Souvent, les victimes de la violence institutionnelle gardent le silence. Par peur pour leur carrière, par crainte de représailles, ou simplement pour éviter les ennuis, elles choisissent de se taire. Cette lâcheté — car il faut l’appeler ainsi — n’est pas seulement individuelle : elle est inscrite dans le fonctionnement même du système. Elle est proverbiale, presque légendaire dans le milieu universitaire, où dénoncer les dysfonctionnements revient à se tirer une balle dans le pied.
Ce mécanisme d’autocensure entretient un climat toxique. En évitant la confrontation, chacun se protège à court terme, mais contribue à pérenniser des pratiques injustes, parfois destructrices. L’université, pourtant censée être un lieu de savoir et d’émancipation, devient un espace dominé par la peur, où la lâcheté collective alimente la violence institutionnelle.
Ce mécanisme d’autocensure entretient un climat toxique.
En évitant la confrontation, chacun se protège à court terme, mais contribue à pérenniser des pratiques injustes, parfois destructrices.
L’université, pourtant censée être un lieu de savoir et d’émancipation, devient un espace dominé par la peur, où la lâcheté collective alimente la violence institutionnelle.
Dans certains cercles universitaires, la logique est moins celle d’une institution républicaine que d’un clan.
Une véritable mafia, fondée sur la consanguinité idéologique, des réseaux fermés et la conjuration des médiocres.
Ici, l’enjeu n’est pas la qualité des travaux mais la loyauté, le silence et la complicité.
Ces réseaux protègent leurs membres, maintiennent les carrières par des renvois d’ascenseur et éliminent les voix discordantes.
C’est dans ce contexte que se jouent les destins : les parcours se font ou se défont, non selon le mérite, mais selon l’appartenance à ces clans fermés, des tribus, des meutes et malheur à celui qui n'en porte pas l'odeur pour paraphraser Maffesoli.
Une soutenance de thèse, moment clé du parcours universitaire, peut devenir un théâtre où s’exercent ces logiques.
Sous des apparences feutrées, se cachent des décisions implicites, des silences organisés, des blocages discrets.
Ce n’est ni un fait isolé ni une exception : c’est un symptôme d’un système verrouillé.
Dans la lignée des constats de François Garçon, ce témoignage dévoile une facette sombre de l’université : un lieu où le vernis académique masque une mafia intellectuelle, où consanguinité idéologique et conjuration des médiocres étouffent le mérite et la liberté.