Si la date de célébration, ou plutôt de réitération rituelle, de l'épiphanie par les catholiques romains et des protestants est la même que pour les chrétiens orthodoxes chez qui l'année liturgique est établie à partir du calendrier grégorien, les orthodoxes utilisent le terme de théophanie pour ce moment de l'année liturgique qui correspond à la manifestation de Dieu (hiérophanie ou manifestation du sacré suprême). Pour ces derniers, il s'agit de célébrer ou revivre ce moment là qui a eu lieu in illo tempore, alors... i.e. le baptême de Jésus-Christ (boboteaza, terme spécifique, ou botezul domnului en langue roumaine) durant lequel ce dernier se manifeste comme (fils de) Dieu. C'est l'accomplissement de la promesse solsticiale, la victoire de la lumière sur les ténèbres, la révélation de l'essence de Jésus-Christ. La période des 12 jours, du 25 décembre au 6 janvier, est la période d'attente de cette réalisation qui est ontophanie. Jésus dévoile sa nature divine au monde, comme la Lumière s'affirme comme seule vérité face à l'obscurité...
mardi 6 janvier 2015
Théophanie et baptême du Christ (calendrier grégorien)
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vendredi 2 janvier 2015
Agni Parthene - Monastère Simonopetra (Mont Athos) - et version française + Fecioara Curata, version roumaine
Autre interprétation (Russie) : agni-parthene-valaam-brethren-choir
Base de données sur l'orthodoxie chrétienne : http://www.spiritualite-orthodoxe.net/textes_orthodoxie.html
jeudi 1 janvier 2015
Patrick Rondat - Barbarians at the gate
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mercredi 31 décembre 2014
Réforme territoriale, une seule ambition : mépriser et détruire...
Cette réforme territoriale (bâclée), à l'évidence construite selon des logiques contradictoires...des propositions de Nicolas Sarkozy remises en partie ou totalement en cause durant l'ère Hollande (la logique déconstructiviste reste la même) se décline (peut donc se résumer sans éxagérations), en restant synthétique, en :
Un transfert de souveraineté vers le "supranational", une disparition progressive des communes (des "paroisses" finalement...) et des départements qui deviennent des coquilles vides -> corollaire : renforcement de l'intercommunalité, création de métropoles au sens de la réforme des collectivités territoriales de 2010 (attention : le terme recouvre différentes réalités et son usage ést souvent abusif. Différentes échelles et la taille de la ville n'est pas un critère pertinent pour définir une métropole...) ou communautés urbaines qui deviennnent juridiquement des EPCI (Etablissement public de Coopération Intercommunale), consolidation de la ville globale (il n'y a que
Paris en France), suradaptation à la mondialisation (identité du discours
gauche-droite). De fait, on se retrouvera, de toute évidence et sans jouer aux devins avec des espaces délaissés ou dépendants de ces grandes communautés urbaines (formation de conurbations, Aix-Marseille par exemple), une fusion des régions, création
d'euro-régions-pièges-à-cons qui ne peuvent séduire que les régionalistes
demeurés (qu'est-ce qu'un commissaire européen peut en avoir à foutre des
"identités régionales" ?)...
...témoigne d'une haine de l'histoire de France, d'une détestation du monde rural mais aussi de la persistance du mensonge du besoin de croissance (la grande ville, la "métropole" en serait le moteur).
Les
présupposés (entre pseudo-argumentation jargonneuse, omissions et mensonges
caractérisés) : la "campagne", le monde rural, vagina gentium,
berceau du peuple français, plus généralement européen ou eurasiatique n'existe
plus. L'urbanisation est généralisée. On retrouve ici le discours du Salut par
la ville et dans la ville et disons le une profonde haine de ce que tous ces
Vadius et Trissotin qui peuplent les amphis dans l'enseignement supérieur
autant que les bureaux de certains ministères appellent de façon à peine voilée "la France
profonde". Les Français en moyenne seraient trop conservateurs, pourtant
ils acceptent depuis la fin de la WW2 la destruction en règle de leur environnement
(au sens large).
Et ceci
malgré l'évidence : le mépris (au mieux l'indifférence) pour l'histoire n'a
jamais été aussi grand. Et si les "gens" se méfient de la
mondialisation et des superstructures (CEE-UE) , c'est qu'ils considèrent que
rien de bon ne peut en sortir.
Il y aurait
une "urbaphobie" (horrible mot !), une détestation de la ville en
France. Et toute critique de la "macrocéphalie parisienne"
(expression rejetée par les mêmes cités plus haut) est considérée comme
pétainiste, maurassienne , etc, bref réactionnaire, anti-moderne, allons-y
fasciste !
Toute une
géographie s'est construite en opposition aux thèses du géographe Gravier (cf. "Paris et le
désert français") reprochant à ce dernier son nationalisme, son ruralisme, son
"vichysme". Gravier est bien évidemment une cible facile pour
paresseux.
Il est vrai,
cependant, que le "problème" (contrairement aux régionalistes qui
accusent la capitale systématiquement)
n'est pas uniquement la capitale toute puissante qui martyrise les
provinces, mais avant tout le mode de production, la logique libérale autrement
dit des facteurs strictement économiques.
Idéologiquement,
ce discours politico-scientifique (du haut fonctionnaire au
"chercheur"-idéologue-propagandiste) se réclame du rhizomatisme deleuzien, du mode de fonctionnement
horizontal. Et ceux qui osent parler de
"pays réel" en sont en réalité les plus éloignés, les plus
étrangers. L'Etat-nation, c'est "le
chien qui a la rage", et on encourage les fonctionnements en réseaux, la
perte de souveraineté nationale. Bien sûr, il faut jeter un œil sur les
financements de ces "missionnés" : commission européenne, etc.
Bref, on a
un discours totalement mystificateur qui
consiste en une condamnation d'un peuple réactionnaire PARFAITEMENT INTROUVABLE
donc totalement fantasmé qui aurait fait
sien le slogan-devise barrésien : "Moi (NOUS), la terre et les
morts"...
Ce n'est pas le peuple qui fantasme mais ces
élites politiques, médiatiques et "intellectuelles" qui fantasment le
peuple.
Voir aussi :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/07/carte-fantaisiste-des-nouvelles.html
Voir aussi :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/07/carte-fantaisiste-des-nouvelles.html
mardi 30 décembre 2014
Class 1984 et catharsis... (+ The substitute et Class 89)
En plus de sa dimension prophétique, bien qu'il ne fallait pas être grand devin pour soupçonner à l'époque l'évolution à court terme du système éducatif nord-américain (disons euroccidental), ce film clairement imprégné de l'univers d'ultra-violence d'"Orange mécanique" et inspiré de faits divers (1) visiblement suffisamment, sinon nombreux, au moins frappants pour inspirer un tel scénario en 1982, a dirons-nous une fonction cathartique certaine...Comprenne qui pourra...
(1) source : http://www.imdb.com/title/tt0083739/
Dans la même veine : The substitute et Class 89.
Metallica - Creeping Death et exil ontologique (Mircea Eliade - A l'ombre d'une fleur de lys)
Le texte de la chanson est clairement inspiré du Livre de l'Exode (ou du film "les dix commandements" selon le groupe), on trouve facilement des développements concernant la...genèse de ce titre et, de fait, le pourquoi du titre "Creeping death".
Mais cette chanson ne parle, peut-être, pas d'autre chose que de l'exil de l'être, de l'exil ontologique, la nécessité du retour vers soi, vers son propre être, d'une recosmisation et par conséquent d'une nostalgie des origines préalable à toute quête de soi ou vers soi, donc de son Salut. C'est donc, si l'on se situe à un autre niveau d'analyse, ce que l'on peut comprendre de cette chanson traitant donc bien plus de l'errance, de la condition d'être étranger à soi de l'homme moderne finalement, que de vengeance, de punition divine ou comme étant la simple adaptation d'un fameux épisode biblique. Le "Die!" lapidaire crié durant le morceau ne serait que l'impératif de mort à la vie profane pour naître à la vie nouvelle, naître de nouveau.
C'est en relisant "A l'ombre d'une fleur de lys" de Mircea Eliade (cela aurait-il pu être tout autre roman, ou somme de nouvelles du même auteur, voire un de ses nombreux essais ?...) et je dois dire, par l'intermédiaire d'un rêve récent qui a suivi cette lecture, qu'une nouvelle compréhension du texte d'un des plus fameux titres de Metallica m'est apparue.
Deux passages m'apparaissent significatifs -ce sont d'ailleurs les plus clairs- tirés de cet ensemble de nouvelles qu'est "A l'ombre d'une fleur de lys", à propos de cet exil de l'être : "le monde entier vit en exil, mais seuls quelques uns le savent..." p. 208, "Alors, mon collègue se demande si ces retrouvailles à l'ombre d'une fleur de lys au paradis ne concerneraient pas un retour béatifique, triomphal, après l'exil, comme celui des israëlites après la captivité babylonienne" (idem).
Bien sûr, dans cette cinquième nouvelle qui clôture "A l'ombre...", c'est la "captivité babylonienne" des Juifs sous Nabuchodonosor qui est évoquée, mais cela n'a aucune importance puisque nous sommes dans la métaphore. L'utilisation de tout autre récit d'exode mythistorique aurait convenu.
L'analyse de "A l'ombre d'une fleur de lys", elle, viendra plus tard. Encore une fois, comme de coutume chez Eliade il y est question d'exil de l'être, nous l'avons déjà écrit, de Salut, de réminiscence, de métanoïa, d'un paradis perdu à retrouver...et (ou car) forcément dans la pure tradition éliadéenne, le texte est saturé de symboles...En outre, à lire les maigres recensions de ce livre trouvées ici et là, peu de lecteurs ont décrypté cette oeuvre, il est vrai assez absconse. Mais lire les romans d'Eliade n'est pas une simple distraction (ce que semble attendre le lecteur hypermoderne de tout livre) c'est, en réalité, prendre le chemin vers Ithaque...
dimanche 28 décembre 2014
S. Rachmaninov - Liturgie de Saint Jean Chrysostome op. 31 (1910)
La Nation, l'Eglise chrétienne orthodoxe roumaine (fête nationale, 1er décembre)
vendredi 26 décembre 2014
Décroissance du mois de décembre
Excellente "une" du numéro de décembre du journal "La décroissance". Inutile de se perdre en commentaires. La figure (l'ange ?) tutélaire du néo-capitalisme "à la cool" (jean's et baskets New Balance obligatoires), Steve Jobs et la logorrhéique Judith Butler, pasionaria de la troublée et oligophrène gauche libérale.
Joseph et Marie (ou Marie et Joseph), le couple "divin" (la paire divine?) du libéralisme-libertaire, acquéreur-propriétaire créateur du nouvel Adam, du post-humain augmenté et logotisé de la fin de l'Histoire, fabriqué dans une usine sordide de poules pondeuses exploitées à produire du rêve dé-localisée dans le Tiers monde un pays du Sud, atelier d'esclaves un pays émergé, à l'économie ouverte...
jeudi 25 décembre 2014
Noël, traditions dans les Maramures - Roumanie
Outre le fait d'entendre les fameux colinde, on peut voir dans cette courte video ces masques portés lors des réjouissances des fêtes de fin d'année : Noël (Craciun), Nouvel An (Mic Craciun, Anul nou). On ne s'attardera pas sur la fonction, complexe, de ces masques avec lesquels les êtres humains s'affichent durant ces temps forts de l'année. De nos jours, la signification profonde des pratiques rituelles populaires pagano-chrétiennes est, d'ailleurs, méconnue, la plupart du temps, chez les plus jeunes (mais pas uniquement chez eux...). On peut dire en tout cas que nous avons affaire à un héritage typique de la culture archaïque protohistorique et que c'est sans doute dans ces campagnes de Maramures ou de Moldavie que l'on peut encore observer ces pratiques, rites et croyances (héritage daco-gète, voire néolithique, qui ont participé de la construction de ce christianisme populaire, cosmique) parmi les plus (sinon les plus) anciens d'Europe.
Voir aussi :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2013/12/abolition-du-temps-historique-fin.html
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2013/09/le-paysan-roumain-homme-religieux.html
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