: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: Roumanie
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samedi 27 septembre 2014

Elections présidentielles en Roumanie (2014), Victor Ponta-Klaus Iohannis : un programme commun en matière de politique étrangère

Aux pages 19 et 20 du programme de Victor Ponta, candidat pour le PSD (Partidul Social Democrat), le mieux placé, à cette date, pour remporter la présidentielle roumaine, on lit que ce dernier prolongera la politique de soumission de la Roumanie à l'Euro-atlantisme. En effet, Ponta, s'il est élu continuera, si on s'en tient à la lecture de son programme, d'une part à consolider l'axe Bucarest-Londres-Washington privilégié par Basescu et d'autre part, à approfondir le processus d'intégration communautaire (entrée dans la zone euro sous 5 ans) de l'autre.
L'Union européenne donc, pour les fonds de développement, l'OTAN pour la sécurité nationale. A l'est, rien de nouveau... Ponta, le premier ministre, si critique à l'égard de Basescu maintiendra donc, à l'instar de son faux-ennemi, la Roumanie sous tutelle euro-mondialiste. 
Dans ce même programme, on lit que la Roumanie privilégiera les relations avec la Pologne au sein de l'Union (et implicitement avec les Pays baltes). Quoi d'étonnant ? La Pologne est sans doute l'élève le plus obéissant au sein du système germano-étasuno-bruxellois. Pareillement, le sous-axe géostratégique  Baltique-mer Noire qui passe par...l'Ukraine, nécessaire au renforcement de l'espace tampon Union europénne-Russie sera également une priorité, avec au sud un nécessaire partenariat renforcé avec la Turquie.
Le programme de Ponta :
http://victorponta.ro/materiale/program-prezidential-victor-ponta.pdf

L'adversaire (1) direct de Ponta, c'est Klaus Iohannis, maire très apprécié de la ville de Sibiu, ex-président du FDGR (Forumul democrat al Germanilor din România-Forum démocrate des Allemands de Roumanie), candidat pour le PNL (Partidul National Liberal)...Et là, pas de surpise, pour Iohannis, la ligne à suivre est la même que celle de Ponta : privilégier le partenariat, ou plutôt, disons-le, la domination étasunienne sur la Roumanie. Rien ne distingue les deux candidats en matière de politique étrangère : les Etats-Unis d'Amérique sont le grand allié de la Roumanie. Dans chacun des programmes des deux candidats, cet état de  fait est mentionné en gras. Aucune ambigüté. En résumé, l'est-europééen et la Roumanie, ont besoin d'un message ferme de la part des Etats-Unis d'Amérique pour faire face -c'est écrit en termes à peine voilés- au "péril russe"...
Le programme de Iohannis :
http://www.pnl.ro/pagina/programul-politic-al-presedintelui-pnl-klaus-iohannis

A l'issue de cette présidentielle, quel que soit le résultat, la feuille de route des anglo-étasuniens concernant la consolidation du protectorat est-européen post-1989, sera respectée. La crise russo-ukrainienne, loin d'être un contretemps, n'est rien d'autre qu'une des modalités possibles pour la mise en place de ce nouvel espace géopolitique postcommuniste pro-étasunien et finalement de ce plan de domination de l'anglosphere sur l'Europe tout entière (Russie incluse...).


(1) Un bien grand mot... Adversaire pour le poste de gouverneur de cette province du global state, certes, mais nullement adversaire idéologique...

Voir aussi :





dimanche 14 septembre 2014

Points de vue dissidents de Roumains face à la russophobie dominante en Roumanie (et critique de la position du gouvernement actuel sur la question russo-ukrainienne)

Deux articles de Marian Radulescu :
Nimeni nu poate opri relansarea relaţiilor româno-ruse. Mars 2014 http://romanian.ruvr.ru/2014_03_13/Nimeni-nu-poate-opri-relansarea-relatiilor-romano-ruse-5484/
Pragmatism versus rusofobie. Încotro, România? Juin 2014

A lire également, cette déclaration de l'organisation non-gouvernementale ACSRSS (Asociaţiei de Cooperare Strategică, Diplomatică, Economică, Culturală şi Educaţională cu Rusia şi Spaţiul Slav (ACS-RSS)) qui oeuvre pour la défense des bonnes relations entre la Roumanie et la Russie : 
Lettre du professeur Alexandru Mita et de Marian Radulescu, respectivement président et vice-président de l'association ACSRSS à propos de  la postion du gouvernement roumain sur la situation en Ukraine :  http://www.acs-rss.ro/index.php/8-articole-pagina-1/182-informare

Réponse du Minsitère des affaires étrangères roumain : https://docs.google.com/file/d/0B_WI24h7DXN4bEE4dFhqRGRCNTQ/edit


Crédit photo : http://www.acs-rss.ro/






jeudi 28 août 2014

Le maréchal Antonescu-Almanach historique 2014, Editura Tesu Bucuresti


Lu récemment...
Antonescu : Héros ou criminel de guerre ? Cinquante personnalités majeures (vivantes ou décédées) répondent à cette question cruciale....Eh oui...en Roumanie, on se pose encore la question...
Au sommaire, l'inévitable et indispensable Mircea Eliade, Lucian Boia, Gheorge Buzatu historien ancien communiste ayant tenté de réhabiliter Antonescu après 1989, Aurel Vainer, le roi Michel 1er, Horia Sima, successeur de Codreanu à la tête de la "Garde de fer" après l'assassinat de ce dernier en 1938, ou encore le professeur universitaire roumain négationniste Ion Coja parmi beaucoup d'autres. C'est cela qui est assez stupéfiant pour un Français... que dans un ouvrage disponible dans presque n'importe quelle librairie "grand public" (physique ou en ligne) on diffuse les textes d'un homme qui considère, je cite, que "l'holocauste en Roumanie est une invention des communistes juifs et roumains" aux côtés de ceux d'autres intellectuels plus consensuels...C'est ça aussi la Roumanie !... Or donc, à ces nombreux textes, il faut ajouter, de non moins nombreux documents exceptionnels comme le testament du maréchal ou des archives soviétiques à propos de celui qui fut conducator de la Roumanie de 1940 à 1944, mais aussi des images d'archives...30 lei soit soit seulement 7 euros pour plus de 330 pages, pour ce qui est, finalement, un très bon livre. Il faut se rendre compte, en effet, que l'ensemble des documents réunis (textes de personnalités, hommes politiques, intellectuels majeurs, fascistes, juifs, (ex-)communistes, libéraux etc. exprimant des points de vue forts différents et irréconciliables oscillant entre deux extrêmes de 'sauveur de la Roumanie' à 'nullité politique, totalement incompétent et génocidaire' ainsi que cet ensemble conséquent de documents inédits) fait forcément de ce livre un document très précieux.



Voir aussi :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/08/la-roumanie-avec-et-sans-antonescu.html
 http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/03/quelques-mots-sur-lhistoire-de-la.html




vendredi 22 août 2014

La Roumanie avec et sans Antonescu...

"La Roumanie avec et sans Antonescu" de Gheorge Buzatu (1991) lu récemment...Livre introuvable en France 

Demain 23 août, c'est le 70e anniversaire de l'arrestation du Maréchal Antonescu, exécuté en 1946. Cette arrestation sur ordre du roi Michel marque le passage de la Roumanie dans le camp des Alliés.






VOIR AUSSI : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/03/quelques-mots-sur-lhistoire-de-la.html



mercredi 25 juin 2014

Obiceiul Dragaica


                                                                                                                                                                         

mardi 24 juin 2014

Les fêtes du 24 juin en régions historiques de France et de Roumanie...


"Il faut qu'il croisse et que je diminue." (Jean 3, 22-36). Allusion au Christ dans les Evangiles, considérée dans la tradition populaire comme une référence au parcours du Soleil. Vers le Ve siècle, l'Eglise récupère la fête païenne des feux du solstice d'été, placée désormais sous le signe de saint Jean le Baptiste... Récupération ou continuité, c'est selon... Saint Jean-Baptiste occupera désormais la place du Dieu solaire, commun à de nombreuses traditions païennes ancestrales...


Fête de la Saint-Jean, Bretagne, autrefois...
source non identifiée


Dragaica ou fête des Sânziene, fête traditionnelle de la fleur-fée en Roumanie, les 23 et 24 juin.
Diana de Sarmizegetuza, une déesse daco-romaine (Diana est d'abord la déesse romaine équivalente de l'Artemis grecque), est devenue Sînziana ou Sânziana (Sancta Diana), personnage de la mythologie (daco-)roumaine après la romanisation. Diana ou Diane est, par ailleurs, devenue la "sainte" patronne des sorcières. Originairement déesse romaine, elle s'est transformée en soeur-épouse de Lucifer sous l'influence chrétienne du fond mythologique païen européen. Célébration d'un culte solaire (saint Jean), rituel de fertilité...Les Sânziene sont à la fois des fleurs et des fées (Zânele). Elles sont confondues parfois avec les Iele. Mais les premières sont considérées comme gentilles contrairement aux secondes qui seraient malveillantes. Le coucou accompagne l'arrivée de l'été. L'oiseau commence à chanter le 25 mars, qui est évidemment le jour de l'Annonciation et se taît au moment du solstice d'été...Cette fête est assurément un héritage de la protohistoire...
Pour comprendre l'histoire détaillée et la symbolique complexe de cette fête, voir  La Roumanie : mythes et identités (les survivances païennes dans les traditions roumaines)



Crédit photo

samedi 7 juin 2014

Bartok - Six romanian folkdances - Allegro Barbaro



Les gammes populaires et le système chromatique dans l'oeuvre de Bela Bartok
J. Kárpáti
Studia Musicologica Academiae Scientiarum Hungaricae
T. 11, Fasc. 1/4, Bence Szabolsci, Septuagenario (1969), pp. 227-240
Published by: Akadémiai Kiadó
Article Stable URL: http://www.jstor.org/stable/901280


Quatre-vingts ans après Bartok : pratiques de terrain en Roumanie
Jacques Bouët and Bernard Lortat-Jacob
Revue de Musicologie
T. 81, No. 1 (1995), pp. 5-24
Published by: Société Française de Musicologie
Article Stable URL: http://www.jstor.org/stable/947347


samedi 17 mai 2014

Manastirea Banceni 1/6 (+playlist), le Père MIHAIL JAR, saint soldat du Christ



Documentaire extraordinaire en 6 parties sur le monastère orthodoxe de Banceni situé en Ukraine à quelques kilomètres de la frontière avec la Roumanie et sur le père-Abbé Mihail Longhin Jar. Mihail a 32 enfants et en a adopté 29. 

200 enfants orphelins, parfois très gravement malades et handicapés, vivent sur le domaine du monastère, sur lequel l'abbé a créé un véritable village pour les accueillir.

Il incarne réellement, ici et maintenant, la parole du Christ.

Un cas similaire en Roumanie :


lundi 17 mars 2014

Quelques mots sur l'histoire de la Roumanie durant la seconde guerre mondiale : tragédies et lâchetés diverses


"La Roumanie a une contribution insigne à la fin de la guerre" (Radio New-York, 18 septembre 1944)

Le passage de la Roumanie dans le camp des alliés "a produit un renversement du front extrêmement dangereux qui ménerait non seulement à la perte de La Roumanie mais aussi à celle de la Bulgarie, de la Yougoslavie et de la Grèce, mettant en danger toute l'armée allemande des Balkans" d'après Keitel et Guderian, maréchaux allemands dans un rapport envoyé à Hitler

Et pourtant...

Malgré ce fait historique décisif évident, la Roumanie n'a pas été "récompensée" par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale. En réalité, elle aura été constamment manipulée par les grandes puissances de la fin des années 30 jusqu'à l'invasion soviétique à la fin de la guerre. 

Carol II et sa camarilla laisseront faire les nazis et les soviétiques qui dépècent la Roumanie en 1940. Hitler impose le diktat de Vienne et oblige la Roumanie à revoir ses frontières de 1918-1920 (Union et Traité de Trianon) également avec la Bulgarie et la Hongrie. La Roumanie est parfaitement isolée après la défaite française de 1940, totalement impuissante face aux visées irrédentistes de ses voisins. 

Le Roi Carol II finit par laisser sa place (il ne prononcera jamais le mot abdication) à son fils Michel Ier sur ordre du Maréchal Antonescu (1), héros de la première guerre (le "Pétain roumain") qui crée l'Etat national-légionnaire en formant une coalition éphémère avec la Garde de Fer (2) ou mouvement légionnaire du défunt Codreanu assassiné en 1938 sous le règne de... Carol II. Hitler fait miroiter à Antonescu -qui n'adhère pas au nazisme rappelons-le-  la récupération des territoires perdus et lui laisse administrer la Transnistrie (pas d'annexion roumaine).

Guerre sainte contre le bolchévisme, timbre roumain de 1941
Or donc, du pacte Molotov-Ribbentrop à l'accord Churchill-Staline en 1944, le bilan est catastrophique sur plusieurs points. La Grande Roumanie (2) (la Roumanie intégre ou complète) disparaît, laissant la place à une Roumanie amputée de la Bessarabie et de la Bucovine, soit une perte territoriale d'environ 58000 km2.  
La coût humain de la guerre est monstrueux : presque 800000 morts. L' économie du pays est ruinée, ses ressources naturelles dévastées et, cette Roumanie qui rejoint pourtant le camp allié à la fin de la guerre est dans  l'obligation d'entretenir l'armée d'occupation soviétique et de payer des réparations aux vainqueurs. De plus, l'URRS se servira de la chair des soldats roumains en les envoyant au front exposés en première ligne contre les Allemands après 1944. Et encore, la Roumanie devra fournir 100000 ouvriers à l'URSS, des Saxons ou des Souabes, i.e. principalement la minorité allemande de Roumanie/Transylvanie. Ils seront déportés en Sibérie qui sera un tombeau pour beaucoup...

Et ce, malgré les tentatives du roi Michel Ier (Roi "sous tutelle" de 1927 à 1930 puis en septembre 1940 alors qu'il n'a que 19 ans) d'apaiser les souffrances de son peuple en engageant des négociations avec  les Alliés pour obtenir une capitulation "exclusive" face aux Anglo-étasuniens et en déclarant la guerre aux puissances de l'axe le 23 août 1944 (cf. infra Dialogue entre Antonescu et le Roi) une fois Antonescu destitué. En vain, la Roumanie est aux mains des Soviétiques en 1944. La "Grande Roumanie", tellement prometteuse sur le plan culturel notamment (voir la période l'entre-deux-guerres) et promise à devenir une puissance européenne importante devra subir une soviétisation-satellisation forcée...au moins jusqu'au règne du francophile Ceausescu qui tentera de réhabiliter des figures importantes de la scène culturelle roumaine et mondiale  et faire "rentrer au pays" certaines d'entre elles (en vain...)...Enfin, faut-il rappeler que le P.C.R. accueillit en son sein de nombreux fascistes roumains après accords passés avec Ana Pauker ministre communiste juive orthodoxe ? Une Ana Pauker accusée ensuite de "déviance dextriste" (!) et "excommuniée" lors du tournant antisémite des partis staliniens au début des années 1950. 



(1) En "Occident", le conducator est, la plupart du temps, perçu comme un fasciste, antisémite virulent. En Roumanie, le regard porté sur ce personnage diverge sensiblement de cette vision...La preuve avec cettte série d'articles  récents publiés dans une revue roumaine d'histoire... Lien vers : Ion Antonescu, fut-il un héros ? Impensable que des historiens français puissent, simplement, poser la même question au sujet de Philippe Pétain...
(2) Le programme politique et disons la "vision du monde" des membres de la Légion de l'archange saint Michel de Codreanu n'avait, in fine, que peu à voir avec le gouvernement de soudards de Ion Antonescu qui ne fut à tout dire  qu'un opportuniste 
(3) Le Traité de Trianon en 1920 officialise l'Union de tous les pays roumains. Le géographe français Emmanuel de Martonne sera chargé du traçage des frontières du Royaume

vendredi 28 février 2014

Victoire euro-atlantiste en Ukraine ?! Pas si sûr...


Il serait bien prématuré de présenter des conclusions définitives sur la situation en Ukraine. Cependant, à suivre le déroulement des événements de ces derniers mois jusqu'à  ce jour, nous avons au moins la confirmation d'un certain nombre de faits sur la nature profonde de l'Union européenne et des Etats-Unis de fait (mais c'est loin d'être une révélation) ET des objectifs de ces derniers en Ukraine.  Ensuite, on ne peut qu'élaborer des scénarios. Le premier, s'il venait à devenir réalité, verrait le recul de l'influence de la Russie en Ukraine, ce qui ne serait guère à l'avantage des Européens de l'Ouest et de l'Ukraine (chantage économique). Le second part du principe que la Russie ne laissera pas les factions séditieuses de l'Etranger étasunoccidentales prendre le contrôle total de l'Ukraine. La "stratégie mondialiste" anti-russe échouerait alors lamentablement


I- Ce qui est désormais certain (ou confirmé)

- L'Union Européenne est bien une structure fantoche,  pseudo-démocratique et pseudo-humaniste téléguidée par Washington. Les "démocrates" euroétasuniens s'accommodent, en effet, fort bien avec la pire racaille nazie, antisémite quand cela arrange leurs affaires. "Sieg heil salutes and the Nazi Wolfsangel symbol have become an increasingly common site in Maidan Square, and neo-Nazi forces have established “autonomous zones” in and around Kiev." Et ces groupes ou sympathisants nazis constitueraient près de 30% de l'ensemble des protestataires d'Euromaidan (A). Nous pouvons en conclure que cette lutte à l'interne contre l'antisémitisme et les partis souverainistes (même groupusculaires et de gauche), en France par exemple, ne sont que des postures visant à discréditer toute idée d'émancipation vis-à-vis de la tutelle atlanto-germano-bruxelloise.
-Les Etats-Unis -"plus grande démocratie du monde"- soutiennent les coups d'Etat et le terrorisme qu'il soit de nature fasciste (Ukraine) ou islamiste (Tchétchénie...avec l'aide des Saoudiens). Et à ce propos, nos humanistes larmoyants traitant Poutine de "tyran" ou de "dictateur" se taisent...
-La "conquête de l'Est" par les Allemands est une vieille histoire et qui n'est toujours pas terminée. La construction européenne ne serait qu'une revanche du IIIe Reich, par procuration...Soulignons aussi que la construction européenne, présentée par ses défenseurs comme remède aux "nationalismes exacerbés" (du catéchisme pour benêts) s'est largement compromise avec "l'idéal fasciste" (l'Europe aryenne d'Hitler, voire la timide dénazification de l'administration allemande après-guerre)...
-Les Etasuniens, les Allemands, les Polonais (on parle des gouvernements ici), les nationalistes et les néo-nazis ukrainiens communient dans une même haine anti-russes (B) Pour ces pantins néo-nazis de l'impérialisme euroccidental, le peuple russe est impur car  il contient des éléments "asiatiques"
.

II- La situation à ce jour en Ukraine dévoile encore un peu mieux le complot euro-étasunien et de 
la "Banque" ayant engendré cette nouvelle (contre-)"révolution"

- Arsenyi Yatsenyuk, membre du "parti Orange" de la corrompue Iulia Timochenko et ancien ministre (2005-2007) et ancien employé de Goldman Sachs a été nommé premier ministre de l'Ukraine.
-John Kerry a promis un milliard de dollars à l'Ukraine par le biais des institutions financières habituelles. Le "sauvetage" de l'Ukraine par la mise sous tutelle de l'Ukraine par le F.M.I. et la Finance. La ruine du pays suivra pourtant même avec cet argent (une "carotte"), à n'en pas douter...
-Outre les catholiques, et gréco-catholiques nationalistes ukrainiens, la minorité Tatare de Crimée (10% de la population péninsulaire) est utilisée par l'union des "complotistes" de l'intérieur et de l'extérieur pour s'opposer à la populations russe (60% de la population criméenne) de la région. Les oligarques euro-atlantistes pratiquent là un de leurs jeux préférés : manipuler et opposer les différents groupes ethniques et/ou religieux au sein des Etats constitués. (voir les guerres yougoslaves des années 1990)


III- Ce qui pourrait survenir en cas de non-réaction de la Russie ( peu probable ?)

Si les forces russophiles et démocratiques de la partie Est et Sud-Est de l'Ukraine et la Russie ne réagissent pas à ce coup d'Etat. Si une coalition (sans doute hétéroclite-> union nationale : des libéraux aux éléments nationalistes et fascistes (C) ) anti-Russes s'installe durablement à Kiev, parmi les conséquences on peut craindre :
-La perte catastrophique pour la Russie de la Crimée, des bases navales de la mer Noire de la Flotte de la Fédération de Russie. Par suite, la mise en place de bases de l'OTAN dans cette zone. La Flotte de la mer Noire est basée dans le port de Sébastopol qui appartient en partie à la Russie (14 000 militaires et 380 bâtiments de guerre). Mais on voit mal les Russes déguerpir avec leurs sous-marins sous le bras. De toutes façons, il existe un accord entre l'Ukraine et la Russie concernant la gestion d'une partie du port de Sébastopol...Les Russes sont, en réalité, chez eux à Sébastopol, mais, sait-on jamais...
-La création de centres de formation pour les terroristes (la Crimée a déjà son lot d'islamistes) basés en Ukraine et financés par l'administration étasunienne, l'Arabie Saoudite et les Emirats pour gangréner un peu plus le Caucase et  le bassin de la Volga, donc la Russie...   
-Un naufrage économique de l'Ukraine déjà lourdement endettée et en quasi-faillite. La Russie refusant désormais de venir en aide à Kiev suite au changement de gouvernement (seul 3 des 15 milliards de dollars d'aides prévus avant la crise ont été versés). Développement exponentielle de "mafias", malgré l'intervention d'un F.M.I. (cf. partie 2) qui a "fait ses preuves" en Grèce par exemple...
Un scénario à la "yougoslave" en somme :  une Ukraine toujours divisée socialement, ethniquement et sur l'appartenance religieuse. A la faveur du chaos déjà réel dans l'ouest du pays,  une épuration ethnique et l' élimination physique des populations russophones dans l'est et le sud de l'Ukraine, provoquant des déplacements massifs de populations. Soit une ukrainisation forcée de la partie orientale et sud du pays. La destruction progressive de toute empreinte de la religion chrétienne orthodoxe en Ukraine orientale notamment. Autrement dit : la guerre.


IV- Ce qui pourrait arriver si la Russie réagit en coordination avec les forces légalistes pro-russes

-Prise de pouvoir en Crimée (République autonome d'Ukraine) par les forces d'auto-défense pro-Russes (les Russes y sont majoritaires). Ce jeudi 27 février 2014, le parlement a un nouveau président pro-russe du parti des Régions de Ianoukovitch. Le drapeau russe flotte sur le parlement de Crimée à Simferopol. Le parlement s'est réuni le 27 février pour fixer la date d'un référendum à propos du statut de la Crimée. Et le pouvoir central provisoire de Kiev ne semble, donc, pas maîtriser la situation dans la péninsule à ce jour. La population pro-russe s'organise de manière autonome et défie le pouvoir central. Plus qu'une autonomie accrue de la péninsule, va-t-on vers une sécession de celle-ci avec le reste de l'Ukraine ?
-La Russie et les Ukrainiens(-Russes) hostiles aux formations qui souhaitent diriger l'Ukraine s'accordent donc  pour sauver la Crimée des mains du nouveau pouvoir à Kiev. Intervention directe de l'armée russe pour protéger la zone (Sébastopol...). Dans ce cas, il est à peu près certain que ni les Etatsuniens ni l'Union européenne ne se permettront de contrer militairement la Russie ; une troisième guerre mondiale étant quasiment assurée dans le cas contraire. Mais, déjà ces insupportables donneurs de leçons américains mettent en garde, sans aucune honte : "Toute intervention militaire qui violerait la souveraineté, l'intégrité territoriale de l'Ukraine, serait une grave erreur" (John Kerry, février 2014). Alors que ce sont les Etats-Unis qui sont largement impliqués dans ce coup d'Etat en Ukraine...
-Des mouvements de troupes russes à l'ouest et au centre de la Russie sont, par ailleurs, en cours (27/02). Cela n'a rien d'exceptionnel. Mais dans ce contexte de crise, ce qui s'apparente pour l'instant à une démonstration de force, mènera-t-il à une invasion d'une partie du territoire ukrainien par l'armée russe (autant dire entrée en guerre contre l'Ukraine et les forces de l'OTAN). Mais, sans doute, que la dramatisation n'est pas de mise ?!...
-A court terme : création de deux entités. La première : L'Ukraine ukrainienne de l'Ouest formée sur la base d'une légitimité vaguement historique (influence lituano-polonaise), la seconde passerait définitivement sous protection russe, sous la forme d'un Etat indépendant pro-russe (ou annexion-> peu probable) qui correspondrait donc à la partie est et sud-est du pays. Concernant, la deuxième entité territoriale, peut-être correspondrait-elle uniquement à l'actuelle Crimée. 
-Sur le moyen à long terme : Indirectement, les fauteurs de guerres euro-atlantistes et leurs pantins "orange" et  néo-nazis pourraient donner corps à une grande Russie : la partie orientale (et sud-est) ukrainienne rattachée à la Russie permettrait de faire la jonction jusqu'à la Transnistrie pro-Russe. Renforcement de l'axe ou de la ligne de front eurasiste : Moscou-Minsk-Simferopol-Tiraspol.
La  Russie serait alors plus forte que jamais depuis la dislocation de l'Union soviétique. Cela constituerait un véritable camouflet pour les forces impérialistes euroccidentales. On peut même imaginer que la création cette nouvelle fédération russe (tout au moins cette union pan-russe) porterait un coup d'arrêt aux manipulations eurotanesques en Europe centrale et orientale et à la stratégie d'encerclement de la Russie.







Carte front pionnier eurasien/eurasiatique, février 2014. Le front pionnier de l’Eurasie à la date du 27 février 2014 

En conclusion : Nous avons confirmation que la véritable Europe se trouve bien plus à Moscou qu'à Bruxelles. La "Troisième Rome" est un des centres de cette Europe charnelle et spirituelle (comme peut l'être la Roumanie malheureusement bien trop russophobe et fascinée par "l'Amérique") aux antipodes de cette Europe américaine pilotée par les techno-gestionnaires bruxellois aux ordres des guerriers de Washington aux mains pleines de sang. Les nations d'Europe occidentale autant que celles des ex-démocraties populaires n'ont rien à gagner à rester sous la domination matérialiste impéraliste molocho-mammonite actuelle....
Enfin, être dans le "camp russe" (puisqu'il faut désormais raisonner en ces termes et sans donner de blanc-seing à Poutine) c'est s'opposer aux "marchands", c'est se positionner pour une Europe des nations souveraines qui veulent rompre leurs chaines imposées par leurs maîtres banquiers et européotanesques.

(A) source : Blumenthal (M.) "Is the US backing neo-nazis in Ukraine?", 24/02/2014,  http://www.alternet.org/tea-party-and-right/us-backing-neo-nazis-ukraine)
 (B) On signalera également, encore une fois, la bêtise crasse de certains nationalistes européens, notamment Français, qui ont applaudi au déboulonnage des statues de Lénine en Ukraine (ce vieux fond anti-communiste pathologique) par les insurgés anti-Ianoukovitch. Ces "natios" toujours à s'extasier devant n'importe quels ahuris sous prétexte qu'ils défient l'Union européenne (Aube Dorée en Grèce, le Jobbik ou l'irrédentiste Orban en Hongrie...) et qui appellent à "l'union de patriotes européens" sans même se poser la question si ces "patriotes" (au passage le terme patriote n'appartient sûrement pas à ces formations clairement néo-fascistes ou néo-nazies) partagent les mêmes intérêts.
 En effet, à titre d'exemple Orban et le Jobbik réclament les territoires perdus par la Hongrie, notamment la Transylvanie et s'opposent par incidence aux mouvements nationalistes roumains (Parti de la Grande Roumanie, Noua Dreapta/Nouvelle Droite) qui portent une haine atavique à l'égard des Magyars de "l'intérieur" et de "l'extérieur". Pareillement, quelle entente possible entre les néo-oustachis croates, les partisans d'une Grande Albanie incluant le Kosovo et les nationalistes serbes ?
Il n'y a évidemment pas de possibilité d'union de TOUS les "patriotes", ou alors de manière tout à fait ponctuelle. Dans tous les cas, cette "union des patriotes européens" ne peut se faire qu'une fois débarrassée de ses stupides éléments racistes et irrédentistes et devrait nécessairement être un "front" créé sur  une base socialiste et religieuse (le projet communiste athée, plus grand monde n'en veut d'ailleurs) et non crétinement ethnique. Il faudrait aller vers la construction d'une "théologie de la libération européenne ou eurasiatique" en somme...
(C) Les libéraux finiront-ils par marginaliser, au moins, les éléments extrémistes qui ont participé au coup d'Etat ? Rien n'est moins sûr...

dimanche 1 décembre 2013

1er décembre-Fête nationale de la Roumanie



Ardeal=principauté de Transylvanie (historique)
 "Bataillons roumains, traversez les Carpates. La Transylvanie nous appelle !"

La Roumanie avant et après 1918 

De la "Regele playboy" la "Caînele rosu" -Pierderea Romaniei Mari  
 Du "roi playboy" (NDA : le roi Carol/Charles II, coureur de jupons) au "chien rouge" (NDA : Ceausescu) -La perte de la Grande Roumanie

"Cei 22 de ani de existenţă ai României Mari (1918-1940) reprezintă, probabil, cea mai fastă perioadă a istoriei noastre."
"Ces 22 années d'existence de la "Grande Roumanie (1918-1940) représentent, probablement, la période la plus faste de notre histoire"

România interbelica  

Extension maximale du territoire roumain



Hymne national roumain
Desteapta-Te, Române ! Eveille-Toi, Roumain !

Éveille-toi, Roumain, du sommeil de la mort
Dans lequel t'ont plongé les barbares tyrans.
Maintenant ou jamais construis-toi un autre destin
Devant lequel se prosterneront aussi tes cruels ennemis.


Maintenant ou jamais montrons au monde
Que dans ces veines coule toujours un sang romain
 Et que dans nos cœurs nous gardons avec fierté un nom
Triomphant dans les batailles, le nom de  Trajan !


Regardez, ombres grandioses, Michel (1), Étienne (2), Corvin (3)
La nation roumaine, vos descendants,
Avec les bras armés, avec votre feu dans les veines,
Tous crient : "Vivre libres ou mourir!".


Prêtres, avec la croix devant ! car l'armée est chrétienne,
Sa devise est liberté et son but est sacré,
Mieux vaut mourir glorieusement en combattant,
Que d'être encore des esclaves sur notre terre ancienne !
 
(quatre strophes chantées lors des événements officiels)

Très beau chant romantique et patriotique écrit en 1848, accompagnant le mouvement d'émancipation national roumain. Les "barbares tyrans" sont les différents envahisseurs qui occupèrent les pays roumains au fil des siècles : Ottomans, Austro-Hongrois, Russes...

montage Lemonnier 
Les vers du poème ("un rasunet", un retentissement) d'Andrei Muresanu  qui deviendra chant révolutionnaire puis hymne national. La "Marseillaise roumaine" selon l'historien N. Balcescu. La Marseillaise
Interdit par le pouvoir communiste à partir de 1947->1948. Ceausescu lèvera l'interdiction et la composition (uniquement la mélodie) pourra être jouée en public durant son règne, sans pour autant devenir l’hymne de la République socialiste.
Plusieurs hymnes durant la période socialiste : de 1948 à 1953 "Zdrobite cătuşe", puis  "Te slăvim, Românie!" jusqu'en 1977, qui sera finalement remplacé par "Trei culori". "Desteapta-te, române"  est adopté comme hymne national par le "nouveau" pouvoir après la contre-révolution de 1989.  "Trăiască Regele" fut l'hymne (de 1866 à 1948) de l'union des principautés de Valachie et de Moldavie (Principautés unies de Moldavie-Valachie, des "deux" principautés de Roumanie ->1862-1866 et 1866-1881) réalisée grâce au prince Cuza, fondateur de l’État roumain moderne (1859), puis hymne du royaume de Roumanie (1881-1948).  

(1) Mihai Viteazul-Michel le Brave  (2) Stefan cel Mare-Etienne le Grand (3) Matei Corvin-Mathieu Corvin

vendredi 22 novembre 2013

Stefan Hrusca - Isus s-a nascut in seara de Craciun (Colinde-Chanson de Noël) - Roumanie




Depuis quelques jours, nous sommes entrés dans la période de "carême de Noël" (40 jours avant la fête de la nativité) (1) chez les chrétiens orthodoxes roumains, bulgares, ou encore (parmi d'autres) chez ceux, qui en France, sont rattachés à la Métropole (Mitropolia) Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale, diocèse de l’Église orthodoxe roumaine (le patriarcat de Roumanie). Pour déterminer les dates fixes de l'année liturgique, c'est le calendrier grégorien qui est utilisé, en ce qui concerne la date de la fête de Pâques, on utilise le calendrier julien. En somme, Roumains, Bulgares, Grecs et d'autres croyants résidant dans des États où l'orthodoxie n'est pas majoritaire comme en Pologne, Turquie, Égypte etc. fêtent Noël le 25 décembre contrairement à d'autres orthodoxes comme les Russes ou les Serbes qui célébreront la naissance de Jésus-Christ le 7 janvier.

(1) Diffère de l'Avent (c'est-à-dire la "venue") des catholiques romains qui débute 4 semaines  avant Noël, le premier dimanche du mois de décembre.