: Jean-Michel Lemonnier, bloc-notes: christianisme
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samedi 9 avril 2016

Satanisme au Vatican





Revenons sur la "croix renversée", symbole largement utilisé par les satanistes. Nous savons que, selon ce que nous dit la tradition chrétienne  - par Eusèbe de Césarée (vers 265-339) - Pierre ou Simon-Pierre, disciple de Jésus de Nazareth, mourra crucifié sur ordre de Néron à Rome autour des années 64-70. Or, Pierre demanda à être crucifié tête en bas ne s'estimant pas digne d'adopter la position du Christ lors de sa crucifixion sur le mont Golgotha.

Lors d'une visite en Israël en l'an 2000, la pape  Jean-Paul II s'assoit sur un trône dont le dossier est marqué par cette croix renversée. Il n'en fallut pas plus, dans les milieux protestants et surtout évangéliques, pour désigner l’Église apostolique romaine comme "satanique". La preuve en image était là pour confirmer, définitivement, les propos de Martin Luther le fondateur du protestantisme, qui déclara en 1520, "Nous avons la conviction que la papauté est le siège du véritable et réel Antéchrist" ou ceux de Jean Calvin, "Certaines personnes pensent que nous sommes trop sévères et critiques lorsque nous qualifions d’Antéchrist le pontife romain. Mais ceux qui émettent cette opinion ne se rendent pas compte qu’ils accusent ainsi l’apôtre Paul, qui en dit autant (…) Je démontrerai brièvement que les mots de Paul dans 2 Thessaloniciens 2 ne peuvent être démontrés autrement qu’en les appliquant à la papauté".  

Sans entrer dans ces débats autour des supposés fourvoiements de l’Église de Rome qui remontent aux premiers temps de la Réforme protestante, il est un fait qu' aujourd'hui des auteurs (Réformés ou non) réactualisent ces anathèmes en proposant une littérature interprétant le texte de l'Apocalypse de Jean de Patmos, dans lequel ils voient tous les signes de la corruption de l’Église, à travers notamment  ces extraits où une correspondance est effectuée entre Rome (le Vatican) et Babylone : "La grande Babylone, la mère des impudicités et des abominations de la terre" ou encore avec cette femme  "vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses, et de perles" qui "tenait à la main une coupe d'or, pleine des abominations de l'impureté de sa prostitution" qui ferait référence aux cardinaux et évêques du Vatican… une femme assise sur 7 montagnes :"Pourquoi t’étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, celle qui a 7 têtes et 10 cornes (...) les 7 têtes sont 7 montagnes sur lesquelles la femme  est assise". Selon ces exégètes improvisés qui pullulent sur Internet et au rayon ésotérisme de la FNAC qui reprennent des interprétations plus anciennes, la femme serait donc le Vatican et les 7 têtes donc les 7 montagnes, les 7 collines de Rome. 

Néanmoins, il est tout à fait intéressant de lire les propos du Père Dom Gabriele Amorth qui rejoignent en partie ces analyses en faisant état de l'existence de sectes sataniques au sein du Vatican. Des propos d'un prêtre, théologien, n'ayant rien à voir avec les spéculations douteuses relevant de la manipulation autour de cette croix inversée présente, outre sur une photographie de Jean-Paul II, sur différents édifices chrétiens sur lesquels est figurée la crucifixion de Pierre. Dans son livre  "Confessions. Mémoires de l’exorciste officiel du Vatican" (2010), Dom Amorth consacre un petit chapitre de son livre aux "satanistes du Vatican". Sans détours il affirme : "Même au Vatican, on trouve des membres de sectes sataniques", parmi lesquels des prêtres, des évêques et des cardinaux ! L’exorciste déclare avoir obtenu ces informations par l’intermédiaire de personnes dont il ne nous dit pas grand-chose et… "du démon lui-même" lors d’un exorcisme (Amorth, 2010 : p.257).  

Le père Amorth fait le lien entre ces satanistes et la déclaration de Paul VI du 29 juin 1972 sur cette fumée de Satan qui est bel et bien entrée dans l’Église : "Devant la situation de l’Église d'aujourd'hui, nous avons le sentiment que, par quelques fissures, la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu. (...) On croyait qu'après le concile, le soleil brillerait sur l’Église, mais au lieu du soleil, nous avons eu les nuages, la tempête, les ténèbres, la recherche, l'incertitude. (...) Une puissance adverse est intervenue, dont le nom est le diable : cet être mystérieux dont saint Pierre fait allusion dans sa lettre. (…) Nous croyons à l'action de Satan qui s'exerce aujourd'hui dans le Monde, précisément pour troubler, pour étouffer les fruits du concile œcuménique et pour empêcher L’Église de chanter sa joie d'avoir repris pleinement conscience d'elle-même…". Ces propos font écho à ce qui se serait déroulé le 13 octobre 1884, lors du règne de Léon XIII. A la fin de la Messe célébrée au Vatican, le pape tombé en extase devant l'autel aurait entendu cette conversation entre Satan et le Seigneur des chrétiens : " -Je peux détruire ton Église! dit Satan. -Tu peux ? Alors, fais-le donc!  répondit le Seigneur  -Pour cela, j'ai besoin de plus de temps et de pouvoir -Combien de temps ? Combien de pouvoir ? -75 à 100 ans et un plus grand pouvoir sur ceux qui se mettent à mon service -Tu as le temps, tu auras le pouvoir. Fais avec cela ce que tu veux". termina Jésus-Christ. (Revue de l'ordre séculier de saint-Augustin, décembre 1981, New-York). Aussitôt après, sorti de son état extatique, Léon XIII rédigea une prière de protection dédiée à l'Archange saint Michel : "Saint Michel Archange, défendez-nous dans les combats. Soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu lui commande, nous L'en supplions, et Vous, Prince de la milice céleste, par le pouvoir qui vous a été confié, précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Ainsi soit-il." A la suite de cet événement surnaturel où le monde suprahumain semble s'être manifesté, le pape rédigea également un manuel d'exorcisme "contre Satan et les anges rebelles" et encouragea autant les laïcs que les ministres du culte à réciter les prières contenues dans le manuel. En 1985, soit à peu près 100 ans après cette expérience mystique, le Vatican interdira la récitation des prières de délivrance aux laïcs sur d'autres personnes.

Le pape François a tenu des propos sans équivoque sur le combat à mener contre les "forces du mal" dans sa première homélie : "Quand nous ne confessons pas Jésus Christ me vient en tête cette phrase de Léon Bloy: celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable. Et quand nous ne confessons pas Jésus-Christ, nous confessons la mondanité du diable, la mondanité du démon." Il poursuit et déclare devant des cardinaux surpris par la fermeté du ton du nouvel évêque de  Rome :  "Quand nous cheminons, sans la croix, quand nous construisons sans la croix, quand nous confessons avec le Christ mais sans la croix, nous ne sommes pas les disciples du Seigneur. Nous sommes des mondains. Nous sommes des évêques, des prêtres, des cardinaux, des papes, tout, mais nous ne sommes pas des disciples du Seigneur…". Un jour seulement après son élection ces propos du pape François surnommé le "pape des pauvres" (mais comment pourrait-il en être autrement pour un pape?) sonnent comme un rappel à l'ordre doublé d'une mise en garde à l'égard d'un haut clergé dont il soupçonne, à n'en pas douter, des comportements intolérables au regard de leurs fonctions...Si Satan est entré, réellement ou symboliquement, au Vatican, a-t-il enfin réellement trouvé un ennemi décidé à le chasser et le détruire : le pape argentin François ?... 


Père Gabriele Amorth : Maçonnerie et sectes sataniques vaticanes

jeudi 7 avril 2016

Chant des anges

Etrange bande sonore. Chant miraculeux des anges ? On s'habitue très vite à la mauvaise qualité de l'enregistrement et là n'est pas le plus important. Cette chanson produit un effet particulier sur l'âme qu'on peut ne pas forcément attribuer à la participation effective des anges au choeur...C'est très personnel...Chacun aura sans doute son propre ressenti à l'écoute de cette oeuvre. Il s'agit d'un "Alleluia", un chant d'allégresse, d'une acclamation, enregistré certainement dans une église protestante. Si la prise a été faite dans une église catholique (et moderne, post-concilaire, à l'évidence dans ce cas), elle l'a  forcément été hors période de Carême. Néanmoins, si l'"Alleluia" - soit deux mots hébreux signifiant "Louez le Seigneur" - était autrefois réservé au jour de Pâques, il a dû exister de nombreuses exceptions (Eglise grecque/orthodoxe notamment)  avant que l'"Alleluia" ne soit finalement chanté indifférement du moment de l'année liturgique, et, donc même parfois durant la période de Carême. "Alleluia" fait partie de ces rares mots ou expressions hébreux ou araméens conservés dans le vocabulaire de la liturgie chrétienne, depuis les premiers temps du christianisme. 
Date probable de l'enregistrement : années 80 du XXe siècle. Ecouter les maigres explications données au début de la video. 

mardi 29 mars 2016

Prière du coeur, Hésychasme et mensonges des gourous du Nouvel Âge


Il existe un nombre considérable d'articles, de vidéos, de livres traitant en partie ou totalement de la "Prière du cœur". Or parmi ces productions, un bon nombre n'a absolument aucun rapport avec l'authentique "Prière du cœur", celle transmise par les Pères de l'Eglise et relevant de l'orthodoxie chrétienne. L'inculture religieuse crasse qui prévaut dans les milieux "new age" spiritualistes est la raison de l'usurpation de l'expression "Prière du cœur" qui au...cœur de la tradition spirituelle hésychaste. Il est inutile de faire la liste de toutes les niaiseries "nouvel âge" qui correspondent à ce que Oswald Spengler appelait "religiosités secondaires" et qui loin d' annoncer un renouveau spirituel au sein de ce que nous pouvions encore autrefois le "monde occidental" (expression avec laquelle, nous européens-eurasiatiques, devons rompre) est le prodrome de la disparition imminente de toutes formes de traditions religieuses sérieuses "enracinées". Dans le cadre de ces discours dans lesquels - cela dit au passage - on relève généralement une haine presque totale, vomitive, envers les traditions ecclésiales et un tas d'aberrations comme celle consistant à dire que la prière ne présente pas forcément un caractère religieux. Il convient de rappeler ici que ces bigots du "nouvel âge", ayant élaboré une bouillie œcuménique totalement aberrante, excluent la plupart du temps les traditions chrétiennes catholique et orthodoxe. Ces remarques liminaires posées, passons à la définition et à l'explication de cette "Prière du cœur" qui vise l'Union du fidèle avec Dieu. Cette "prière du cœur" est aussi nommée "Prière de Jésus" et s'inscrit au cœur de la tradition chrétienne de l'hésychasme. L'esychia, terme grec signifiant "paix, silence", c'est la recherche de Dieu. Cette pratique prend sa source dans les Evangiles, dans le message du Christ. La "Prière du cœur" ou "Prière de Jésus" consiste en la répétition permanente d'une phrase simple (avec des variantes) : "Seigneur, aie pitié", "Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu, prends pitié de moi, pêcheur", c'est le Kirie Eleison. Il n'est pas question ici de rabâcher continuellement la même phrase. Il faut avoir conscience qu'il s'agit avant tout d'une attitude du cœur, de contemplation, de désirer le Christ. Signalons que c'est Joseph l'Hésychaste (1898-1959) qui rétablira le mode de vie hésychaste au Mont-Athos. Mais c'est saint Syméon le Nouveau Théologien qui définit cette méthode. Aux alentours de l'an 1000, il décrit cette technique ainsi : "Pour prier, il faut fermer la porte de sa cellule, se mettre dans un état de tranquillité, s'asseoir, incliner la tête sur sa poitrine, regarder vers le milieu du ventre, comprimer la respiration, faire un effort mental pour trouver le "lieu du cœur", c'est-à-dire pour se représenter cet organe, tout en répétant "l'épiclèse de Jésus-Christ" ". On le voit, nous sommes très éloignés ici des niaiseries "nouvel âge" qui consistent à  définir la "Prière du cœur" en évoquant cette vague notion d'amour universel, d'intentions envoyées à ses frères humains et autres fadaises sentimentalistes petites-bourgeoises, que sais-je encore...
Saint Grégoire Palamas (cf. théologie palamite), moine du mont Athos qui deviendra évêque de Thessalonique, parmi d'autres religieux va défendre l'hésychasme. En 1782,  l'évêque Macaire de Corinthe écrit sa "Philocalie" (traduit par "amour de la beauté") en se basant, notamment, sur l'œuvre des Pères du désert. La "Prière de Jésus" est alors essentiellement réservée aux moines. Au XIXe siècle, le livre "les Récits d'un pèlerin russe", fait découvrir cette pratique spirituelle au plus grand nombre qui connaît alors un très grand succès dans tout le monde chrétien orthodoxe. Durant la période soviétique, malgré les persécutions religieuses et alors que l'édifice ecclésiastique s'effondre, la "Prière du cœur" devient une forme de résistance face au régime athée de Moscou. 

Or donc, cette prière s'accompagne d'une technique basée sur le souffle, ce qui n'a rien d'anodin. Associée à la respiration, cette prière est donc très puissante et génère à terme une profonde modification physique et psychologique et finalement un changement de mode d'être au monde, une modification du régime existentiel du pratiquant qui progresse vers sa déification (divinisation de la nature de l'homme). L'homme psychique devient homme spirituel.

La prière du cœur une prière divino-humaine engendre progressivement un changement intérieur chez celui qui la pratique mais a aussi pour objectif de changer le statut ontologique du monde. Le néophyte doit donc veiller à prendre toutes les précautions nécessaires quand il se lance dans cette expérience. Le Royaume de Dieu est Jésus-Christ et c'est Marie qui conduit le prieur vers cette demeure. Marie est la maison de Dieu. C'est Elle qui a reçu l'homme-dieu en son sein. En nous offrant à Elle, à Marie qui est donc porte du Ciel, nous pouvons nous introduire en Christ. Il s'agit alors de s'abandonner à Elle avec une confiance parfaite. Cette prière doit alors permettre d'abolir la distance infinie entre le croyant et Jésus-Christ avec l'aide de la Theotokos et aboutir à la divinisation de l'homme. Il s'agit, dans un premier temps d'entrer en soi-même en faisant taire les bavardages mentaux, puis de dans un deuxième temps de trouver Dieu pour s'unir à Lui. Cette union à Dieu, cette divinisation est donc le but le plus élevé qui soit et demande un effort considérable en empruntant un chemin ardu où le risque de découragement est grand. Cette voie de salut s'oppose donc en tout point aux mensonges de tous les gourous du "nouvel âge" qui promettent à leurs brebis une transformation spirituelle spontanée en affirmant a priori la divinisation de l'homme alors que rien n'a été fait dans ce sens par le "disciple" pour atteindre cet état. Nous sommes, finalement, avec ces pseudo-maîtres spirituels, qui pullulent dans cette société sécularisée dans laquelle les authentiques traditions religieuses ont été oubliées, typiquement dans le mensonge bourgeois du monde post-chrétien du "tout est permis, tout est possible"...

Prière de Jésus  en Roumain : 
"Doamne Iisuse Hristoase, Fiul lui Dumnezeu, ai mila de mine, pacatosul"

samedi 19 mars 2016

Synodikon de l'orthodoxie - Dimanche du Triomphe de l'orthodoxie (20 mars)

Demain dimanche 20 mars, c'est le premier jour du Grand Carême et le dimanche du triomphe de l'orthodoxie. La première célébration a eu lieu en 843. Ce dimanche est devenu la fête de la victoire de l'orthodoxie sur toutes les hérésies dont une des plus importantes est la condamnation de la vénération des icönes : http://www.pagesorthodoxes.net/eikona/icones-intro.htm 
 C'est l'occasion de lire ce document "Le Synodikon de l'orthodoxie" (traduction Jean Gouillard). 
Cet article est éclairant pour ceux qui ignorent de quoi tout cela relève :  "Controverses et continuité de la conscience orthodoxe à Byzance à la lumière du Synodikon de l'orthodoxie" (Jean Gouillard, 1964) http://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0001_1964_num_1_1_4879
A lire aussi : http://www.doxologia.ro/puncte-de-vedere/icoana-cea-mai-credibila-lui-hristos-lume

Voir aussi sur ce blogue : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/03/dimanche-du-triomphe-de-lorthodoxie.html


samedi 14 novembre 2015

Haendel - Dixit Dominus (1710) psaume 110


Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto, sicut erat in principio et nunc et semper et in saecula saeculorum. Amen
Dixit Dominus HWV 232

Dixit Dominus et le psaume 110




mercredi 28 octobre 2015

Sur les dimensions de la Liturgie et les temps liturgiques...(PARTIE I)


La Liturgie dans ses dimensions cosmico-anthropologique et ecclésiologique
La vie liturgique ne se limite pas à la pratique cultuelle, sacramentelle, dit autrement la pratique religieuse au sein  de l'assemblée des fidèles d'une église. En effet, la liturgie est effective par l'existence même du cosmos, par la Création, celle-ci étant l'expression de la sagesse divine. "Un vent de Dieu" ou "l'esprit de Dieu" tournoyait sur les eaux (Génèse). La Divine Liturgie est dès les commencements.
La présence dans le monde d'un animal, d'une plante est, d'une part le témoignage de la sagesse et de la bonté de Dieu et d'autre part par le fait d'exister ces êtres vivants célèbrent l'univers tout entier, le cosmos. La liturgie existe donc par la Création, par l'existence du soleil, de la lune, des arbres, des animaux, des pierres, des hommes.... Cette célébration est continuelle depuis les origines du monde.
Donc, avant que les Pères grecs fondateurs du christianisme ne formulent la Divine Liturgie, sans rien inventer, mais à partir de la Parole révélée, la liturgie est. Cette liturgie cosmique précède tout entreprise de ritualisation. Ces Pères étaient parfaitement conscient de la dimension litugique de cette nature créée. 
Ainsi donc, cette vie liturgique commence par l'émerveillement enfantin devant le monde et se poursuit tout au long de la vie par l'émotion ressentie devant un coucher de soleil, une belle nuit étoilée, le chant des oiseaux, l'observation du comportement des animaux domestiques ou sauvages. Mais cette capacité d'émerveillement est, de toute évidence, émoussée par l'expérience de la vie. Dès qu'il grandit, l'être humain perd, certainement, cette capacité de s'étonner devant - nous ne dirons pas des choses simples car les phénomènes naturels sont d'une infinie complexité - mais devant les éléments de cette nature, mille fois modifiés, des paysages à la biologie des êtres...  
Aussi, la caricature récurrente du christianisme élaborée par certains "penseurs" prétendument éclairés, construite "par des générations de gueules identiques" pour paraphraser Léon Bloy est absurde. Le christianisme n'est pas haine de la vie, mais sa célébration. Il y a énormément à dire sur le sujet, nous pourrons y revenir.
Continuons en affirmant que tout être humain a une capacité liturgique, avant d'être un être biologique il est un être théologique. L'homme n'est pas une parcelle de Dieu, mais est imprégné dans les moindres de ses cellules de l'énergie divine. 
La vie cultuelle, la présence aux offices, la pratique des rites ne s'opposent pas à cette participation innée, instinctive à la vie liturgique cosmique. La première est aussi nécessaire que la seconde. 
La liturgie eucharistique est une révélation de Dieu. Il s'agit, par là, d'actualiser le Mystère de l'Incarnation. C'est une théophanie. Dans toute célébration, Dieu se reconnaît. Dieu se félicite de la Foi de l'homme et Jésus-Christ s'émerveille devant la ferveur de son serviteur. C'est le fondement premier de la vie liturgique. La Liturgie actualise le Mystère de l'Incarnation. Par la présence du fidèle dans l'espace liturgique consacré (l'église), celui-ci célèbre avec le prêtre les Mystères. Il ne faut donc pas considérer le prêtre comme le seul célébrant, car le croyant, fidèle messalisant, est co-célébrant. C'est une vérité, sans doute, quasiment oubliée chez la plupart des "pratiquants", entendu dans le sens restreint de ceux qui assistent à la messe.
A suivre...

Archive Photo. Roumanie
VOIR AUSSI sur ce blogue :





jeudi 22 octobre 2015

Jacques le Juste, frère du Seigneur (23 octobre) et Divines Liturgies...


Jacques,  premier évêque de Jérusalem, demi-frère de Jésus-Christ, fruit d'un premier mariage de Joseph selon la Tradition chrétienne orthodoxe. Voir une biographie : http://paginiortodoxe.tripod.com/vsoct/10-23-sf_ap_iacob.html


La Divine Liturgie de saint Jacques, frère-de-Dieu ou Liturgie de Jérusalem. Une des trois divines Liturgies chrétiennes de rite byzantin catholique et orthodoxe, avec celles de saint Jean Chrysostome (Jean Bouche d'Or) et saint Basile. Malgré son antériorité sur les deux autres, elle est cependant de très loin la moins célébrée des trois. Transcription de la  Liturgie de Jacques :    http://www.pagesorthodoxes.net/liturgie/jacques.htm
La "Liturgie selon saint Germain de Paris" est également célébrée par l'Eglise Othodoxe universelle (catholique) de France. Cette liturgie est celle qui était célébrée dans une grande partie de l'Europe occidentale, et notamment en territoire gallo-franc, en particulier, du Ve au VIIIe s. 

La Divine Liturgie byzantine est le centre et le fondement de la Foi orthodoxe. Elle est le produit, la synthèse des génies judéo-araméen et grec, enracinée dans un vieux fonds culturel mystico-religieux proche-oriental syrio-palestinien, très proche des pratiques de la synagogue. Les textes de l'Ancien Testament sont aussi bien récités par les églises qu'à la synagogue, par exemple. De fait, rejeter l'Ancien Testament comme le font certains prétendus chrétiens est d'une bêtise sans nom.
Cosmique, universelle et intemporelle, la Liturgie orthodoxe transfigure l'univers tout entier et annonce le Royaume. Sa dimension eschatologique est donc plus qu'évidente. Le Christ est réellement présent durant la messe et l'arrivée du prêtre dans l'église au début de la cérémonie donne le signal de sa Venue dans l'assemblée des fidèles. Par l'épiclèse, le prêtre demande la descente du saint Esprit sur les espèces du pain et du vin, après les paroles de consécration. Ainsi donc, le Christ est réellement présent, ici et maintenant, sous l'aspect du pain et du vin. La célébration de la Liturgie et le décorum qui l'accompagne préparent l'Avènement du Royaume...signes de Croix, encensement, icônes, paroles d'évangiles annoncent la Seconde Venue. On retiendra que rejetter la nécessaire vénération des icônes c'est, mais de manière certes indirecte, nier l'Incarnation du Christ. L'iconostase, elle aussi, joue un rôle essentiel dans cette préfiguration du Royaume. Présente dans les églises orthodoxes, elle représente le Royaume de Dieu que les fidèles peuvent contempler. Située entre la nef et le sanctuaire, elle n'est pas séparation entre les hommes et Dieu mais un trait d'union entre le monde terrestre, i.e. le monde des hommes et le monde suprahumain. 
Le croyant a réellement besoin des Eglises et des églises, même si la vie liturgique ne s'arrête (ou  commence) pas avec la présence du fidèle à la messe car celui-ci est (co-)célébrant avec le prêtre (on reviendra sur ce point). La Liturgie est en effet, et sans doute avant tout, oeuvre du peuple chrétien. Nous dirons, provisoirement, que le cheminement solitaire (la seule lecture des Evangiles) sans la Tradition et la présence aux offices est une voie sans issue spirituelle...



VOIR notamment, aussi, sur ce blogue à propos de la Liturgie cosmique (orthodoxe) : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/02/liturgie-orthodoxe-cosmique-exemple-du.html
et ICI sur les catégories du temps et de l'espace lors de l'office religieux chrétien (orthodoxe) : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2015/07/virgil-gheorghiu-le-temps-et-lespace.html





vendredi 25 septembre 2015

Deliverance - 23 (réf. psaume) heavy metal chétien, islam et heavy metal...

Paroles
Psaume 23 : L'Eternel est mon berger
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"Muslim metal"...Révolte contre le monde moderne en niqab. La guitariste du groupe Spectrus, Gisele Marie, porte le niqab et non pas une burqa contrairement à ce qu'annonce le journal Le Monde :
http://www.dailymotion.com/video/x37ll5g_gisele-marie-guitariste-de-heavy-metal-en-burqa_music
Musicalement, ça n'a pas grand intérêt. Site officiel du groupe Spectrus : http://www.spectrusofficial.com/



mardi 15 septembre 2015

Léon Bloy - Le Pèlerin de l'Absolu (émission de télévision de 1970)

Le sang du pauvre
"Le Verbe de Dieu est venu dans une étable, en haine du Monde, les enfants le savent, et tous les sophismes des démons ne changeront rien à ce mystère que la joie du riche a pour substance la douleur du pauvre. Quand on ne comprend pas cela, on est un sot pour le temps et pour l’éternité. — Un sot pour l’éternité ! "
Le désespéré
Léon Bloy à la BNF


lundi 7 septembre 2015

Nativité de Marie - Nasterea Maicii Domnului sau Sfânta Maria Mica (8 septembre)

Le récit de la Nativité de Marie n'est connue que grâce aux apocryphes : Protoévangile de Jacques, Evangile du pseudo-Matthieu, Evangile de la nativité de Marie... A partir de ces derniers et de nombreux autres, Antonio Pinero, professeur de philologie a écrit un livre -il est vrai sans doute assez déroutant pour le "croyant moyen"- présentant les épisodes absents -dans les évangiles du Canon- de la vie de la Théotokos : "L'autre Jésus. Vie de Jésus selon les évangiles apocryphes" (1996, Ed. Seuil) (1). Si dans son ouvrage  Pinero narre -comme le tire l'indique- essentiellement et avec bonheur, dans une langue simple, la vie de Jésus-Christ et décrit aussi  quelques uns des enseignements secrets du Sauveur, la Nativité (l'annonciation) et l'enfance de la Vierge qui perdra ses parents à l'âge de six ans, ne sont donc pas oubliés. 
 Or donc. Après vingt années de mariage, Joachim, homme très riche mais aussi très pieux et Anne fille d'Issachar n'ont toujours pas d'enfant. Alors que Joachim se retire avec son troupeau durant cinq mois dans une zone semi-désertique, après avoir subi l'humiliation au temple lors de la fête récollection (Pinero, 1996 : 15), Anne desespérée par son mariage stérile et l'absence de son mari reçoit la visite d'un ange qui lui affirme : "Le Très Haut a décidé que tu aurais un enfant, objet d'admiration pendant tous les siècles jusqu'à la fin" (Naissance de Marie, 4.1 in Pinero A, 1996, p. 17). A son tour, Joachim, isolé dans les montagnes de la région de Jérusalem, fait la rencontre d'un être angélique qui a pris forme humaine pour lui annoncer la Bonne Nouvelle : " Le Seigneur a écouté ta prière. Ton épouse concevra et et accouchera d'une progéniture bénie. Et, en vérité, nul ne pourra dire qu'une telle chose se soit produite antérieurement. Rien dans le futur de pourra l'égaler" (Idem). 
Arrivée au terme de sa grossesse,  Anne accouche donc de Marie. Mais les parents de la sainte enfant ne sachant quel prénom lui donner reçoivent à nouveau la visite d'un ange qui leur apprend que le nom choisi par la Divinité est Marie, soit "Elue par Dieu"...Marie aura, d'ailleurs, bientôt une soeur prénommée, elle aussi, Marie qui sera donnée en épouse à Cléophas. 
(1) Voir une (bonne mauvaise? ) critique du livre qui ne serait donc qu'un collage-fiction assez malheureux : :http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/thlou_0080-2654_1997_num_28_2_2886_t1_0266_0000_2
Le conseil donné par le rédacteur de la note est, par contre, excellent : il faut lire les apocryphes et avoir conscience du contexte (espace, temps) de leur rédaction...

Pinero (A.), 1996. L'autre Jésus. Vie de Jésus selon les évangiles apocryphes, Ed. Seuil



vendredi 14 août 2015

Dormition de la mère de Dieu - Adormirea maicii domnului (15 août)


La Dormition (Koimèsis)


Sur l'icône, Jésus-Christ porte "l’âme toute lumineuse de sa mère". L'âme de la Theotokos est figurée par un nouveau-né. La Théotokos (mère de Dieu) et Vierge, voici au passage un exemple d'antinomie théologique, est dorénavant Impératrice des Cieux. La dimension de cette fête, de cette ascension est fortement eschatologique. La mort de Marie annonce la resurrection des morts lors de la seconde Venue. Par sa mort, la Théotokos proclame le Règne qui vient.

Note : Chez les chrétiens orthodoxes, Marie est immaculée parce que sa vie fut conforme à ce pourquoi elle était destinée et non parce qu'elle fut conçue sans péché. Les orthodoxes rejettent ainsi le dogme de l'Immaculée Conception. Marie n'a pas été préservée du péché originel et participe au destin de l'humanité déchue. 
Mormantul Maicii Domnului, Jérusalem

mercredi 5 août 2015

Transfiguration - Schimbarea la Faţă a Domnului, Iisus Hristos - et tradition populaire "Obrejenia sau Pobrejenia" - 6 août



Schimbarea la Faţă a Domnului, Iisus Hristos
Transfiguration de Jésus-Christ sur le Mont-Thabor : de gauche à droite Elie-Jésus-Christ-Moïse, en bas : Jacques, Jean et Pierre.
"Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques, et Jean, son frère, et il les conduisit à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici, Moïse et Elie leur apparurent, s'entretenant avec lui." (Matthieu 17).
La Gloire rendue visible. Jésus confirme, à la suite de son baptême, sa nature divine : théophanie ou hiérophanie suprême, ontophanie... Par cette manifestation Jésus prépare le coeur de ses disciples "à surmonter le scandale de la croix"...à  la Passion, i.e. à toutes les souffrances que l'homme-dieu devra endurer : calomnies, trahisons, tortures... et, bien sûr, la crucifixion. C'est une grande Consolation.
Par cette Transfiguration, Jésus-Christ -vrai Dieu et vrai homme- révèle que (Lui, évidemment, mais aussi) chaque être humain est appelé à la vie éternelle. Mais, c'est l'univers tout entier qui sera finalement transfiguré, le régime existentiel de toute la Création qui sera définitivement changé après les Evénements.
Au-delà du constat après lecture du texte sacré : la Lumière sensible ("nuées") qui entoure les témoins de la Transfiguration, cet épisode de la vie du Christ nous dit aussi, et peut-être surtout, qu'une authentique vie spirituelle, une authentique conversion-union en Jésus-Christ est une métamorphose (tranfiguration), une métanoïa. Celui qui veut suivre Jésus n'a pas d'autre choix que de naître à nouveau pour accéder à un plan existentiel supérieur en qualité. Il faudra avant cela dépasser toute la colère, toute la haine rentrée, toute l'envie pour vaincre la cécité spirituelle (Kyrie eleison, Seigneur aie pitié).


En Roumanie, spécialement, comme lors de chaque fête religieuse, il existe une tradition populaire de type agro-pastoral, héritée du monde païen, qui cotoie donc la tradition liturgique/écclésiastique, avec ses réjouissances, ses interdits, ses simples constats liés à l'observation des cycles naturels et cosmiques : Coliva de struguri la mosii Schimbarii la Fata. L'automne approche, les oiseaux commencent à migrer...Eh oui, nous sommes aujourd'hui tellement déconnectés et presque insensibles à ces changements subtiles qu'affirmer qu'à la date du 6 août, l'été s'achève progressivement peut paraître aberrant pour "nous" modernes.

jeudi 21 mai 2015

Constantin le Grand et sa mère Hélène, saints protecteurs de la chrétienté et égaux aux apôtres - 21 mai 2015

La vénération de Constantin le Grand, "Apôtre du seigneur parmi les rois" et de sa mère Hélène, est très grande dans l'Eglise chrétienne orthodoxe. Elle confirme la dimension eschatologique de l'Eglise, soit, le Temps venu, le second avènement de Jésus-Christ, le jugement dernier et le Salut. Le symbole de la gloire de l'Empire romain-constantinien (par Constantin, Byzance devient la "nouvelle Rome")  est la promesse de la gloire prochaine du Royaume de Dieu. L’apôtre Paul écrit : « Le royaume de Dieu n’est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l’Esprit Saint» (Rom. 14:17). Il ne s'agit donc pas, à travers la vénération de ces saints, Constantin et Hélène, personnes centrales dans l'histoire de la chrétienté, du développement du christianisme (la conversion de Constantin païen monothéiste au christianisme est fondamentale, cf. le récit mythistorique de sa conversion en 312, son baptême se fera, sans doute, sur son lit de mort) d'espérer un retour d'un l'empire terrestre mais d'être dans l'attente de la gloire du Royaume de Dieu, par la contemplation, la méditation, autrement dit la prière. 
Précisons que l'idée répandue selon laquelle les "morts", parmi eux les saints (morts physiquement) "dormiraient" dans l'attente du jugement dernier a peu de sens. Ils sont bien vivants mais dans une autre dimension, dans le monde suprahumain, au-delà du monde sensible. En effet, s'ils dormaient comment pourraient-ils "intercéder", porter assistance aux vivants (terrestres). Leur vie sur terre est achevée mais ils naissent au Ciel. 
Ajoutons que la mort, dans les sociétés traditionnelles (chrétiennes ou non) est considérée comme l'initiation suprême.


libre de droits

Liens :
Sfintii Constantin si Elena
SFANTUL CONSTANTIN CEL MARE si SFANTA SA MAMA, ELENA, Imparatii “de Dumnezeu incununati”. Predici audio si video. Viata si politica religioasa a Sfantului Imparat. CE RAMANE ASTAZI DIN MOSTENIREA CONSTANTINIANA?
Constantin cel Mare si crestinismul

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Roumanie : Le 23 avril, jour de la Saint-Georges, la saison des strigoi -qui débute à la Saint-André le 30 novembre- s'est achevée...
VOIR ICI sur ce blogue : http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/11/saint-andre-30-novembre-la-saison-des.html
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Le mois de mai est le mois de Marie. Ci-dessous, icöne très rare de la Théotokos portant son fils dans son ventre :


source non identifiée

dimanche 12 avril 2015

Christ est ressuscité !


C'est vrai, il est ressuscité !

Jésus ressuscite comme "le premier-Né d'entre les morts" (Saint Paul, Colossiens).

Après la Cène, anticipation du "banquet messianique" (et institution de l'eucharistie), la Passion, la mort par crucifixion, la descente aux enfers (motif mythologique antérieur au christianisme bien connu par ailleurs) et la libération des âmes séjournant dans le limbe des patriarches (sein d'Abraham, la demeure des justes) qui peuvent enfin accéder au Paradis, Jésus-Christ ressuscite d'entre les morts et accorde à Maria-Magdalena le privilège d'être le premier témoin de cette réalité à la fois historique et hors du temps, éternelle. Selon la tradition orthodoxe, Marie-Madeleine ira, par ailleurs,  témoigner de la résurrection du Christ devant Tibère, soit devant "César", devant...l'histoire...
Pour les chrétiens, la résurrection du Christ inaugure une nouvelle ère. Par cet événement fondamental, Jésus se révèle en tant que messie et le régime existentiel des hommes est changé, la Création tout entière qui soupirait dans l'attente de la resurrection du dieu incarné dans la chair (de facto dans l'histoire), est sauvée, totalement rénovée. Mais plus que de célébrer ou de "commémorer" un moment inscrit dans l'histoire, le fidèle chrétien revit durant le temps pascal ces événements fondateurs, exemplaires s'étant déroulés à ce moment là. Le croyant, par la régression ab origine, devient contemporain de Jésus et s'identifie au Dieu vainqueur des ténèbres en imitant (répétition archétypale) sa vie. Ainsi, si le Seigneur Jésus-Christ s'inscrit dans l'histoire et impose de fait sa marque du temps, ce qui constitue une nouveauté par rapport aux temps pré-chrétiens où les dieux n'ont pas d'existence historique, la réitération rituelle des événements de la vie du Christ durant l'année liturgique, témoigne des aspects cycliques du christianisme. Le chrétien sincérement converti ne peut accéder à un nouveau mode d'être qu'en mourant à la vie profane, en accédant à la "vie nouvelle" en se régénérant par imitation du Christ.
VOIR AUSSI sur ce blogue : Liturgie orthodoxe, liturgie cosmique