samedi 31 janvier 2015
jeudi 29 janvier 2015
Miorița, espace mioritique et autochtonisme
Miorița est une célèbre ballade, un véritable monument de la culture populaire roumaine, expression du génie roumain. Version du texte en français.
A partir de ce poème populaire, des intellectuels roumains comme Lucian Blaga ou Mircea Eliade ou français comme Jules Michelet ont extrait une matière ayant permis de définir l'essence de l'âme roumaine.
De Miorița, se dégage les traits de cet espace mioritique, espace géographique autant que philosophique, autant réel que symbolique, paysage fait de collines à l'horizon limité rappelant le pays des Moți dans les Carpates occidentales ou les collines moldaves de Bălănești, en même temps que paysage mental "ondulé" mythico-cyclique, "matrice stylistique" de la culture roumaine, vagina nationum, berceau du peuple roumain, espace matrice de l'âme roumaine profondément marquée par l'idée de destin selon le philosophe Lucian Blaga.
Quand le Français Michelet voit dans dans "Miorita" (MioritSSa) l'expression d'une psychologie roumaine fataliste, "défaitiste", Eliade le Roumain analyse la réaction du pâtre face à la menace d'une mort certaine comme une réponse d'ordre cosmique à la Terreur de l'histoire, typique de l'attitude de l'homme archaïque de la protohistoire. Il s'agit d'une union mystique du berger avec le cosmos, de la transfiguration d'un événement tragique (la mort) en sacrement (non dans un sens purement chrétien), en un drame liturgique, en Mystère auquel participe le cosmos tout entier. La fiançée mystique, la mort, les astres, le soleil et la lune, témoins du monde, le dialogue du paysan avec ses animaux (l'agnelle voyante) forment un tableau mythico-religieux, une liturgie cosmique : "La nature tout entière devient église" (Lucian Blaga), pour Mircea Eliade "la mort est transmuée en Noces mystiques".
Au moment, de l'unification des différents pays roumains, l'ensemble des éléments de ce poème interprétés par Blaga puis par Eliade constitue un enseignement réutilisable pour la jeune nation roumaine qui peut se reconnaître dans une vision du monde verticale et hautement sophistiquée, à l'écart des influences occidentales, loin du libéralisme, de la démocratie bourgeoise, du laîcisme, de l'athéisme, du marxisme ou du nihilisme moderne plus généralement...
De Miorița, se dégage les traits de cet espace mioritique, espace géographique autant que philosophique, autant réel que symbolique, paysage fait de collines à l'horizon limité rappelant le pays des Moți dans les Carpates occidentales ou les collines moldaves de Bălănești, en même temps que paysage mental "ondulé" mythico-cyclique, "matrice stylistique" de la culture roumaine, vagina nationum, berceau du peuple roumain, espace matrice de l'âme roumaine profondément marquée par l'idée de destin selon le philosophe Lucian Blaga.
Libre de droits |
Au moment, de l'unification des différents pays roumains, l'ensemble des éléments de ce poème interprétés par Blaga puis par Eliade constitue un enseignement réutilisable pour la jeune nation roumaine qui peut se reconnaître dans une vision du monde verticale et hautement sophistiquée, à l'écart des influences occidentales, loin du libéralisme, de la démocratie bourgeoise, du laîcisme, de l'athéisme, du marxisme ou du nihilisme moderne plus généralement...
La déshistoricisation, la mythification, de facto la sacralisation du récit poétique qui inscrit le paysan (l'homme du pays) dans une histoire cosmique, permettent donc de justifier un autochtonisme, des valeurs indigènes spécifiques au peuple roumain (mais qui écartent de fait les quelques groupes de populations minoritaires) qui s'expriment à travers un christianisme, en partie affranchi du poids de l'histoire (transhistorique), création originale conçue dans la réalité d'une Weltanschauung indo-européenne archaïque enracinée au coeur du christianisme orthodoxe. Voilà ainsi expliqué à partir de ce haut patrimoine de la culture littéraire roumaine, le christianisme cosmique et populaire cher à Mircea Eliade.
Cet espace mioritique est donc l'espace-matrice philosophico-géographique d'un peuple roumain qui mépriserait l'histoire -antihistorique- (et vivrait encore de nos jours, de toute évidence de manière résiduelle, ce mode d'être au monde étant désormais le fait de quelques communautés rurales présentant encore un caractère "traditionnel") à travers cette vérité toujours renouvelée, ce "mode d'être dans le monde" (Eliade, M.) qu'est le mythe. Une conception du temps et de l'espace, une vision du monde dans lesquelles, cependant l'ensemble des peuples eurasiatiques peuvent (ou pouvaient) se reconnaître.
Nostalgie de l'espace de vallées, cultivée au sein d'une psychologie roumaine, désormais éloignée de ce paysage mythico-géographique, qui à travers le contenu métaphysique du mot "Dor" exprime par le langage la mélancolie d'un peuple originairement agro-pastoral (la campagne est vagina gentium), la nostalgie d'appartenir à un cosmos unifié, sacré, sans divisions aliénantes. Cette nostalgie des origines ne peut, en aucun cas s'éteindre, et l'homme rationnel incarné dans l'individu moderne a-religieux est une abstraction, un pur mensonge. Il existe, en effet, toujours une pseudo-religion (idéologies politiques marxisme fascisme, libéralisme, etc. grand-messe sportive, etc.), des croyances déguisées qui trahissent l'incurable dimension religieuse de l'être humain.
Texte de la ballade : http://www.romanianvoice.com/poezii/balade/miorita.php
Nostalgie de l'espace de vallées, cultivée au sein d'une psychologie roumaine, désormais éloignée de ce paysage mythico-géographique, qui à travers le contenu métaphysique du mot "Dor" exprime par le langage la mélancolie d'un peuple originairement agro-pastoral (la campagne est vagina gentium), la nostalgie d'appartenir à un cosmos unifié, sacré, sans divisions aliénantes. Cette nostalgie des origines ne peut, en aucun cas s'éteindre, et l'homme rationnel incarné dans l'individu moderne a-religieux est une abstraction, un pur mensonge. Il existe, en effet, toujours une pseudo-religion (idéologies politiques marxisme fascisme, libéralisme, etc. grand-messe sportive, etc.), des croyances déguisées qui trahissent l'incurable dimension religieuse de l'être humain.
Texte de la ballade : http://www.romanianvoice.com/poezii/balade/miorita.php
Miorița, récitée
jeudi 22 janvier 2015
L'OEUVRE DE MIRCEA ELIADE : ENTRE NOSTALGIE DES ORIGINES ET VOIE POUR L'INSURRECTION DE L'ÊTRE CONTRE L'HYPERMODERNITÉ (publication scientifique dans une revue à comité de lecture)
Translated Title: | MIRCEA ELIADE'S WORKS: BETWEEN THE NOSTALGIA OF THE ORIGINS AND THE WAY FOR THE UPRISING OF THE BEING AGAINST HYPERMODERNITY |
Publication: | Annals of "1 Decembrie 1918" University of Alba Iulia - Philology (15/2/2014) |
Author Name: | LEMONNIER, JEAN-MICHEL; |
Language: | French |
Subject: | Culture and Society |
Issue: | 15/2/2014 |
Page Range: | 18-37 |
No. of Pages: | 20 |
Summary:
|
He will not be here to make yet another comment about a work which is already widely discussed, showing the contributions of thereligious historian regarding the understanding of religious phenomena or theexperience of the sacred, but rather to try to extract work from the materialneeded to build a liberating way for the individual with a hypermodernistattitude. Even more than an alternative path of salvation in the religious sense,it is a revolution of the human being, who has been shrugged off of all hisillusions about politics, world trading, egotistic exchange that takes shapewithin what we call the "eliadean system". We know about the similaritiesbetween Mircea Eliade's and Corneliu Zelea Codreanu's new man, but we musttranscend this identification corresponding to a particular historical contextand review the work of the religious historian to overcome any collusion withany particular political ideology. In a similar manner, we try to show that alarge part of his work - if not all - goes beyond the development of a "newhumanism" and traces a possible path for the insurrection of man by a return to his own center. Therefore, Mircea Eliade would not be the voice of arevolutionary vanguard guiding the man, but the inspiration of a completerevolution of the man who is beyond the world of the technician and of themercantile illusion, which takes place in its "cosmic utterness". Thus, Eliade'swork would carry the answers that can lead us to the end of the night of theillusions of materialistic societies and would predict an insurrection of the realbeing, of the quality who dares to face the reign of quantity and fragmentation,in order to permanently abolish it by a metanoia. So, the work of the Romanianscientist certainly announces - to be sure indirectly - the end of all ideologiesand brings all the stones for the construction of a "non-ideology" or "nonphilosophy"that exceeds all religious and political categories, the base of anew society: a community of the real being. In other words, when talking about his work, Eliade tells us how this nostalgia of origins can be sublimated and become a source of renewal and absolute, leading us to think about the modern world and all its paroxystic extensions as being a historical parenthesis, hopeless, destined to be abolished, in order to make way for the man exempted
of his alienation, free from all possible burdens: the membership to a social class, varied delusional beliefs, narcissism and self-hate, death anxiety, adoration of immediacy...
|
Keywords:
|
cosmic totality; Mircea Eliade; revolt against, hypermodernity; alienation |
mercredi 14 janvier 2015
Arkona - Slavsya, Rus (Славься, Русь), 2004
Libellés :
Arkona,
écologie,
Eurasie,
folklore,
indo-européens,
Musique metal,
Mythe,
nature,
néo-paganisme,
pagan metal,
paganismes,
Russie,
Россия
dimanche 11 janvier 2015
Les grands initiés - Le monde intérieur du verbe subversif incarné, lumière du monde...
jeudi 8 janvier 2015
Je suis le Donbass tous les jours
mardi 6 janvier 2015
Théophanie et baptême du Christ (calendrier grégorien)
Si la date de célébration, ou plutôt de réitération rituelle, de l'épiphanie par les catholiques romains et des protestants est la même que pour les chrétiens orthodoxes chez qui l'année liturgique est établie à partir du calendrier grégorien, les orthodoxes utilisent le terme de théophanie pour ce moment de l'année liturgique qui correspond à la manifestation de Dieu (hiérophanie ou manifestation du sacré suprême). Pour ces derniers, il s'agit de célébrer ou revivre ce moment là qui a eu lieu in illo tempore, alors... i.e. le baptême de Jésus-Christ (boboteaza, terme spécifique, ou botezul domnului en langue roumaine) durant lequel ce dernier se manifeste comme (fils de) Dieu. C'est l'accomplissement de la promesse solsticiale, la victoire de la lumière sur les ténèbres, la révélation de l'essence de Jésus-Christ. La période des 12 jours, du 25 décembre au 6 janvier, est la période d'attente de cette réalisation qui est ontophanie. Jésus dévoile sa nature divine au monde, comme la Lumière s'affirme comme seule vérité face à l'obscurité...
Libellés :
Albanie,
Antioche,
boboteaza,
Bulgarie,
christianisme,
Christianisme orthodoxe,
Chypre,
Constantinople,
Grèce,
hiérophanie,
Jésus-Christ,
Pologne,
Roumanie,
sacré,
théophanie
vendredi 2 janvier 2015
Agni Parthene - Monastère Simonopetra (Mont Athos) - et version française + Fecioara Curata, version roumaine
Autre interprétation (Russie) : agni-parthene-valaam-brethren-choir
Base de données sur l'orthodoxie chrétienne : http://www.spiritualite-orthodoxe.net/textes_orthodoxie.html
jeudi 1 janvier 2015
Patrick Rondat - Barbarians at the gate
Libellés :
France,
heavy metal,
instrumental,
metal neo-classique,
Musique metal,
Rondat,
virtuoses
mercredi 31 décembre 2014
Réforme territoriale, une seule ambition : mépriser et détruire...
Cette réforme territoriale (bâclée), à l'évidence construite selon des logiques contradictoires...des propositions de Nicolas Sarkozy remises en partie ou totalement en cause durant l'ère Hollande (la logique déconstructiviste reste la même) se décline (peut donc se résumer sans éxagérations), en restant synthétique, en :
Un transfert de souveraineté vers le "supranational", une disparition progressive des communes (des "paroisses" finalement...) et des départements qui deviennent des coquilles vides -> corollaire : renforcement de l'intercommunalité, création de métropoles au sens de la réforme des collectivités territoriales de 2010 (attention : le terme recouvre différentes réalités et son usage ést souvent abusif. Différentes échelles et la taille de la ville n'est pas un critère pertinent pour définir une métropole...) ou communautés urbaines qui deviennnent juridiquement des EPCI (Etablissement public de Coopération Intercommunale), consolidation de la ville globale (il n'y a que
Paris en France), suradaptation à la mondialisation (identité du discours
gauche-droite). De fait, on se retrouvera, de toute évidence et sans jouer aux devins avec des espaces délaissés ou dépendants de ces grandes communautés urbaines (formation de conurbations, Aix-Marseille par exemple), une fusion des régions, création
d'euro-régions-pièges-à-cons qui ne peuvent séduire que les régionalistes
demeurés (qu'est-ce qu'un commissaire européen peut en avoir à foutre des
"identités régionales" ?)...
...témoigne d'une haine de l'histoire de France, d'une détestation du monde rural mais aussi de la persistance du mensonge du besoin de croissance (la grande ville, la "métropole" en serait le moteur).
Les
présupposés (entre pseudo-argumentation jargonneuse, omissions et mensonges
caractérisés) : la "campagne", le monde rural, vagina gentium,
berceau du peuple français, plus généralement européen ou eurasiatique n'existe
plus. L'urbanisation est généralisée. On retrouve ici le discours du Salut par
la ville et dans la ville et disons le une profonde haine de ce que tous ces
Vadius et Trissotin qui peuplent les amphis dans l'enseignement supérieur
autant que les bureaux de certains ministères appellent de façon à peine voilée "la France
profonde". Les Français en moyenne seraient trop conservateurs, pourtant
ils acceptent depuis la fin de la WW2 la destruction en règle de leur environnement
(au sens large).
Et ceci
malgré l'évidence : le mépris (au mieux l'indifférence) pour l'histoire n'a
jamais été aussi grand. Et si les "gens" se méfient de la
mondialisation et des superstructures (CEE-UE) , c'est qu'ils considèrent que
rien de bon ne peut en sortir.
Il y aurait
une "urbaphobie" (horrible mot !), une détestation de la ville en
France. Et toute critique de la "macrocéphalie parisienne"
(expression rejetée par les mêmes cités plus haut) est considérée comme
pétainiste, maurassienne , etc, bref réactionnaire, anti-moderne, allons-y
fasciste !
Toute une
géographie s'est construite en opposition aux thèses du géographe Gravier (cf. "Paris et le
désert français") reprochant à ce dernier son nationalisme, son ruralisme, son
"vichysme". Gravier est bien évidemment une cible facile pour
paresseux.
Il est vrai,
cependant, que le "problème" (contrairement aux régionalistes qui
accusent la capitale systématiquement)
n'est pas uniquement la capitale toute puissante qui martyrise les
provinces, mais avant tout le mode de production, la logique libérale autrement
dit des facteurs strictement économiques.
Idéologiquement,
ce discours politico-scientifique (du haut fonctionnaire au
"chercheur"-idéologue-propagandiste) se réclame du rhizomatisme deleuzien, du mode de fonctionnement
horizontal. Et ceux qui osent parler de
"pays réel" en sont en réalité les plus éloignés, les plus
étrangers. L'Etat-nation, c'est "le
chien qui a la rage", et on encourage les fonctionnements en réseaux, la
perte de souveraineté nationale. Bien sûr, il faut jeter un œil sur les
financements de ces "missionnés" : commission européenne, etc.
Bref, on a
un discours totalement mystificateur qui
consiste en une condamnation d'un peuple réactionnaire PARFAITEMENT INTROUVABLE
donc totalement fantasmé qui aurait fait
sien le slogan-devise barrésien : "Moi (NOUS), la terre et les
morts"...
Ce n'est pas le peuple qui fantasme mais ces
élites politiques, médiatiques et "intellectuelles" qui fantasment le
peuple.
Voir aussi :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/07/carte-fantaisiste-des-nouvelles.html
Voir aussi :
http://jeanmichel-lemonnier.blogspot.fr/2014/07/carte-fantaisiste-des-nouvelles.html
Inscription à :
Articles (Atom)