Cette réforme territoriale (bâclée), à l'évidence construite selon des logiques contradictoires...des propositions de Nicolas Sarkozy remises en partie ou totalement en cause durant l'ère Hollande (la logique déconstructiviste reste la même) se décline (peut donc se résumer sans éxagérations), en restant synthétique, en :
Un transfert de souveraineté vers le "supranational", une disparition progressive des communes (des "paroisses" finalement...) et des départements qui deviennent des coquilles vides -> corollaire : renforcement de l'intercommunalité, création de métropoles au sens de la réforme des collectivités territoriales de 2010 (attention : le terme recouvre différentes réalités et son usage ést souvent abusif. Différentes échelles et la taille de la ville n'est pas un critère pertinent pour définir une métropole...) ou communautés urbaines qui deviennnent juridiquement des EPCI (Etablissement public de Coopération Intercommunale), consolidation de la ville globale (il n'y a que
Paris en France), suradaptation à la mondialisation (identité du discours
gauche-droite). De fait, on se retrouvera, de toute évidence et sans jouer aux devins avec des espaces délaissés ou dépendants de ces grandes communautés urbaines (formation de conurbations, Aix-Marseille par exemple), une fusion des régions, création
d'euro-régions-pièges-à-cons qui ne peuvent séduire que les régionalistes
demeurés (qu'est-ce qu'un commissaire européen peut en avoir à foutre des
"identités régionales" ?)...
...témoigne d'une haine de l'histoire de France, d'une détestation du monde rural mais aussi de la persistance du mensonge du besoin de croissance (la grande ville, la "métropole" en serait le moteur).
Les
présupposés (entre pseudo-argumentation jargonneuse, omissions et mensonges
caractérisés) : la "campagne", le monde rural, vagina gentium,
berceau du peuple français, plus généralement européen ou eurasiatique n'existe
plus. L'urbanisation est généralisée. On retrouve ici le discours du Salut par
la ville et dans la ville et disons le une profonde haine de ce que tous ces
Vadius et Trissotin qui peuplent les amphis dans l'enseignement supérieur
autant que les bureaux de certains ministères appellent de façon à peine voilée "la France
profonde". Les Français en moyenne seraient trop conservateurs, pourtant
ils acceptent depuis la fin de la WW2 la destruction en règle de leur environnement
(au sens large).
Et ceci
malgré l'évidence : le mépris (au mieux l'indifférence) pour l'histoire n'a
jamais été aussi grand. Et si les "gens" se méfient de la
mondialisation et des superstructures (CEE-UE) , c'est qu'ils considèrent que
rien de bon ne peut en sortir.
Il y aurait
une "urbaphobie" (horrible mot !), une détestation de la ville en
France. Et toute critique de la "macrocéphalie parisienne"
(expression rejetée par les mêmes cités plus haut) est considérée comme
pétainiste, maurassienne , etc, bref réactionnaire, anti-moderne, allons-y
fasciste !
Toute une
géographie s'est construite en opposition aux thèses du géographe Gravier (cf. "Paris et le
désert français") reprochant à ce dernier son nationalisme, son ruralisme, son
"vichysme". Gravier est bien évidemment une cible facile pour
paresseux.
Il est vrai,
cependant, que le "problème" (contrairement aux régionalistes qui
accusent la capitale systématiquement)
n'est pas uniquement la capitale toute puissante qui martyrise les
provinces, mais avant tout le mode de production, la logique libérale autrement
dit des facteurs strictement économiques.
Idéologiquement,
ce discours politico-scientifique (du haut fonctionnaire au
"chercheur"-idéologue-propagandiste) se réclame du rhizomatisme deleuzien, du mode de fonctionnement
horizontal. Et ceux qui osent parler de
"pays réel" en sont en réalité les plus éloignés, les plus
étrangers. L'Etat-nation, c'est "le
chien qui a la rage", et on encourage les fonctionnements en réseaux, la
perte de souveraineté nationale. Bien sûr, il faut jeter un œil sur les
financements de ces "missionnés" : commission européenne, etc.
Bref, on a
un discours totalement mystificateur qui
consiste en une condamnation d'un peuple réactionnaire PARFAITEMENT INTROUVABLE
donc totalement fantasmé qui aurait fait
sien le slogan-devise barrésien : "Moi (NOUS), la terre et les
morts"...
Ce n'est pas le peuple qui fantasme mais ces
élites politiques, médiatiques et "intellectuelles" qui fantasment le
peuple.
Voir aussi :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/07/carte-fantaisiste-des-nouvelles.html
Voir aussi :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/07/carte-fantaisiste-des-nouvelles.html