zone Euro sous 5 ans minimum) et à l'OTAN, bras armé du globalisme anglo-étasunien
2) Une autre, toute théorique et actuellement très éloignée des choix des gouvernants du pays mais qui, tout de même, commence à séduire une frange (très) restreinte de la population et de l'intelligentsia roumaine : l'intégration à un "bloc" eurasiatique, ou à une "grande Europe" post-libérale constituée d'Etats souverains de l'Atlantique à l'extrême Orient russe, permise par un processus de décolonisation-désatlantisation. Dans ce cas, c'est toute l'attitude des gouvernants roumains dans un avenir proche vis-à-vis de la Russie qui devrait être revue. Mais, le résultat des prochaines présidentielles ne laissent augurer d'aucun changement sur ce point...et sur d'autres, d'ailleurs...C'est même, une forme de violence intellectuelle -à laquelle devront s'astreindre les dirigeants  roumains du futur- qui devra conduire les ré-orientations de la politique étrangère profonde de la Roumanie. En d'autres termes, il faudra liquider le lourd héritage historique russo-critique qui préside aux décisions du pouvoir en matière géostratégique depuis (même sous Ceausescu) la création de l'Etat roumain moderne. 

Sur le plan culturel, la double identité latine-chrétienne orthodoxe majoritaire dans ce pays est un atout pour la (nécessaire) création de cette Nouvelle Europe désatlantisée. La Roumanie est d'une part, latine et francophile-francophone, d'autre part de tradition orthodoxe-byzantine. Ces deux composantes fortement enracinées au sein de la société roumaine, malgré les menaces qui pèsent sur elles (et donc sans doute à réactiver radicalement) donnent un avantage fondamental à ce pays et à ce peuple sur tous les autres, au sein de la Noua Europa : celui d'être l'unique espace géo-philosophique faisant ressortir avec une telle acuité-qualité l'héritage de "l'Occident romain" et celui de "l'Orient gréco-byzantin".

à suivre...


A lire : Elections présidentielles en Roumanie (2014), Victor Ponta-Klaus Iohannis : un programme commun en matière de politique étrangère 
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/09/elections-presidentielles-en-roumanie.html



samedi 13 septembre 2014

Oui à l'indépendance de l'Ecosse, non à celle du Kosovo

Tout ce qui peut nuire à la Couronne est bon pour la France, tout ce qui peut déranger, affaiblir et hâter l'effondrement de l'anglosphère (et de l'axe anglo-germano-étasunien) est souhaitable pour la France et les peuples d'Europe.
Oui à l'indépendance de l’Écosse, non à celle du Kosovo (nation building) par exemple.

 Refuser de soutenir l'indépendance ou l'autonomie de certaines régions d'Europe au nom du refus de l'éclatement de l'Europe (Euro-balkanisation, Europe des régions, etc.) ça revient à dire, ni plus ni moins, qu'il faut (fallait) soutenir Thatcher, Albright, Merkel ou les femmes gardiennes de camps de concentrations parce que ce sont des femmes et qu'"on" est féministe ("le pouvoir aux femmes" voilà bien un slogan pour écervelé-e-s)...
...ou encore à défendre les désastreuses "politiques-idéologies" de Taubira, Belkacem, Dati ou Obama au nom de l'antiracisme, parce que des décérébré-e-s les insultent et les attaquent sur leur couleur de peau,  leur appartenance religieuse ou tout autre chose n'ayant aucun rapport avec la politique...
(pour les mal-comprenants qui lisent : je n'écris pas qu'il faut pour autant défendre les "sorties" racistes de ces lobotomisé-e-s qui doivent être évidemment condamnés, le propos est suffisamment clair j'espère mais j'insiste car plus rien ne m'étonne...).  
Le positionnement dialectique contre le catéchisme, le chantage idéologique, le dogme, qui relèvent de l'apolitisme donc de la bêtise crasse intellectuellement castratrice.
De Gaulle c'était une certaine (haute) idée de la France, une hauteur de vue géopolitique, on en est très loin avec certains néo-gaullistes qui réclament son héritage...et qui "ne voient rien" au sujet de l'Ecosse...


Crédit photo. : http://www.comece.eu/europeinfos/fr/archives/numro155/article/5333.html

dimanche 20 juillet 2014

Carte fantaisiste des nouvelles provinces françaises...



Et pourquoi pas...cette France (l'Ile de France est "partagée") serait bien moins ridicule sur le principe (mais 12 régions c'est insuffisant) que cette France "abstraite" des anti-ruralistes urbanolâtres et européistes (dans le sens d'euro-mondialistes, d'atlantistes) : France à 10 régions ou que celle-ci : France à 13 régions qui maintient l'héritage pétainiste à l'ouest...Et encore, on a échappé aux régions marketing du genre "arc Atlantique"...sans parler (excès inverse) des vieux "bolchos" névrosés, incapables qu'ils sont de penser la "tradition" autrement que sous l'angle de l'"arriération" et de la "réaction", avec leur "départementalisme" (vouloir conserver des régions historiques -provinces- ou les reconstituer, serait une forme d'anti-républicanisme car ce serait être contre les départements donc contre la République?) et  leur refus du -je cite-"partage euro-féodal de la France" (sic)...même si la grande réforme territoriale Sarkozy-Hollande qu'ils dénoncent est, il est vrai, un pas de plus vers la dissolution de l'Etat-nation. Après avoir détruit villes et campagnes, les missionnaires de l'euro-atllantisme s'en sont pris à la nation. Ces processus sont désormais suffisamment connus. Voir les propositions de l'européiste-positiviste-développementaliste, Jacques Levy, avec son "très grand bassin parisien" (voir mégapolisation parisienne) : http://www.slate.fr/story/85829/redecoupage-dix-regions et son "coup de brosse à reluire" à destination des régions aux identités fortes...Si personne ne voit la contradiction, je n'y peux rien... Sûr que qu'il doit se sentir concerné par les z'identités régionales, celui-ci...Regarder aussi les appelations : régions ouest, nord, est...et implicitement ce mépris pour l'histoire de France finalement. 

On a ici avec ces "chercheurs" qui doivent répondre à la nécessité de la mondialisation capitaliste (renforcer les métropoles, favoriser les "villes globales", soit le processus de métropolisation) à travers leurs discours et leurs participations à l'aménagement des territoires à l'échelle de la France et/ou au niveau européen, aux planifications urbaines (l'indépendance des chercheurs, leur neutralité est une farce, ces derniers ne se rêvent qu'en conseillers du prince,), une volonté de finir d'achever cette rupture historique et catastrophique, qui naît (ou plutôt qui triomphe) à la révolution française, niant et méprisant les origines et spécifités des peuples de France (la campagne est vagina gentium). 

En outre, que ces géographes qui considèrent que la "campagne", le "monde rural" ("profond") n'existe plus en Europe aillent, à l'occasion, faire un tour en Europe centrale et orientale pour voir si là-bas, le processus d'urbanisation est achevé et...accepté...en ces pays où la ville reste très souvent tributaire du village...Un vaste pan du territoire européen est finalement profondément étranger à ces chercheurs. En effet, ces  positivistes n'entendent rien à la "Tradition" ou aux "traditions" aux solidarités profondes et véritables liées au don agonistique par exemple, ce qui apparaît pour ces intellectuels comme un obstacle majeur à la compréhension du "fait rural" dans les anciennes démocraties populaires et les anciennes républiques socialistes d'Eurasie...Là-bas, vivre à la campagne c'est encore très souvent  -malgré les diverses mutations passées et en cours- adhérer à une métaphysique particulière. A l'évidence (encore faut-il l'avoir cotoyé) l'homme du monde rural (qu'on peut qualifier de "profond", il existe bien évidemment un rural adapté à la logique capitaliste qui s'oppose radicalement au premier) centre-est européen n'a que faire, la plupart du temps de ce développement culturicide.  Qu'est-ce qu'un paysan autosuffisant ou un petit artisan des Maramures, par exemple,  dont la seule activité est de sculpter des objets en bois  peut en avoir à foutre d'être compétitif à l'échelle mondiale ? Quel sens cela peut-il avoir pour celui-ci qui vit dans un village presque inaccessible par une route digne de ce nom (selon les critères d'un Ouest-européen) et guère plus par un mode de transport en commun ? Or donc, il est, évidemment, totalement exclu que ces promoteurs de la globalisation heureuse, fascinés par le progrès technique (qui doit tout résoudre), travaillant sur "commandes" in fine (collectivités territoriales, DIACT, Union européenne..)  puissent avoir quelque chose à dire d'intéressant sur le sujet...à part les mots magiques : développement ! croissance ! compétitivité ! Le discours libéral et ethnocidaire incantatoire habituel...

dimanche 1 décembre 2013

1er décembre-Fête nationale de la Roumanie



Ardeal=principauté de Transylvanie (historique)
 "Bataillons roumains, traversez les Carpates. La Transylvanie nous appelle !"

La Roumanie avant et après 1918 

De la "Regele playboy" la "Caînele rosu" -Pierderea Romaniei Mari  
 Du "roi playboy" (NDA : le roi Carol/Charles II, coureur de jupons) au "chien rouge" (NDA : Ceausescu) -La perte de la Grande Roumanie

"Cei 22 de ani de existenţă ai României Mari (1918-1940) reprezintă, probabil, cea mai fastă perioadă a istoriei noastre."
"Ces 22 années d'existence de la "Grande Roumanie (1918-1940) représentent, probablement, la période la plus faste de notre histoire"

România interbelica  

Extension maximale du territoire roumain



Hymne national roumain
Desteapta-Te, Române ! Eveille-Toi, Roumain !

Éveille-toi, Roumain, du sommeil de la mort
Dans lequel t'ont plongé les barbares tyrans.
Maintenant ou jamais construis-toi un autre destin
Devant lequel se prosterneront aussi tes cruels ennemis.


Maintenant ou jamais montrons au monde
Que dans ces veines coule toujours un sang romain
 Et que dans nos cœurs nous gardons avec fierté un nom
Triomphant dans les batailles, le nom de  Trajan !


Regardez, ombres grandioses, Michel (1), Étienne (2), Corvin (3)
La nation roumaine, vos descendants,
Avec les bras armés, avec votre feu dans les veines,
Tous crient : "Vivre libres ou mourir!".


Prêtres, avec la croix devant ! car l'armée est chrétienne,
Sa devise est liberté et son but est sacré,
Mieux vaut mourir glorieusement en combattant,
Que d'être encore des esclaves sur notre terre ancienne !
 
(quatre strophes chantées lors des événements officiels)

Très beau chant romantique et patriotique écrit en 1848, accompagnant le mouvement d'émancipation national roumain. Les "barbares tyrans" sont les différents envahisseurs qui occupèrent les pays roumains au fil des siècles : Ottomans, Austro-Hongrois, Russes...

montage Lemonnier 
Les vers du poème ("un rasunet", un retentissement) d'Andrei Muresanu  qui deviendra chant révolutionnaire puis hymne national. La "Marseillaise roumaine" selon l'historien N. Balcescu. La Marseillaise
Interdit par le pouvoir communiste à partir de 1947->1948. Ceausescu lèvera l'interdiction et la composition (uniquement la mélodie) pourra être jouée en public durant son règne, sans pour autant devenir l’hymne de la République socialiste.
Plusieurs hymnes durant la période socialiste : de 1948 à 1953 "Zdrobite cătuşe", puis  "Te slăvim, Românie!" jusqu'en 1977, qui sera finalement remplacé par "Trei culori". "Desteapta-te, române"  est adopté comme hymne national par le "nouveau" pouvoir après la contre-révolution de 1989.  "Trăiască Regele" fut l'hymne (de 1866 à 1948) de l'union des principautés de Valachie et de Moldavie (Principautés unies de Moldavie-Valachie, des "deux" principautés de Roumanie ->1862-1866 et 1866-1881) réalisée grâce au prince Cuza, fondateur de l’État roumain moderne (1859), puis hymne du royaume de Roumanie (1881-1948).  

(1) Mihai Viteazul-Michel le Brave  (2) Stefan cel Mare-Etienne le Grand (3) Matei Corvin-Mathieu Corvin

mercredi 21 août 2013

Vlad III de Valachie et Louis XI de France. L'empaleur et l'araignée



 Vlad III Basarab (1431-1476 ou 1430-1477) de la famille des Drăculea ou lignée des  Drăculeşti, ou Vlad Ţepeş  soit en français Vlad 
 l’Empaleur (Ţeapă=pal en roumain, d’où son surnom), voïvode (1) de Valachie, fils de Vlad II et petit-fils de Mircea Ier l’ancien (Mircea cel batrân), est considéré comme un des seigneurs de guerre des pays roumains les plus fameux qui lutta contre les invasions turcomanes pour préserver son royaume et la chrétienté, mais aussi contre ses "ennemis de l'intérieur" (Boyards saxons, moines capucins, etc.), relations particulières avec Matei Corvin roi de Hongrie ami-ennemi
Il cherchera à venger son père Vlad II (membre de l'ordre du dragon d'où son surnom Vlad Dracul (2)) et son frère ainé Mircea II le jeune, assassinés sur ordre de Jean Hunyade (Iancu de Hunedoara) avec  la complicité des boyards de Transylvanie, des commerçants des villes saxonnes de Sibiu et de Brasov. 

Les Saxons de Transylvanie, ennemis du voïvode, le présentent dans les contes allemands (1488), abondamment illustrés de gravures, comme un cannibale buveur de sang, prenant ses repas au beau milieu d’une forêt de pals où agonisent ses ennemis...d'où son doux surnom d'empaleur et sa réputation désastreuse, bien que n'ayant jamais hésité à châtier avec la plus grande fermeté ses opposants, ses ennemis ottomans (la "forêt des 20000 pals" décrite par Victor Hugo a-t-elle jamais réellement existé?)
En outre, le surnom d'empaleur ne semble apparaître que très tardivement, en 1550, dans une chronique valaque... 

De nombreux épisodes de la vie de ce seigneur ont été portés à la connaissance du grand public cultivé.

Moins connu est ce rapprochement des "attitudes politiques" du Valaque avec celles du roi de France Louis XI :
 Florin Constantiniu (1933-2012) établit un parallèle entre Vlad III et Louis XI roi de France de 1461 à 1483, contemporain du voïvode de Valachie : "L'un et l'autre ont du tenir tête -évidemment dans des conditions différentes- à l'anarchie féodale ; l'un et l'autre ont poursuivi la consolidation du pouvoir central ; l'un et l'autre ont eu recours -afin d'atteindre leur objectif- à des moyens qui ont frappé la sensibilité et l'imagination des contemporains : Louis XI est devenu 'l'araignée' qui tisse sa toile afin d'y attraper ses victimes, Vlad est devenu le sanglant empaleur". (in Bulei I., 2013, "Brève histoire de la Roumanie, Ed. Meronia, p. 55)


"



Le portrait du voivode exposé à Bucarest lors d'une exposition en 2010.  Le portrait fort connu du prince valaque est conservé depuis 400 ans à Vienne au musée du Château d'Ambras (Autriche)


Louis XI revêtant l'ordre de Saint-Michel, plus précisément « Ordre et aimable compagnie de monsieur saint Michel » (3) sur un portrait anonyme du XVe siècle. L'ordre est créé par Louis XI pour s'assurer de la fidélité d'une poignée de chevaliers, à un moment où comme nous l'avons déjà évoqué, le roi n'accorde plus sa confiance à ces seigneurs vassaux, ces féodaux qui menacent son autorité, sa légitimité de souverain. Louis eut à lutter contre une coalition de princes (la Ligue du Bien Public) et notamment les Bourguignons et Charles le Téméraire défiant le pouvoir royal.  Quand il succède à son père Charles VII en 1461, il est à la tête d'un royaume en ruine, dévasté et amputé par les conquêtes des Bourguignons et les Anglais lors de la guerre de Cent ans. A sa mort, en 1483, il a, notamment, récupéré le duché et le comté de Bourgogne, la Picardie, la Cerdagne et  le Roussillon. 
Louis XI fait embastiller les intrigants et installe une "chambre de la question" dans la prison royale (la Bastille, donc). L'évêque de Verdun, par exemple, fera l'expérience de l'emprisonnement dans une de ces"cages de fer" (ou en bois?) suspendues et souvent nommées "fillettes". Mais si ces cages ont réellement existé, les "fillettes" n'auraient jamais été que le nom donné à de "simples" chaînes en fer munies d'un boulet immobilisant le prisonnier... Néanmoins, il est certain que Louis XI n'a jamais été plus violent ou cruel que la moyenne des rois. "L'universelle araigne" a surtout retissé la toile royale grâce à la ruse et une certaine diplomatie pour réorganiser l’État royal et redonner une cohésion à cette France affaiblie qu'il avait trouvée en montant sur le trône.


 Vlad III lui aussi sut s’entourer de fidèles pour empêcher toute contestation de son pouvoir mais semble, contrairement à Louis XI, n'avoir jamais hésité à utiliser la manière forte (et il l'a même privilégiée) pour assoir son voïvodat, en réprimant dans la violence toute rébellion sur ses terres.  Écarté du pouvoir à plusieurs reprises, après avoir été prince de Valachie en 1448 puis de 1456 à 1462, il revient une dernière fois sur le trône de Valachie en 1476 ou 1477 grâce au soutien de son cousin Etienne le Grand (Stefan cel Mare), avant de mourir dans d'"étranges" conditions, trahi une fois de plus...

Voir "La Roumanie : mythes et identités" ici par exemple : http://www.priceminister.com/offer/buy/152933464/la-roumanie-mythes-et-identites-de-jean-michel-lemonnier.html pour, notamment, une enquête approfondie sur les liens entre Dracula le Valaque (le personnage historique) et Dracula l'Anglais (le personnage de fiction) créature issue de l'imagination  de la française Marie Nivet bien plus que de celle de Bram Stocker (qui serait donc un plagiaire?), selon Matei Cazacu, et qui introduit un sujet plus vaste : celui la conception de l'au-delà, de la vie après mort chez les Roumains, la croyance en des êtres ni-morts ni-vivants (strigoi vii, strigoi morti ) et la résurrection des morts... Dans ce livre, sans outre mesure, un autre parallèle est fait entre le Conducător communiste Ceaușescu et Vlad III...

(1) Prince, souverain d'une principauté ou officier de rang princier (voievod en langue roumaine)
(2) Drac= diable en roumain, dracul= le diable, draco= dragon en latin, et drákôn. en grec
(3) Ordre dont le siège se situait dans l'abbaye du Mont-Saint-Michel 





 

samedi 1 septembre 2012

De l’idéologie dominante, de la gouvernance globale et du néo-totalitarisme à travers l’opération « Pussy riot »




L’affaire des « pussy riot » qui aura mobilisé tout le bottin mondain du show-business et politique « occidental », de Sting à Bernard-Henry Levy, du ministre du logement Mme Duflot (encagoulé pour l’occasion), au département d’Etat américain, aura permis de donner une nouvelle dimension à la dénonciation du « totalitarisme poutinien ». Sous couvert apparent de défense de « toutes les libertés », y compris celle de s’insérer un poulet mort dans le vagin, c’est tout le système de domination mondialiste, toute l’idéologie « libérale-libertaire » -néo-conservatrice dans sa version Outre-Atlantique- qui se sera affirmée, sûre d’elle-même, autoritaire, dominicaine et insensible (comme dans tout bon système totalitaire) aux arguments des parties adverses. Que peut représenter ce « groupe de musique punk », qui n’a visiblement jamais rien enregistré, ayant rapport avec la musique ou le mouvement « punk » (mort depuis 30 ans -le Système l’ayant récupéré comme n’importe quelle autre tendance (méta-musicale))- pour ces thuriféraires du pouvoir global ?Encore une fois, il nous faut aller au-delà de l’écume des choses, un travail infaisable pour ces hordes de journalistes et parfois d’universitaires « aux ordres », tous relais, plus ou moins savants et habiles d’une idéologie dominante ne faisant que peu de cas des positions divergentes » des leurs, en tout cas peu soucieuses d’un minimum d’objectivité…

Soyons clairs et directs, derrière « Pussy Riot » il y a OTPOR (« résistance » en français), groupuscule créé en 1998, accompagné par d’autres ONG transnationales, actives dans la campagne de déstabilisation du régime de Milosevic. Plus encore, c’est George Soros, Gene Sharp et son « Albert Einstein Fundation », ou encore « Freedom House », qui fournissent le matériel idéologique à OTPOR. In fine, nous retrouvons sous le vernis subversif porno-punk pro-occidental des « Pussy Riot », la CIA, qui à travers l’USAID (United States Agency for International Development) rejeton du « Plan Marshall », soutient tout ce qui a pu se révéler anti-Milosevic, anti-communiste viscéral ou plus généralement opposé à la « gouvernance globale » et à son bras armé dévastateur, ces dernières décennies. 


Or donc, « Pussy Riot » n’est rien, ou bien plutôt, disons, une vitrine visant à déstabiliser par le « spectacle » la Russie poutinienne, tout comme le groupe de « performeuses féministes » ukrainiennes des « Femen » (300 membres !) qui s’est récemment distinguée, à Kiev, en sciant une croix érigée en mémoire aux victimes du… stalinisme. Qu’il s’agisse à travers cela, d’une volonté de provoquer l’émotion et une réaction virulente des peuples dans ce monde slavo-orthodoxe encore très pieux -tout imprégné de ce « christianisme populaire », encore très rural, largement emprunt de paganismes, très loin de ce catholicisme bourgeois d’Europe occidentale par ailleurs- pour dénoncer des « sociétés réactionnaires » selon les critères bourgeois américano-occidentaux, ou qu’il s’agisse de dénoncer les positions russes sur la Syrie, une chose est sûre, la Russie est la cible prioritaire des « forces occidentalistes ». Dans une « société occidentale » (euro-américaine) (nous pourrions discuter d’une telle expression, mais elle répond bien à la désastreuse soumission des peuples à la thèse « huntingtonienne ») à l’inconscient miné par le refus trans-classe de l’interdiction, des limites ; la victimisation de l’entité Pussy-Riot fera sans doute plus dans la mobilisation des opinions dans cette croisade contre le monde russo-eurasien orthodoxe et musulman d’essence socialiste que n’importe quelle dénonciation de prétendues fraudes éléctorales dans cette nouvelle « Russie unie », par exemple.

 La guerre psychologique -en attendant l’entrée en scène de la soldatesque armée et casquée- a pris son rythme de croisière. Il faut s’attendre à encore plus d’opérations de subversion « orange-brune », à voir s’afficher dans les media « maintream », ces groupes d’ « agit-prop » composés de jolies femmes blondes ax culottes oranges, armées de tronçonneuses de couleur identique, parfois détentrices de visa de résident(e) canadien ou de pays vassaux de la sphère d’influence anglo-américaine, portant haut des bannières signées du logo inspiré du mouvement OTPOR -un poing serré cerclé de blanc- copié sur celui de mouvements anti-fascistes (identique, d’ailleurs, au geste rageur et déterminé d’un certain Anders Breivik lors de l’ouverture de son procès…). La Russie est redevenue une grande puissance. Elle n’est plus gouvernée par des alcooliques et une poignée d’oligarques qui n’ont jamais hésité à aller chercher leurs soutiens aux Etats-Unis d’Amérique. Dès lors, ces derniers doivent plus que jamais empêcher le rapprochement de la Russie avec certaines puissances est-europénnes (les anciennes républiques soviétiques et les « démocraties populaires ») mais surtout ouest-européennes et asiatiques (Allemagne, Chine ou même encore la France) pour éviter que l’heartland ne leur « échappe » définitivement. La puissance thalassocratique étatsunienne a besoin du rimland, des « rivages » qu’un « bloc eurasiatique » uni serait en mesure de lui rendre inacessible pour longtemps… 


Certains diront que nous allons chercher bien loin les tenants et aboutissants de ces médiocres « performances » réalisées par ces jeunes personnes… Nous dirons que des provocations des « Voïna » russes pornographes hédonistes aux « rebelles » anti-Assad, c’est bien pourtant le bloc occidentalo-mondialiste, d’essence capitalo-protestante, qui soutient ces actes de subversion et de déstabilisation protéiformes. Et, c’est bien la même monstrueuse machine politico-médiatique qui est à l’œuvre dans la mise en place de ce nouvel ordre militaro-consumériste global. Au final, les « pussy riot » n’incarnent donc rien en même temps qu’ elles reflètent tout… tout ce que le monde occidental produit d’indécent, de « non-valeurs », de réellement autoritaire, de « spontanéiste » au service d’un projet tout aussi creux que non-viable. Elles reflètent tout aussi bien, le monde de la prédation financière, l’hédonisme porno-publicitaire, abrutissement par le « je » et le « jeu » . Elle sont, de toute évidence, le prodrome de « fin d’un monde »… le déclin de l’ « Ouest », là où le soleil se couche… Nos regards d’hommes et de femmes debout ne peuvent, par incidence, que scruter l’Est, le Levant, et attendre le retour du Soleil invaincu…

par Jean-Michel Lemonnier, retrouvez cet article ici : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-l-ideologie-dominante-de-la-121969