L’affaire des « pussy riot » qui aura mobilisé tout le bottin
mondain du show-business et politique « occidental », de Sting à
Bernard-Henry Levy, du ministre du logement Mme Duflot
(encagoulé pour l’occasion), au département d’Etat américain, aura
permis de donner une nouvelle dimension à la dénonciation du «
totalitarisme poutinien ». Sous couvert apparent de défense de « toutes
les libertés », y compris celle de s’insérer un poulet mort dans le
vagin, c’est tout le système de domination mondialiste, toute
l’idéologie « libérale-libertaire » -néo-conservatrice dans sa version
Outre-Atlantique- qui se sera affirmée, sûre d’elle-même, autoritaire,
dominicaine et insensible (comme dans tout bon système totalitaire) aux
arguments des parties adverses. Que peut représenter ce « groupe de musique punk », qui n’a
visiblement jamais rien enregistré, ayant rapport avec la musique ou le
mouvement « punk » (mort depuis 30 ans -le Système l’ayant récupéré
comme n’importe quelle autre tendance (méta-musicale))- pour ces
thuriféraires du pouvoir global ?Encore une fois, il nous faut aller au-delà de l’écume des choses,
un travail infaisable pour ces hordes de journalistes et parfois
d’universitaires « aux ordres », tous relais, plus ou moins savants et
habiles d’une idéologie dominante ne faisant que peu de cas des
positions divergentes » des leurs, en tout cas peu soucieuses d’un
minimum d’objectivité…
Soyons clairs et directs, derrière « Pussy Riot » il y a OTPOR («
résistance » en français), groupuscule créé en 1998, accompagné par
d’autres ONG transnationales, actives dans la campagne de
déstabilisation du régime de Milosevic. Plus encore, c’est George Soros,
Gene Sharp et son « Albert Einstein Fundation », ou encore « Freedom
House », qui fournissent le matériel idéologique à OTPOR. In fine, nous
retrouvons sous le vernis subversif porno-punk pro-occidental des «
Pussy Riot », la CIA, qui à travers l’USAID (United States Agency for
International Development) rejeton du « Plan Marshall », soutient tout
ce qui a pu se révéler anti-Milosevic, anti-communiste viscéral ou plus
généralement opposé à la « gouvernance globale » et à son bras armé
dévastateur, ces dernières décennies.
Or donc, « Pussy Riot » n’est rien, ou bien plutôt, disons, une
vitrine visant à déstabiliser par le « spectacle » la Russie
poutinienne, tout comme le groupe de « performeuses féministes »
ukrainiennes des « Femen » (300 membres !) qui s’est récemment
distinguée, à Kiev, en sciant une croix érigée en mémoire aux victimes
du… stalinisme. Qu’il s’agisse à travers cela, d’une volonté de
provoquer l’émotion et une réaction virulente des peuples dans ce monde
slavo-orthodoxe encore très pieux -tout imprégné de ce « christianisme
populaire », encore très rural, largement emprunt de paganismes, très
loin de ce catholicisme bourgeois d’Europe occidentale par ailleurs-
pour dénoncer des « sociétés réactionnaires » selon les critères
bourgeois américano-occidentaux, ou qu’il s’agisse de dénoncer les
positions russes sur la Syrie, une chose est sûre, la Russie est la
cible prioritaire des « forces occidentalistes ».
Dans une « société occidentale » (euro-américaine) (nous pourrions
discuter d’une telle expression, mais elle répond bien à la désastreuse
soumission des peuples à la thèse « huntingtonienne ») à l’inconscient
miné par le refus trans-classe de l’interdiction, des limites ; la
victimisation de l’entité Pussy-Riot fera sans doute plus dans la
mobilisation des opinions dans cette croisade contre le monde
russo-eurasien orthodoxe et musulman d’essence socialiste que n’importe
quelle dénonciation de prétendues fraudes éléctorales dans cette
nouvelle « Russie unie », par exemple.
La guerre psychologique -en attendant l’entrée en scène de la
soldatesque armée et casquée- a pris son rythme de croisière. Il faut
s’attendre à encore plus d’opérations de subversion « orange-brune », à
voir s’afficher dans les media « maintream », ces groupes d’ « agit-prop
» composés de jolies femmes blondes ax culottes oranges, armées de
tronçonneuses de couleur identique, parfois détentrices de visa de
résident(e) canadien ou de pays vassaux de la sphère d’influence
anglo-américaine, portant haut des bannières signées du logo inspiré du
mouvement OTPOR -un poing serré cerclé de blanc- copié sur celui de
mouvements anti-fascistes (identique, d’ailleurs, au geste rageur et
déterminé d’un certain Anders Breivik lors de l’ouverture de son
procès…). La Russie est redevenue une grande puissance. Elle n’est plus
gouvernée par des alcooliques et une poignée d’oligarques qui n’ont
jamais hésité à aller chercher leurs soutiens aux Etats-Unis d’Amérique.
Dès lors, ces derniers doivent plus que jamais empêcher le
rapprochement de la Russie avec certaines puissances est-europénnes (les
anciennes républiques soviétiques et les « démocraties populaires »)
mais surtout ouest-européennes et asiatiques (Allemagne, Chine ou même
encore la France) pour éviter que l’heartland ne leur « échappe »
définitivement. La puissance thalassocratique étatsunienne a besoin du
rimland, des « rivages » qu’un « bloc eurasiatique » uni serait en
mesure de lui rendre inacessible pour longtemps…
Certains diront que nous allons chercher bien loin les tenants et
aboutissants de ces médiocres « performances » réalisées par ces jeunes
personnes… Nous dirons que des provocations des « Voïna » russes
pornographes hédonistes aux « rebelles » anti-Assad, c’est bien pourtant
le bloc occidentalo-mondialiste, d’essence capitalo-protestante, qui
soutient ces actes de subversion et de déstabilisation protéiformes. Et,
c’est bien la même monstrueuse machine politico-médiatique qui est à
l’œuvre dans la mise en place de ce nouvel ordre militaro-consumériste
global. Au
final, les « pussy riot » n’incarnent donc rien en même temps qu’ elles
reflètent tout… tout ce que le monde occidental produit d’indécent, de «
non-valeurs », de réellement autoritaire, de « spontanéiste » au
service d’un projet tout aussi creux que non-viable. Elles reflètent
tout aussi bien, le monde de la prédation financière, l’hédonisme
porno-publicitaire, abrutissement par le « je » et le « jeu » . Elle
sont, de toute évidence, le prodrome de « fin d’un monde »… le déclin de
l’ « Ouest », là où le soleil se couche… Nos regards d’hommes et de
femmes debout ne peuvent, par incidence, que scruter l’Est, le Levant,
et attendre le retour du Soleil invaincu…